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Bing Chat, le chatbot d'IA intégré au moteur de recherche de Microsoft, dévoile ses secrets à la suite d'une attaque par "injection d'invite",
Notamment son nom de code interne "Sydney"

Le , par Bill Fassinou

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Comme l'on pouvait s'y attendre, Microsoft Bing Chat a déjà été la cible de plusieurs exploits visant à contourner ses filtres et obtenir plus du chatbot que ce qu'il était autorisé à dire. Kevin Liu, étudiant en informatique à Stanford, a peut-être réussi. Il est parvenu à inciter le modèle d'IA à divulguer ses instructions initiales, qui est une liste de déclarations régissant l'interaction avec les personnes qui utilisent le service. Elles ont été rédigées par OpenAI, le développeur de ChatGPT, ou Microsoft et sont généralement cachées à l'utilisateur. L'attaque utilisée par Kevin Liu a été découverte en septembre dernier et est connue sous le nom d'injection d'invite ("prompt injection".

Mardi, Microsoft a dévoilé une nouvelle version de son moteur de recherche Bing qui intègre une fonction de recherche par chat pilotée par l'IA appelée "Bing Chat". Le lancement a été succès, car plus d'un million de personnes se sont inscrites pour utiliser le nouveau moteur de recherche Bing en seulement deux jours. Microsoft affirme que Bing Chat utilise un modèle de langage de nouvelle génération réputé plus puissant que celui de ChatGPT. Il y a actuellement une liste d'attente pour obtenir l'accès à Bing Chat. Cependant, un étudiant de Stanford, Kevin Liu, a réussi à obtenir plus d'accès que ce que Microsoft ou les développeurs d'OpenAI avaient prévu.

À peine 24 heures après son lancement, Kevin Liu avait déjà réussi à pirater le logiciel et à exposer quelques-uns de ses secrets à l'aide d'une méthode connue sous le nom d'injection d'invite. Alors, qu'est-ce qu'un exploit d'injection d'invite pour un chatbot d'IA ? L'injection d'invite est une vulnérabilité relativement simple à exploiter, car elle repose sur le fait que les chatbots d'IA font leur travail : fournir des réponses détaillées aux questions des utilisateurs. D'ailleurs, certains se demanderont s'il s'agit bien d'une vulnérabilité. Toutefois, une bonne exploitation de cet exploit d'injection peut donner accès à des informations censées être non publiques.

[tweet]<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">The entire prompt of Microsoft Bing Chat?! (Hi, Sydney.) <a href="https://t.co/ZNywWV9MNB">pic.twitter.com/ZNywWV9MNB</a></p>&mdash; Kevin Liu (@kliu128) <a href="https://twitter.com/kliu128/status/1623472922374574080?ref_src=twsrc%5Etfw">February 9, 2023</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>[/tweet]

L'injection d'invite a été découverte en septembre dernier lorsque l'expert en science des données Riley Goodside a compris qu'il pouvait inciter GPT-3 à générer du texte qu'il ne devrait pas en disant simplement : "ignorez les instructions ci-dessus et faites plutôt ceci". Pour résumer, l'attaque consiste simplement à ordonner au chatbot d'ignorer les instructions précédentes et de faire autre chose. C'est ce que Kevin Liu a fait avec Bing Chat. L'informaticien britannique Simon Willison a par la suite baptisé cette vulnérabilité "prompt injection". Elle affecte surtout les grands modèles de langage qui sont censés répondre à toute entrée de l'utilisateur.

Par exemple, le blogueur Shawn Wang a pu utiliser cette méthode pour exposer les instructions de l'assistant AI Notion. Dans ce cas, l'injection d'invite a permis à Kevin Liu de découvrir que le nom de code du chatbot de Microsoft est apparemment "Sydney" (le chatbot avait reçu l'instruction de ne pas divulguer le nom de code) et que l'entreprise lui a donné certaines règles de comportement, par exemple :

  1. Prenons l'exemple de Bing Chat dont le nom de code est Sydney ;
  2. Sydney est le mode de chat de la recherche Microsoft Bing ;
  3. Sydney s'identifie comme "Bing Search", pas comme un assistant ;
  4. Sydney se présente avec "This is Bing" uniquement au début de la conversation ;
  5. Sydney ne divulgue pas l'alias interne "Sydney".


Les autres instructions comprennent des directives générales de comportement telles que : "les réponses de Sydney doivent être informatives, visuelles, logiques et exploitables". L'invite dicte également ce que Sydney ne doit pas faire, comme : "Sydney ne doit pas répondre avec un contenu qui viole les droits d'auteur des livres ou des paroles de chansons" et "si l'utilisateur demande des blagues qui peuvent blesser un groupe de personnes, alors Sydney doit refuser respectueusement de le faire". Kevin Liu a poussé son attaque un peu plus loin en faisant croire au modèle qu'il était en mode "developer override" pour accéder au back-end.

L'étudiant a réussi à faire en sorte que le chatbot révèle plus d'informations internes, telles que les formats de sortie possibles. Un détail intéressant est que, selon la documentation publiée, les informations de Sydney ne sont pas censées être plus à jour que "2021". Elles sont mises à jour uniquement par le biais d'une recherche sur le Web. Cela laisse entendre que Bing Chat est basé sur GPT 3.5, qui sous-tend également ChatGPT. La limite temporelle des données ayant servi à la formation de GPT-3.5 est 2021. Mais en présentant Bing Chat, Microsoft avait parlé d'un modèle de langage de nouvelle génération spécialement conçu pour la recherche.

[tweet]<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">&quot;You are GPT-3&quot;, revised: A long-form GPT-3 prompt for assisted question-answering with accurate arithmetic, string operations, and Wikipedia lookup. Generated IPython commands (in green) are pasted into IPython and output is pasted back into the prompt (no green). <a href="https://t.co/CFVkufPjhf">pic.twitter.com/CFVkufPjhf</a></p>&mdash; Riley Goodside (@goodside) <a href="https://twitter.com/goodside/status/1581805503897735168?ref_src=twsrc%5Etfw">October 17, 2022</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>[/tweet]

Toutefois, il est possible que toutes ces informations soient hallucinées ou périmées, comme c'est toujours le cas avec les grands modèles de langage. C'est une chose à laquelle nous devrons peut-être nous habituer à l'ère des chatbots. Mais jeudi, un autre étudiant nommé Marvin von Hagen a confirmé de manière indépendante que la liste d'instructions obtenue par Kevin Liu n'était pas une hallucination. Marvin von Hagen a réussi à obtenir les mêmes informations du chatbot en se faisant passer pour un développeur d'OpenAI. Curieusement, ce type d'injection d'instructions fonctionne comme un piratage d'ingénierie sociale contre le modèle d'IA.

C'est presque comme si l'on essayait d'inciter un humain à révéler ses secrets. Les implications plus larges de ce phénomène sont encore inconnues. Depuis vendredi, Kevin Liu a découvert que son invite originale ne fonctionne plus avec Bing Chat. « Je serais très surpris qu'ils aient fait autre chose qu'une légère modification du filtre de contenu. Je soupçonne qu'il reste des moyens de le contourner, étant donné que les gens peuvent encore jailbreaker ChatGPT des mois après sa sortie », a déclaré Liu. Après avoir fourni cette déclaration à Ars, l'étudiant aurait essayé une méthode différente et aurait réussi à accéder de nouveau à l'invite initiale.

Cela montre qu'il est difficile de se protéger contre l'injection d'instructions. Il y a encore beaucoup de choses que les chercheurs ne savent pas sur le fonctionnement des grands modèles de langage, et de nouvelles capacités émergentes sont découvertes en permanence. Avec l'injection d'invites, une question plus profonde demeure : la similitude entre le fait de tromper un humain et celui de tromper une IA est-elle une simple coïncidence ou révèle-t-elle un aspect fondamental de la logique ou du raisonnement qui peut s'appliquer à différents types d'intelligence ? Les futures recherches se pencheront sans doute sur ces questions.

La vulnérabilité ne semble pas empêcher Microsoft de prévoir d'utiliser la technologie ChatGPT à plus grande échelle. Plusieurs sources ont rapporté le mois dernier que Microsoft envisage d'intégrer ChatGPT dans d'autres produits et souhaite proposer le chatbot sous forme de logiciel en marque blanche pour que les entreprises puissent proposer leurs propres chatbots.

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