IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

L'IA et les avancées technologiques pourraient-elles donner naissance à une nouvelle ère d'évolution ?
Face à la menace existentielle liée à la fusion croissante biosphère-technosphère

Le , par Bruno

25PARTAGES

6  0 
Des scientifiques affirment qu'ils essaient maintenant activement de construire des robots dotés d'une conscience
mais cela introduit de nouveaux défis et soulève de nombreux problèmes éthiques

Des scientifiques de l'université de Columbia travailleraient à la création de robots dotés de conscience, capables d'apprendre et de s'adapter aux situations en temps réel. Cela signifie également qu'ils seraient en mesure de diagnostiquer eux-mêmes les problèmes et corriger leurs erreurs. Les chercheurs pensent en outre que les robots dotés d'une conscience pourraient à l'avenir aider l'humanité à guérir le cancer et d'autres maladies difficiles à traiter. Ainsi, la conscience artificielle pourrait être la prochaine frontière de la robotique, mais elle s'accompagne d'une foule de questions difficiles et de nombreux défis.

Les entreprises spécialisées dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA) ont régulièrement tenté au cours de ces trois dernières années de repousser les limites de ce qui peut être fait dans le secteur. En témoignent les récents modèles de langage tels que DALL-E 2, Midjourney AI, ChatGPT, GPT-3 et Stable Diffusion. Ces systèmes d'IA sont impressionnants, mais pour certains experts du secteur, ils (qui sont pour la plupart des chatbots et les générateurs d'images) sont encore loin de représenter la dernière frontière de la robotique. La prochaine étape ? La conscience, une chose sur laquelle certains scientifiques travailleraient discrètement.

Dans une interview accordée au New York Times (NYT), Hod Lipson, ingénieur en mécanique qui dirige le Creative Machines Lab de l'université de Columbia, a déclaré qu'il s'y consacre depuis une vingtaine d'années. Il a fait remarquer que le sujet était auparavant tabou, mais que de plus en plus de personnes acceptent aujourd'hui d'en discuter publiquement. « Ce sujet était tabou. On nous interdisait presque d'en parler - "ne parlez pas du mot C, vous ne serez pas titularisé" - alors au début, je devais le déguiser, comme si c'était autre chose », dit-il. En employant le mot "C", le professeur Lipson fait sans doute référence au mot "conscience".



La question de la conscience se pose dans de nombreux cercles au-delà de la robotique, notamment en psychologie, en neurosciences et en philosophie, de sorte que la construction de robots conscients ne sera pas une tâche simple. Si, pour certains, la perspective d'avoir des machines dotées d'une conscience artificielle est digne d'une science-fiction - et c'est d'ailleurs la trame d'innombrables livres, bandes dessinées et films de science-fiction - pour d'autres, comme Lipson, c'est un objectif, qui changerait sans doute définitivement la vie humaine telle que nous la connaissons. Il donne l'exemple le niveau d'intégration des robots dans nos vies.

Selon Lipson, un robot consciencieux deviendrait de plus en plus important à mesure que nous deviendrions plus dépendants des machines. Aujourd'hui, les robots sont utilisés pour les interventions chirurgicales (comme les robots chirurgiens Da Vinci), la fabrication de produits alimentaires, les transports et toute sorte d'usines. Les applications des machines semblent pratiquement illimitées, et toute erreur dans leur fonctionnement, à mesure qu'elles s'intègrent à nos vies, pourrait être catastrophique. « Nous allons littéralement abandonner notre vie à un robot. Ne voudriez-vous pas que ces machines soient résilientes ? », a déclaré Lipson.

Une façon d'y parvenir était de s'inspirer de la nature. Les animaux, et en particulier les humains, sont doués pour s'adapter aux changements. Cette capacité pourrait être le résultat de millions d'années d'évolution, car la résilience en réponse aux blessures et aux changements d'environnement augmente généralement les chances de survie et de reproduction d'un animal. Lipson s'est demandé s'il pouvait reproduire ce type de sélection naturelle, créant ainsi une forme d'intelligence généralisable capable d'apprendre à connaître son corps et sa fonction, quelle que soit l'apparence de ce corps et quelle que soit cette fonction.

« Ce n'est pas simplement une autre question de recherche sur laquelle nous travaillons, c'est la question. C'est plus important que de guérir le cancer. Si nous pouvons créer une machine qui aura une conscience égale à celle d'un humain, cela éclipsera tout ce que nous avons fait. Cette machine elle-même pourrait guérir le cancer », a déclaré le chercheur. La conscience est l'une des questions les plus controversées en matière d'intelligence artificielle, mais outre le défi technologique que représente la réalisation de cet objectif, le mot lui-même est défini de manière philosophique, vague et subjective. Ce qui complique les choses.

Pour sa part, Lipson a sa propre définition de la conscience, à savoir la capacité de "s'imaginer dans le futur". Ainsi, l'ingénieur a consacré une grande partie de sa carrière à la construction de machines adaptables, c'est-à-dire d'une intelligence généralisée capable d'apprendre à évoluer par une sélection naturelle apprise par la machine, répondant ainsi aux changements d'environnement et aux erreurs ou blessures du corps mécanique. En d'autres termes, Lipson cherche à mettre en place une machine capable dans un premier temps d'apprendre davantage et de se corriger en conséquence, comme le font actuellement les machines.

Ensuite, Lipson veut qu'elle soit capable d'imaginer comment elle pourrait être meilleure et d'évoluer en fonction de cette vision. C'est une légère distinction, mais elle est importante. Il est également impossible d'ignorer le fait que les humains aiment vraiment anthropomorphiser à peu près tout ce qu'ils peuvent, des grille-pain aux animaux domestiques en passant par les légumes, etc. Cette tendance est extrêmement présente dans les domaines de la robotique et de l'intelligence artificielle, où les constructeurs de machines projettent constamment des caractéristiques humaines, tant physiques qu'intellectuelles, sur les appareils qu'ils créent.

Et à cette fin, il est toujours utile de se demander si ces machines possèdent réellement les qualités que des chercheurs comme Lipson imaginent qu'elles posséderont un jour, ou si les scientifiques, sous l'effet de leurs propres pulsions très humaines, projettent l'humanité - ou la nature, ou la conscience, ou tout ce que vous voulez - sur des machines très peu conscientes, renvoyant ce qu'ils espèrent voir, plutôt que ce qui est. « Il y a l'orgueil démesuré de vouloir créer la vie. C'est le défi ultime, comme aller sur la lune », a déclaré Lipson. En outre, la construction de robots dotés d'une conscience a également des implications morales et éthiques.

Auront-ils des droits, comme dans Bicentennial Man (L'Homme bicentenaire) ? Ce film de science-fiction de 1999 suit la vie et l'évolution d'Andrew, un robot acheté comme un appareil ménager programmé pour effectuer des tâches subalternes. Les enfants de la maison réagissent chacun différemment à la présence d'un nouveau venu. Grâce, l'aînée de la famille, considère le robot domestique comme une boite de conserve et lui ordonne de sauter du premier étage. Cependant, lorsqu'Andrew commence à éprouver des émotions et une pensée créative, la famille découvre rapidement qu'elle n'a pas un robot ordinaire.

Le film est une adaptation cinématographique d'une œuvre littéraire d'Isaac Asimov, ancien écrivain russo-américain et professeur de biochimie à l'Université de Boston. Il est également connu pour ses livres de vulgarisation...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de unanonyme
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 22/11/2023 à 22:17
Bonjour,

c'est la news la plus intéressante sur le sujet depuis
le vagabondage dramatique de l'homme alternatif pour
faire pisser dans leurs frocs les investisseurs.

Cependant, elle semble être passée totalement inaperçue
tant les réactions sont inexistante.

Les sujets abordés sont pourtant centraux, et intéressant.
Ceux ci devraient même rendre fou les religieux de tous bords,
du moins, ceux qui n'avaient pas déjà vrillés au delà du raisonnable.

Il me semblait intéressant d'appuyer sur cet extrait

La proposition de développer une forme d'intelligence artificielle non anthropocentrique, dépassant les valeurs humaines, ouvre une réflexion sur les implications éthiques et philosophiques de la création d'une intelligence autonome.
Si l'on considère que l'intelligence existait avant l'humanité,
qu'elle existera après l'humanité, en constatant simplement,
la complexité du vivant, ou l'agencement de la physique,
l'intelligence en tant que tel, est, déjà, autonome.

Si on considère que la biologie est à l'intelligence
ce que la machinerie est à l'humanité, alors,
la technologie telle que nous l'entendons communément
n'est qu'une sous section du déploiement de l'intelligence
dans l'univers.

La question qui se pose alors est de savoir si
la volonté de créer une incarnation alternative de nous
même n'est pas l'expression pathologique de notre conditionnement
au schéma évolutif général qui s'impose à nous.
Et donc, une volonté de l'intelligence pour l'intelligence, et non,
de l'humanité pour l'humanité.

Si par ailleurs il est question de créer une incarnation supplémentaire de l'intelligence,
- soit, celle ci est capable de voyager dans l'univers, et donc d'accéder à des
ressources infinies, en conséquence de quoi nous deviendrions pour elle
ce que la fourmi est pour nous (autant dire qu'au regard de notre comportement
envers les fourmis, on ne fera pas long feu),
- soit, elle est destinée à rester sur terre, ou ces planètes proches, du fait d'impossibilité technique,
nous aurions donc deux incarnations mues par la compétition pour accéder
aux mêmes ressources dans leurs nécessités de persistance (sinon, point de conscience ?),
- soit, c'est une intelligence en boîte, si tant est que cela soit possible,
et alors, celle ci favoriserait notre croissance, et donc,
précipiterait l'épuisement des ressources, ce qui, à son tour,
favoriserait une nouvelle génération d'émergence de vie sur terre,
tant que cette dernière reste viable, le système solaire ayant, lui aussi, une date de péremption.

Mais bon bref, revenons en au sujet,
ces pulsions biologique qui nous habite,
implantées (ou implémentées ?) par quelques milliards (millions, centaines de milliers, ça dépend où on se place) d'années d'évolutions,
qui nous pousse à prétendre solutionner, innover, inventer, pour les satisfaire,
nous mènent elles par le bout du nez au delà de notre capacité consciente ?

l'intelligence, on la subit ou on la contrôle ?

De quoi réfléchir pour l'hiver.

Bonne journée.
1  0