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Le Congrès américain va enquêter sur les deepfakes,
Alors qu'une fausse vidéo de Pelosi a été visionnée des millions de fois sur les médias sociaux

Le , par Stan Adkens

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Alors que les élections présidentielles américaines de 2020 approchent à grands pas, la crainte qu’elles soient attaquées par les agents étrangers persiste chez les autorités américaines. Après l’ingérence étrangère dans les élections présidentielles de 2016 par le biais des fake news et d’autres formes de cyberattaques, une technologie de l’intelligence artificielle (IA) est à craindre pour les élections présidentielles 2020 : les deepfakes. Le House Intelligence Committee du Congrès a prévu une audience en juin pour examiner une série de questions de sécurité nationale, y compris les risques posés par des vidéos manipulées par l'intelligence artificielle, qui leur donne d’être étonnamment réelles, a déclaré Adam Schiff, un démocrate de la Californie et président de ce comité.

Le deepfake est une technique de synthèse d'images basée sur l'intelligence artificielle, qui permet de créer de fausses vidéos réalistes en superposant des images et des vidéos existantes sur d'autres images et/ou vidéos. Selon the Hill, c’est l’une des premières fois que le Congrès tient une audience pour se concentrer principalement sur cette technologie, qui, selon les experts et les législateurs, représentent une menace majeure de désinformation à l'approche des élections de 2020. Cette audience est prévue pour la semaine prochaine alors qu’une fausse vidéo de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi, a fait son chemin sur Facebook et d'autres plateformes de médias sociaux depuis deux semaines.


Lors d’une entrevue à Washington avec une chaine de télévision américaine le mardi dernier, M. Schiff a déclaré qu'il craignait que la Russie ne s'engage dans une « grave escalade » de sa campagne de désinformation ciblant les États-Unis pendant que les élections présidentielles américaines de 2020 approchent. A ce propos, il a dit :

« Et l'escalade la plus grave pourrait être l'introduction d'un deepfake – une vidéo de l'un des candidats disant quelque chose qu'il n'a jamais dit ».

La technologie de deepfake est de plus en plus sophistiquée et répandue, et ne requiert plus de compétences particulières pour créer des vidéos trafiquées difficiles à distinguer des vidéos réelles à l'œil nu. La vidéo truquée de la présidente de la Chambre des représentants a été diffusée sur les médias sociaux et visionnée des millions de fois. La vidéo a été éditée d'une manière que les propos de la présidente de la Chambre avaient l’air injurieux. Cependant, ce n’était pas un deepfake, mais juste un exemple de la façon dont des médias manipulés pouvaient être utilisés.

« C'était ce qu'on appelle un faux bon marché ; très facile à faire, très simple à faire, contenu réel juste trafiqué », a dit Schiff de façon triste. « Mais si vous regardez l'impact de la vidéo de Mitt Romney sur les 47 %, vous pouvez imaginer à quel point une vidéo plus incendiaire pourrait changer le cours des élections », a-t-il ajouté lors de son entrevue avec la chaine de télévision. Cette vidéo avait été diffusée en septembre dernier. On pouvait voir le candidat républicain décrire la moitié des Américains, ceux qui ont voté pour Barack Obama, comme des «gens qui ne payent pas l’impôt sur le revenu» et qui «dépendent du gouvernement».


Selon The Hill, des experts ont averti que de telles vidéos pourraient menacer l'intégrité d'une élection si, par exemple, l'image d'un candidat faisant des déclarations controversées devient virale à la veille d'une élection. Nous rappelons les efforts fournis par la Russie pour tenter de faire porter le candidat Donald Trump à la tête de la magistrature suprême aux Etats-Unis en 2016. Une technologie d’IA facile à utiliser pour créer des vidéos qui ressemble à la réalité serait une aubaine pour les agents russes alors que les prochaines élections approchent.

Selon une analyse de la campagne de désinformation menée par la Russie fournie par Computational Propaganda Project de l’Université d’Oxford et Graphika, dont le quotidien américain The Washington Post a eu écho et publié en décembre dernier, toutes les grandes plateformes de médias sociaux ont été utilisées pour diffuser des mots, des images et des vidéos dans le but d'influencer les électeurs pour favoriser l'élection du président Donald Trump et le soutenir dans l'exercice de ses fonctions.

Selon le rapport, les efforts des Russes travaillant à l’Internet Research Agency de la Russie se seraient étendus à utilisation de Facebook, Twitter, Youtube, Instagram, Google+, Tumblr et Pinterest pour influencer les Américains lors des élections présidentielles de 2016 avec des infox. Les Russes auraient également utilisé des comptes de messagerie provenant de Yahoo, du service Hotmail de Microsoft et de Gmail de Google.

L'un des chefs d'accusation des autorités américaines indiquait, par ailleurs, que les agents russes, pour mener à bien leurs efforts d’ingérence électorale, auraient même investi dans des infrastructures en utilisant le bitcoin afin de passer inaperçus. « Pour faciliter l'achat d'infrastructures utilisées pour leur activité de piratage, y compris le piratage informatique des personnes et entités américaines impliquées dans l'élection présidentielle américaine de 2016 et la diffusion des documents volés, les accusés ont conspiré pour blanchir l'équivalent de plus de 95 000 dollars des transactions structurées pour capitaliser sur l'anonymat perçu des cryptomonnaies telles que le bitcoin », selon un acte d'accusation contre les 12 agents russes accusés dans l’affaire ingérence étrangère dans les élections américaines 2016.

A propos de la technologie de deepfake, M. Schiff a poursuivi en disant : « Et c'est peut-être l'avenir vers lequel nous nous dirigeons, et quand vous combinez cela avec le fait que nous avons déjà un président des États-Unis qui dit que les choses qui sont réelles - comme la vidéo Access Hollywood - sont fausses, et que les choses qui sont fausses - comme la vidéo Pelosi - sont présentées comme réelles ; quand il a un avocat qui dit que la vérité est fausse, et une porte-parole, Kellyanne Conway, qui dit qu’ils ont droit à leurs propres faits alternatifs ».

Dan Coats, directeur du renseignement national, a également averti le Congrès plus tôt cette année que des acteurs étrangers hostiles pourraient utiliser la technologie de deepfake pour semer la discorde et le doute dans leurs futures campagnes de désinformation, a rapporté The Hill. « Les adversaires et les concurrents stratégiques tenteront probablement d'utiliser des deepfakes ou des technologies d'apprentissage machine similaires pour créer des fichiers images, audio et vidéo convaincants, mais faux, afin d'accroître les campagnes d'influence dirigées contre les États-Unis et nos alliés et partenaires », selon le rapport Evaluation mondiale des menaces 2019 de la communauté du renseignement, publiée en janvier dernier.

La crainte que les acteurs étrangers puissent mener une pareille campagne lors des prochaines élections présidentielles est omniprésente dans l’administration Trump. M. Schiff a dit que les fausses vidéos pourraient être « beaucoup plus débilitantes » et même avoir « un impact qui changerait la donne électorale ». Par ailleurs, selon des résultats de recherches publiés en mai, des chercheurs ont créé une IA qui rend facile la création de deepfakes à partir d'une seule image et que les résultats seraient dangereusement réalistes.

Après que les vidéos trafiquées de Pelosi soient devenues virales sur Facebook, l’entreprise a reçu une claque de la part de la présidente de la Chambre des représentants. Elle a déclaré à KQED News le mercredi :

« Nous avons toujours dit, pauvre Facebook, qu'ils ont été exploités sans le vouloir par les Russes. Je pense que c'est sciemment, parce qu'en ce moment, ils mettent en place quelque chose qu'ils savent être faux. Je pense que c'est mal ». « [Facebook] ment au public... Je pense qu'ils ont prouvé, en ne retirant pas quelque chose qu'ils savent être faux, qu'ils étaient des catalyseurs volontaires de l'ingérence russe dans notre élection », a-t-elle ajouté, d’après le rapport d’un site Web.

Avec l’expansion de ses médias sociaux et leur lenteur dans la suppression des contenus sur leurs plateformes numériques, les autorités parviendront-elles à éradiquer l’ingérence étrangère dans des élections ?

Source : The Hill

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https://www.developpez.com
Le 09/06/2019 à 22:45
Ça va être très compliqué à gérer/légiférer vu que ce genre de choses va être à la portée de n'importe qui dans un futur très proche

-VX
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