Les flops initiaux des moutures de Bing et Microsoft Edge animées par ChatGPT donnent un aperçu de ce que pourrait être l’expérience avec le « moteur de réponses » de Perplexity AI
Lors des premiers retours d’expérience Bing a affiché 2,5 milliards de personnes en réponse à la question de savoir quelle est la population sur la planète Mars. La situation avait soulevé la question de savoir si la montée en puissance de l’intelligence artificielle ne va pas plutôt amener les humains à travailler plus dur pour lutter contre la désinformation.
Le tableau faisait suite à une mise en garde de Steve Wozniak – cofondateur d’Apple : « Le problème est que l’IA fait de bonnes choses pour nous, mais elle peut faire d'horribles erreurs étant donné qu’elle ne sait pas ce qu'est l'humanité. »
Même son de cloche avec Bard dans ses tentatives de positionnement comme moteur de réponses
Au mois de février de l’année précédente, Google a annoncé son chatbot AI Bard. Mais le bot n'a pas pris un bon départ, les experts notant que Bard a fait une erreur factuelle dans sa toute première démo.
Un GIF partagé par Google montrait Bard répondant à la question : « De quelles nouvelles découvertes du télescope spatial James Webb puis-je parler à mon enfant de 9 ans ? » Bard proposa une liste à puces de trois éléments, parmi lesquels un élément indiquant que le télescope « a pris les toutes premières images d'une planète en dehors de notre propre système solaire. »
Y faisant suite un certain nombre d'astronomes sur Twitter avaient souligné que c'était incorrect et que la première image d'une exoplanète avait été prise en 2004 - comme indiqué sur le site Web de la NASA (voir en source) : « Ce n'est pas pour faire mon connard (en fait, si finalement) et je suis sûr que Bard sera impressionnant, mais pour mémoire : JWST n'a pas pris 'la toute première image d'une planète en dehors de notre système solaire' », a tweeté l'astrophysicien Grant Tremblay.
Le « moteur de réponses » est néanmoins considéré comme l’avenir de la filière chez Perplexity AI. Les mêmes questions à propos de cette approche restent néanmoins en suspens : faut-il vraiment s’appuyer sur un chatbot pour rechercher des informations sur Internet ? L’approche est-elle meilleure que l’ancienne qui consiste à laisser l’humain aller lui-même à la recherche des informations pour en faire la synthèse ?
En effet, les chatbots ont une tendance bien documentée à présenter de fausses informations comme des faits. Les chercheurs mettent en garde contre ce problème depuis des années. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains enseignants ont adopté des politiques ouvertes d’utilisation de ChatGPT en précisant à leurs étudiants que « l’intelligence artificielle peut se tromper. Les étudiants doivent donc vérifier les résultats qu’elle leur renvoie à l’aide d’autres et qu'ils seront responsables de toute erreur ou omission fournie par l'outil. »
La startup de recherche Perplexity AI a déjà levé 73,6 millions de dollars auprès d'un groupe d'investisseurs comprenant Nvidia et le fondateur d'Amazon Jeff Bezos, dernier exemple en date d'investisseurs à la recherche de startups d'IA qui défient les entreprises en place. Grâce à ce financement, Perplexity AI a été évaluée à 520 millions de dollars.
La ronde a été menée par la société de capital-risque IVP et a évalué la société à environ 520 millions de dollars, selon l'entreprise. NEA, NVIDIA, Databricks et Bessemer Venture Partners ont également participé à ce tour de table.
De récents développements font état de pourparlers avec le Japonais SoftBank Group qui est annoncé pour investir entre 10 et 20 millions de dollars dans la startup américaine de recherche Perplexity AI à une valeur de 3 milliards de dollars.
SoftBank effectuera cet investissement dans le cadre d'un cycle de financement plus large de 250 millions de dollars, a indiqué le rapport, citant des personnes familières avec le sujet. L'accord n'a pas encore été finalisé et ses conditions pourraient encore changer.
Perplexity AI, basée à San Francisco (Californie), qui a levé 25,6 millions de dollars en mars de l'année dernière, a déclaré avoir répondu à plus de 500 millions de requêtes en 2023 tout en dépensant peu d'argent pour le marketing. L'entreprise prévoit d'utiliser les fonds pour embaucher et développer ses produits. Elle emploie actuellement 38 personnes et prévoit d'atteindre une soixantaine de personnes d'ici la fin de l'année.
Son site web et son site mobile ont reçu 45 millions de visites en décembre, contre 2,2 millions lorsque le service est devenu disponible en décembre 2022, selon les données de Similarweb.
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