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La prolifération des articles scientifiques falsifiés générés par IA de type GPT sur Google Scholar : une menace croissante pour l'intégrité de la recherche académique
Des chercheurs mettent en garde

Le , par Stéphane le calme

26PARTAGES

9  0 
Les chercheurs en désinformation ont récemment mis en lumière un phénomène inquiétant : la prolifération d’articles scientifiques falsifiés, générés par des modèles de langage comme GPT, sur Google Scholar. Ces articles, souvent créés à l’aide d’applications d’IA largement disponibles comme ChatGPT, imitent l’écriture scientifique et sont facilement accessibles via des moteurs de recherche académiques.

Dans un monde où l’intelligence artificielle (IA) joue un rôle de plus en plus central, une nouvelle menace émerge : la prolifération d’articles scientifiques falsifiés générés par des modèles de langage comme GPT. Récemment, des chercheurs en désinformation ont découvert que ces articles, souvent indiscernables des véritables publications scientifiques, se retrouvent sur Google Scholar, une plateforme largement utilisée par les chercheurs et les étudiants du monde entier. Cette découverte soulève des questions cruciales sur l’intégrité de la recherche scientifique et la confiance du public dans les connaissances académiques.

L'utilisation de ChatGPT pour générer des textes pour des articles académiques a soulevé des inquiétudes quant à l'intégrité de la recherche. Ce phénomène fait l'objet de discussions continues dans des éditoriaux, des commentaires, des articles d'opinion et sur les médias sociaux. Bien qu'il existe de nombreuses utilisations légitimes des GPT pour la recherche et la rédaction universitaire, leur utilisation non déclarée (au-delà de la relecture) a des implications potentiellement considérables pour la science et la société, mais surtout pour leurs relations. Il semble donc important d'étendre la discussion à l'un des intermédiaires les plus accessibles et les plus connus entre la science, mais aussi certains types de désinformation, et le public, à savoir Google Scholar, également en réponse aux préoccupations légitimes selon lesquelles la discussion sur l'IA générative et la désinformation doit être plus nuancée et étayée empiriquement.

Google Scholar est un moteur de recherche académique facile à utiliser. Il est disponible gratuitement et son index est très complet. Il est également souvent présenté comme une source crédible de littérature universitaire et même recommandé dans les guides des bibliothèques, par les initiatives d'éducation aux médias et à l'information et par les vérificateurs de faits. Cependant, Google Scholar n'a pas la transparence et le respect des normes qui caractérisent habituellement les bases de données de citations. Au lieu de cela, Google Scholar utilise des robots automatisés, comme le moteur de recherche de Google, et les critères d'inclusion sont basés sur des normes essentiellement techniques, permettant à tout auteur individuel - avec ou sans affiliation scientifique - de télécharger (upload) des articles à indexer.

Il a été démontré que Google Scholar est susceptible d'être manipulé par des exploitations de citations et en donnant accès à de faux articles scientifiques. Une grande partie de l'index de Google Scholar est constituée de publications provenant de revues scientifiques établies ou d'autres formes de littérature savante dont la qualité est contrôlée. Cependant, l'index contient également une grande quantité de littérature grise, y compris des travaux d'étudiants, des documents de travail, des rapports, des serveurs de prépublication et des sites de réseaux universitaires, ainsi que des documents provenant de revues universitaires dites « douteuses », y compris des usines à articles (ou paper mills en anglais). L'interface de recherche n'offre pas la possibilité de filtrer les résultats de manière significative en fonction du type de matériel, du statut de la publication ou d'une forme de contrôle de la qualité, telle que la limitation de la recherche au matériel évalué par les pairs.


Les usines à articles renforcés par l'IA générative

Il s'agit de sociétés qui vendent de grandes quantités d’articles scientifiques frauduleux à des auteurs cherchant à augmenter leur nombre de publications pour obtenir une promotion ou un poste.

Les auteurs paient pour obtenir un article, généralement de mauvaise qualité, contenant de fausses données, des informations plagiées ou douteuses et parfois écrit par une intelligence artificielle. Ces « faux articles » peuvent ensuite être facilement publiés dans des revues prédatrices qui n’effectuent pas ou peu de révision par les pairs.

Depuis quelques temps, ces sociétés sont passées à la vitesse supérieure en corrompant des éditeurs de revues pour faire accepter leurs articles, comme le raconte Frederik Joelving de Retraction Watch dans un article publié dans Science en janvier 2024. Les paper mills paient des rédacteurs en chef pour qu’ils acceptent leurs articles rapidement ou pour placer leurs propres éditeurs ou reviewers dans les comités éditoriaux des journaux.

Le médecin de santé publique Hervé Maisonneuve, auteur du blog « Rédaction médicale », explique que ces entreprises connaissent très bien la codification des publications. « Les paper mills utilisent aussi des algorithmes d’écriture automatique, rapporte-t-il. Vous rentrez des chiffres dans un fichier Excel et le robot vous sort un article. » Pour illustrer en quoi l’intelligence artificielle (IA) fait énormément bouger les lignes, il rappelle l’histoire du « robot chercheur », auteur de faux articles et inventé par le programmeur Cyril Labbé. L’informaticien a aussi mis au point un système pour détecter les articles élaborés par des IA. Les algorithmes sont parfois trahis par des éléments très cocasses. Par exemple, dans un article consacré au cancer de la prostate, la moitié des patients sont des femmes.

Ces entreprises pratiquent souvent un autre type d’escroquerie, la fraude à la paternité, « dans laquelle certains ou tous les auteurs de l’article n’ont pas contribué au projet de recherche », confie Anna Abalkina, chercheuse à l’Université libre de Berlin. Ils proposent à un chercheur d’être ajouté comme co-auteur d’un article. Certains sont prêts à payer cher. Ces fausses collaborations révèlent parfois « l’entourloupe ». Parmi les articles de paper mills qu’elle a dévoilés, Anna Abalkina en désigne un dans lequel « un chercheur en médecine et un économiste écrivent ensemble un article sur le génie chimique ! »


Caractéristiques des articles falsifiés

Les articles falsifiés générés par GPT présentent plusieurs caractéristiques distinctives. Ils abordent fréquemment des sujets d’actualité et controversés, tels que le changement climatique, la santé publique et les technologies de l’information. Ces sujets sont particulièrement vulnérables à la désinformation en raison de leur complexité et de leur importance sociétale. Une analyse approfondie de ces articles révèle qu’ils contiennent souvent des phrases et des structures typiques des modèles de langage de grande taille (LLM) comme GPT. Par exemple, ils peuvent inclure des citations inventées, des références à des études inexistantes et des conclusions qui semblent plausibles mais qui ne sont pas fondées sur des données réelles.

Diffusion et accessibilité

La facilité avec laquelle ces articles falsifiés peuvent être trouvés sur Google Scholar est alarmante. Contrairement aux bases de données académiques traditionnelles qui appliquent des critères stricts de sélection et de révision par les pairs, Google Scholar indexe un large éventail de contenus, y compris des prépublications, des thèses et des rapports techniques. Cette approche inclusive, bien qu’utile pour l’accès à une grande variété de documents, ouvre également la porte à la diffusion de contenus de qualité douteuse. Les articles générés par GPT peuvent ainsi se retrouver aux côtés de recherches rigoureusement contrôlées, ce qui complique la tâche des chercheurs et des étudiants pour distinguer le vrai du faux.

Implications pour la confiance publique

La présence d’articles scientifiques falsifiés sur Google Scholar pose un risque sérieux pour la confiance du public dans la science. Les chercheurs, les étudiants et même les décideurs politiques s’appuient sur cette plateforme pour accéder à des informations fiables et à jour. La possibilité que des contenus apparemment scientifiques soient en réalité créés de manière trompeuse par des outils d’IA pourrait saper la base de la confiance dans les connaissances scientifiques. En outre, la citation de ces articles dans d’autres travaux de recherche pourrait propager des informations erronées et fausser les conclusions de nouvelles études.

Conséquences sociétales

Les implications sociétales de cette tendance sont profondes. La manipulation potentielle de la base de preuves de la société, en particulier dans des domaines politiquement controversés, est une préoccupation croissante. Par exemple, des articles falsifiés sur le changement climatique pourraient être utilisés pour semer le doute sur la réalité du réchauffement climatique, influençant ainsi les politiques publiques et les opinions des citoyens. De même, des articles sur la santé publique contenant des informations erronées pourraient avoir des conséquences graves sur la gestion des pandémies et la santé des populations.

Réactions et mesures à prendre

Face à cette menace, plusieurs mesures peuvent être envisagées pour préserver l’intégrité de la recherche scientifique. Tout d’abord, les plateformes académiques comme Google Scholar doivent renforcer leurs critères d’inclusion et mettre en place des mécanismes de détection des articles falsifiés. Cela pourrait inclure l’utilisation de technologies d’IA pour identifier les caractéristiques typiques des contenus générés par des modèles de langage. Ensuite, les chercheurs et les institutions académiques doivent être sensibilisés à ce problème et formés à la détection des articles falsifiés. Enfin, une collaboration internationale entre les chercheurs, les éditeurs et les plateformes académiques est essentielle pour développer des normes et des pratiques visant à protéger la communication scientifique.

Conclusion

La découverte d’articles scientifiques falsifiés par GPT sur Google Scholar souligne la nécessité d’une vigilance accrue et de mesures pour préserver l’intégrité de la communication scientifique. Les chercheurs et les plateformes académiques doivent collaborer pour développer des mécanismes de détection et de prévention efficaces afin de protéger la confiance du public dans la science. En fin de compte, il est crucial de trouver un équilibre entre l’accessibilité de l’information et la garantie de sa qualité et de sa fiabilité.

Sources : Harvard, Science

Et vous ?

Quels sont, selon vous, les principaux dangers de la prolifération des articles scientifiques falsifiés par des IA comme GPT ?
Comment pensez-vous que les plateformes académiques comme Google Scholar devraient réagir face à ce problème ?
Avez-vous déjà rencontré des articles scientifiques dont vous doutiez de l’authenticité ? Comment avez-vous réagi ?
Quelles mesures pourraient être mises en place pour améliorer la détection des articles falsifiés par IA ?
Pensez-vous que l’IA peut jouer un rôle positif dans la recherche scientifique malgré ces risques ? Si oui, comment ?
Comment les chercheurs et les institutions académiques peuvent-ils collaborer pour préserver l’intégrité de la recherche scientifique ?
Quels impacts à long terme cette situation pourrait-elle avoir sur la confiance du public dans la science ?
Quelles sont les responsabilités des développeurs d’IA dans la prévention de l’utilisation abusive de leurs technologies ?

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Avatar de OuftiBoy
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 10/09/2024 à 16:21
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
La controverse autour de l’utilisation des matériaux protégés par le droit d’auteur par OpenAI soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre l’innovation technologique et la protection des droits des créateurs. Alors que l’IA continue de progresser, il est essentiel de trouver des solutions qui respectent à la fois les besoins des développeurs d’IA et les droits des auteurs.
Je suis en total déssacord. C'est un principe utilisée vieux comment le monde. La question pose il est essentiel de trouver des solutions qui respectent à la fois les besoins des développeurs d’IA et les droits des auteurs.

C'est déjà éliminer la question du vol de donnée, pour qu'on accepte un "état de fait", et que la seule question qu'on se pose, soit de savoir si on doit choisr entre X ou Y pour régler le problème. C'est pourtant simple, tout vol est interdit. Et TOUS les acteurs de l'IA on procédé de la sorte, ils devraient selon en répondre devant un tribunal.

Parce que si on trouve normal que des entreprisent vol le contenus générer par d'autre, et que leur argument c'est "on ne peut pas faire autrement que de voler" pour faire fructifier notre buisness, alors, on doit accepter qu'on rentre dans un magasin, qu'on vole de dont en a envie besoin, et si on se fait choper à sortie, dire "je ne peux pas faire autrement que de voler" pour ne pas crever la dalle, et on ne devrait pas avoir de soucis. Et ça m'étonnerait très fort qu'une solution du type "comment règler le soucis entre ne pas crever" tout en laissant les magasin faire du pognon me sera proposée.

Si l'IA ne peux fonctionner qu'en volant, et bien on devrait tout simplement interdire ces dernières, sous peine de prison. Je ne vois pas pourquoi on ferait une exception "par ce que ça empêcherait l'innovation". Que ces messieurs, puisse qu'ils ne vont pas en prison, retourne dans leur entreprise et développe "une vrai" IA, sans devoir voler le contenu générer par d'autres. Mais c'est impossible en l'état actuelle de la technologie. Et qu'on ferme ces entreprises ne fera pas arrêter le monde de tourner, on vivait bien avant cette "ridicule technologie", et on vivra bien sans. Leur seul but, c'est de faire du pognon, et en plus en se basant sur le travail d'autres. C'est des méthodes de gangster et les gangster, on les mets en Prison.

Source : OpenAI (1, 2)

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Et vous ?
Quels compromis seriez-vous prêt à accepter pour permettre l’innovation en IA tout en protégeant les droits des auteurs ?
Aucun. Si l'IA était une innovation, elle devrait faire son taf sans voler les créateurs de contenus. Je vous pose la question à vous "Stéphane le calme", que feriez-vous si je récupérait l'ensemble de ce site, et que je l'utilise avec un autre emballage, que je fais du pognon avec, et que si vous n'êtes pas d'accord, je puisse vous répondre "je suis obligé de voler ce site, parce qu'aussi non, je ne sais pas faire du pognon ?" Quelle réaction auriez vous ? Tenteriez vous de "proposer une solution" qui nous satisface tous les deux ? Je ne pense pas, vous m'attaquerier en juste et je passerais surement par la case "prison".

J'aimerai bien avoir votre réponse.

Cordialement.

BàV et Peace & Love.
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Avatar de OuftiBoy
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 10/09/2024 à 23:38


Citation Envoyé par floyer Voir le message
Dire « c’est du vol » est un peu rapide…
Je ne trouve pas, d'autant plus que certains "grand patron" osent même dire ouvertement (la je cite l'ex-PDG de Google) :
Ne vous préoccupez pas des droits d'auteur, et prenez (volez) tous ce dont vous avez besoin, vous gagnerez tellement d'argent, que vous pourrez vous payer les meilleurs avocat du monde pour vous évités des soucis par la suite.

Citation Envoyé par floyer Voir le message
le vol est défini par la loi et une loi peut se changer (par le législateur bien sûr). En l’occurrence ce n’est pas du vol, mais une contrefaçon.
En fait, c'est les 2 ensembles. D'abord du vole de données, puis de la contrefaçon en régurgitant ce qui a été volé.

Citation Envoyé par floyer Voir le message
Le code de propriété intellectuelle définit d’ailleurs des modalités qui réduisent le droit d’auteur (courtes citations, parodie, pour les logiciels, copie de sauvegarde, etc…). Sur les brevets, il y a une expiration… on pourrait imaginer une clause d’exclusion pour l’IA.
Si on ne parle même que du code (sans parler des mucisiens ou autres artiste), on ne parle pas de "courtes" citations (mais d'écriture d'une énorme majorité de code en se basant sur ce qui a été volé au départ), ce n'est pas non plus de la parodie, ce n'est pas une copie de sauvegarde, etc...

Citation Envoyé par floyer Voir le message
Ainsi, la question est que gagnerait ou que perdrait-on à réduire les droits d’auteur au profit de l’IA. Je pense plutôt que la concurrence de l’IA est déloyale est mènerait à un appauvrissement de notre capital culturel à moyen terme. Légiférer pour permettre des « œuvres » imitant trop facilement ce qui est produit actuellement ou simplement ne permettant pas à beaucoup d’artistes de vivre ne me semble pas une bonne idée.
Il ne faut pas voir le problème sous cet angle, sinon ça veut dire qu'on négocie avec des voleurs. La question n'est pas de savoir ce qu'on gagnerait ou perdrait à réduire les droits d'auteur au profit de l'IA.

Si les "IA" était vraiment des "IA", et qu'elles produisent un contenus "original", je n'ai rien à redire, je n'ai rien contre la concurrence.

Mais on est très loin de ça ici. Et tous ceux qui se sont engoufrés dans cette voie en étaient parfaitement au courant.

Un peintre qui fait une copie d'un Rubens et la vend comme si c'était un authentique Rubens, c'est la prison. Point.

Si l'IA régurgite du code volé, c'est la prison pour les responsable. Point.

quand tu dis : Je pense plutôt que la concurrence de l’IA est déloyale est mènerait à un appauvrissement de notre capital culturel à moyen terme. Légiférer pour permettre des « œuvres » imitant trop facilement ce qui est produit actuellement ou simplement ne permettant pas à beaucoup d’artistes de vivre ne me semble pas une bonne idée.

Oui, ce serait un appauvrissement du capital culturel, quoique, en matière de musique, le niveau global et l'innovation est déjà tellement réduite, que les musiciens se sont déjà chargé eux-même de cela tout seuls . Tout se ressemble, tout est d'un niveau au rat des paquerette, fade, etc.

Il y bien longtemps qu'on a plus entendu un artiste produire quelque chose qu'un Balavoine, un Sardou auraient pu produire, ou qu'un artiste comme Coluche aurait pu dire. Tout cela n'est plus "autorisé", sous peine d'être directement taxé d'être d'extrême droite.

Il en faut aussi de la "variété", mais on manque cruellement de chanteur ou de personnalité public qui dérengeraient la pensée unique à laquel on nous soumet depuis la fin des 80's. Un vianey, un christophe maé, un Bioley, Pagni, Bruel, et tout ces artistes "bien dans le rang de la pensée unique bobo", a un moment ça finit par être soulant, pour rester poli.

Légiférer ne servirait à rien. Le point de départ, c'est le vol des données pour alimenter les LLM. Rien d'innovant ne peut sortir d'une IA. Il y aura dans tous les domaines un nivellement par le bas, plus d'originalité, de nouveau concept, de nouvelles idées.

Si une IA sort un disque "à la beattles" ou "à la ABBA", ça devrait au minimum être mentionné. On fait chanter macron, avec sa voix, mais déformée pour qu'elle reprenne le "style" d'Aznavour. Ce n'est rien de nouveau, c'est juste une contrefaçons faites avec des données volée. Chercher plus loin, c'est déjà accepter le vol initiale. Je ne vois pourquoi on ferait une exception pour l'IA.

BàT. et Peace & Love.
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Avatar de _toma_
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 09/09/2024 à 23:35
Ho bah ça alors, personne n'aurait pu prévoir ce phénomène.
Prochaine étape qu'on ne pourrait absolument pas prévoir : ça y est, c'est la fin de l'IA.
Cette étude met en lumière une fraude sur un secteur assez restreint. On peut facilement supposer que les dégâts sont plus larges et que les LLM ont déjà commencé à réingurgiter -en les considérant comme étant de source fiable- des textes qu'on leur a en partie fait générer.
1  0 
Avatar de OuftiBoy
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 09/09/2024 à 23:59


Citation Envoyé par _toma_ Voir le message
Ho bah ça alors, personne n'aurait pu prévoir ce phénomène.
Pourtant, je croise souvent des madames irma par ici

Citation Envoyé par _toma_ Voir le message
Prochaine étape qu'on ne pourrait absolument pas prévoir : ça y est, c'est la fin de l'IA.

Oui, car la prochaine étape, c'est déjà prévu, ce sera l'Intelligence Artificielle Intelligente. L'IAI. Elle permettra même, dixit les expert en ce domaine, et après une étude approndie faite sur le cousin du copain de ma soeur, de se prémunire des vampires qui sont de retour.

Citation Envoyé par _toma_ Voir le message
Cette étude met en lumière une fraude sur un secteur assez restreint. On peut facilement supposer que les dégâts sont plus larges et que les LLM ont déjà commencé à réingurgiter -en les considérant comme étant de source fiable- des textes qu'on leur a en partie fait générer.

Je n'irai pas aussi vite, comme le jeu actuellement est de réécrire l'histoire pour qu'elle colle mieux à l'idéologie dominante qu'on doit accepter pour ne pas être catalogué comme un dangereux nazi en bote brune, l'IAI pourrait être d'une grande aide, vu que c'est sa spécialité.

BàV et Peace & love.
1  0 
Avatar de floyer
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 10/09/2024 à 22:44
Dire « c’est du vol » est un peu rapide… le vol est défini par la loi et une loi peut se changer (par le législateur bien sûr). En l’occurrence ce n’est pas du vol, mais une contrefaçon. Le code de propriété intellectuelle définit d’ailleurs des modalités qui réduisent le droit d’auteur (courtes citations, parodie, pour les logiciels, copie de sauvegarde, etc…). Sur les brevets, il y a une expiration (probablement considéré trop court par les inventeurs)… on pourrait imaginer une clause d’exclusion pour l’IA.

Ainsi, la question est que gagnerait ou que perdrait-on à réduire les droits d’auteur au profit de l’IA. Je pense plutôt que la concurrence de l’IA est déloyale est mènerait à un appauvrissement de notre capital culturel à moyen terme. Légiférer pour permettre des « œuvres » imitant trop facilement ce qui est produit actuellement ou simplement ne permettant pas à beaucoup d’artistes de vivre ne me semble pas une bonne idée.
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 11/09/2024 à 19:50
Citation Envoyé par OuftiBoy Voir le message
Je ne vois pourquoi on ferait une exception pour l'IA.
En fait, c'est même pire que ça: ce sont des multimilliardaires, qui viennent pleurnicher sur le fait que pour faire encore plus d'argent, ils doivent voler!

Ça en devient ridicule!
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 11/09/2024 à 19:57
soit ces articles sont aussi qualitatifs que ces chercheurs, donc dans ce cas oui c'est une menace, car ces chercheurs font pas du boulot utile à la société.
soit sinon non, alors c'est pas une menace, c'est aux pairs reviewer et aux éditeurs de faire leurs boulots correctement, et ce travaille mal fait et dénoncer depuis des années, date de bien avant chatgpt.
les éditeurs notamment qui publie et qui se font du fric sans faire la moindre vérification des articles.
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Avatar de OuftiBoy
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 11/09/2024 à 20:55
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
soit ces articles sont aussi qualitatifs que ces chercheurs, donc dans ce cas oui c'est une menace, car ces chercheurs font pas du boulot utile à la société.
soit sinon non, alors c'est pas une menace, c'est aux pairs reviewer et aux éditeurs de faire leurs boulots correctement, et ce travaille mal fait et dénoncer depuis des années, date de bien avant chatgpt.
les éditeurs notamment qui publie et qui se font du fric sans faire la moindre vérification des articles.
Le problème c'est que maintenant ça se fait à une échelle 100000x plus grandes qu'avant. Ce qui change tout.
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 12/09/2024 à 7:57
Le système de la recherche est intrinsèquement malsain.
Ta réputation/rémunération dépend du nombre d'articles que tu publies donc pour optimiser ils se focalisent sur des recherches "faciles", volent le travail de leur doctorants etc
Maintenant que tu sais y ajouter de l'IA tu es probablement capable de publier des choses plus ou moins vraies et sans valeur.

La multiplication des études multiplie le besoin de relecture.
Les relectures étaient déjà une plaie pour les doctorants qui essayaient de présenter leur thèse. (J'ai un ami qui a du attendre 6 mois pour qu'un relecteur vérifie qu'il avait bien reformuler un paragraphe comme convenu, entrainant un retard d'un an sur la validation de celle ci).
Mettons nous aussi dans la peau d'un relecteur qui se retrouve avec bien plus d'études à critiquer dont le contenu est au mieux insignifiant mais pour lequel tu ne peux pas te contenter de dire que c'est de la merde, tu dois le justifier. Tu vas potentiellement passer plus de temps à relire et justifier que le chercheur n'en a passé à écrire.
Avant les éditeur avaient une réputation, ce qui faisait qu'une étude publiée chez untel ne valaient pas grand chose et qu'une chez un autre était lue en toute confiance.
Je suppose que ça existe toujours et que certains éditeurs seront complètement déconsidérés par le milieu. Mais nous ne saurons pas faire la différence.
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 13/09/2024 à 7:37
Citation Envoyé par OuftiBoy Voir le message
Oui, je suis bien d'accord, c'est un vrai problème, qui existe depuis toujours mais qui va être ingérable avec des "études" sorties de l'IA.
Et pour moi le problème vient de la capitalisation de la recherche.
En plus du fait que la recherche est beaucoup financer par les industries, donc orientée vers telle ou telle direction.
Il y a du bon et du moins bons dans le système tel qu'il existe maintenant (sans l'IA). Le fait de devoir passer par un système de relecture, n'est pas (selon moi) un gage de qualité. C'est aussi un outil de censure pour mettre de côté toute idée "novatrice". Devoir faire "valider" un travail par d'autre, peut faire que ces "autres personnes" (qui sont souvent un petit cercle de camas), rejettent une "étude" qui ne vas pas dans le sens qu'ils ont eux-mêmes décrit/expliqué/démontré par avant. Cela les obligeraient a avouer qu'ils n'avaient pas raison. C'est assez difficile d'émettre une idée "novatrice", quelque soit l'idée, le domaine, le niveau. L'homme à une tendance à résister au changement au lieu de s'y adapter.
En théorie ce n'est pas le cas, parce que la relecture n'est pas censée critiquer le résultat mais la rigueur de la méthode et de sa documentation.
Et les seuls cas de chercheurs qui condamnent cette censure que je connais sont des cas qui ont biaisé leur propre étude. Ce que je peux comprendre dans certains cas, passer des mois sur une recherche sans résultat - l'absence de résultat est un résultat en soi - est frustrant.
L'un des problèmes étant que les chercheurs sont financés, en grande partie, par des industries ou des grands groupes donc le résultat attendu est implicite. Et le chercheur se retrouve dans une situation bien délicate quand son étude se dirige vers une autre conclusion : biaiser son étude ou perdre son travail financement.
Et rien n'empêche de grandes revues de faire des "erreurs" (volontairement ou pas). Il me semble qu'il y quelques années, une revue comme "Lancet" a également été l'objet d'un scandale, mais je ne me souviens plus des détails.
La science fait des erreurs par essence.
Notamment parce que personne ne fait de contre étude, si je suit le même protocole je suis censé arrivé à la même conclusion. Mais personne ne finance les contre études, donc personne ne les fait.
Des études pourraient être contredites rien que par cette méthode.
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