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L'UE envisagerait des règles très strictes pour les chatbots dans le cadre de son projet de loi sur l'IA
Elle devrait exiger la divulgation de l'utilisation du matériel protégé par le droit d'auteur

Le , par Bill Fassinou

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6  0 
L'UE pourrait introduire prochainement une réglementation très stricte en ce qui concerne le développement et le déploiement des chatbots d'IA. Les nouvelles règles, qui seraient en cours de préparation au Parlement européen, proposeraient d'obliger les fabricants de chatbots d'IA à révéler s'ils utilisent du matériel protégé par des droits d'auteur. Cela pourrait permettre aux créateurs de contenu de jouir d'une redevance de droit d'auteur. L'IA générative a donné lieu à de nombreuses plaintes en matière de violation de droit d'auteur et l'UE veut y mettre un terme. À mesure que la loi sur l'IA évolue, les chatbots pourraient faire l'objet d'une surveillance accrue.

Les discussions se poursuivent à Bruxelles concernant les propositions de la loi européenne sur l'IA (EU AI Act). C'est la première loi sur l'IA émanant d'une autorité de régulation majeure dans le monde. Elle classe les applications d'IA dans trois catégories de risque. Premièrement, les applications et les systèmes qui créent un risque inacceptable, tels que les systèmes de notation sociale gérés par le gouvernement, comme ceux utilisés en Chine, sont interdits. Deuxièmement, les applications d'IA à haut risque, comme un outil de balayage de CV qui classe les candidats à l'emploi, sont soumises à des exigences légales spécifiques par les régulateurs de l'UE.

Enfin, les applications qui ne sont pas explicitement interdites ou répertoriées comme présentant un risque élevé échappent en grande partie à la réglementation. Les chatbots d'IA pourraient être classés dans cette catégorie. Ainsi, des sources au fait des discussions à Bruxelles rapportent que l'UE prépare de nouvelles réglementations qui pourraient avoir un impact majeur sur le développement et le déploiement des outils d'IA. Parmi les mesures susceptibles d'être proposées figure l'obligation pour les développeurs de produits tels que ChatGPT d'OpenAI de déclarer si du matériel protégé par des droits d'auteur est utilisé pour entraîner leurs modèles d'IA.


La mesure semble être conçue pour permettre aux créateurs de contenu d'exiger un paiement (une redevance de droit d'auteur). En effet, l'IA générative a pris tout le monde court par son essor rapide. Aucun régulateur, gouvernement ou analyste ne peut s'enorgueillir d'avoir anticipé brièvement les bouleversements radicaux qu'elle a déjà introduits et qu'elle pourrait encore introduire à l'avenir en raison de ses puissantes capacités et de son adoption généralisée. Cela a contraint certains pays à prendre des mesures d'urgence. Fin mars, l'Italie a bloqué temporairement le chatbot d'IA ChatGPT d'OpenAI, invoquant des violations présumées de la vie privée.

Le commissaire allemand à la protection des données envisage une interdiction similaire et la France se pencherait également sur la question après plusieurs plaintes déposées auprès de la CNIL contre OpenAI. En outre, l'IA générative soulève également des questions sur la violation du droit d'auteur. Les régulateurs et les tribunaux se demandent si les programmes basés sur une IA générative peuvent porter atteinte au droit d'auteur sur des œuvres existantes, soit en faisant des copies d'œuvres existantes pour entraîner l'IA, soit en générant des résultats qui ressemblent à ces œuvres existantes. Les tribunaux ont enregistré de nombreuses plaintes à ce sujet.

Les modèles d'IA de génération de texte (comme ChatGPT et Claude) et les modèles d'IA de génération d'œuvre d'art (comme Stable Diffusion, Midjourney et DALL-E 2) peuvent des résultats fascinants. De plus, la qualité et la vitesse de création sont élevées par rapport à la performance humaine moyenne. Cependant, si l'on peut penser que ces nouveaux outils d'IA peuvent faire surgir de nouveaux éléments de l'éther, ce n'est pas tout à fait le cas. Les plateformes d'IA générative sont formées sur des lacs de données et des extraits de questions (des milliards de paramètres construits par des logiciels qui traitent d'énormes archives d'images et de textes).

Les outils d'IA récupèrent des modèles et des relations, qu'elles utilisent ensuite pour créer des règles, puis pour émettre des jugements et des prédictions, lorsqu'elles répondent à une question. Ce processus comporte des risques juridiques, notamment en matière de violation de la propriété intellectuelle. Dans de nombreux cas, il pose également des questions juridiques qui sont encore en cours de résolution. Par exemple, la violation des droits d'auteur, des brevets et des marques s'applique-t-elle aux créations de l'IA ? Qui est réellement le propriétaire du contenu que les plateformes d'IA générative créent pour vous ou pour vos clients ?

Comme indiqué précédemment, OpenAI a refusé de partager des détails sur la formation de GPT-4, à la grande déception des chercheurs en IA qui plaident en faveur d'une plus grande transparence. Ce refus illustre toutefois le virage à 180 degrés d'OpenAI par rapport à ses fondements initiaux. Fondé en tant qu'organisation à but non lucratif en 2015, l'entreprise a viré de bord en 2019 pour aller vers la recherche du profit et a reçu des milliards de dollars d'investissement de la part de Microsoft. OpenAI, qui voulait démocratiser l'IA et le rendre accessible à tous, est devenue une entreprise très fermée, accordant un accès spécial à ses produits à Microsoft.

Pour l'instant, la proposition visant à obliger les créateurs de chatbots à divulguer le matériel protégé par un droit d'auteur n'est qu'une rumeur et la loi sur l'IA est en cours d'élaboration depuis 2021. Peu de détails sont disponibles sur les propositions. Toutefois, les sources indiquent que le débat sur les règles supplémentaires relatives aux chatbots suggère que le processus de finalisation de la loi ne s'achèvera pas avant au moins 2024. Dans l'intervalle, les États membres de l'UE continuent d'élaborer leurs propres politiques, créant ainsi un réseau complexe de critères de gouvernance dans lequel des entreprises comme OpenAI doivent naviguer.

Selon les sources, une autre proposition à l'étude exigerait que les chatbots d'IA informent les utilisateurs humains qu'ils ne sont pas en train de converser avec un autre humain. Compte tenu des cas où des personnes se sont attachées à des chatbots et où certaines ont même cru qu'ils étaient sensibles, les législateurs estiment qu'une telle divulgation est une première étape fondamentale. Elles ont ajouté que les députés européens souhaiteraient également que la responsabilité de l'utilisation abusive des programmes d'IA incombe aux développeurs tels que l'OpenAI, plutôt qu'aux petites entreprises qui l'utilisent. Rien n'est encore officiel toutefois.

Avant que les entreprises puissent profiter pleinement des avantages de l'IA générative, elles doivent en comprendre les risques et savoir comment se protéger. Dragoș Tudorache, un membre du Parlement européen qui dirige les négociations sur la loi sur l'IA, a souligné l'importance des réglementations pour garantir un déploiement sûr. « C'est une technologie pionnière, et nous devons l'exploiter, ce qui signifie mettre en place des règles. L'autorégulation des entreprises ne suffit pas », a-t-il déclaré.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous de la proposition des parlementaires européens ?
En quoi ces nouvelles règles potentielles peuvent-elles être bénéfiques pour les créateurs de contenu ?
Selon vous, quelles seraient les conséquences d'une telle réglementation pour les créateurs de chatbots d'IA ?

Voir aussi

« Nous nous dirigeons à grands pas vers un Internet fortement influencé par l'IA, bourré de pépins, de spams et d'escroqueries », affirme un journaliste senior du MIT Technology Review

« Les appels à suspendre le développement des systèmes d'IA ne résoudront pas les défis liés à leur mise sur pied », d'après Bill Gates qui entrevoit l'échec d'un consensus à l'échelle mondiale

La loi européenne sur l'intelligence artificielle est retardée, les législateurs n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur un ensemble de propositions de base

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Avatar de Refuznik
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 15/04/2023 à 21:57
Que pensez-vous de la proposition des parlementaires européens ?
Qu'ils sont complètement dans le flou.

Selon vous, quelles seraient les conséquences d'une telle réglementation pour les créateurs de chatbots d'IA ?
Bah, on n'a pas de règles claires (en tout vas je n'en vois pas dans cet article) donc c'est dur de se prononcer.

Par contre, la 1er régle donné elle est deja hors sol ou la virgule est mal placé. Je cite "...les applications et les systèmes qui créent un risque inacceptable, tels que les systèmes de notation sociale gérés par le gouvernement, comme ceux utilisés en Chine, sont interdits."
Oui, un système notation basé sur l'IA doit être interdit dans tous les cas et on a beaucoup d'exemples dans le monde professionnel.
Par contre parler de gouvernement chinois et de leur notation individuel est complètement à côté de la plaque vu que ce système n'existe pas.

Extrait d'un article du MIT :
Existe-t-il donc un score de crédit social centralisé calculé pour chaque citoyen chinois ?
Non. Contrairement à la croyance populaire, il n'y a pas de score central de crédit social pour les individus. Et franchement, le gouvernement central chinois n'a jamais parlé d'en vouloir un.


Y a-t-il une technologie de pointe, comme l'intelligence artificielle, impliquée dans le système ?
Pour la plupart, non. C'est un autre mythe courant sur le système de crédit social en Chine : les gens s'imaginent que pour suivre les comportements sociaux de plus d'un milliard de personnes, il doit y avoir un puissant algorithme central qui peut collecter et traiter les données.

Mais ce n'est pas vrai. Puisqu'il n'y a pas de système central qui note tout le monde, ce type d'algorithme puissant n'est même pas nécessaire. Les experts du système de crédit social chinois affirment que l'ensemble de l'infrastructure est étonnamment peu technologique. Alors que les responsables chinois nomment parfois des technologies telles que la blockchain et l'intelligence artificielle lorsqu'ils parlent du système, ils ne parlent jamais en détail de la manière dont ces technologies pourraient être utilisées. Si vous consultez le site Web de Credit China, ce n'est rien de plus qu'une bibliothèque numérisée de bases de données distinctes.


Lien : https://www.technologyreview.com/202...-does-it-mean/
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Avatar de mith06
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 16/06/2023 à 11:34
Quand ils vont se rendre compte qu "l'IA" permet de faire de la surveillance de masse, ils vont renommer ca en "algorithme à réseaux de neurone profond" pour contourner leur propre interdiction

les applications et les systèmes qui créent un risque inacceptable, tels que les systèmes d'évaluation sociale gérés par le gouvernement, comme ceux utilisés en Chine, sont interdits ;
Le modèle Chinois c'est leur rêve....

les applications qui ne sont pas explicitement interdites ou répertoriées comme présentant un risque élevé échappent en grande partie à la réglementation.
Normalement tout c'est qui n'est pas interdit est autorisé.
Mais pour ces gens tout ce qui n'est pas autorisé devrait être interdit.
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 07/02/2024 à 22:16
Encore une étude de greenwashing
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 24/03/2024 à 11:22
Et comme pour le 99,9% des résolutions de l'ONU, strictement personne n'en tiendra compte!
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 10/04/2024 à 8:28
Je n'ai pas très bien compris ce qui était mesuré pour définir que l'IA émet moins de CO2 qu'un humain pour écrire une page.

Est-ce que l'empreinte carbone des datas center servant à l'IA pour produire sa page est comptée ou non ? Si c'est juste l'empreinte carbone pour l'écriture finale, c'est-à-dire le "pouillème" final, alors l'étude est biaisée.
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Avatar de stardeath
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 16/04/2023 à 21:06
Citation Envoyé par Nym4x Voir le message
C'est un peu comme si j'allais braquer une banque puis j'utilisais l'argent pour devenir actionnaire majoritaire de la banque.
pas vraiment non, dans le cas de la banque, tu dépossèdes la-dite banque de "son" argent qu'elle n'a donc plus.
ici, de la même manière que la grande époque des copies pirates, du droit à la copie privée, etc. tu utilises des données donc déjà tu ne soustrais pas ces informations de celui qui les as publié.

ensuite c'est stricto sensu identique à toi ou autre qui irait à gauche et à droite glaner, je sais pas trop, des styles de textes ou des dessins que tu aimes, et t'en servir pour produire toi même une nouvelle œuvre.
surtout ici dans un forum sur la programmation, avec les copiés/collés provenant de stackoverflow, github ou autres, on serait les premier à tomber pour "vol".
il me semble que dans cette optique les dévs de wine sont interdits de même lire les leaks du code de windows pour éviter de produire du code qui serait un peu ressemblant. bref.

les gens sont enragés parce que le processus devient industriel, parce que sinon, ils devraient râler et faire interdire toutes les nouvelles œuvres qui sortent chaque jour (qui, sauf à ce que l'auteur créé un truc de toute pièce sans aucune ressemblance avec quelque chose déjà paru, ressemble forcément à de l’existant).

là on est juste sur l'exemple typique d'un ralentisseur qu'on met que sur un coté de la route :
- celui qui a commandé le projet peut se vanter de mériter son salaire sous couvert de sécurité routière ;
- tout le monde passera à coté, y compris celui qui l'a commandé, parce qu'il y a suffisamment de place pour contourner.
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Avatar de Madmac
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 21/04/2023 à 1:00
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Une batterie amovible ça prend de la place et ça coute cher, c'est pour ça qu'il n'y en a plus dans les smartphones.
Je ne sais pas où tu as pris cette idée. Car en pratique ce sont exactement les mêmes batteries. Et je ne parle pas de batterie AA ou AAA rechargeable. Mais de pile plate pour les téléphones. Sauf que maintenant les fils sont soudés alors qu'auparavant, ils étaient reliés avec un connecteur

Ton téléphone est toujours raccordé au réseau, même quand il est fermé. Appel un ami et demande-lui de t'envoyer un texto dans 5 minutes et ferme ton téléphone. Je ne sais pas si c'est à la demande de la CIA ou de la NSA, mais la géo-position est activable à distance.
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Avatar de Franck Z
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 21/04/2023 à 15:44
J'ai une petite inquiétude qui trotte dans ma tête : les échanges (mails, forums, etc...) risquent-ils d'être aussi inclus (un jour) dans les données d'apprentissage de ces IA ? Idem pour les requêtes faites aux robots/moteurs de recherche ? Il me semble avoir lu que des sociétés comme GMail analysent déjà les mails privés de leurs utilisateurs pour le ciblage publicitaire ; la tentation d'une analyse au profit d'IA génératives va être grande pour eux.

Parce que sinon, on va voir non seulement des oeuvres (finies) pillées par les IA mais aussi celles en cours de réalisation...

Pour fixer un exemple : un écrivain/scénariste qui participe à un forum d'écrivain pour chercher du soutien ou des retours sur son projet, ou qui simplement en discute par mail avec son éditeur pourrait-il voir ses idées utilisées pour les réponses d'une IA avant même que son oeuvre soit achevée et soumise au droit d'auteur ?
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 11/05/2023 à 17:15
Concernant les droits fondamentaux et la dignité humaine, rien dans cette loi ne parle de l'accès au travail en concurrence avec l'IA. Je crois qu'il s'agit d'une des principales préoccupations du peuple que l'accès à l'emploi, ou sa conservation, et la peur du grand remplacement. Peut-être un revenu universel en Europe ?
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Avatar de e-ric
Membre expert https://www.developpez.com
Le 16/05/2023 à 14:17
Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message


C'est digne des meilleurs humoristes du monde...

L'UE qui est incapable d'imposer des règles à l'ensemble de ses 27 pays membres se propose... d'établir des normes mondiales???

C'est une vraie farce!

Que l'UE commence par établir qui a le droit à une chaise quand l'UE va visiter le sultan de Turquie Erdogan...
Bien vu, il faut veiller à normaliser le nombre de pieds de la dite chaise...
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