
qui suggère que l'IA rendra le monde plus chaleureux et plus agréable
Marc Andreessen, milliardaire et investisseur en capital-risque dans l'industrie technologique, a invité les gens à cesser de paniquer à propos de l'IA. Il a exposé mardi son point de vue sur le débat autour de l'IA et a déclaré qu'il s'attend à ce que cette dernière sauve le monde en le rendant plus chaleureux et plus agréable. Pour lui, même si l'IA n'est pas sensible, elle est plus empathique que les humains. Andreessen ajoute que les entreprises, les startups et les laboratoires d'IA devraient être autorisés à développer l'IA aussi rapidement et agressivement qu'elles le peuvent et qu'il ne devrait pas y avoir d'obstacles réglementaires à l'IA open source.
Marc Andreessen est un pionnier de l'industrie entourant l'Internet. Il est l'un des membres de l'équipe d'étudiants de l'Université de l'Illinois qui a développé, en 1993, Mosaic, le premier navigateur Web complet disponible pour les systèmes d'exploitation Mac OS, Windows et UNIX. Il fondera ensuite Netscape, la première entreprise entièrement orientée vers Internet. En 2005, il a lancé, avec Gina Bianchini, la plateforme Ning, un site permettant aux particuliers et aux organisations de créer des réseaux sociaux personnalisés. En outre, Andreessen est investisseur en capital-risque et a cofondé la société d'investissement Andreessen Horowitz (a16z).
Dans un manifeste de près de 7 000 mots publié mardi, Andreessen a exprimé son dédain pour la "peur hystérique et la paranoïa" qui entourent la technologie de l'IA, la comparant à une "panique morale". Il s'en est pris à ce qu'il considère comme la vision pessimiste des détracteurs de l'IA et a déclaré que l'IA améliorera tout ce qui nous tient à cœur. Andreessen a énuméré les innombrables façons dont l'IA y parviendra. « L'IA est sans doute la chose la plus importante - et la meilleure - que notre civilisation ait jamais créée, certainement au même titre que l'électricité et les microprocesseurs, et probablement au-delà », a-t-il écrit dans son manifeste.
L'IA n'est pas une nouvelle technologie, mais elle a connu un regain soudain de popularité en novembre de l'année dernière lorsque le laboratoire d'IA OpenAI a publié son chatbot d'IA ChatGPT. En tant qu'une IA générative, ChatGPT peut générer différents types de contenus textuels (essai, dissertation, prose, code informatique, et bien plus encore) en réponse à la requête de l'utilisateur. D'autres formes d'IA générative peuvent créer des images, des vidéos et des fichiers audio. L'IA générative peut aider les utilisateurs dans leur vie personnelle, professionnelle et universitaire en leur permettant de gagner du temps dans les tâches de routine.
Mais la technologie suscite également des craintes et des préoccupations majeures dans un grand nombre de domaines. Par exemple, les analystes craignent que l'IA supprime un large éventail d'emplois et ne profite qu'à une poignée de personnes, ce qui augmenterait inexorablement les inégalités sociales. L'IA pourrait également contribuer à augmenter fortement la désinformation sur Internet. En outre, en permettant aux grands modèles de langage (LLM) d'extraire des données d'Internet, les pirates peuvent les transformer en un moteur surpuissant pour le spam et l’hameçonnage. Les pirates peuvent aussi générer du code malveillant fonctionnel.
Andreessen balaie ces préoccupations d'un revers de main et met en garde contre la mise en place d'une réglementation pouvant entraver le développement rapide de l'IA. À titre d'exemple, les artistes, les musiciens et les éducateurs craignent que les systèmes d'IA ne nuisent au travail original et copient les styles artistiques. Mais Andreessen pense que l'IA peut au contraire être l'étincelle qui fera jaillir de nouveaux arts et de nouveaux projets créatifs. Dans son essai, il tente de démystifier cinq risques couramment cités associés à l'IA tels que la perpétuation des inégalités existantes ou la suppression d'emplois par l'automatisation. Il s'agit de :
- l'IA nous tuera-t-elle tous ? : Andreessen a déclaré que cela n'arrivera pas. Il a écrit : « l'IA ne veut pas, n'a pas d'objectifs, ne veut pas vous tuer, parce qu'elle n'est pas vivante. Et l'IA est une machine - elle ne s'animera pas plus que votre grille-pain » ;
- l'IA va-t-elle ruiner notre société ? : il affirme que cette affirmation n'est pas vraie en raison du fait que l'IA pourrait être le sauveur du monde. Il affirme : « ne laissez pas la police de la pensée supprimer l'IA » ;
- l'IA va-t-elle prendre tous nos emplois ? : bien qu'il reconnaît que certains emplois pourraient disparaître ou se transformer, Andreessen affirme que l'histoire a prouvé que chaque nouvelle technologie ou les technologies de rupture ont créé plus d'emplois qu'elles n'en ont détruits ;
- l'IA conduira-t-elle à des inégalités criantes ? : Andreessen a répondu que non. Selon lui, tout le monde a accès à l'IA (comme nous l'avons vu dans le passé avec les voitures, mais aussi l'électricité, la radio, les ordinateurs, l'Internet, les téléphones portables et les moteurs de recherche) et que les entreprises sont motivées pour faire baisser le prix. Il a écrit : « c'est pourquoi vous pouvez utiliser l'IA générative de pointe non seulement à bas prix, mais même gratuitement aujourd'hui sous la forme de Microsoft Bing et Google Bard - et c'est ce qui continuera à se produire. Non pas parce que ces fournisseurs sont stupides ou généreux, mais précisément parce qu'ils sont avides - ils veulent maximiser la taille de leur marché, ce qui maximise leurs profits » ;
- l'IA conduira-t-elle de mauvaises personnes à faire de mauvaises choses ? : d'après Andreessen, il existe déjà de nombreuses personnes intelligentes au sein et en dehors du gouvernement qui font exactement cela. Mais il a ajouté : « si nous appliquons tous les efforts et la matière grise qui sont actuellement consacrés à la perspective futile d'interdire l'IA à l'utilisation de l'IA pour nous protéger contre les mauvaises personnes qui font de mauvaises choses, je pense qu'il ne fait aucun doute qu'un monde infusé par l'IA serait beaucoup plus sûr que le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui ».
Andreessen affirme que l'idée selon laquelle l'IA va prendre nos emplois est une "panique morale", mais il n'est pas difficile de trouver des témoignages selon lesquels des entreprises ont remplacé leurs employés par un système d'IA. Certains particuliers ont également déjà remplacé leurs prestataires par des systèmes d'IA. Par exemple, un rédacteur de contenu a récemment confié que tous ses clients l'ont remplacé par ChatGPT. Il a été obligé de se tourner vers le travail manuel après que ChatGPT a ruiné son activité. D'autres entreprises de médias ont également licencié des journalistes et les ont remplacés par des outils d'IA internes de génération de contenu.
Andreessen suggère que les grandes entreprises d'IA et les startups devraient être autorisées à développer l'IA "aussi rapidement et agressivement qu'elles le peuvent" et il ne devrait pas y avoir d'obstacles réglementaires à l'IA open source. Selon lui, la productivité "s'accélèrerait considérablement", ce qui entraînerait la création de nouveaux emplois, de nouvelles industries et une augmentation des salaires, et créerait en fin de compte une "nouvelle ère de prospérité matérielle accrue sur toute la planète". Mais au-delà des avantages pratiques et économiques, Andreessen estime que l'IA pourrait avoir des effets personnels et sociaux considérables.
« La qualité la plus sous-estimée de l'IA est sans doute l'humanisation qu'elle peut apporter. Par exemple, elle peut aider les gens à créer des œuvres d'art ou en leur servant d'amis. Les chatbots médicaux basés sur l'IA sont déjà plus empathiques que leurs homologues humains », a-t-il écrit, citant des études selon lesquelles les experts médicaux préféraient les réponses de ChatGPT aux questions des patients. « Plutôt que de rendre le monde plus dur et plus mécanique,...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.