
À ce propos, Wendell Brooks, président d’Intel Capital, a déclaré dans un communiqué : « ces sociétés modifient notre vision de l’intelligence artificielle, des communications, de la fabrication et des soins de santé — des domaines qui deviendront de plus en plus essentiels dans les années à venir en tant que piliers d’une société plus intelligente et plus connectée ».
Dans le domaine de l’IA, Intel Capital a accordé ses faveurs à deux sociétés chinoises : Zhuhai EEasy Technology et Cloudpick Limited. La première conçoit des puces pour appareils intelligents (des SoC en l’occurrence) destinés à l’industrie automobile et à la surveillance numérique. La seconde entreprise créée des technologies liées à la vente au détail en utilisant le Deep Learning et la vision par ordinateur. La firme de Santa Clara a également injecté des fonds dans ProteanTecs, une startup israélienne qui exploite le Deep Learning pour récolter des informations de toutes les étapes lors de la fabrication de puces afin d’en tirer des enseignements.
La startup Untether qui est basée à Toronto au Canada a elle aussi profité des largesses du fondeur de Santa Clara (environ 13 millions de dollars pour le canadien). Untether travaille sur un nouveau type de puce dédiée à l’IA, une « puce d’inférence », qui promet d’effectuer des calculs sur des réseaux neuronaux à une vitesse record. La startup a déjà développé un prototype embarquant sa puce d’IA qui permet de transférer des données entre les différentes parties de sa puce 1000 fois plus rapidement qu’une puce d’IA classique.
L’un des principaux défis des puces modernes consiste à transférer des données de la mémoire aux unités utilisées pour effectuer des opérations logiques. Cela est particulièrement problématique lorsque la quantité de données que les puces doivent traiter augmente, comme c’est le cas avec les applications d’intelligence artificielle telles que la reconnaissance faciale ou vocale. Untether utilise ce que l’on appelle le « near-memory computing » (ou calcul proche de la mémoire) pour réduire la distance physique entre la mémoire et les unités de traitement, ce qui en théorie permet d’accélérer le transfert des données et de réduire la consommation d’énergie.
On peut comprendre pourquoi Intel investit autant dans l’intelligence artificielle : l’entreprise ne veut en aucun cas manquer la prochaine révolution technologique qui chamboulera le marché et l’IA fait vraisemblablement partie des technologies à surveiller de très près.
Rappelons que le géant Intel a vu sa domination s’éroder au fil des dernières années dans l’industrie des semi-conducteurs avec la montée en puissance des appareils mobiles qui utilisent d’autres types de puces. Samsung a détrôné Intel sur un marché de semi-conducteurs en hausse de 22,2 % en 2018, après un règne qui aura duré 26 ans d’affilée, et le fondeur américain est actuellement au coude-à-coude avec le fondeur taiwanais TSMC qui détient désormais ce qui s’apparente au meilleur procédé de gravure du marché.
« Nous croyons en ces entreprises et sommes enthousiastes à l'idée de les aider à innover dans leurs industries respectives en s’appuyant sur Intel. Notre investissement ne représente que les prémices de notre travail avec chacun d’entre eux », a conclu Brooks.
Source : Technology review, CBR
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