« Notre investissement a trois objectifs : nous voulons doter les citoyens de l'UE de compétences numériques pour l'avenir ; nous voulons accroître la compréhension pratique de ce qu'est l'intelligence artificielle ; et ce faisant, nous voulons donner un coup de pouce au leadership de l'Europe. L'importance de l'IA ne cesse de croître. Pour l'utiliser, nous avons besoin de compétences numériques. L'évolution des marchés du travail et d’autres facteurs comme l'intensification de la concurrence mondiale signifient tous une chose pour l'UE : nous devons investir dans les personnes. Chaque citoyen de l'UE devrait avoir la possibilité de poursuivre un apprentissage continu tout au long de la vie, ce, quels que soient son âge et son niveau d'éducation. D'ici à la fin de notre présidence, nous voulons offrir quelque chose de concret. Il s'agit de l'un des défis les plus urgents auxquels l'Europe et la Finlande sont confrontées aujourd'hui : comment développer notre culture numérique », indique le ministre finlandais des affaires économiques et de l'emploi.
Dans le cadre dudit programme, la Finlande annonce donc qu’elle offre un accès gratuit à la plateforme en ligne « Elements of AI ». C’est une série de cours en ligne réalisés par l'université d'Helsinki et la société finlandaise Reaktor. « Notre objectif est de démystifier l'intelligence artificielle. Nous voulons encourager un groupe aussi large que possible de personnes à apprendre ce qu'est l'IA, ce qui peut (et ne peut pas) être fait avec l'IA et comment commencer à créer des intelligences artificielles. Les cours combinent théorie et exercices pratiques et peuvent être complétés au rythme de l'apprenant », lit-on sur la page d’accueil de la plateforme.
Les contenus sont déjà disponibles en anglais, en finnois, en suédois et en estonien. D’autres langues officielles de l’UE feront l’objet d’ajout à partir du printemps 2020.
L’initiative de la Finlande dans le cadre de sa présidence à l’UE fait suite à la publication d’un plan français en matière d’intelligence artificielle. Au centre de la feuille de route : la formation d’experts français en la matière. Dans les chiffes, 665 millions d’euros de budgets dont 200 millions consacrés à la mise sur pied des « 3IA » – des centres interdisciplinaires appelés à devenir les vaisseaux amiraux de la recherche française en intelligence artificielle. Le plan français alloue 300 millions d’euros additionnels aux actions desdits centres : enseignement, recherche, sensibilisation des citoyens aux enjeux des intelligences artificielles. Autre axe abordé au sein du plan français en matière d’intelligence artificielle : l’augmentation des financements des doctorants en matière d’intelligence artificielle via une enveloppe de 70 millions d’euros.
Grosso modo, la mise sur pied de ces plans vise à combler l’écart en matière d’intelligence artificielle avec la Chine et les USA. Le premier pays de cette liste est reconnu comme leader mondial en matière d’adoption des systèmes de reconnaissance faciale. Ce dernier ne cesse de revoir ses capacités de surveillance à la hausse. Alors que le mois de septembre s’achevait, il a dévoilé une caméra de 500 mégapixels aux capacités boostées à l’intelligence artificielle. Mais, ce qu’il faut ajouter est qu’en matière de recherche et développement en matière d’intelligence artificielle, c’est l’un des pays (sinon le pays) qui met le plus de fonds dans la création de startups spécialisées dans la filière. C’est aussi celui qui compte à minima 63 pays dans son carnet d’adresses d’acquéreurs de systèmes de reconnaissance faciale.
Source : eu2019fi
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