
« Certes, un certain pourcentage des emplois concernés entraînera des pertes d'emploi, mais la majorité d'entre eux connaîtront des mutations résultant de la mise à contribution de l'IA, et ne seront pas supprimés. Et ceux qui seront supprimés pourraient être compensés par de nouvelles opportunités d'emploi. Soyons clairs et ne nous leurrons pas. Les nouvelles possibilités d'emploi ne conviendront peut-être pas à ceux qui perdront leur emploi. De nouvelles aptitudes et compétences seront nécessaires. La formation continue est le mot clé de l'avenir », ajoute-t-il.
Sa sortie fait suite à la publication d’une liste de 65 métiers avec les risques les plus bas d’automatisation. En d’autres termes, les professionnels de ces métiers n’ont rien à craindre des avancées de l’intelligence artificielle. Fait notable : aucun job d’informaticien n’y figure.
L’absence des métiers en lien avec l’informatique dans la liste dont l’US Career Insitute s’est fait le relais soulève des questionnements. En effet, être développeur informatique va au-delà de l’écriture de code informatique. Celui-ci nécessite des qualités que le rapport relayé par l’institut de formation à distance met en avant : « Les emplois présentant un faible risque d'automatisation sont ceux qui requièrent des qualités humaines qu'un robot ne peut pas reproduire, comme les compétences sociales, l'intelligence émotionnelle et les relations interpersonnelles. Les domaines qui sont plus créatifs et qui ne s'en tiennent pas à une routine rigide réduiront également le risque que l'IA remplace les emplois dans ce domaine. Les emplois les plus courants pour lesquels le risque d'automatisation est faible sont les emplois dans le domaine médical, car ils sont complexes et nécessitent de la flexibilité ; les situations médicales peuvent être imprévisibles. »
La liste de l’US Career Institute est néanmoins susceptible de gagner en pertinence avec l’atteinte du stade d’intelligence artificielle générale. Les retours sur cette question d’intelligence artificielle de niveau humain s’accumulent et certains laissent filtrer que l’intelligence artificielle générale pourrait nous tomber dessus dans 5 à 10 ans. Les machines seraient alors dotées de « bon sens. » Au stade d’intelligence artificielle générale, elles seraient capables de réflexion causale, c’est-à-dire de cette capacité à raisonner sur « le pourquoi les choses se produisent. » Des initiatives comme Pitchfork se trouveraient alors en pole position pour provoquer une mise au garage des informaticiens humains.
Source : Roberto Saracco
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