En décembre 2018, lors de la conférence multipartite du G7 sur l’intelligence artificielle, le Premier ministre Justin Trudeau, le ministre Singh Bains et le secrétaire d’État français chargé du numérique annoncent le mandat pour le groupe international d’experts en intelligence artificielle, première étape en vue de sa création.
En août 2019, lors du Sommet du G7 à Biarritz, les chefs d’États et de gouvernements ont pris note du Partenariat mondial sur l’Intelligence Artificielle (PMIA) proposé par le Canada et la France dans la Stratégie de Biarritz pour une transformation numérique, ouverte, libre et sûre. « Cette initiative franco-canadienne vise à créer une instance de réflexion mondiale permettant d’éclairer les pays sur l’utilisation de l’intelligence artificielle et éviter ses dérives », avait alors expliqué Cédric O, le secrétaire d’État au numérique. « C’est la première discussion multipartite, où se rencontreront à la fois les responsables politiques des pays membres de l’OCDE, des chercheurs, des entreprises, pour parler des risques et opportunités de cette technologie, par exemple dans le domaine de la reconnaissance faciale », avait-il poursuivi.
En octobre 2019, lors de la conférence internationale Global Forum on AI for Humanity à Paris, le Président de la République française Emmanuel Macron a annoncé que le Partenariat Mondial sur l’Intelligence Artificielle serait soutenu par deux centres d’expertise à Paris, piloté par Inria, et à Montréal, et par un secrétariat à l’OCDE. À cette occasion, des experts et des parties prenantes du monde entier, issus tant du secteur public que privé, du monde académique et de la recherche, et plus largement, de la société civile, se sont réunis et ont réfléchis aux thématiques prioritaires susceptibles de nourrir les travaux du PMIA.
En mai 2020, lors de la réunion des ministres Science & Technologie du G7, les pays du G7 se sont accordés pour lancer le PMIA afin de renforcer la coopération multiacteur dans l’avancement d’une intelligence artificielle reflétant leurs valeurs démocratiques et répondant aux défis mondiaux, avec un focus initial incluant les réponses à apporter à l’actuelle pandémie, et se sont engagés envers un développement et une utilisation responsable et centré sur l’humain de l’IA, respectant les droits de l’homme, les libertés fondamentales, et leurs valeurs démocratiques communes.
Conscients de la nécessité d’une coopération à l’échelle internationale pour exploiter le plein potentiel de l’intelligence artificielle (IA) et en faire bénéficier l’ensemble des citoyens, le Canada et la France ont donc lancé conjointement ce 15 juin avec l’Allemagne, l’Australie, la République de Corée, les États-Unis d’Amérique, l’Italie, l’Inde, le Japon, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, Singapour, la Slovénie et l’Union européenne le Partenariat Mondial sur l’intelligence artificielle (PMIA) qui encouragera et guidera le développement responsable d’une intelligence artificielle fondée sur les droits de l’homme, l’inclusion, la diversité, l’innovation et la croissance économique.
Afin d’atteindre cet objectif, les pays membres s’emploieront à jeter des ponts entre la théorie et la pratique et soutiendront des activités de recherche de pointe ainsi que des activités de mise en application liées aux priorités en matière d’IA.
En collaboration avec des partenaires et des organisations internationales, le PMIA rassemblera des experts issus de l’industrie, de la société civile, des gouvernements et du milieu universitaire. Ces experts se réuniront au sein de Groupes de travail axés sur quatre thèmes :
- l’utilisation responsable de l’IA ;
- la gouvernance des données ;
- l’avenir du travail ;
- et l’innovation et la commercialisation.
À court terme, les experts participants se pencheront également sur l’apport possible de l’IA comme moyen de répondre à la pandémie de COVID-19 et de la surmonter.
Le PMIA sera appuyé par un secrétariat, hébergé par l’OCDE à Paris, ainsi que par deux Centres d’expertise, l’un à Montréal, l’autre à Paris. Les membres fondateurs sont persuadés que la collaboration avec l’OCDE donnera lieu à de fortes synergies entre les travaux scientifiques et techniques du PMIA et le leadership international exercé par l’OCDE en matière de politiques liées à l’IA, ce qui approfondira la base de données probante sous-tendant les politiques sur l’utilisation responsable de l’IA. Les Centres d’expertise fourniront un soutien administratif ainsi qu’un soutien à la recherche au titre de projets pratiques menés ou évalués par les experts des différents Groupes de travail issus de divers secteurs et disciplines. Les centres organiseront également les séances plénières annuelles du groupe d’experts multipartite du PMIA. Le Canada sera l’hôte de la première de ces séances en décembre 2020.
Le Centre d’expertise de Paris, piloté par Inria, interviendra en soutien des deux groupes d’experts sur l’avenir du travail et l’innovation et la commercialisation. Il sera en lien avec le centre d’expertise de Montréal qui gèrera les autres groupes.
Ce lancement couronne deux années de travail de la diplomatie numérique française et de ses partenaires du Canada visant à mettre en œuvre l’appel lancé par la France et le Canada dans la déclaration franco-canadienne sur l’intelligence artificielle de juin 2018.
Source : Déclaration commune des membres fondateurs du Partenariat mondial sur l’intelligence artificielle