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Les livreurs d'Amazon doivent consentir à la surveillance par l'IA dans leurs camionnettes ou perdre leur emploi
Les données collectées et le traitement qui en est fait inquiètent les livreurs

Le , par Bill Fassinou

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16  0 
Amazon monte le ton et devient ferme sur la question de faire surveiller les chauffeurs de camion de livraison par l'IA : « acceptez d'être surveillé par l'IA ou perdez votre emploi ». Désormais, obtenir ou conserver son job de livreur chez le leader mondial de l'e-commerce est assujetti à la signature d'un formulaire de "consentement biométrique". La nature exacte des informations collectées semble varier en fonction de l'équipement de surveillance installé dans une camionnette donnée, mais la politique de confidentialité d'Amazon couvre un large éventail de données. Certains allèguent qu'Amazon pourrait vendre ces données à qui il veut.

Alors, les chauffeurs d'Amazon se retrouvent-ils piégés ?

Début février, Amazon annonçait à ses chauffeurs l'arrivée d'un "surveillant" par comme les autres : une caméra alimentée par l'IA installée dans leur camionnette qui se chargera de garder un œil sur eux tout le long de leur trajet de livraison. Ça a tout de suite été la panique dans le rang des concernés, car les caméras vont les enregistrer 100 % du temps pendant qu'ils sont en route et signaleront une série d'infractions à la sécurité, notamment le non-respect d'un stop, les excès de vitesse et la conduite distraite. De son côté par contre, le détaillant affirme que les caméras l'aideront à améliorer la sécurité de son réseau de livraison.



La grogne a continué depuis ce temps, mais Amazon n'entend pas renoncer à cette réforme de son réseau de livraison et vient de jouer un coup de maître. Aux États-Unis, tous les livreurs doivent signer cette semaine un formulaire de "consentement biométrique" qui autorise le géant technologique à utiliser ses caméras alimentées par l'IA pour accéder à la localisation, aux mouvements et à leurs données biométriques. Si les chauffeurs-livreurs de l'entreprise, qui sont environ actuellement environ 75 000 aux États-Unis, refusent de signer ce formulaire, ils perdent purement et simplement leur emploi.

Le formulaire exige que les conducteurs acceptent la reconnaissance faciale et d'autres données biométriques dans les camions qu'ils conduisent. Plus précisément, les données que les conducteurs doivent consentir à collecter comprennent des photographies utilisées pour vérifier leur identité ; la localisation et les mouvements du véhicule (y compris "les kilomètres parcourus, la vitesse, l'accélération, le freinage, les virages, la distance de suivi") ; les "infractions potentielles au Code de la route" (comme les excès de vitesse, le non-respect des panneaux d'arrêt et les ceintures de sécurité défaites).

Elles surveilleront aussi "le comportement potentiellement risqué du conducteur, comme la distraction ou la somnolence au volant". « Amazon peut utiliser certaines technologies qui traitent des informations biométriques, y compris la technologie des caméras de sécurité embarquées qui collecte votre photographie dans le but de confirmer votre identité et de vous connecter à votre compte conducteur », peut-on lire dans le formulaire. « En utilisant votre photographie, cette technologie peut créer des informations biométriques, et collecter, stocker et utiliser les informations biométriques de ces photographies ».

C'est ce dernier point qui semble être le plus contesté. Ce niveau de microgestion, et la possibilité pour les systèmes d'IA de se tromper, provoque la colère de certains conducteurs. Un conducteur qui s'est adressé à la fondation Thomson Reuters au début du mois a déclaré que ces caméras constituaient une "invasion de la vie privée". « Nous sommes ici à travailler toute la journée, en faisant déjà de notre mieux », a déclaré à la publication le chauffeur, Henry Search, 22 ans. « Les caméras sont juste un autre moyen de nous contrôler », a-t-il ajouté. Celui-ci a démissionné de son poste de livreur chez le détaillant.

Comment Amazon veut sécuriser son réseau de livraison

Les caméras dont il s'agit ont été conçues par la société Netradyne. Les données qu'elles collectent sont analysées et le système peut fournir un retour d'information en temps réel. Par exemple, en cas de somnolence au volant, le système peut indiquer au conducteur de faire une pause ou de garder les yeux sur la route. Auparavant, le déploiement de ce type de technologie par Amazon s'est surtout concentré sur ses employés d'entrepôt, où des travailleurs appelés "préparateurs" doivent remplir des commandes tout en étant chronométrés par des scanners portatifs.

La société a breveté des bracelets qui suivent même les mains des travailleurs en temps réel. La rumeur a couru que ces bracelets utilisent un retour haptique pour amener les travailleurs à saisir un article incorrect. En outre, Amazon a récemment étendu son utilisation de techniques de "gamification" avec option d'adhésion, qui incite les travailleurs à fournir des efforts toujours plus importants en échange de récompenses numériques. Lorsque les caméras de surveillance des chauffeurs ont été introduites en février, Amazon a déclaré qu'il s'agit juste de sécuriser davantage le trajet des livreurs, ainsi que les chauffeurs eux-mêmes.

« Les caméras Netradyne sont utilisées pour aider à assurer la sécurité des conducteurs et des communautés où nous livrons », a déclaré Deborah Bass, porte-parole d'Amazon. « Nous avons piloté la technologie d'avril à octobre 2020 sur plus de 3 millions de kilomètres de routes de livraison et les résultats ont produit des améliorations remarquables de la sécurité des conducteurs et de la communauté. Les accidents ont diminué de 48 %, les violations de panneaux d'arrêt ont diminué de 20 %, la conduite sans ceinture de sécurité a diminué de 60 % et la distraction au volant a diminué de 45 % ».

« Ne croyez pas les critiques intéressés qui prétendent que ces caméras sont destinées à autre chose que la sécurité », a-t-elle ajouté. Par ailleurs, il est important de noter que, techniquement, les chauffeurs ne sont même pas employés par Amazon, mais par environ 800 entreprises, connues sous le nom de partenaires de service de livraison qui opèrent à partir des stations de livraison d'Amazon. Pourtant, Amazon contrôle de nombreux aspects des conditions de travail de ses chauffeurs, de leur formation à leurs uniformes en passant par leurs quotas de livraison.

« J'ai eu un chauffeur qui a refusé de signer », a déclaré le propriétaire d'une agence de livraison collaborant avec Amazon dans le nord-ouest du Pacifique. Il a parlé sous couvert de l'anonymat, car il craignait des représailles de la part d'Amazon. « C'est une conversation déchirante quand quelqu'un vous dit que vous êtes sa personne préférée pour laquelle il a travaillé, mais Amazon les microgère trop », a-t-il ajouté.

Source : Formulaire de consentement biométrique d'Amazon

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Selon vous, quels sont les avantages et les inconvénients de ces caméras ?
Les partenaires d'Amazon devraient-ils le laisser décider des conditions de travail des livreurs ?

Voir aussi

Amazon utilise des caméras connectées à une IA dans les camionnettes de livraison et certains conducteurs sont préoccupés par le respect de leur vie privée

Un chauffeur d'Amazon démissionne de l'entreprise à cause des caméras connectées à une IA installées dans les camions capables d'enregistrer et analyser son visage et son corps pendant toute la durée

Les employés d'Amazon entament un vote historique pour s'ouvrir la porte de la syndicalisation contre laquelle l'entreprise déploie des moyens IT, une première sur toute l'étendue des USA

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Avatar de pcdwarf
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 25/03/2021 à 19:45
Le délire du contrôle dans toute sa splandeur.
Il n'est pas étonnant que des employeurs veuillent faire ça.
ce qui est flippant, c'est que des gens acceptent.
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Avatar de T3TR4
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 26/03/2021 à 10:26
Venant d'une famille de routiers (je suis l'un des très rares à pas avoir choisi cette voie et préféré les livres), je trouve le comportement d'Amazon honteux, d'une part (mais bon, venant d'Amazon, on avait l'habitude, ce qui est plutôt grave je dois dire...) et d'autre part très dangereuse.

Voici la vie d'un routier dans sa globalité (je tire cette expérience de mon vécu, parce que je suis aussi parti sur les routes pour découvrir le métier, et ce que je vous livre ici n'est pas pris sur un seul exemple mais sur une 20ène.) :

D'abord, sachez que routier, c'est une grande famille, un peu comme les motards. Une partie son cibistes (utilisateur de la Citizen-Band pour ceux qui ne connaissent pas.), ce qui leur permet de se prévenir mutuellement des dangers, bouchons, radars, gibier sur la route, etc... Une sorte de waze mais en mieux parce que j'ai déjà vécu l'appel de détresse d'un routier qui était sur le point de s'endormir alors qu'il lui restait de la route à faire. Les chauffeurs se sont mobilisés alors qu'ils le connaissaient pas, l'ont fait parler, l'ont occupé pendant une heure, à tour de rôle jusqu'à ce que l'heure soit écoulée et qu'il puisse enfin se reposer. Ça peut vous paraitre absurde, mais ils n'ont pas le choix, ils sont fliqués par un tachygraphe ou un chronotachygraphe qui enregistre tout et un non respect se traduit généralement par une sanction de l'employeur dans le meilleur des cas, d'une amende par le contrôle dans le pire des cas et les enregistrements sont stockés pendant 10 ans. C'est à dire que pendant 10 ans, ils peuvent encore être amendés.

La vie d'un routier se divise en trois catégorie.

Il y a le routier régional, celui qui ne dépasse pas les frontières de la région. Celui-ci peut se permettre de rentrer chez lui tous les soirs ou tous les deux soirs si la région est grande (comme le Rhône-alpes par exemple) ou si la région comporte beaucoup de grosses villes (je pense à la nouvelle-aquitaine maintenant, un chauffeur qui n'habite pas Bordeaux pourrait très bien y rester coincé et devoir dormir dans son camion).

Ensuite, il y a le chauffeur national, celui qui peut livrer Brest un jour et partir pour Marseille le lendemain. (Je schématise, généralement les tournées sont organisées pour éviter ce genre de chose mais ça peut arriver, dans le cas d'un accident ou d'un chauffeur malade). Celui là rentre généralement uniquement à la fin de sa semaine et passe sa vie seul dans son camion, les contacts sociaux se limitent à la livraison de marchandise et la machine à café d'une station avec d'autres chauffeurs (et la CB, prononcez cibi, s'il en possède une).

Enfin vous avez le chauffeur international, celui-là part de France et va en Allemagne, en Italie, en Angleterre, et il en existe qui font les trajets jusqu'en Russie. Les conditions de vie et de solitudes sont pire encore.

Ça peut vous sembler normal mais quand on est dans la cabine d'un camion, c'est la maison. La plupart des routiers d'ailleurs entretiennent leur camion comme un bijoutier entretiendrait ses vitrines et ses diamants. Toujours nickel, et certains ont même des chaussons pour l'intérieur de leur cabine et refuse de laisser monter quelqu'un pour éviter de tout saloper.

[Petit aparté : pendant le confinement, leur qualité de vie s'est encore dégradé : l'accès aux douches et aux toilettes étaient interdites aux routiers dans les dépôts, généralement les seuls endroits ou ils avaient accès aux sanitaires, et c'est toujours le cas pour certains...]

Il y aurait beaucoup d'autre choses à dire sur leur vie quotidienne mais l'essentiel pour cette infos : le camion est un lieu privé ou toute leur vie s'y déroule.
Une caméra à cet endroit est déjà une violation du privée. C'est un peu comme si Amazon venait installer une caméra chez vous pour étudier votre vie et votre comportement et choisir ce que vous devez acheter pour bien être équipé.

Une idée qui leur viendra certainement à l'avenir...
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Avatar de Christian_B
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 26/03/2021 à 13:20
Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
Maintenant si tu veux protéger les travailleurs et avoir des travailleurs à la CGT et qui foutent rien c'est possible [...]
Il faut être cohérent et réaliste c'est tout.
C'est comme de dire quel "le chômage c'est la faute aux chinois" et de continuer à payer des Tshirts 2 euros "Made in China" au lieu de 50 euros "Made in France".
Tu n'es justement pas cohérent, en plus d'être grossièrement insultant pour des gens qui font un travail pas facile et souvent précaire et mal payé.
Ta dernière phrase, ce n'est pas "comme", c'est le contraire : Avec ton point de vue utilitariste, égocentrique et caricatural, tu devrais dire pour être cohérent "Je préfère acheter un T-shirt à 2€ fabriqué par des gens qui sont bien surveillés et bossent dur plutôt qu'un à 50€, fabriqué par des paresseux trop payés."
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Avatar de schlebe
Membre actif https://www.developpez.com
Le 26/03/2021 à 8:45
Faudra-t-il que les chauffeurs qui refusent d'être épiés en permanence achètent des brouilleurs d'onde pour que leur vie au travail soit respectée ?

Personnellement, je n'ai rien à me reprocher; mais je n'aimerais pas que mon employeur installe des caméras pour filmer tout ce que je fais; pire pour enregistrer tout ce que je fais sur mon ordinateur à tout moment. C'est du harcèlement d'autant plus que cela va toujours dans le même sens; c'est toujours au détriment du travailleur.

Jusqu'à présent, je n'ai jamais entendu parler de hauts cadres épiés !
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Avatar de GLDavid
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 26/03/2021 à 14:09
Citation Envoyé par T3TR4 Voir le message
Il y aurait beaucoup d'autre choses à dire sur leur vie quotidienne mais l'essentiel pour cette infos : le camion est un lieu privé ou toute leur vie s'y déroule.
Une caméra à cet endroit est déjà une violation du privée. C'est un peu comme si Amazon venait installer une caméra chez vous pour étudier votre vie et votre comportement et choisir ce que vous devez acheter pour bien être équipé.

Une idée qui leur viendra certainement à l'avenir...
Merci à toi pour ce descriptif de la vie de routier. On a pas conscience de leur difficile travail. On les taxe souvent de polluer mais quand on ne développe pas le ferroviaire pour le fret et encore moins les voies fluviales, il ne reste plus que la route.
Hélas, dans ce que tu dis à la fin, Amazon fait déjà de l'intrusion à domicile, ça s'appelle Alexa

@++
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Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 18/11/2021 à 11:35
ça ressemble à un montage assez courant.
* la société mère délègue ses activités à risque à des filiales.
* la filiale est endettée et/ou doit reverser ses bénéfices à la société mère
En cas de problème, tout le monde découvre que la société filiale n'a pas de fonds propres et est insolvable.

Ex: les société minières. Quand on se rend compte que les installations étaient sous-dimensionnées (ex : en cas de rupture d'un bassin de déchets dans la rivière), c'est une filiale vide qui assume la responsabilité en faisant faillite.

Tant que le droit autorise l'absence de responsabilité, il n'y a pas de raisons que la faille ne soit pas exploitée, et malheur aux victimes...
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Avatar de Christian_B
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 18/11/2021 à 12:24
Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message
[La plainte rappelle que la société surveille de près un certain nombre d'actions des chauffeurs-livreurs, notamment "la surveillance de la marche arrière, la vitesse, le freinage, l'accélération, les virages, le port de la ceinture de sécurité, les appels téléphoniques, l'envoi de SMS, les caméras embarquées qui utilisent l'intelligence artificielle pour détecter les bâillements, et bien d'autres choses encore".

En outre, la plainte affirme qu'Amazon pousse les sous-traitants et les chauffeurs à privilégier la vitesse au détriment de la sécurité [...]
Dans un pays civilisé, la responsabilité d'Amazon serait évidente. Mais aux Etats-Unis, où le Justice est encore plus lourde et bien plus coûteuse qu'en France dans un tel cas, quand les avocats finassent, j'ai des doutes. Seuls peut-être une improbable grève générale des conducteurs ou une réaction de l'opinion publique (boycott ?) pourrait peut-être faite avancer les choses et produire une jurisprudence.
Ça me rappelle une longue grève des nettoyeurs du métro à Paris, ≃ 40 jours (il y a longtemps), qui avait obligé la RATP à négocier malgré la sous-traitance.

Citation Envoyé par Bill Fassinou Voir le message
Les livreurs travaillent généralement par quarts de 10 heures et livrent environ 250 colis, selon l'itinéraire.
Impensable Ça fait 2'24" par colis. Il faudrait un grand lotissement où tous les voisins commandent en même temps et que le chauffeur jettent les colis sur le paillasson (bonjour les dégâts)
Il n'y aurait pas un zéro de trop ?

Pour l'occasion j'ai remis ma signature antérieure.
4  0 
Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 26/03/2021 à 11:41
Pour revenir au flicage, la caméra est de trop, il pourrait y avoir un système de géolocalisation du camion éventuellement.

C'est dur de trouver aussi bien qu'Amazon pour des objets divers. Ils ont aussi sur des produits grand publique des produits à des prix intéressants :/
En plus leur référencement sur internet et leur recherche sont performants.

En tant que consommateur, j'essaie de prendre des boutiques (principalement celles qui ont un magasin autour de chez mois) alternatives (Darty, Boulanger, LaLibrairie.com, ...) et je me fais livrer généralement en point relai dans mon village (je me dis que c'est plus pratique pour les transporteurs).
3  0 
Avatar de Christian_B
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 26/03/2021 à 12:38
Une fois de plus il est temps de lire ou relire Foucault (Surveiller et punir) ou des romans comme 1984 ou Planète à gogos.
Ou plus actuel, de découvrir (comme moi récemment) certains romans d'Alain Damasio, affreusement réalistes sur le sujet quoi qu'habillés en SF (La zone du dehors) ou en bizarre/fantastique atypique (Les furtifs).

Pour ma part je n'achète pas sur Amazon et ne le ferai jamais.
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Avatar de Escapetiger
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 26/03/2021 à 14:15
Citation Envoyé par Christian_B Voir le message
Une fois de plus il est temps de lire ou relire Foucault (Surveiller et punir) ou des romans comme 1984 ou Planète à gogos.

Ou plus actuel, de découvrir (comme moi récemment) certains romans d'Alain Damasio, affreusement réalistes sur le sujet quoi qu'habillés en SF (La zone du dehors) ou en bizarre/fantastique atypique (Les furtifs).
Merci pour ces références (je cite également souvent Foucault) actualisées. Et pour coller plus directement au sujet Amazon dont le slogan est :

«Work hard, Have fun, Make History.» (Travailler dur, S’amuser, Écrire l’histoire.),

je cite (presque à chaque fois), le journaliste Jean-Baptiste Malet avec son livre En Amazonie : Infiltré dans le « meilleur des mondes » * et son suivi au long cours.

Sur ARTE le 11 décembre 2018 par exemple:


Arte Thema - Amazon : entretien avec Jean Baptiste Malet


*
«
En novembre 2012, Jean-Baptiste Malet se fait embaucher comme intérimaire dans le centre logistique Amazon de Montélimar, en équipe de nuit, pour découvrir le fonctionnement de la multinationale et contourner l'interdiction de parler à la presse à laquelle les travailleurs Amazon sont astreints par leur règlement intérieur.
Débutant par les diverses réunions et tests de recrutement proposés par l'agence d'intérim Adecco, l'enquête En Amazonie se déroule sur un mois à Montélimar, dont deux semaines et demie de travail dans l'usine logistique.

Le récit décrit les conditions de travail des nombreux intérimaires travaillant pour Amazon, ces « nouveaux prolétaires dont nous créons tous les jours les jobs, à coups de clics » a écrit Le Nouvel Observateur.

Pour le journal Le Monde : « Au-delà de ces conditions de travail dégradantes et infantilisantes, l'auteur replace cette expérience dans le contexte économique de la crise du marché du travail où prolifèrent les contrats précaires. ».

Libération considère pour sa part : « Le livre de Jean-Baptiste Malet décrit un univers incroyable aux accents totalitaires, qui paraît ramener au XIXe siècle».

L'ouvrage a reçu le Prix lycéen du livre d'économie et de sciences sociales 2014. Il a été traduit en Italie aux éditions Kogoi, au Portugal chez Plátano Editora et en Espagne chez Trama Editorial.
»

[Edit]
Michel Foucault dans Surveiller et punir (1975) :
A propos du panoptique, initialement dans le domaine carcéral,
Cette architecture permet éventuellement de se passer complètement de surveillant, le seul sentiment d'être observé étant susceptible d'obtenir des captifs une forme d'obéissance.
Je vous laisse apprécier le chemin parcouru avec ce sujet de 2021 Les livreurs d'Amazon doivent consentir à la surveillance par l'IA dans leurs camions ou perdre leur emploi
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