
qui pourrait compter jusqu'à neuf membres avec un siège pour Microsoft
Sam Altman a été réintégré en tant que directeur général d'OpenAI, a annoncé la société, annulant son éviction par le conseil d'administration d'OpenAI la semaine dernière après une campagne menée par ses alliés, employés et investisseurs. Le conseil d’administration de l’entreprise sera remanié, éliminant plusieurs membres qui s’étaient opposés à Altman. Adam D’Angelo, le directeur général de Quora est le seul à être resté pour le moment. OpenAI avait un « accord de principe » pour qu'Altman revienne en tant que directeur général, a déclaré la société dans une publication sur X. « Nous collaborons pour régler les détails. Merci beaucoup pour votre patience durant cette période ».
Le retour d'Altman et de Greg Brockman, le président de l'entreprise qui avait démissionné par solidarité, et la refonte du conseil d'administration, ont couronné cinq jours frénétiques qui ont bouleversé OpenAI, l'éditeur du chatbot ChatGPT.
« J'adore OpenAI, et tout ce que j'ai fait au cours des derniers jours a servi à maintenir cette équipe et sa mission ensemble », a déclaré Altman dans un message sur X/Twitter, ajoutant qu'il était impatient de renforcer le partenariat d'OpenAI avec Microsoft, son plus gros investisseur : « Lorsque j'ai décidé de rejoindre msft le dimanche soir, il était clair que c'était la meilleure voie pour moi et l'équipe. Avec le nouveau conseil d’administration et le soutien de Satya, j’ai hâte de revenir à OpenAI et de bâtir sur notre solide partenariat avec Microsoft ».
[TWITTER]<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">i love openai, and everything i’ve done over the past few days has been in service of keeping this team and its mission together. when i decided to join msft on sun evening, it was clear that was the best path for me and the team. with the new board and w satya’s support, i’m…</p>— Sam Altman (@sama) <a href="https://twitter.com/sama/status/1727207458324848883?ref_src=twsrc%5Etfw">November 22, 2023</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/TWITTER]
Le conseil d’administration remanié d’OpenAI est constitué de Bret Taylor, ancien co-PDG de Salesforce, Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor américain ainsi que d'Adam D'Angelo, PDG et actuel directeur de Quora. Pour être plus précis, il s'agit du conseil d'administration temporaire.
Taylor agira en tant que président du conseil d'administration, a indiqué la société.
Microsoft a soutenu cette décision. Satya Nadella, directeur général de Microsoft, a déclaré sur X/Twitter :
Nous sommes encouragés par les changements apportés au conseil d’administration d’OpenAI. Nous pensons qu’il s’agit d’une première étape essentielle sur la voie d’une gouvernance plus stable, mieux informée et plus efficace. Sam, Greg et moi avons discuté et convenu qu'ils avaient un rôle clé à jouer aux côtés de l'équipe de direction d'OpenAI pour garantir qu'OpenAI continue de prospérer et de poursuivre sa mission. Nous sommes impatients de bâtir sur notre partenariat solide et de fournir la valeur de cette nouvelle génération d’IA à nos clients et partenaires.
D’Angelo dirigeait les négociations, selon deux personnes en contact avec le conseil d’administration. Le cadre général des changements était en place dimanche soir, a déclaré l'une de ces personnes. La détermination de la composition du conseil d'administration a ralenti la décision de ramener Altman, selon cette personne et une autre. OpenAI a qualifié le nouveau conseil d'administration « d'initial », suggérant que le conseil d'administration est transitoire plutôt que permanent.
De plus, le fait qu'OpenAI indique avoir eu un accord de principe avec Sam Altman ne dit encore rien de concret. Les éclaircissements d’OpenAI sont vivement attendus et arriveront probablement à une heure plus raisonnable de la journée de travail.
Le conseil d'administration pourrait compter neuf membres au lieu de six, une place étant réservée à Microsoft
Toutefois, si l'on en croit certains rapport, le conseil d'administration final d'OpenAI comptera neuf membres au total, dont probablement Altman et un dirigeant de Microsoft. Microsoft aurait réfléchi à l'opportunité de faire pression pour un siège au conseil d'administration avant la percée de mardi, ce qui pourrait nécessiter un examen réglementaire étant donné la relation de l'entreprise avec OpenAI. La grande enseigne de la technologie estime évidemment que les garanties de gouvernance et de surveillance en valent la peine.
Une personne proche des délibérations du conseil d’administration a déclaré mardi que D’Angelo, Tasha McCauley et Helen Toner avaient fait pression pour obtenir certaines concessions d'Altman, notamment une enquête indépendante sur sa direction d’OpenAI. Finalement, Toner et McCauley ont accepté de se retirer du conseil d'administration car il était clair qu'il fallait un nouveau départ, a déclaré cette personne proche des délibérations. Si tous démissionnaient, ils craignaient que cela suggère que le conseil d’administration avait commis une erreur, même s’ils estimaient collectivement avoir fait la bonne chose, a déclaré cette personne.
Le conseil d’administration sortant s’est concentré sur la limitation du pouvoir d'Altman. En plus d’une enquête sur son leadership, ils ont bloqué son retour et celui de Brockman au conseil d’administration et se sont opposés à des membres potentiels du conseil d’administration dont ils craignaient qu’ils ne tiennent pas tête à Altman, a déclaré cette personne proche des négociations du conseil d’administration.
Mais que vient faire un ancien secrétaire au Trésor américain dans le conseil d'administration d'OpenAI ?
Le nom de Taylor a été évoqué dans les rapports des derniers jours en tant que candidat potentiel au nouveau conseil d’administration d’OpenAI. Et il n’est pas exclu que D’Angelo, qui aurait été profondément impliqué dans les négociations visant à ramener Altman dans le giron d’OpenAI, dispose du soutien nécessaire pour conserver son siège. Mais Summers est un peu un joker – du moins à première vue.
Économiste, Summers a été secrétaire au Trésor des États-Unis de 1999 à 2001 et directeur du Conseil économique national de 2009 à 2010. Plus récemment, il a dirigé le Conseil économique national des États-Unis à la Maison Blanche pour le président de l'époque, Barack Obama, où il a joué un rôle clé dans l'élaboration de la réponse de l'administration Obama à la Grande Récession.
Vous pourriez vous demander ce que fait un économiste et vétéran politique au sein du nouveau conseil d’administration d’OpenAI ? Eh bien, tout d'abord, il faut rappeler qu'un étranger en technologie au sein du conseil d’administration de la startup n’est pas sans précédent. Le membre républicain de la Chambre des représentants, Will Hurd, a occupé un siège à un moment donné, qu'il a abandonné pour une course présidentielle malheureuse.
De plus, la nomination de Summer est également stratégique. Alors qu’OpenAI est de plus en plus sous le microscope politique, Summers apporte les connexions dont OpenAI aura besoin – et souhaitera – avec les gouvernements, les entreprises et le monde universitaire.
Qu'en est-il des autres grandes figures d'OpenAI ?
Ilya Sutskever, scientifique en chef d’OpenAI, est l’un des grands perdants. Faisant partie du conseil d’administration qui a poussé au licenciement d’Altman, il aurait été contraint de renoncer à une grande influence au sein de l’entreprise qu’il a aidé à cofonder avec Altman il y a environ huit ans. Si l’on en croit son récent message sur X/Twitter, il le regrette grandement.
L’entrepreneuse technologique Tasha McCauley et Helen Toner, directrice du Centre pour la sécurité et les technologies émergentes de Georgetown, sont également absentes. Si l’on en croit les médias, Altman sera particulièrement satisfait de l’éviction de cette dernière; Altman aurait tenté de faire retirer Toner du conseil d’administration plus tôt cette année à cause d’un article qu’elle a co-écrit et qui portait critique aux pratiques de sécurité d’OpenAI.
[TWITTER]<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">And now, we all get some sleep😴 <a href="https://t.co/33Shlm04EQ">https://t.co/33Shlm04EQ</a></p>— Helen Toner (@hlntnr) <a href="https://twitter.com/hlntnr/status/1727207796456751615?ref_src=twsrc%5Etfw">November 22, 2023</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/TWITTER]
Quant à Brockman, qui a démissionné vendredi de son poste de président d’OpenAI pour protester contre la décision du conseil d’administration de nommer Altman, on ne savait pas au départ quel pourrait être son sort. L’ancien conseil d’administration a éjecté Brockman de son siège et l’annonce d’OpenAI ne dit rien de sa reconduction.
Mais Brockman a confirmé dans un tweet qu’il « reviendrait à OpenAI », mais peut-être pas en tant que président.
[TWITTER]<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">Returning to OpenAI & getting back to coding tonight.</p>— Greg Brockman (@gdb) <a href="https://twitter.com/gdb/status/1727208843137179915?ref_src=twsrc%5Etfw">November 22, 2023</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/TWITTER]
Quant à Emmet Shear, qui était PDG par intérim à la place de Mira Murati, il a déclaré :
Je suis profondément satisfait de ce résultat, après ~72 heures de travail très intense. En arrivant à OpenAI, je ne savais pas quelle serait la bonne voie. C'était la voie qui maximisait la sécurité tout en faisant le bien par toutes les parties prenantes impliquées. Je suis heureux d’avoir fait partie de la solution.
Source : vidéo dans le texte
Et vous ?




Voir aussi :

Vous avez lu gratuitement 85 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.