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Les examens soumis par l'IA obtiennent de meilleures notes que les étudiants, d'après une étude.
Selon les experts, les universités devraient s'efforcer d'adopter la « nouvelle normalité » de l'IA

Le , par Stéphane le calme

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Des chercheurs de l’Université de Reading ont mené une étude révélant que les réponses d’examens générées par l’IA peuvent non seulement échapper à la détection, mais aussi obtenir des notes plus élevées que celles soumises par les étudiants universitaires. Ces conclusions interviennent alors que des inquiétudes se font jour quant au fait que des étudiants présentent des travaux générés par l'IA comme étant les leurs, ce qui soulève des questions quant à l'intégrité académique des universités et d'autres établissements d'enseignement supérieur.

Selon les universitaires de l'université de Reading, cette étude montre également que même les correcteurs expérimentés pourraient avoir du mal à repérer les réponses générées par l'IA.

Peter Scarfe, professeur associé à l'école de psychologie et de sciences du langage clinique de Reading, a déclaré que ces résultats devraient servir de « signal d'alarme » pour les établissements d'enseignement, car les outils d'IA tels que ChatGPT deviennent de plus en plus avancés et répandus. Il a déclaré : « Les données de notre étude montrent qu'il est très difficile de détecter les réponses générées par l'IA ».

« On a beaucoup parlé de l'utilisation de ce que l'on appelle les détecteurs d'IA, qui sont également une autre forme d'IA, mais leur portée est limitée ».

Pour cette étude, publiée dans la revue Plos One, le professeur Scarfe et son équipe ont généré des réponses à des questions d'examen à l'aide de GPT-4 et les ont soumises au nom de 33 faux étudiants.

Les correcteurs d'examen de l'école de psychologie et de sciences cliniques du langage de Reading n'étaient pas au courant de l'étude.

Les réponses soumises pour de nombreux modules de psychologie de premier cycle n'ont pas été détectées dans 94 % des cas et, en moyenne, ont obtenu des notes plus élevées que celles des vrais étudiants, a déclaré le professeur Scarfe. Selon lui, l'IA s'est particulièrement bien comportée en première et deuxième années d'études, mais a connu plus de difficultés dans le module de la dernière année d'études.

L'année dernière, les universités du Russell Group, dont fait partie l'Université d'Oxford, se sont engagées à autoriser l'utilisation éthique de l'IA dans l'enseignement et les évaluations, et de nombreuses autres ont fait de même.

Le secteur de l'éducation devra constamment s'adapter et mettre à jour les orientations

Toutefois, le professeur Scarfe a déclaré que le secteur de l'éducation devra constamment s'adapter et mettre à jour les orientations à mesure que l'IA générative continuera d'évoluer et de devenir plus sophistiquée. Il a ajouté que les universités devraient se concentrer sur la manière d'adopter la « nouvelle normalité » de l'IA afin d'améliorer l'éducation.

Le professeur Scarfe a ajouté que le retour aux évaluations en personne lors des examens constituerait « un pas en arrière à bien des égards ». Il a déclaré : « De nombreuses institutions ont abandonné les examens traditionnels pour rendre l'évaluation plus inclusive. Nos recherches montrent qu'il est d'une importance internationale de comprendre comment l'IA affectera l'intégrité des évaluations éducatives. Nous ne reviendrons pas nécessairement aux examens manuscrits, mais le secteur mondial de l'éducation devra évoluer face à l'IA ».

Le professeur Etienne Roesch, de l'école de psychologie et de sciences cliniques du langage de Reading, co-auteur de l'étude, a ajouté : « En tant que secteur, nous devons nous mettre d'accord sur la manière dont nous attendons des étudiants qu'ils utilisent et reconnaissent le rôle de l'IA dans leur travail. Il en va de même pour l'utilisation plus large de l'IA dans d'autres domaines de la vie, afin d'éviter une crise de confiance au sein de la société. Notre étude met en évidence la responsabilité qui nous incombe en tant que producteurs et consommateurs d'informations. Nous devons redoubler d'efforts pour respecter l'intégrité de l'enseignement et de la recherche ».

99% des étudiants utilisent les IA génératives pour diminuer leur temps de travail

Dans le cadre du Hackathon transversal autour des enjeux sociétaux de l’IA, une étude a été réalisée par le Pôle Léonard de Vinci et Talan auprès de 1 600 étudiants de 4ème année d’études supérieures. Ce sondage a pour but de révéler la vision et l’utilisation des IA génératives (Chat GPT, Midjourney etc.) par les étudiants mais aussi son impact sur l’avenir professionnel des élèves. Grâce à un Hackathon structuré autour d’une pédagogique novatrice, les étudiants ont pu prendre du recul par rapport à l’utilisation des IA.

Voici quelques chiffres clés de l'étude :
  • Adoption massive : 99% des étudiants utilisent les IA génératives (ChatGPT, Midjourney, Gemini, etc);
  • Usage intensif : 92% les utilisent régulièrement et 1/3 tous les jours;
  • Catalyseur de performance : 65% perçoivent une forte augmentation de leur productivité;
  • Coût financier : 1/3 des étudiants paient un abonnement ChatGPT 4 à 20€/mois;
  • Atout d’attractivité décisif : 65% des étudiants estiment que la présence des IA génératives fait partie des principaux critères de choix de leur future entreprise.

Les étudiants ont indéniablement trouvé leur baguette magique avec les technologies d’IA génératives. Ils se disent eux-mêmes :
  • Accros aux IA génératives : 51% constatent qu'ils auraient du mal à se passer de ChatGPT.
  • Ils sont dans le même temps conscients des défauts des IA génératives et le dispositif d’apprentissage du Hackathon auquel ils ont participé (alternance de réflexion sans IA, puis avec) a porté ses fruits et devrait servir d’exemple pour former massivement les étudiants et salariés comme cela est préconnisé dans le rapport « IA : notre ambition pour la France » de la commission de l’intelligence artificielle sorti en mars 2024.


« Les diplômes universitaires perdront en importance au fur et à mesure de la montée en puissance de l'IA », d'après le vice-président de LinkedIn

Le PDG d’Indeed, Chris Hyams, a exprimé ses préoccupations quant à l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur le marché du travail. Dans un essai, il compare l’évolution rapide de l’IA à celle de la révolution industrielle et note que les « vagues d’innovation technologique » se sont accélérées au fil du temps. En droite ligne avec ces observations, il souligne que les étudiants sont susceptibles d’acquérir des compétences qui pourraient devenir obsolètes une fois qu’ils auront obtenu leur diplôme. C’est une sortie que vient compléter celle du vice-président de LinkedIn selon laquelle « les diplômes universitaires perdront en importance au fur et à mesure de la montée en puissance de l’intelligence artificielle. »

Selon le VP de LinkedIn, ce sont plutôt la capacité à communiquer, la créativité et l’adaptabilité que les recruteurs rechercheront de plus en plus. La sortie qui intervient après la publication d’une étude selon laquelle les étudiants sont susceptibles d’acquérir des compétences qui pourraient devenir obsolètes à cause de l’IA questionne sur l’importance des études.

En sus, 27 % des emplois sont fortement menacés par la révolution de l'IA, selon une étude de l'OCDE.


École, diplôme, capacité à communiquer, créativité et adaptabilité sont-ils dissociables ? Ça dépend

La rubrique Emploi de Developpez.com ouvre la porte à la consultation de plus de 20 000 offres d’emploi de professionnels de l'informatique au sein de la francophonie. Des exigences reviennent au sein de ces dernières : le postulant doit posséder un diplôme universitaire de niveau bac+3/5 et plusieurs années d’expérience. Et ce n’est pas fortuit.

En effet, de façon traditionnelle, l’exercice dans la filière des technologies de l’information en France requiert de suivre le parcours classique d’une formation diplômante en informatique, au cours de laquelle, le futur développeur de métier acquiert les connaissances de base pour la carrière qu’il envisage. Le cursus est sanctionné par l’obtention d’un diplôme universitaire à bac+3/5 en général requis (en plus d’un certain nombre d’années d’expérience professionnelle) par les employeurs lors de la phase de recrutement. La consultation des syllabus de formation laisse en sus penser qu’elles accordent une place importante à la capacité de communiquer, à la créativité et à l’adaptabilité.


En Amérique du Nord, le rapport au diplôme est différent de celui en France. En 2015, Elon Musk et d'autres personnalités de l'industrie de la technologie ont créé OpenAI et l'ont déplacé dans des bureaux au nord de la Silicon Valley à San Francisco. Ils ont recruté plusieurs chercheurs ayant travaillé chez Google et Facebook, deux des entreprises qui mènent une poussée industrielle dans le domaine de l'intelligence artificielle.

En plus des salaires et des primes à la signature, les géants de l'Internet rémunèrent généralement les employés avec des options d'achat d'actions considérables. OpenAI a dépensé environ 11 millions de dollars dans sa première année, avec plus de 7 millions de dollars consacrés aux salaires et autres avantages sociaux. C’est ainsi que des chercheurs de renom ont pu entrer en possession de rémunérations annuelles variant entre 300 000 dollars et 2 millions de dollars l’an.

Grosso modo, la manœuvre laissait penser que la filière intelligence artificielle est réservée à des tiers ayant fait de longues études universitaires, des personnes nanties de doctorats. Seulement, Elon Musk a complété une offre d’emploi pour la division intelligence artificielle de Tesla à sa manière : « Un doctorat n'est absolument pas nécessaire. Tout ce qui compte, c'est une compréhension approfondie de l'intelligence artificielle et la capacité à mettre en œuvre les réseaux de neurones d'une manière réellement utile (c'est ce dernier point où l'on observe qu'il y a des difficultés). Pour le reste, je me fiche de savoir si vous êtes même parvenu à obtenir votre diplôme d'études secondaires. »

C’est un positionnement qui rejoint celui d’IBM qui suggère de recruter sur la base des compétences plutôt qu’en se fondant sur les diplômes universitaires. Même Tim Cook est d’avis « qu'un diplôme universitaire de quatre ans n’est pas nécessaire pour maîtriser le codage informatique. » Après, la plus grosse difficulté est peut-être de répondre à la question : qu’est-ce qu’être compétent ?

Source : Plos One

Et vous ?

L’éthique de l’utilisation de l’IA : quelle est votre opinion sur l’utilisation de l’IA pour générer des réponses d’examens ? Est-ce acceptable ou cela compromet-il l’intégrité académique ?
Évaluation de la créativité : l’IA peut-elle réellement rivaliser avec la créativité et la réflexion critique des étudiants ? Comment évalueriez-vous la qualité d’une réponse générée par l’IA par rapport à celle d’un étudiant réel ?
Transparence et responsabilité : comment pouvons-nous garantir la transparence et la responsabilité dans l’utilisation de l’IA pour les examens ? Quelles mesures devraient être prises pour éviter la tricherie ?
Impact sur l’apprentissage : l’utilisation de l’IA pour générer des réponses d’examens pourrait-elle avoir un impact sur la façon dont les étudiants apprennent et étudient ? En quoi cela pourrait-il être bénéfique ou préjudiciable ?
Alternatives et solutions : quelles autres méthodes d’évaluation pourraient être mises en place pour garantir l’intégrité académique tout en tirant parti des avantages de l’IA ?

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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 27/06/2024 à 17:38
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
C’est un positionnement qui rejoint celui d’IBM qui suggère de recruter sur la base des compétences plutôt qu’en se fondant sur les diplômes universitaires. Même Tim Cook est d’avis « qu'un diplôme universitaire de quatre ans n’est pas nécessaire pour maîtriser le codage informatique. » Après, la plus grosse difficulté est peut-être de répondre à la question : qu’est-ce qu’être compétent ?
Comme si Tim Cook y connaissait quoi que ce soit à l'informatique. Le gars est compétent pour faire faire des téléphones à des personnes sous-payées dans des pays du Tiers Monde, c'est tout.

Pour ce qui est de recruter sur les compétences, c'est bien entendu une bonne idée. Par contre un bootcamp ne remplace pas des études ou une longue expérience. C'est ce qui fait qu'un développeur sera capable de faire son travail au lieu de réinventer la roue ou de choisir des solutions peu efficaces. Il n'y a qu'à regarder le développement web et tous ces sites et plateformes pas sécurisées, lentes, boguées pour se rendre compte qu'il y a bien un problème de compétences, et qu'avoir deux jours de javascript/PHP dans sa vie ne suffit pas pour faire un développeur.

Là, j'ai plutôt l'impression qu'ils cherchent à former des personnes qui ne seront capables de travailler qu'avec leurs outils à base d'IA.

Toute cette agitation dans les médias autour des IA devient vraiment ridicule: on a bien compris que IA = pognon pour les gigantesques entreprises. Pas besoin de nous le rappeler tous les jours.

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Alternatives et solutions : quelles autres méthodes d’évaluation pourraient être mises en place pour garantir l’intégrité académique tout en tirant parti des avantages de l’IA ?
Quels avantages et pour qui? On s'en fout d'avantager les GAFAM.

Pour le reste, il suffit de mettre les étudiants dans des conditions où ils ne peuvent pas accéder aux services d'IA, et ils n'auront pas le choix. Comment faisait-on passer des examens avant l'arrivée d'Internet et des smartphones??

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
« Les diplômes universitaires perdront en importance au fur et à mesure de la montée en puissance de l'IA », d'après le vice-président de LinkedIn
Ah ben c'est sûr que le gars ne va pas dire autre chose: le groupe auquel il appartient (Microsoft, une GAFAM), investit massivement dans OpenIA, et tout le bordel. S'il tient à son poste de directeur, il a tout intérêt à continuer de raconter ce genre de conneries.

Sans compter qu'on vit en Europe: oui, vous pourrez trouver un travail en société de service avec peu de diplômes, mais par contre les RH vous le rappelleront chaque année quand vous demanderez une augmentation/réévaluation pour toucher la même chose que vos collègues plus diplômés.
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