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Les journalistes de "The Atlantic" exigent des garanties quant à la protection de leur emploi face à OpenAI et ses modèles d'IA,
Les entreprises sacrifient la créativité humaine pour les bénéfices

Le , par Patrick Ruiz

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Les journalistes de The Atlantic expriment leur inquiétude quant au partenariat de licence de contenu conclu par leur employeur avec OpenAI. The Atlantic a annoncé son accord avec OpenAI en mai, arguant que le "partenariat stratégique sur le contenu et les produits" avec l’éditeur de ChatGPT positionnerait le magazine comme une source d'informations de premier ordre au sein d'OpenAI qui s’ouvre davantage au monde de la recherche.

« Nous pensons que la recherche en ligne via des modèles d'IA sera l'une des façons fondamentales dont les gens navigueront sur le web à l'avenir », a déclaré Nicholas Thompson, PDG d'Atlantic, dans un communiqué au moment de la signature de l'accord. « Nous sommes ravis de nous associer à OpenAI, de rendre les reportages et les histoires de The Atlantic plus faciles à découvrir pour leurs millions d'utilisateurs, et d'avoir une voix dans l'élaboration de la façon dont les nouvelles sont diffusées sur leurs plateformes », a-t-il ajouté.

Mais, dans une lettre adressée au PDG et au rédacteur en chef de l'Atlantic, le personnel de l'Atlantic affirme que de nouvelles révélations sur OpenAI et son célèbre chatbot, ChatGPT, ont renforcé leurs préoccupations concernant l'accord controversé sur l'IA et qu'en tant que journalistes dont le travail est utilisé pour alimenter les produits d'OpenAI, ils méritent également de s'asseoir à la table des négociations.

« Bien que nous comprenions que l'intelligence artificielle puisse avoir sa place à The Atlantic, les collaborateurs de The Atlantic doivent avoir leur mot à dire sur la manière dont elle affecte notre travail », ajoutent-ils.



Les entreprises de presse sacrifient de plus en plus la créativité humaine pour les bénéfices

En mai de l’année en cours, le New York Times a annoncé la suppression de neuf postes au sein du département de production artistique. Cette suppression intervenait alors que l'organe de presse intensifie l'utilisation de l'IA. Selon le syndicat du New York Times, la direction s'est débarrassée des employés du département de production artistique dans le but de les remplacer par des systèmes d'IA et de réaliser d'importantes économies. Dans une note de service divulguée, obtenue par TheWrap, le groupe défense affirme qu'en suivant cette voie, le New York Times sacrifie la qualité et la créativité humaine au profit des bénéfices.

« Nous sommes attristés par ces réductions et nous demandons instamment à la société de reconsidérer sa décision de sacrifier la qualité au profit des bénéfices. Ces mesures de réduction des coûts reflètent un état d'esprit plus large qui place les économies au détriment des personnes et de la qualité de notre travail », explique le syndicat. Selon le groupe syndical, une grande partie du travail du département de production artistique ne peut pas être simplement reproduite par les technologies d'IA existantes. Il affirme également que jusqu'à 30 % des revenus du New York Times sont issus du travail du département de production.


« Ils travaillent sur chaque image éditoriale qui apparaît dans le journal imprimé, ce qui représente plus de 30 % des revenus de cette entreprise. Supprimer 9 postes humains et s'attendre à ce que ce travail soit effectué par un logiciel est un exemple troublant de remplacement de nos membres par la technologie, à un moment où les tentatives de l'entreprise en matière d'intelligence artificielle menacent la sécurité d'autres emplois essentiels », indique le mémo. La direction rejette toutefois les allégations du syndicat, affirmant que ces réductions n'étaient pas motivées par une volonté de remplacer les travailleurs humains par l'IA.

Charlie Stadtlander, un porte-parole du New York Times a déclaré : « le mois dernier, la rédaction du Times a pris la décision difficile de réduire la taille de son équipe de production artistique en modifiant le flux de travail afin de rendre plus efficace le travail de tonification des photos et de correction des couleurs. Le 30 mai, nous avons proposé à neuf employés d'accepter de généreux départs volontaires. Ces changements impliquent l'adoption de nouveaux flux de travail et l'utilisation accrue d'outils standard utilisés depuis des années. Ils ne sont pas liés aux efforts du Times en matière d'IA ». Mais le syndicat ne partage pas cet avis.

Ces licenciements interviennent après que l'entreprise a adopté un logiciel d'IA appelé "Pixometry" (ex-Claro), un outil conçu pour l'automatisation de la correction d'images. Le site Web de l'outil indique : « Pixometry optimise automatiquement vos photos en améliorant les couleurs, les tons chair, le contraste et la netteté et ajoute des mots-clés pour créer des images percutantes et intelligentes en quelques secondes. De plus, Pixometry crée rapidement des découpes très précises de personnes, de produits, de véhicules, d'animaux, etc. ; le tout en zéro clic ». Selon le syndicat, c'est la raison derrière les réductions.

Le groupe syndical affirme que le rédacteur en chef Steve Duenes a qualifié Pixometry de "norme industrielle" actuelle en matière d'automatisation de l'art. Par ailleurs, le New York Times aurait refusé de nier que les réductions étaient liées à l'utilisation de Pixometry. En réponse à la déclaration du rédacteur en chef Steve Duenes, le groupe syndical a indiqué : « ce n'est pas parce que quelque chose est la norme de l'industrie que c'est bon ». Le syndicat reconnaît que le département de production artistique utilise déjà Pixometry pour faciliter son travail. Toutefois, le logiciel est "facultatif" et "un humain supervise le produit final".

Pour appuyer davantage son argumentaire, le syndicat a également noté que le New York Times a récemment remporté neuf médailles d'or décernées par la Society for News Design, dont trois pour la série de photos du journal, ce qui témoigne de l'impact du travail du département artistique. « Le Times a mis sa réputation au service d'un journalisme visuel et imprimé honnête. Les professionnels qualifiés de notre département ont joué un rôle essentiel dans ces efforts, et Claro n'est pas à la hauteur de la tâche », a déclaré dans un communiqué Chris Kahley, qui travaille au département de production artistique depuis 25 ans.



De son côté, Audrey Razgaitis, directrice artistique de la section Print Hub du journal, affirme : « se débarrasser d'un personnel dévoué qui contribue constamment à faire du New York Times la vitrine visuelle qu'il est est cruel. Je pensais que nous valions mieux que cela ». L'expérience des employés licenciés par le New York Times reflète une évolution plus large. Dans de nombreux secteurs, l'IA est utilisée pour produire des travaux qui étaient autrefois l'apanage de l'esprit humain. L'IA est souvent moins coûteuse qu'une personne, mais les premiers utilisateurs se rendent vite compte qu'elle n'est pas toujours aussi performante.

Aujourd'hui, de plus en plus de travailleurs sont contraints à...
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 08/08/2024 à 11:27
Les journalistes exigent?

Sont-ils en situation d'exiger quoi que ce soit?

Connaissant les méthodes américaines, ils vont finir sur le trottoir devant le bâtiment de leur employeur avec un carton dans les mains rassemblant leur effets personnels
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