
Il y a deux mois, OpenAI avait annoncé que son générateur de texte GPT-3 avait franchi la barre de 300 applications qui l’utilise, et qu'il produit 4,5 milliards de mots par jour, avec une précision de 91 %. « Neuf mois après le lancement de notre premier produit commercial, l'API OpenAI, plus de 300 applications utilisent désormais GPT-3, et des dizaines de milliers de développeurs du monde entier construisent sur notre plateforme. Nous générons actuellement en moyenne 4,5 milliards de mots par jour et nous continuons à faire augmenter le trafic de production », avait déclaré OpenAI.
GPT-3 est un modèle de langage autorégressif qui utilise l'apprentissage profond pour produire des textes similaires à ceux des humains. Il s'agit du modèle de prédiction du langage de troisième génération de la série GPT-n créé par OpenAI, un laboratoire de recherche en intelligence artificielle basé à San Francisco et composé de la société à but lucratif OpenAI LP et de sa société mère, la société à but non lucratif OpenAI Inc.
Microsoft a annoncé en 2019 un investissement d'un milliard de dollars dans OpenAI en vue de développer de nouvelles technologies utilisant l'intelligence artificielle. Cela lui permet également de devenir le fournisseur exclusif de services de cloud computing pour la firme d'Elon Musk. Le fruit de cette collaboration a vu le jour en mai 2020 avec la sortie d'un nouveau supercalculateur construit exclusivement pour OpenAI sur Azure. Comme l'avait indiqué la société, ce superordinateur est la cinquième machine la plus performante au monde.
En septembre 2020, Microsoft a renforcé son partenariat avec OpenAI grâce à un accord signé dans le cadre du GPT-3. En effet, le géant de la technologie basé à Redmond dans l'État de Washington a acheté une licence exclusive de la technologie sous-jacente à GPT-3. Suite à cette collaboration, Kevin Scott n'a pas manqué de faire part de ses sentiments, tout en expliquant les avantages qu'elle apporte à la firme de Redmond ainsi qu'à leurs clients.
« Je suis très heureux d’annoncer que Microsoft s’associe à OpenAI pour obtenir la licence exclusive de GPT-3, ce qui nous permettra de tirer parti de ses innovations techniques pour développer et fournir des solutions d’IA avancées à nos clients, ainsi que pour créer de nouvelles solutions qui exploitent l’incroyable puissance de la génération avancée du langage naturel. Nous considérons qu’il s’agit d’une opportunité incroyable d’étendre notre plateforme d’IA alimentée par Azure d’une manière qui démocratise la technologie de l’IA, permet de nouveaux produits, services et expériences, et augmente l’impact positif de l’IA à grande échelle », a-t-il expliqué.
Microsoft poursuit cette vision depuis un certain temps par le biais de Power Platform, sa suite de logiciels "low code, no code" destinée aux entreprises. Ces programmes fonctionnent comme des applications Web et aident les entreprises qui ne peuvent pas embaucher des programmeurs expérimentés à s'attaquer à des tâches numériques de base comme l'analyse, la visualisation des données et l'automatisation des flux de travail. Les qualités de GPT-3 ont trouvé une place dans PowerApps, un programme de la suite utilisé pour créer des applications web et mobiles simples.
Lamanna a présenté le logiciel en ouvrant un exemple d'application créée par Coca-Cola pour assurer le suivi de ses stocks de concentré de cola. Les éléments de l'application, comme les boutons, peuvent être glissés et déposés dans l'application comme si les utilisateurs organisaient une présentation PowerPoint. Mais la création des menus qui permettent aux utilisateurs d'exécuter des requêtes spécifiques dans la base de données (comme, par exemple, la recherche de toutes les fournitures qui ont été livrées à un endroit donné à un moment donné) nécessite un codage de base sous la forme de formules Microsoft Power Fx. « C'est à ce moment-là que l'on passe du no code au low code », explique Lamanna. « Vous passez du glisser-déposer, du clic-clic-clic, à l'écriture de formules. Et cela devient rapidement complexe ». Ce qui en fait le bon moment pour demander l'aide de l'apprentissage automatique.
Au lieu de demander aux utilisateurs d'apprendre à faire des requêtes de base de données dans Power Fx, Microsoft met à jour PowerApps pour qu'ils puissent simplement écrire leur requête en langage naturel, que GPT-3 traduit ensuite en code utilisable. Par exemple, au lieu qu'un utilisateur effectue une recherche dans la base de données avec la requête FirstN(Sort(Search(‘BC Orders’, “Super_Fizzy”, “aib_productname”), ‘Purchase Date’, Descending), 10),”, il peut simplement écrire Show 10 orders that have Super Fizzy in the product name and sort by purchase date with newest on the top, et GPT-3 produira le code correct.
C'est une astuce simple, mais elle a le potentiel de faire gagner du temps à des millions d'utilisateurs, tout en permettant aux non-codeurs de construire des produits auparavant hors de leur portée. « Je me souviens que lorsque nous avons réussi à faire fonctionner le premier prototype un vendredi soir, je l'ai utilisé et je me suis dit "oh mon dieu, c'est flippant", raconte Lamanna. Je n'avais pas ressenti cela en utilisant la technologie depuis très, très longtemps ».
Microsoft n'est pas le premier à utiliser l'apprentissage automatique de cette manière. Un certain nombre de programmes de codage assistés par l'IA sont apparus ces dernières années, dont certains, comme Deep TabNine, qui sont également alimentés par la série GPT. Ces programmes sont prometteurs, mais ne sont pas encore largement utilisés, principalement en raison de problèmes de fiabilité.
Dans le domaine de la santé par exemple, Nabla, une startup française qui a conçu un chatbot médical basé sur GPT-3 d’OpenAI, a déclaré que GPT-3 n’est pas encore aussi bon que la...
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