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OpenAI aurait fait pression sur l'Union européenne pour qu'elle édulcore sa réglementation sur l'IA,
Et aurait réussi à faire passer ses intérêts financiers au détriment de l'intérêt général

Le , par Bill Fassinou

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OpenAI fait l'objet de critiques acerbes après qu'un rapport accablant a révélé les dessous du lobbying intense mené par le laboratoire d'IA contre la législation de l'UE sur l'IA (EU AI Act). Les efforts de lobbying d'OpenAI auraient permis d'apporter d'importantes modifications à la loi, réduisant ainsi le fardeau réglementaire qui pèse sur l'entreprise. Autrement dit, la version du texte de la législation adoptée par le Parlement européen le 14 juin contient plusieurs amendements proposés par OpenAI. Les critiques affirmant que les efforts de lobbying intense d'OpenAI visent davantage à protéger ses propres intérêts financiers qu'à promouvoir l'intérêt général.

Le Parlement européen a adopté le 14 juin le projet de loi "Eu AI Act" qui impose des règles aux utilisations considérées comme les plus risquées de cette technologie. Il limite considérablement l'utilisation des logiciels de reconnaissance faciale et exige des fabricants de systèmes d'IA tels que les chatbots qu'ils divulguent davantage d'informations sur les données utilisées pour créer leurs programmes. Le vote n'est qu'une étape dans un processus plus long. La version définitive de la loi ne devrait pas être adoptée avant la fin de l'année. Il s'agit de la législation la plus complète à ce jour sur l'IA et elle est perçue comme un modèle potentiel pour le monde entier.

Cependant, alors que l'on craignait une législation trop stricte qui entrave le développement de l'IA, un récent rapport suggère qu'elle est probablement très favorable à OpenAI. Le rapport révèle que pendant les semaines qui ont précédé le vote au Parlement européen, OpenAI a fait pression pour que des éléments importants de la loi européenne sur l'IA soient édulcorés de manière à réduire le fardeau réglementaire qui pèse sur la société. Ces informations sont issues de documents sur l'engagement d'OpenAI avec des fonctionnaires de l'UE obtenus par TIME auprès de la Commission européenne par le biais de demandes de liberté d'information.


Dans plusieurs cas, OpenAI aurait proposé des amendements qui ont ensuite été intégrés à la version de la législation qui a été adoptée par le Parlement européen. Bien sûr, cette version doit encore faire l'objet d'une dernière série de négociations avant d'être finalisée dès le mois de janvier. Toutefois, les efforts de lobbying de l'entreprise ont été largement couronnés de succès. Les documents révèlent, par exemple, qu'en 2022, OpenAI a fait valoir à plusieurs reprises aux responsables de l'UE que la future réglementation sur l'IA ne devrait pas considérer ses systèmes d'IA à usage général - y compris GPT-3 et Dall-E 2 - comme étant à "haut risque".

Cette désignation qui soumettrait GPT-3 et Dall-E 2 à des exigences légales strictes, notamment en matière de transparence, de traçabilité et de surveillance humaine. Cet argument a mis OpenAI en phase avec Microsoft et Google qui ont tous deux précédemment fait pression sur l'UE pour assouplir le fardeau réglementaire pour les grands fournisseurs d'IA. Ils ont fait valoir que la charge de la conformité aux exigences les plus strictes de la loi devrait incomber aux entreprises qui ont explicitement décidé d'appliquer une IA à un cas d'utilisation à haut risque, et non aux entreprises (souvent plus grandes) qui construisent des systèmes d'IA à usage général.

« En soi, GPT-3 n'est pas un système à haut risque. Mais il possède des capacités qui peuvent potentiellement être employées dans des cas d'utilisation à haut risque », a écrit OpenAI dans un document intitulé "OpenAI White Paper on the European Union's Artificial Intelligence Act" qu'il a envoyé aux fonctionnaires de la Commission et du Conseil de l'UE en septembre 2022. Ainsi, la version finale de la loi approuvée par le Parlement européen mercredi ne contenait pas les formulations présentes dans les versions antérieures suggérant que les systèmes d'IA à usage général devraient être considérés comme étant intrinsèquement à haut risque.

Au lieu de cela, la législation adoptée demande aux fournisseurs de "modèles de base" - ou de puissants systèmes d'IA entraînés sur de grandes quantités de données - de se conformer à une petite poignée d'exigences, y compris la prévention de la génération de contenu illégal, la divulgation du fait qu'un système a été entraîné sur du matériel protégé par le droit d'auteur, et la réalisation d'évaluations des risques. Un porte-parole a déclaré qu'OpenAI a soutenu l'introduction tardive des "modèles de base" en tant que catégorie distincte dans la loi. OpenAI a également réussi à faire supprimer un autre amendement de la législation de l'UE sur l'IA.

Cet amendement à la loi sur l'IA aurait classé les systèmes d'IA comme "à haut risque" s'ils généraient des textes ou des images susceptibles de "donner faussement l'impression à une personne qu'il s'agit d'un texte généré par un être humain et authentique". « Ils ont obtenu ce qu'ils demandaient. Le document montre qu'OpenAI, comme de nombreuses entreprises Big Tech, a utilisé l'argument de l'utilité et du bénéfice public de l'IA pour masquer leur intérêt financier dans l'édulcoration de la réglementation », déclare Sarah Chander, conseillère politique principale chez European Digital Rights et experte de la loi, qui a examiné le livre blanc d'OpenAI.

Dans une section du document, OpenAI décrit longuement les politiques et les mécanismes de sécurité qu'il a élaborés pour empêcher que ses outils d'IA générative ne soient utilisés à mauvais escient, notamment en interdisant la génération d'images de personnes spécifiques, en informant les utilisateurs qu'ils interagissent avec une IA et en développant des outils permettant de détecter si une image est générée par l'IA. OpenAI a semblé suggérer que ces mesures de sécurité devraient suffire à empêcher ses systèmes d'être considérés comme "à haut risque". Mais les problèmes entourant ChatGPT montrent que ces mesures sont loin d'être suffisantes.

« Ce qu'ils disent, en gros, c'est : faites-nous confiance pour nous autoréguler. C'est très déroutant parce qu'ils s'adressent aux politiciens en leur disant : s'il vous plaît, réglementez-nous. Ils se vantent de toutes les mesures [de sécurité] qu'ils prennent, mais dès que vous leur dites : "eh bien, prenons-les au mot et fixons un plancher réglementaire", ils disent non », déclare Daniel Leufer, analyste politique principal spécialisé dans l'IA au bureau bruxellois d'Access Now. OpenAI a également plaidé en faveur d'amendements à la législation qui permettraient aux fournisseurs d'IA de mettre rapidement à jour leurs systèmes d'IA pour des raisons de sécurité.

Dans ces cas, OpenAI estime que les fournisseurs d'IA ne devraient pas avoir à subir une évaluation potentiellement longue de la part des autorités de l'UE. Il a plaidé en faveur de dérogations qui permettraient certaines utilisations de l'IA dans l'éducation et l'emploi - des secteurs qui, selon le premier projet de loi, devraient être considérés comme des cas d'utilisation à "haut risque" de l'IA. OpenAI estime que la capacité d'un système d'IA à rédiger des descriptions d'emploi ne devrait pas être considérée comme un cas d'utilisation "à haut risque" ni l'utilisation d'une IA dans un cadre éducatif pour rédiger des questions d'examen pour la curation humaine.

« Après qu'OpenAI a fait part de ces préoccupations en septembre dernier, une exemption a été ajoutée à la loi qui répond très largement aux demandes d'OpenAI de retirer du champ d'application les systèmes qui n'ont pas d'impact matériel sur la prise de décision [humaine] ou qui ne font que l'aider », selon Leufer d'Access Now. Après avoir relativement réussi à imposer ses volontés à l'UE, Sam Altman, PDG d'OpenAI, fait une tournée mondiale pour plaider en faveur d'une norme mondiale en matière d'IA. Au regard des révélations du rapport, il ne serait pas imprudent de suggérer qu'OpenAI compte également imposer sa politique au monde entier.

Les efforts de lobbying d'OpenAI ont fait froncer les sourcils et suscité des débats sur le rôle des grandes entreprises technologiques dans l'élaboration de la législation européenne sur l'IA. Alors qu'OpenAI maintient qu'il soutient l'objectif de l'UE de s'assurer que les outils d'IA sont construits, déployés et utilisés en toute sécurité, les critiques affirment que les efforts de lobbying de l'entreprise visent davantage à protéger ses intérêts financiers qu'à promouvoir l'intérêt public. Altman mène donc un jeu de dupe au sein de la communauté internationale de l'IA, un stratagème qui lui permettrait à terme d'asseoir sa domination sur le secteur de l'IA.

Par ailleurs, d'autres critiques accusent l'UE de s'être pliée une nouvelle fois aux désidératas des Américains, au mépris des intérêts de ses propres entreprises et de sa souveraineté numérique. Selon les critiques, il est fort probable que l'UE se retrouve à l'avenir à la traine dans la course à l'IA, comme cela est déjà le cas dans le secteur de la recherche où Google et Microsoft dominent le marché européen et le marché mondial ; et dans le secteur des plateformes sociales où Facebook et Twitter dictent leurs volontés aux Européens. « La loi européenne sur l'IA n'est rien d'autre qu'une copie de la stratégie interne d'OpenAI en matière d'IA », a écrit un critique.

Source : Livre blanc d'OpenAI (PDF)

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous des révélations et des allégations du rapport ?
Que pensez-vous de la législation européenne sur l'IA ? Est-elle suffisante ?
Selon vous, qu'est-ce qui justifie la complaisance de l'UE à l'égard d'OpenAI ?
Quels pourraient être les impacts de cette complaisance sur l'UE et ses entreprises d'IA ?

Voir aussi

Les législateurs de l'UE votent en faveur de règles plus strictes en matière d'IA et le projet entre dans sa phase finale, la réglementation prévoit de lourdes amendes en cas de manquement

Emmanuel Macron annonce un investissement de 500 millions d'euros visant à faire de la France un pôle européen de l'IA, il veut des modèles d'IA français qui rivalisent avec ceux de Google et OpenAI

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Avatar de OrthodoxWindows
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 07/02/2024 à 22:16
Encore une étude de greenwashing
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 24/03/2024 à 11:22
Et comme pour le 99,9% des résolutions de l'ONU, strictement personne n'en tiendra compte!
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 10/04/2024 à 8:28
Je n'ai pas très bien compris ce qui était mesuré pour définir que l'IA émet moins de CO2 qu'un humain pour écrire une page.

Est-ce que l'empreinte carbone des datas center servant à l'IA pour produire sa page est comptée ou non ? Si c'est juste l'empreinte carbone pour l'écriture finale, c'est-à-dire le "pouillème" final, alors l'étude est biaisée.
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Avatar de mach1974
Membre averti https://www.developpez.com
Le 13/12/2023 à 16:20
Bonjour,
Un peu de rationalisation que diable. On reste sur de l'ia qui calcule les corrélations et en tire des arbres causaux sans décrire les mécaniques même avec LIME et SHAPE, alors que l'analyse grammaticale avec les COI et COD permet de déterminer le sujet et le complément , ce qui permet une logique de prédicat avec le respect des 3 lois d'ASIMOV. C'est un cauchemar. On va voir revenir le temps des sorciers même si Athur C Clarke parle de magie comme la techno qui disparaît. On va élever l'ordinateur au rang de Dieu dans la prochaine étape . C'est bien la peine de faire du modèle checking dans la norme ISO179 pour l'aéronautique ou dans le ferroviaire ....
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Avatar de totozor
Membre expert https://www.developpez.com
Le 10/04/2024 à 8:01
Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
Il est essentiel de se pencher sur le type d'impact environnemental que l'IA peut finir par avoir. Cependant, il s'avère que l'IA pourrait en fait produire moins d'émissions de carbone que les humains, ce qui la rendrait plus durable. L'IA émet des centaines de fois moins de gaz à effet de serre que l'homme lorsqu'il s'agit d'écrire et de créer des images.
C'est une analyse intéressante mais est ce que ça veut dire qu'utiliser une IA émet moins de carbone qu'utiliser une personne?
Non, pour une raison simple:
Quand la personne travaille et pas l'IA, l'IA n'émet rien
Quand l'IA travaille et pas la personne, la personne émet toujours.
Donc il faudrait comparer le surplus d'émission de la personne quand elle travaille à l'IA.
Les autres facteurs sont nombreux :
L'IA produit (probablement) peu de carbone quand elle travaille parce qu'elle est plus rapide que l'homme mais combien émet son apprentissage?
L'IA nécessite une revue de son travail plus importante que la personne donc combien émet la différence de revue?
Combien d'IA différente faut il pour remplacer toutes les taches d'une personne?
Et je n'ai pas encore parlé de l'apport social d'une personne...

Pensez-vous que cette étude est crédible ou pertinente ?
L'étude en tant que telle à l'air crédible (faite de façon honnête et rigoureuse) par contre le but de celle ci me parait beaucoup moins pertinent.
Quelle conclusion tirer? Qu'il faut faire travailler les IA plutôt que les personnes pour l'édition? Ce n'est pas ce que disent les chercheurs, c'est pourtant ce que nous lisons.
Qui a financer cette étude? Dans quel but? Avec ces réponses nous aurons peut être une clarification de sa pertinence.
On sait que l'un des auteur détient des actions chez NVIDIA mais je n'ai rien trouvé chez le financeur.
Quel est votre avis sur le sujet ?
L'IA n'a rien d'écologique parce qu'elle ajoute de la production de carbone à la production humaine, attaquer la question par cet angle est absurde. (A moins que l'on décide de "faire disparaitre" les personnes qui deviennent "inutiles" mais on dérive vers des gros problèmes éthiques).
Par contre l'IA a d'autres avantages qui méritent d'être étudiés.

Des gens essayent d'aborder les sujets de façon "rationnelle" en ce moment pour transformer des solutions plus ou moins absurdes en bon sens.
La Science n'apporte pas toujours les bonnes réponses aux problèmes parce qu'elle ignore les sciences humaines ou l'éthique.
Pourtant il me semble qu'Asimov nous avait déjà prévenu que cette méthode ne fonctionnait pas.
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Avatar de Jules34
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 27/10/2023 à 9:41
il prévoit la création d'un organisme international de l'IA
Bin si c'est pour faire l'OMS de l'IA ça va plus nous rapprocher de la fin du monde que nous en éloigner

Chaque organisme mondial supplémentaire réduit un peu plus le droit des peuples à disposer d'eux même.
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 15/11/2023 à 15:30
Mon avis est double. D'un coté, je pense qu'il est important et urgent de légiférer, d'un autre, qu'il est nécessaire de préserver les acteurs moindres dans leurs recherches au niveau de l'IA.
Je pense que la législation devrait mettre des barrières aux grandes entreprises afin de ne pas leur laisser le champ libre et de tuer dans l'œuf toute concurrence, comme ils savent si bien le faire.

Mais gageons que le poids des billets de ces cadors, soit plus audible que toutes les objections raisonnables émises par un groupe moins... pourvus de liasses.
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Avatar de TJ1985
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 17/11/2023 à 8:58
J'imagine les débats le jour où l'Homme à domestiqué le Feu...

Réguler l'IA comme l'entendent les politicards et les bien-pensants revient à pratiquer une stérilisation intellectuelle. Ce n'est pas parce que de plus en plus d'utilisateurs de l'informatique ne sont pas capables d'additionner 1 et 1 qu'il faut priver ceux qui savent que ça fait 10 de poursuivre les développements les plus prometteurs de ces derniers temps.

Les catastrophistes qui prédisent que mon Raspberry Pi tournant Llama va déclencher la fin du monde sont pathétiques, et dangereux, car ils offrent une occasion aux sempiternels protecteurs des populations une magnifique occasion de tenter encore une fois de prouver leur utilité.

Les travaux de Yann LeCun visant à contextualiser les données des LLMs sont prometteurs et pourraient aboutir à instiller un brin d'intelligence dans ces systèmes, qui sont pour le moment d'une totale indigence dès lors qu'on tente de les extraire de le leur cadre d'entraînement. Mais sur le fond, observez vous, voyez comment le vivant est fabriqué, évaluez les flux d'informations reçu en permanence par notre système nerveux central et comparez ces volumes à ceux que reçoit une système d'IA dans son boîtier...

Si nous ne voulons pas souffrir de l'émergence de l'IA au sens général, il faut que nous nous formions à son usage, que nous en comprenions les bases de fonctionnement et puissions en tirer parti. Nous devons aussi en mesurer les limites, savoir d'où ça vient. Nous devons en quelque sorte (re)devenir intelligents et cesser de sauter sur chaque superstition qui passe par là.
En bref, nous devons prouver que nous restons plus aptes que n'importe laquelle de nos créa-tion-tures (voilà t'y pas que je m'y mets aussi !). Nous priver d'un bulldozer nous empêchera de construire les routes dont nous aurons besoin dans le futur.
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Avatar de pierre-y
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 14/02/2024 à 13:03
L'UE c'est vraimment le bal de la corruption. Quand je pense que la parlementaire grec qui c'était fait choper a recevoir du blé du Qatar a put tranquillement reprendre son poste comme si de rien n'était... C'est vraiment a vomir.
2  1 
Avatar de Eye_Py_Ros
Nouveau membre du Club https://www.developpez.com
Le 10/04/2024 à 15:18
> Pensez-vous que cette étude est crédible ou pertinente ?
> Quel est votre avis sur le sujet ?

Que dire que dire, un petit essai improvisé.
Pour commencer cette étude à un objectif assez clair et malsain, contrer le bashing de l'IA qui pollue à cause de sa consommation excessive en ressource en ce qui concerne sa création / entraînement / formation.
Je dirais que l'étude est remplie de biais, mais aussi qu'elle souligne un sujet mortifère et dont les philosophes devraient se saisir.

Pour commencer en ce qui concerne les biais, les graphiques sont ultras simpliste et ne prenne pas en compte les ressources nécessaires pour l'entraînement des AI ni même les ressources consommées pour concevoir le hardware.
De la production de silicium au GPU en passant par l'humain qui a conçu le GPU à la chaîne d'assemblage jusqu'au data center où elle est en fonction à déjà consommé plusieurs années CO2 d'une ville humaine.

La conclusion stéréotypée que l'on peut faire de ce genre d'étude. Au mon dieu, un humain, ça respire ça émet du CO2, un caillou alimenté avec de l'Énergie pure sa ""n'émet pas"" de CO2. Il faut donc remplacer toute la population humaine par des cailloux qui imite les humains.
Je tire volontairement le trait, mais c'est une pente glissante vers lequel les bobo extrêmes écolos ont tendance à prendre de vouloir éliminer le vivant sous prétexte qu'il émet du CO2. Si on suit leur logique uniquement les plantes auraient le droit de vivre puisqu’elles n'émettent pas de CO2 (dans leurs schémas de pensée) ce qui est faux et sans CO2 elles ne peuvent se développer autant... Alors si on en fait la seule source de nourriture...

Concernant les schémas on nous montre une quantité d'Énergie consommée en instantané lorsque le réseau (de neurones en cailloux) fait une génération unique, versus le pc d'un auteur allumé.
Déjà pour commencer le biais, un serveur qui fait tourner de l'IA est allumé H24, consomme rien que pour être allumé 100W et peut monter à 3000W voir plus. Le pc d'un auteur est allumé disons 6-8h et un pc portable sobre peut, disons consommer au max 25w dans un standard sobre écoresponsable. De plus un auteur peut ne pas passer toute une session d'écriture sur un pc, on peut aussi avoir des machines tablette dans le futur à base d'epaper comme écran, utiliser le stylo et la feuille.... Donc déjà la méthode de travail est un biais choisi non représentatif des "travailleurs" du secteur. Doit-on compter les repas, et la tasse de café en terrasse ?

Idem dans la création d'images, un peintre ne va pas utiliser un ordinateur de la même manière voir pas du tout, un photographe non plus et un graphiste peut faire des recherches de diverses manières. Leur activité n'est pas 100% numérique.

Coté IA, ouaaa une génération consomme peux. Sauf que qui aujourd'hui ne demande pas à l'IA plusieurs générations pour avoir un résultat un peut exploitable et qui ne passe pas un peu de temps pour intégrer la réponse...
10 générations consommeraient déjà le CO2 pour une journée de travail humain. Or il est si facile de cliquer sur généré que l'étude ne prend pas en compte le fait que cette facilité va augmenter le nombre de générations demandé et donc pour une même tache incitée à consommer plus.
Plutôt qu'un travail réfléchis, fait et plutôt droit au but, on va frénétiquement cliqué sur générer, une, deux, 10, 20, 50 fois dans la journée jusqu'à avoir un travail prémâché qu'il faudra de toute façon relire puis intégrer.

Au final une IA, est un outil qui consomme, et sa facilité d'usage poussera a consommer par ce que dans un même espace de temps on le peut.
Et si on pense éliminer complètement les humains, alors nous allons créer une société de machine qui travaillera pour des machines.
Le summum du capitalisme, nous créons du travail/ de la valeur à l'aide de machine pour qu'elle soit consommée par d'autres machines et faire tourner le capitalisme.

Nous avons des Shadock qui pompe, que nous remplaçons par des machines qui pompes pour se maintenir entre elles en vie et soutenir artificiellement le capitalisme et "sa croissance infinie" artificielle.
On va basculer d'une économie pétrodollar en data dollar.
(et il faudra mettre des humains sur des vélos pour combler le manque de pétrole pour alimenter en Énergie les machines)

Tout ceci est absurde tout comme confondre un outil et une volonté créatrice vivante.
Le côté mortifère, c'est de vouloir a tout pris évincer l'humain de la composante économique pour des raisons de coûts. De l'autre côté, ce que l'on aura sacrifié... nous fera plonger vers une économie dystopique, avec une économie parallèle qui ne sert qu'aux machines et de l'autre, des humains tout tombés dans la précarité.
Et le risque, c'est un arrêt de la créativité, un grippage de l'inventivité et d'évolution.
Où à côté d'usines fumantes, nous aurions une population qui n'a plus les moyens de consommer.
Sauf, si la réalité réajuste la situation, car non viable et qu'un mixte des deux finissent par co exister.

Ce que je dirais, c'est que ce genre d'étude envoie un signal malsain coté sociétal, poussant des résonnements inachevés polarisant des questions légitimes en réponse absurde. Plantant les graines d'idéologie néfaste pour une société.

Nous sommes nés trop tard pour explorer les continents, trop tôt pour explorer Mars, mais dans l'époque de l'avènement de l'IA et d'un grand bouleversement économique et sociétal mondiaux en perspective que l'on veuille ou non.
L'avenir dépend de ce qui est en train de s'écrire, des luttes et intérêts de certains. De l'éducation ou du manque des masses en vers ce type d'enjeux, et si nous finissons tout droits vers un avenir dystopique d'une dictature mondiale et d'une misère qui fera régresser l'humanité ou si nous deviendrons tous lucide sur le sujet. comme le plat réchauffé que les mails allaient tuer le métier de postier. Que les livres numériques allaient faire disparaître les imprimeurs ect, ect.

Tous sa pour dire (sans se méprendre, ça reste intéressant que le site nous permette de faire une veille techno) y en a marre de ce genre d'étude de lobbying pondu par des cabinets com , la seule chose que ça génère c'est de la méfiance en vers les études et une perte de crédibilité du peuple en vers toutes analyses et réflexion.
Remplaçons les cabinets de com par de l'IA, peut être que l'on aura moins de mensonge comme ça.
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