Les discussions battent leur plein à propos de l’intelligence artificielle dans le domaine du génie logiciel. Un sujet central : son impact dans la filière. La technologie divise. Linus Torvalds la considère comme un outil qui n’a rien de révolutionnaire en comparaison aux compilateurs. Il rejoint Bill Gates qui est d’avis que l’intelligence artificielle servira d’outil pour améliorer la productivité des tiers qui s’en servent. Ce sont des sorties à controverse quand on sait qu’elles viennent en opposition à celles de plusieurs acteurs du domaine qui laissent penser que l’intelligence artificielle a même déjà pris le pouvoir dans la filière. Une récente publication de recherche vient raviver le débat en arrivant à la conclusion que l’IA générative ne remplacera pas les développeurs de sitôt.
Des chercheurs de l'université de Princeton ont développé un cadre d'évaluation basé sur près de 2300 problèmes courants de génie logiciel montés à partir de rapports de bogues et de feature requests soumis sur GitHub afin de tester la performance de divers modèles de grands langages (LLM).
Les chercheurs ont fourni à différents modèles de langage le problème à résoudre et le code du dépôt. Ils ont ensuite demandé au modèle de produire un correctif réalisable. Ce dernier a ensuite fait l’objet de tests pour s'assurer qu'il était correct. Mais le LLM n'a généré une solution efficace que dans 4 % des cas.
Leur modèle spécialement entraîné, SWE-Llama, n'a pu résoudre que les problèmes d'ingénierie les plus simples présentés sur GitHub, alors que les LLM classiques tels que Claude 2 d'Anthropic et GPT-4 d'OpenAI n'ont pu résoudre que 4,8 % et 1,7 % des problèmes, de façon respective.
Et l’équipe de recherche de conclure : « le génie logiciel n’est pas simple dans la pratique. La correction d'un bogue peut nécessiter de naviguer dans un grand référentiel, comprendre l'interaction entre des fonctions dans différents fichiers ou repérer une petite erreur dans du code alambiqué. Cela va bien au-delà des tâches de complétion de code. »
C’est la raison pour laquelle Linus Torvalds a tenu à se désolidariser de tout le battage médiatique autour de l’intelligence artificielle. Il la considère comme un outil au stade actuel de son évolution. Il suggère d’ailleurs la révision de code comme domaine d’application de l’intelligence artificielle. La capacité de l’intelligence artificielle à « deviner » l’intention du développeur lui sera utile pour obtenir du code fiable en un temps réduit. Une condition demeurera toutefois nécessaire : le développeur devra à son tour examiner ce que l’intelligence artificielle lui propose.
En fait, « le développeur reste l'expert, qui comprend le code et vérifie que ce qui a été synthétisé par l'intelligence artificielle correspond bien à l'intention du développeur », comme le souligne le CEO de GitHub. Grosso modo, l’intelligence artificielle est à un stade d’évolution tel qu’elle ne saurait servir de raccourci à des personnes qui pensent ne plus avoir à faire usage de leur créativité ou de leur esprit critique.
Même Google le confirme lors de l’annonce selon laquelle son IA Bard peut désormais aider à coder et à créer des fonctions pour Google Sheets : « Bard est encore au stade expérimental et peut parfois fournir des informations inexactes, trompeuses ou fausses tout en les présentant avec assurance. En ce qui concerne le codage, Bard peut vous générer du code qui ne produit pas le résultat escompté, ou vous fournir un code qui n'est pas optimal ou incomplet. Vérifiez toujours les réponses de Bard et testez et examinez soigneusement le code pour détecter les erreurs, les bogues et les vulnérabilités avant de vous y fier. »
Certains acteurs laissent pourtant penser que l’on n’a plus besoin de développeurs informatiques spécialisés dans la programmation des jeux vidéo en raison de la montée en puissance de l’intelligence artificielle
C’est le cas du propriétaire de la forge logicielle FRVR. Il l’illustre avec l’échantillon de jeu Space Aliens à propos duquel il déclare dans un débat contradictoire : « Il n’a fallu que 8 minutes pour le réaliser et 8 minutes supplémentaires pour la gestion du côté artistique. »
Ce type de production s’appuie sur la forge FRVR à propos de laquelle le propriétaire déclare : « Elle permet à quiconque de créer des jeux juste en les décrivant. L’objectif est de mettre sur pied une plateforme où créer, jouer et partager des jeux est aussi facile que d'enregistrer, de regarder et de partager des vidéos sur des plateformes telles que TikTok et Instagram. » Une démonstration (d’une dizaine de minutes) des possibilités offertes par la plateforme est disponible. Elle montre les étapes de l’implémentation d’un jeu de tir spatial en s’appuyant sur ladite forge.
Une étude de l’OIT liste les programmeurs parmi les métiers sous la menace de l’intelligence artificielle même si Linus Torvalds laisse penser le contraire
Environ 21 millions d’emplois occupés par des femmes et 9 millions d’emplois occupés par des hommes sont susceptibles d’être remplacés par l’intelligence artificielle. C’est ce qui ressort d’un récent rapport de l’Organisation Internationale du Travail. Ce dernier précise pour ce qui est de la filière des technologies de l’information les programmeurs d’applications font partie des professions menacées par l’automatisation.
ChatGPT a réussi à l’édition 2022 de l’examen d’informatique pour élèves du secondaire désireux d’obtenir des crédits universitaires US. Un internaute a proposé une compilation des réponses proposées par le chatbot après avoir souligné que l’intelligence artificielle a pris 32 points sur les 36 possibles. ChatGPT a en sus réussi l’examen de codage Google pour un ingénieur de niveau 3 avec un salaire de 183 000 $. Ce sont des raisons pour lesquelles certains observateurs sont d’avis que les travailleurs de la filière du développement informatique sont sous la menace de l’intelligence artificielle. Emad Mostaque, PDG de Stability AI en fait partie et prédit qu’il n’y aura plus de programmeurs dans 5 ans.
Et vous ?
La comparaison de Linus Torvalds de l’intelligence artificielle aux compilateurs vous paraît-elle appropriée pour déboucher sur la conclusion que l'intelligence artificielle restera un outil ?
Le développeur restera-t-il toujours l'expert qui comprend le code et vérifie que ce qui a été synthétisé par l'intelligence artificielle correspond bien à l'intention du développeur ? L'intelligence artificielle peut-elle finir par atteindre un stade d'évolution qui soit tel que l'intervention humaine ne soit plus requise ?
Quelles évolutions du métier de développeur entrevoyez-vous dès 2024 au vu de l'adoption de l'intelligence artificielle dans la filière ?
Beaucoup de programmeurs sont des IA manuelles dont le taff consiste à aller chercher sur Google et Stackoverflow la solution à leurs problèmes. Les concernant, je ne serais pas si optimiste.
Par contre, les programmeurs qui ont non seulement une expérience etoffée, mais aussi un bon bagage théorique de connaissances, et qui produisent habituellement un travail inédit, vont être difficilement remplaçables par des IA.
Il faut bien payer quelqu'un pour faire le projet.
Que ce soit taper du code ou taper des prompts chatgpt, c'est pas le manager qui va le faire.
J'ai déja essayé de faire un mini projet avec que des prompts, honnêtement ça prendre plus de temps que de coder.
Meme si demain l'ia ne sort que du code qui répond au besoin et qui fonctionne du 1er coup, elle pourras jamais te donner les 10000 lignes du projet d'un coup, il faut faire le découpage du code en amont et lui donner les specs complète et précise de chaque fonction/fonctionnalités.
J'ai jamais vu un manager/chef de projet/scrum master rédigé une tache correctement sur jira, en décrivant précisément la tache.
J'ai jamais vu un client le faire aussi.
Donc le temps de rédaction de chaque specs pour avoir le code en sortie, ca prend au final autant de temps que de coder si ce n'est plus.
Un dev avec chatgpt/copilot, il y'a un gain de productivité indéniable, qui fait baisser le besoin en dev de 10-20% surement.
D'un autre coté, en 30ans le cout et la complexité de développement de projets a exponentiellement augmenté. Prenez un simple jeux videos, les AAA sur atari n'ont rien à voir avec la complexité d'un call of duty, meme chose avec office 1.0 et office 2021, ou entre windows 3.1 et windows 11.
Les fonctionnalités voulue par les clients sont tels (ihm, réseau, cloud, api...) que le besoin en dev n'a fait que augmenté.
Et désormais les clients veulent des ia dans leurs logiciels en plus du reste... Ca demande des compétences pas que pour coder mais surtout pour architecturé tous ca et le maintenir dans le temps.
Les cyberattaques en 30ans ce sont eux aussi multiplié et complexifié.
A mon avis, je pense que grand max ca va licencier que 10% des devs, c'est énorme mais c'est pas un métier qui va disparaitre pour autant.
Mais je parierais plutôt sur un besoin en dev qui va lentement augmenté dans le temps, une fois la crise actuel passé. Biensur les compétences vont évoluer, comme depuis toujours en informatique, certains spécialistes vont devenir inutile et d'autres vont devenir indispensable, il faut se former et évoluer dans les secteurs clés et pas rester sur une techno morte.
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 22/08/2024 à 19:56
Pourquoi je suis convaincu que cet abruti ne connait de l'informatique que son tableau Excel et surtout le total au fond de la 2ème colonne intitulée "Coût de production sans employés humain"???
Beaucoup de programmeurs sont des IA manuelles dont le taff consiste à aller chercher sur Google et Stackoverflow la solution à leurs problèmes. Les concernant, je ne serais pas si optimiste.
Par contre, les programmeurs qui ont non seulement une expérience etoffée, mais aussi un bon bagage théorique de connaissances, et qui produisent habituellement un travail inédit, vont être difficilement remplaçables par des IA.
Eh oui, on nage en plein dans le monde d'Isaac Asimov et de ses robots. Le complexe de Frankenstein commence déjà à s'installer, les développeurs, analystes et compagnie vont disparaître (le travail va disparaître peu à peu de toute façon), et il ne restera plus aux IA qu'à inventer sans cesse de nouvelles distractions pour occuper des humains de plus en plus amorphes - à moins qu'elles ne jugent préférable de faire disparaître ces inutiles... Il y a des jours où l'on est heureux d'être à la retraite...
Moi aussi bientôt à la retraite : marre de cette informatique pourrie qui ne fait plus rêver, qui ne sert plus l'humain comme il se devrait, mais qui sert bien souvent des désirs égoïstes.
L'IA remplacera-t-elle les ingénieurs juniors ? L'ancien ingénieur de Google Steve Yegge répond par l'affirmative
mais cela interroge sur ce qui se passera lorsque les développeurs séniors partiront à la retraite.
Un simple constat, c'est que s'il n'y a plus d'ingénieur juniors, il n'y aura pas non plu d'ingénieurs séniors par la suite, c'est une évidence évidente . Peut-être même trop évidente pour que certains l'ignorent.
Envoyé par Mathis Lucas
Les entreprises feraient de moins en moins appel aux développeurs juniors. Cette dynamique serait le fruit de la morosité économique qui s'est installée au lendemain de la pandémie de Covid-19 et à l'essor de l'IA générative. Le développeur américain Steve Yegge a déclaré dans une récente analyse que l'IA est en passe de remplacer les développeurs juniors, car elle est rapide, infatigable et essentiellement gratuite. Ce qui n'est pas le cas des développeurs juniors. Mais ce point de vue est controversé en raison des problèmes critiques de l'IA. Et surtout, l'on se demande qui seront les experts de demain si les développeurs séniors actuels partent à la retraite.
Rapide ? Y'a-il du recul ou de quoi étayer cette affirmation ? Le code produit par l'IA est-il maintenable ? Si 90% sont générés par l'IA, quid des 10% ? Il ne faut aussi prendre en compte le temps de "vérification" du code produit ? Qui doit trouver les bon "prompt" pour avoir une partie de solution ? Le plus difficile, c'est souvent de comprendre les besoins du client ? Si tout est si facile, il n'a qu'à lui-même (le client) donner les bons "prompt" et hop, emballé c'est pesé ? Le code utilisé ne viole-t-il pas certaines licences ? Comment se prémunir de cela ?
Cela pourrait être vrai, mais (en tout cas dans l'état actuel), il faut un développeur avec un minimum d'expérience pour "valider" ce qu'a fournit l'IA. Je ne pense pas que ce soit un "taf" très "motivant" pour un bon développeur. Un développeur aime réflèchir à un problème, trouver LA bonne solution, puis l'implémenter. S'il doit se réssoudre a simplement vérifier et corriger ce que pond l'IA cela, il lui suffira d'apprendre le COBOL pour bien mieux gagner sa vie autrement.
Infatigable ? Je suis bon joueur, mais juste pour le fun, les "Hallucitations" des IA ne sont-elles pas de la fatigue . De mon vécu, la "rapidité" se conjugue souvent mal avec la qualité...
Gratuite ? Ah, donc il ne faudra jamais rentabiliser la chose et les milliards utilisés ? Alors je dis un grand merci à ces investiseurs pour leur bonté d'âme et leur extrème générosité. Moi qui les prenait pour des cupide spéculateur vouant leur vie au "Dieux Argent", me voilà rassuré. Merci, encore merci, les gueux vous remercient, et ploient le genou.
Envoyé par Mathis Lucas
Les entreprises se tourneraient vers l'IA au détriment des développeurs juniors[/SIZE][/B]
La question de savoir si l'IA serait un jour capable de remplacer les programmeurs n'est pas nouvelle. Mais le débat s'est intensifié avec l'arrivée de l'IA générative, en particulier des outils d'IA de génération de code informatique. Selon certains acteurs du milieu, dont le développeur américain Steve Yegge, l'IA est déjà en train de faire barrage à l'embauche des développeurs juniors. Yegge va même jusqu'à déclarer que le développeur junior est mort. Selon lui, l'IA s'acquitte si bien des tâches habituellement confiées aux développeurs juniors que les entreprises préfèrent maintenant la technologie aux jeunes diplômés.
IA, IAG, quel sera le nouveau slogant publicitaire la semaine prochaine. Je pense qu'on va vite avoir à l'IAGI, c'est à dire l'Intelligence Artificiel Générative Intelligente. Puis très vite on aura ensuite sa version Pro, Expert et Architect.
Mais, il me viens à l'esprit que "Tesla" à du mal avec son Autopilot et/ou son FSD. Pourquoi n'utilisent-ils pas L'AGIG++ Achitech V2045H2 ? Il faut vite le leurs dire. Ils n'en ont pas parler lors du dernier rassemblement à Davos des plus brillant riches de nos élites ?
Envoyé par Mathis Lucas
Généralement, le but derrière l'embauche de développeurs juniors est d'attirer les meilleurs talents qui viennent d'arriver sur le marché. Certains d'entre eux sont parfois encore à l'université et travaillent pour les entreprises entre les cours et les examens. Il arrive que certains évoluent rapidement et commencent très vite à apporter une valeur ajoutée à l'entreprise et au client. Toutefois, Yegge voit cette époque disparaître dans les prochaines années. Examinons quelques tâches typiques d'un développeur junior :
écrire du code : mise en œuvre de fonctionnalités ou de composants simples sur la base de spécifications détaillées ;
correction de bogues : identifier et résoudre les problèmes dans le code existant avec l'aide de développeurs expérimentés ;
tests : rédaction et exécution de tests pour garantir la qualité et la fonctionnalité du code ;
examens du code : participer à des revues de code afin d'apprendre les meilleures pratiques et d'améliorer les compétences en matière de codage ;
documentation : créer et mettre à jour la documentation technique pour les composants logiciels sur lesquels ils travaillent.
Selon Yegge, au lieu de confier ces tâches à un développeur junior, de nombreux développeurs séniors les confient aujourd'hui à ChatGPT ou à un chatbot similaire. Il appelle ce processus : « la programmation basée sur le chat (Chat Oriented Programming - CHOP) ». Il a déclaré que la programmation basée sur le chat a pris son véritable envol avec le lancement de GPT-4o à la mi-mai, ce qui a éliminé le besoin de développeur junior pour accomplir les tâches susmentionnées.
Ecrire du code Il reste les 10 à 20%, non ? ça ne doit pas être les plus simples, d'autant qu'il faut relier tous les petits bouts produis par l'IA. Correction de bogues Quoi ? L'IA générerait des bogues ? Nan, pas possible, elle est intelligente, elle ne fait pas d'erreur . Examens du code: Ah, et quelle est la différence entre examiner du code produit par un humain, d'un code produit par une IA ? Quoi ? J'apprend qu'il n'y a pas d'IA permettant de vérifier ce que l'autre IA a produit ? Zut alors... Tests Ben si l'IA fournit 80% du code, elle doit bien fournir 80% des tests au moins, non ? Ah, oui, il faut aussi alors vérifier que les tests sont valides, les corriger et détecter et fournir ceux que notre amie l'IA a oublié. Documentation Ah oui, le truc que mets le chef de projet dans une armoire et qui n'en ressors que dix ans plus tard, lorsqu'il faut le mettre aux archivent. Il y a déjà des outils pour générer cette documentation inutile automatiquement.
Envoyé par Mathis Lucas
Dans son analyste, l'ancien ingénieur de Google écrit : « cette forme de programmation est en passe de représenter un ordre de grandeur d'accélération par rapport à la programmation basée sur les achèvements. Une amélioration de 10 fois peut sembler exagérée. Mais nous venons de voir des exemples de pratiques juridiques, d'édition et de science des données dans le même ordre de grandeur, avec des accélérations de 5 à 30 fois pour certains types de tâches, et des estimations d'au moins 2 à 3 fois pour l'augmentation globale de la productivité ».
Oui, il y a des "cas" d'utilisation, tout comme il y a des cas d'utilisation pour un marteau ou un tournevis, mais ce ne sont pas les même...
Envoyé par Mathis Lucas
Que feront les entreprises lorsque les développeurs séniors partiront à la retraite ?
À en croire Yegge, les entreprises n'ont besoin maintenant que de développeurs séniors, qui (a) décrivent les tâches à accomplir (ou écrivent les messages-guides pour l'IA) et (b) examinent le travail résultant pour en vérifier l'exactitude et la justesse. Les actions des jeunes collaborateurs sont en baisse et l'on craint un effondrement du marché. Cela pose un problème sérieux pour les nouveaux venus dans ces domaines. Que faire ? Comment apprendre les ficelles du métier, sans parler de trouver un emploi rémunérateur ? Quelles sont les ficelles du métier aujourd'hui ? Ces questions restent sans réponse, mais Yegge écrit :
Les réactions sont mitigées quant à la question de l'utilisation de l'IA pour la génération de code. L'un des principaux arguments contre ce cas d'utilisation porte sur les hallucinations des modèles. Par conséquent, les experts, y compris Yegge, affirment que "la programmation basée sur le chat semble plus sûre pour les développeurs séniors que pour les juniors". Toutefois, il ne serait pas surprenant que beaucoup d'entreprises interprètent "plus sûr" comme signifiant "meilleur". Par ailleurs, les entreprises pourraient être tentées à l'avenir de se débarrasser de tous les développeurs, y compris les séniors également.
Et que feront les entreprises lorsque leurs séniors partiront à la retraite ? À ce moment-là, qui sera chargé d'examiner le travail de l'IA pour en vérifier l'exactitude et la justesse ? Actuellement, aucune des personnes qui prédisent que l'IA remplacera les programmeurs (et écrira jusqu'à 80 % du code informatique à l'avenir) n'a aucune réponse à ces questions. Ce qui laisse penser en effet que ces prédictions relèvent plus du battage médiatique que de la réalité.
Yegge estime que les entreprises pourraient se retrouver dans la même situation que le monde COBOL, qui connaît une crise mondiale, parce qu'il n'y a pas de jeunes développeurs COBOL pour remplacer ceux qui sont partis à la retraite. Paradoxalement, ces grandes entreprises héritées du passé seront probablement celles qui encourageront le plus les modèles à écrire tout leur code. Et les modèles futurs ? Seront-ils entraînés sur du code généré par l'IA elle-même ?
Bah, il suffira de demander à L'IA de réfléchir, répondre, trouver sur wikipédia la réponse à ces questions, non ?
Envoyé par Mathis Lucas
Des études mettent en garde contre cette évolution qui pourrait se solder par un effondrement de l'ingénierie logicielle. Selon certains critiques, l'industrie risque de s'effondrer en raison d'un manque d'innovation parce qu'ils n'ont pas réussi à faire fonctionner l'IA aussi bien qu'ils l'espéraient avant la disparition des séniors. Le manque flagrant d'évaluation des risques est stupéfiant. Par exemple, le marché ne fait rien pour l'instant pour se prémunir contre ses paris sur l'IA.
L'IA représente un dilemme important pour le secteur de l'ingénierie logicielle
À court terme, il est peu probable que l'IA remplace les développeurs séniors. Mais elle est susceptible d'augmenter leur productivité suffisamment pour qu'ils n'aient pas besoin d'embaucher des développeurs juniors. Toutefois, la plupart des dirigeants qui prévoient de remplacer les développeurs juniors par l'IA semblent oublier que les développeurs séniors ne tombent pas du ciel. Ils semblent oublier que ce sont les juniors qui finissent par devenir des séniors en acquérant de l'expérience à travers l'exécution des tâches susmentionnées et la participation aux grands projets de développement au sein de l'entreprise.
Enfin une réflection intelligente, qui détruit tout l'argumentaire émit en début d'article...
Envoyé par Mathis Lucas
« Les LLM, c'est un peu comme Google et Stack Overflows sur les stéroïdes. Lorsque vous rencontrez un problème, vous pouvez obtenir une réponse rapide et une description étape par étape d'à peu près n'importe quoi. C'est excellent ! Mais il n'y a pas encore de véritable baguette magique. Je pense que les modèles de langage sont un outil formidable, mais ils sont limités, ils ne peuvent pas résoudre des problèmes entièrement nouveaux à partir de rien, et cela reste du domaine des humains. Il est peu probable que l'IA y parvienne un jour », a souligné un autre critique. Voici quelques-unes des limites de l'IA :
manque d'innovation : l'IA est incapable de faire preuve d'esprit critique et de générer de nouvelles idées ; elle ne peut que répéter des idées basées sur les données sur lesquelles elle a été formée. L'esprit critique et la résolution de problèmes sont des compétences de programmation importantes que l'IA ne peut pas reproduire ;
un code inexact : l'IA étant sujette aux hallucinations, un outil d'IA peut produire un code inexact. Cela peut être particulièrement vrai pour les demandes plus complexes ;
risques pour la sécurité : l'IA peut apprendre à partir des données fournies par l'utilisateur et stocker des données, en les utilisant pour améliorer les résultats futurs. Avant d'utiliser une IA, il est important de connaître les modalités de stockage et d'utilisation des données du système afin d'éviter les problèmes de sécurité ;
droits d'auteur et propriété intellectuelle : tout comme l'IA peut stocker et utiliser vos données, elle peut également apprendre à partir de données protégées par le droit d'auteur d'autres utilisateurs. Si vous utilisez l'IA pour des tâches de programmation commerciale, il est utile de savoir sur quoi l'IA a été formée afin d'éviter toute violation accidentelle.
C'est quand même une belle liste à laquelle l'IA n'apporte aucune réponse me semble-t-il ?
Envoyé par Mathis Lucas
« Les choses évoluent rapidement. Je suis optimiste et je pense généralement, ou du moins j'espère, qu'à mesure que les entreprises deviendront plus productives dans les mois et les années à venir, elles deviendront tout simplement plus ambitieuses. Tout le monde devra prendre beaucoup plus au sérieux les tests et la révision du code. Les développeurs séniors pourraient devenir des réviseurs à plein temps et les développeurs juniors pourraient guider les LLM, peut-être ? Cela ne doit pas nécessairement se terminer par un désert post-apocalyptique pour les jeunes diplômés en informatique », a déclaré Yegge.
Je suis optimiste et je pense généralement, ou du moins j'espère. C'est beau l'espoir. Moi j'espère qu'on na vite passer à une autre mode, avant l'IA, il y a eu les outils "cases", les systèmes "experts", les "Agent Intelligents", et bien d'autres révolutions qui n'ont rien révolutionné.
Envoyé par Mathis Lucas
Cependant, il serait difficile pour les développeurs juniors sans expérience de guider les modèles. « Si l'on coupe les racines d'un arbre, il n'y aura plus d'arbre. Si une université n'avait plus d'étudiants de première année, elle ne serait plus qu'un bâtiment vide. Une industrie du logiciel sans juniors est aussi bien qu'une université qui s'est vidée après que tous les étudiants ont été diplômés parce qu'elle a cessé d'accueillir des étudiants de première année », note un critique.
C'est une évidence évidente comme je disais plus haut...
Envoyé par Mathis Lucas
En somme, il apparaît que les nouveaux développeurs juniors sans expérience auront beaucoup plus de mal à entrer sur le marché du travail. Un diplôme seul ou des connaissances purement théoriques ne suffiront pas. Selon certains critiques, les employeurs prêteront encore plus d'attention aux compétences interpersonnelles et aux projets et à la proactivité des développeurs juniors. Leur référentiel sur GitHub sera encore plus important qu'auparavant.
Ah oui, j'oubiais que l'IA avait pompé tout le Web pour s'alimenter. Je ne suis pas certains que cela continuera longtemps. Si des entreprises finissent par facturer des choses volées, ça va poser question dans pas très longtemps.
Envoyé par Mathis Lucas
La connaissance d'outils tels que ChatGPT pourrait être un atout. Si les jeunes talents savent utiliser ces outils, connaissent les bases du ML et du DevOps et pas seulement le développement logiciel pur, il leur sera plus facile de trouver leur voie dans des équipes informatiques de plus en plus pluridisciplinaires.
Ah, donc il faudra quand même des juniors ? Il me semblais qu'il n'en fallait plus ?
Quel est votre avis sur le sujet ?
Êtes d'avis que l'IA générative a sonné la fin des développeurs juniors ?
Le recours à l'IA est-il plus sûr et plus bénéfique que l'embauche de développeurs juniors ?
Que feront les entreprises lorsque les développeurs séniors partiront à la retraite ?
Qui sera chargé de guider l'IA si les entreprises se débarrassent de tous leurs développeurs ?
Ces prédictions sont-elles réalistes ? À quoi ressemblera l'industrie si les développeurs juniors disparaissent ?
Selon vous, le secteur du génie logiciel peut-il survivre à long terme sans les développeurs juniors ? Pourquoi ?
Pourquoi je suis convaincu que cet abruti ne connait de l'informatique que son tableau Excel et surtout le total au fond de la 2ème colonne intitulée "Coût de production sans employés humain"???
Parce que c'est le cas, au vu de ses propos.
Il n'y a que deux options, qui ne sont pas mutuellement exclusives:
C'est un abruti fini. Ben oui, même s'il le pense, dire un truc pareil aux développeurs chez lui est le meilleur moyen de faire fuir les gens talentueux
Il a des actions chez OpenIA et consorts, et vu que la hype de l'IA se termine, il a peur de les voir baisser
Envoyé par d_d_v
Je ne sais pas pourquoi certains se focalisent sur la programmation alors qu'il y a tellement de parties de l'ingénierie logicielle qui pourraient être aidées par l'IA (si et seulement si ça marchait vraiment): analyse et documentation d'un code existant de plusieurs millions de lignes sans documentation et avec du code merdique (très courant ), rédaction d'une ébauche de cahier des charges, refactorisation de code, etc.
Il y a beaucoup d'entreprises qui rachètent des projets sans analyser l'existant et qui se retrouvent dans la mouise car le projet se retrouve inmaintenable: voilà où l'IA pourrait être utile plutôt que de vouloir virer des ingénieurs, aider à la reprise de projets en analysant l'existant technique.
Il y a aussi des jobs plus faciles que l'ingénierie logicielle, qui pourraient être complètement délégués à des IA, comme le boulot de ce monsieur, par exemple
« Mettre à jour les bases de code via l’IA nous a permis d’économiser l’équivalent de 4500 ans de travail pour des développeurs humains », d’après le CEO d’Amazon
Je suppose que c'est IA qui lui a suggéré qu'il avait économisé 4500 ans de travail humain. Sinon, ce gars est un génie pour pouvoir plannifier un projet de si grande envergure. Perso, même pour des "petits projets", c'est difficile d'évaluer le temps nécessaire. Ou alors, c'est qu'il avait une "spécification" du travail a accomplir super top et complète, pour entrer les bon "prompt".
Envoyé par Patrick Ruiz
L’intelligence artificielle (IA) est souvent présentée comme une technologie qui va révolutionner le monde du travail, en simplifiant les tâches, en améliorant l’efficacité et en augmentant la productivité. C’est ce que semble confirmer une récente sortie du CEO d’Amazon à propos des gains de productivité au travers de l’intelligence artificielle. Sa sortie s’inscrit néanmoins en opposition avec certains rapports selon lesquels l’intelligence artificielle est plutôt une source de frustration, de surcharge et de médiocrité.
Oui, L'IA va faire "changer" le métier de développeur, qui, au lieu de réfléchir à comment implémenter une fonctionnalité, va rentrer un "prompt" (il devra un peu réfléchir pour trouver le bon "prompt" également d'ailleurs). Tout comme il fait maintenant en cherchant une solution sur StackOverflow. C'est possible de trouver LA bonne réponse. Mais une fois trouvée, il faut l'intégrer à l'existant (et donc connaitre et comprende) l'existant. L'IA peut éventuellement connaître l'existant, mais de là a le comprendre, je pense qu'on y est pas encore.
Le métier de développeur n'a cessé d'évoluer (pas toujours dans le bon sens, mais c'est un autre débat). On est passé en quelques décénies par:
- rentrer des opcodes "à la main",
- puis on a pu écrire du code en assembleur,
- puis on a pu écrire du code en C, Pascal, etc
- puis on a eu droit à la POO (qui donnent des avantages ET des inconvénients).
Puis, au fil du temps, ont a eu une infinité de langages à notre disposition.
L'IA ne sera qu'un (petit) pas de plus.
Envoyé par Patrick Ruiz
« La mise à jour des bases de code assistée par l’IA nous a permis d’économiser l’équivalent de 4500 ans de travail pour des développeurs humains », déclare le CEO d’Amazon
« En moins de six mois, nous avons pu mettre à niveau plus de 50 % de nos systèmes Java de production vers des versions Java modernisées en une fraction du temps et des efforts habituels. De plus, nos développeurs ont livré 79 % des révisions de code générées automatiquement sans aucune modification supplémentaire », ajoute-t-il à propos des gains de productivité obtenus au travers de l’assistant d’IA générative Amazon Q disponible depuis le mois de mai de l’année en cours.
C’est une sortie qui s’inscrit en droite ligne avec celle d’un autre responsable d’Amazon – Matt Garman – selon lequel il est possible que l'intelligence artificielle prenne en charge de nombreuses tâches de codage d'ici les deux prochaines années, ou peut-être plus, et que la plupart des développeurs ne codent plus. C’est en filigrane une relance du débat sur l'évolution (ou la disparition) des emplois avec de entreprises qui licencient ou cessent de plus en plus d'embaucher pour réorienter leurs ressources autour des projets d’intelligence artificielle.
Il y a est choquant de lire ce qui est dit ci-dessus: Un développeur n'est pas un codeur, ne pas savoir faire la différence, c'est assez tragi-comique. Un Développeur doit "comprendre" ce qu'on lui demande, il doit "échanger" avec le client et/ou son intermédiaire si le travail qu'on lui soummet est bien celui que le client veut, il doit savoir dire "NON" lorsqu'une absurdité ou une fausse bonne jallit de quelque part.
Ensuite, il doit "penser" l'architechture. Savoir si le produit va ou pas "évoluer dans le temps". Il doit aussi "choisir" les bon outils pour le problème posé.
comprendre, échanger, savoir dire NON, penser, évoluer dans le temps, choisir, etc n'est pas à la portée d'une IA. Y'-a-il une IA pour tous les langages ?
Dans le monde du "web" (qui n'est pas le miens), on est passer des sites codé en HTML, puis par des "template" configurables, puis par des CSM qui facilitaient la vie. Une IA sera-t-elle capable d'évoluer pour passer d'un paradigme à un autre ? Je ne pense pense pas. L'IA ne fait que de recracher avec plus ou moins de bonheur ce qu'on lui a donné a manger. Par définition, l'IA ne saurait pas innover, mais juste reproduire quelque chose qui existe déjà. Ce "Quelque chose" étant bien souvant "voler" à "d'autres".
Envoyé par Patrick Ruiz
Garman pense que l'IA va redéfinir le métier de développeur. Ses propos sont présentés comme une sorte de conseil plutôt qu'un avertissement aux ingénieurs en logiciel. Il a déclaré qu'AWS aide les employés à continuer à se perfectionner et à apprendre les nouvelles technologies pour augmenter leur productivité avec l'aide de l'IA. Garman a fait ces déclarations dans le cadre d'une réunion interne en juin, dont l'enregistrement a été obtenu par Business Insider.
« Si l'on se projette dans 24 mois, ou dans une période plus ou moins longue - je ne peux pas prédire exactement où - il est possible que la plupart des développeurs ne codent plus. Le codage est en quelque sorte le langage que nous utilisons pour parler aux ordinateurs. Ce n'est pas nécessairement la compétence en soi. La compétence en soi, c'est comment innover ? Comment construire quelque chose d'intéressant à utiliser pour mes utilisateurs finaux ? », aurait-il déclaré.
Dire "Si l'on se projette dans 24 mois, ou dans une période plus ou moins longue - je ne peux pas prédire exactement où - il est possible que la plupart des développeurs ne codent plus.", est assez consternant. Dans 24 mois, ou une période plus ou moins longue, je ne peux pas prédire, il est possible, la plupart ne code plus, c'est plus du niveau d'un horoscope que d'un message clair.
Envoyé par Patrick Ruiz
« Cela signifie que le travail d'un développeur de logiciels va changer. Cela signifie simplement que chacun d'entre nous doit être plus à l'écoute des besoins de ses clients et de la finalité réelle de ce qu'il va essayer de construire, car c'est ce qui constituera de plus en plus le travail, par opposition au fait de s'asseoir et d'écrire du code », a ajouté Garman, qui est devenu PDG d'AWS en juin. Il se veut donc optimiste et ne prédit nécessairement pas la mort du métier de développeur.
Etre plus à l'écoute du client ? Ah, ne serait-ce pas le rôle de décideurs qui sont au-dessus de nous ? Donc le développeur pourra parler directement au client ? Des fois il aimerai bien le développeur se rapprocher du client, mais une couche de personnes pas vraiment indispensable les tiennent éloigner du client.
Comprendre ces besoin et essayer de construire. Plus il y a [B]"d'intermédiaires" et de "bullshit job"[/] entre le client et le développeur, plus le besoin du client (déjà souvent pas très clair au départ) ne fait que de s'étioler. Je vois là pleins de métiers en danger. Ils sont au-dessus de nous. Mais ils sont aveuglés par le miroir aux allouette qu'est l'IA.[/QUOTE]
Envoyé par Patrick Ruiz
« Être un développeur en 2025 pourrait être différent de ce qu'était un développeur en 2020 », a ajouté Garman. AWS compte actuellement environ 130 000 employés et a licencié plusieurs centaines de personnes en avril dans ses divisions ventes, marketing et services globaux.
One of the most tedious (but critical tasks) for software development teams is updating foundational software. It’s not new feature work, and it doesn’t feel like you’re moving the experience forward. As a result, this work is either dreaded or put off for more exciting work—or… pic.twitter.com/MJvsqNxgiT
Le métier de développeur change et évolue constamment depuis les débuts de "l'informatique". Les petits services de l'IA ne seront qu'un petit changement parmi d'autres. Ils jêtent des développeurs à la porte, économise à cours terme. Je leur souhaite bien du plaisir (et des coûts) dans quelques temps. Un peu plus haut, ils dident que 79% du code était valide, donc 21% ne l'était pas. Un tel rapport peu éventuellement être fournit par un "junior", mais certainement pas par un "bon" développeur. 21% du code buggé ? C'est un progrès ? Ah, pardon, c'est pas des bugs, c'est des Hallucinations...
Envoyé par Patrick Ruiz
Certains intervenants de la filière sont néanmoins d’avis que l’intelligence artificielle complique plutôt leur travail
Selon Harness, le code généré par l'intelligence artificielle est susceptible de tripler la charge de travail des développeurs dans l'année à venir. L'augmentation du volume de code livré accroît les risques de failles et de vulnérabilités si les tests et les mesures de sécurité ne sont pas rigoureusement appliqués. Bien que neuf développeurs sur dix utilisent déjà des outils d'IA pour accélérer la livraison de logiciels, cette tendance nécessite une vigilance accrue à chaque étape du cycle de vie du développement logiciel (SDLC) pour prévenir les incidents de sécurité.
Voilà un peu de bon sens...
Envoyé par Patrick Ruiz
L'augmentation du volume de code généré par les outils d'intelligence artificielle pose un défi majeur en termes de sécurité et de gestion des vulnérabilités. Bien que l'automatisation et la génération de code puissent considérablement accélérer le processus de développement, elles introduisent également de nouveaux risques. Si les tests et les mesures de sécurité ne sont pas rigoureusement appliqués à chaque étape du cycle de vie du développement logiciel, il devient presque inévitable que des failles passent inaperçues et soient déployées en production.
ça ne semble pas les déranger... L'utilisateur est devenu le bêta testeurs depuis bien longtemps.
Envoyé par Patrick Ruiz
La rapidité avec laquelle le code est produit grâce à l'IA peut surpasser la capacité des développeurs à effectuer des tests approfondis et à assurer la sécurité de chaque ligne de code. Sans une infrastructure solide pour la détection et la correction des failles, les erreurs et les vulnérabilités peuvent s'accumuler, augmentant le risque d'exploits et de temps d'arrêt coûteux. La complexité accrue et la vitesse du développement exigent des outils de tests automatisés et des processus de sécurité intégrés pour compenser les limitations humaines.
Donc, l'IA recrache si vite autant de m.... que les développeurs sont surchargés... Si en plus on en vire par paquet, j'ai du mal a saisir comment cela va finir...
Envoyé par Patrick Ruiz
Cette dépendance accrue aux outils d'IA pour la génération de code peut entraîner une réduction de la vigilance humaine, où les développeurs pourraient faire excessivement confiance aux suggestions de l'IA sans une vérification rigoureuse. Cette approche peut devenir dangereuse, car même les systèmes d'IA avancés peuvent générer du code défectueux ou vulnérable. Une approche équilibrée, combinant l'efficacité de l'IA avec une supervision humaine minutieuse, est essentielle pour garantir la qualité et la sécurité du code.
Les suggestions de code générées automatiquement peuvent accroître la productivité des développeurs et optimiser leur flux de travail en fournissant des réponses directes, en gérant les tâches de codage de routine, en réduisant la nécessité de changer de contexte et en conservant l'énergie mentale. Elles peuvent également aider à identifier les erreurs de codage et les failles de sécurité potentielles.
Faudrait savoir mes amis. Dire que l'IA va remplacer les développeurs, tout en disant qu'ils (les développeurs) sont surchargés, mais qu'on va les jeter dehors, et que ceux qui resteront devrons rester attentifs aux "erreurs" de l'IA. C'est vrai que l'expérience a monter qu'il est plus facile de corriger les problème d'un autre que les siens
En fait l'IA, c'est comme une tesla, elle roule code toute seule, dans certains domaines, mais tu dois garder tes mains sur le volant clavier.
[QUOTE=Patrick Ruiz;12040557]Martin Reynolds, directeur technique chez Harness, explique que l'IA générative a révolutionné le travail des développeurs en permettant de réaliser des projets qui auraient pris huit semaines en seulement quatre semaines. Cependant, avec l'augmentation du volume de code livré, le potentiel d'erreurs et de vulnérabilités croît également si les développeurs ne procèdent pas à des tests rigoureux. Bien que l'IA ne crée pas de nouvelles failles de sécurité, elle accroît la quantité de code traversant des failles existantes, augmentant ainsi le risque de vulnérabilités et de bugs, à moins que des efforts supplémentaires ne soient déployés pour tester et sécuriser le code.
Ah, et pour régler ce soucis, la solution c'est de virer les développeurs, seuls capables de comprendre si ce que produit L'IA est correct ou pas. Y' pas une petite contradiction là ?
Envoyé par Patrick Ruiz
Harness préconise une réponse basée sur davantage d'IA, utilisée pour analyser automatiquement les modifications de code, tester les failles et les vulnérabilités, évaluer l'impact des risques, et garantir la possibilité d'annuler instantanément les problèmes de déploiement. Il est crucial de maintenir des standards élevés de tests et de sécurité pour gérer les risques associés à l'augmentation du volume de code. Les organisations doivent investir dans des outils de tests automatisés, des audits de sécurité réguliers et des formations continues pour les développeurs afin de naviguer efficacement dans ce nouvel environnement technologique. L'équilibre entre l'innovation rapide et la rigueur en matière de sécurité est la clé pour tirer pleinement parti des bénéfices de l'IA sans compromettre la fiabilité et la sécurité des logiciels.
Ah, une IA pour vérifier une autre IA. Heu qui va vérifier l'IA qui vérifie l'autre ?
Test et sécurité, c'est contradictoire avec la sous-traitance (à des humains comme à des autres IA). Le but d'un sous-traitant, c'est de fournir une solution qui semble bonne et s'en fout complétement de la qualité. Au plus il y a de soucis, au plus il pourra faire "la maintenance" et gagner le plus de pognon possible.
Envoyé par Patrick Ruiz
Et vous ?
Quel est votre avis sur l'utilisation des outils d'intelligence artificielle pour générer du code ? Quel impact cette approche est-elle susceptible d’avoir sur la filière dans les années à venir ? Les développeurs doivent-ils y voir une menace ou une opportunité ?
Comment les développeurs peuvent-ils s'adapter efficacement à l'augmentation du volume de code généré par l'intelligence artificielle sans compromettre la qualité et la sécurité des logiciels ?
Moi ? Bah, je laisse passer le batage médiatique, sachant que l'IA ne sera qu'un outil en plus, qui petit à petit diminuera la compétence des développeurs, et qu'il devront payer bien un "bon développeur" lorsque ces messieurs en auront jusqu'au cou...