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Les grands sites disent non à l'IA d'Apple : Applebot-Extended change la donne pour les éditeurs,
Mais révèle aussi ses limites face aux défis technologiques

Le , par Bruno

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Apple a récemment mis en place une fonctionnalité qui permet aux sites web de décider si leurs données peuvent être utilisées pour entraîner ses modèles d'intelligence artificielle (IA). Cela offre aux éditeurs la possibilité de mieux contrôler l'accès à leurs contenus, dans un contexte où la gestion des données devient un enjeu de plus en plus sensible. En réponse à cette initiative, plusieurs éditeurs majeurs, tels que Facebook, le New York Times et Condé Nast, ont choisi de bloquer l'utilisation de leurs contenus pour l'entraînement des IA. Ils s'appuient sur l'outil Applebot-Extended, qui permet de limiter l'exploitation de leurs données tout en maintenant leur visibilité dans les résultats de recherche Apple.

Applebot-Extended est une extension du robot d'exploration Applebot, initialement lancé en 2015. Ce nouvel outil fonctionne en se basant sur le fichier robots.txt, un standard utilisé par les sites web pour contrôler l'accès des robots d'indexation à leurs contenus. L'utilisation de ces données n'est pas seulement destinée à l'entraînement des IA. Elles alimentent également plusieurs fonctionnalités de l'écosystème Apple, telles que Siri, Spotlight et Safari. Ainsi, les éditeurs doivent trouver un équilibre entre la protection de leurs données et leur visibilité sur les produits Apple.


Bien que cet outil soit un pas en avant vers plus de contrôle, il s'inscrit dans un débat plus large concernant la propriété intellectuelle. De nombreux éditeurs se posent la question de la manière dont leurs données doivent être utilisées par les grandes entreprises technologiques, et certains optent pour des partenariats commerciaux pour monétiser leurs contenus.

Cette fonctionnalité, introduite durant l'été 2023, a rapidement été adoptée par des plateformes de premier plan comme Facebook, Instagram et The Financial Times. Cela illustre l'importance croissante des robots d'exploration du web dans les discussions sur les droits numériques. Malgré cette initiative, l'adoption d'Applebot-Extended reste limitée. Seulement 7 % des sites à fort trafic bloquent actuellement ce robot, ce qui montre que beaucoup d'éditeurs ne sont pas encore pleinement conscients de cette option ou n'ont pas les moyens techniques pour la mettre en œuvre.

Les outils de protection de la vie privée d'Apple montrent leurs limites face aux défis posés par les géants technologiques

Une analyse plus approfondie révèle que la mise en place de ces protections n'est pas aussi simple qu'il y paraît. Une étude a montré que même lorsque certaines applications d'Apple sont censées être désactivées, elles continuent de collecter des données. Cela pose des questions sur l'efficacité réelle de ces outils de protection des données.

Par ailleurs, le slogan « Confidentialité. C'est Apple » est remis en question par de nouvelles recherches. Une étude de l'Université d'Aalto, qui se penche sur les applications par défaut d'Apple, montre que la protection de la vie privée des utilisateurs est plus fragile qu'on ne le pense. Les chercheurs ont examiné huit applications d'Apple, dont Safari, Siri, et iMessage, et ont constaté que les utilisateurs sont souvent mal informés sur la manière dont leurs données sont collectées. Par exemple, Siri continue de recueillir des informations en arrière-plan, même si l'option vocale est désactivée.

Ces découvertes soulèvent des inquiétudes sur la capacité des géants technologiques à réellement respecter la vie privée des utilisateurs. Dans ce contexte, les éditeurs qui choisissent de bloquer Applebot-Extended cherchent avant tout à protéger leurs contenus contre une utilisation qu'ils ne peuvent pas toujours contrôler.
En parallèle, des éditeurs comme Condé Nast ont adopté une autre approche en signant des partenariats rémunérés avec des entreprises d'IA. Cette monétisation de leurs données révèle une dynamique complexe où la protection des contenus entre en concurrence avec la recherche de revenus.


Ces accords commerciaux mettent en lumière une inégalité croissante dans l'écosystème numérique. Les grandes entreprises comme Apple et OpenAI ont les moyens d'acheter l'accès aux données des éditeurs, tandis que les plus petits acteurs sont laissés de côté, n'ayant pas la même capacité de négociation.La question de la propriété intellectuelle devient cruciale à mesure que l'entraînement des IA et l'accès aux données s'intensifient. Les régulations actuelles ne sont pas suffisantes pour protéger les créateurs et les éditeurs, et des outils comme Applebot-Extended n'apportent qu'une solution partielle à ces enjeux.

En conclusion, bien que l'initiative d'Apple offre une certaine flexibilité aux éditeurs, elle arrive tardivement et ne parvient pas à combler tous les défis posés par l'utilisation des données pour l'entraînement des IA. L'écart se creuse entre les grands acteurs capables de négocier des accords lucratifs et les autres, renforçant les déséquilibres dans l'économie numérique.

Source : Vidéo

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Quel est votre avis sur le sujet ?

À votre avis, les grands éditeurs comme Facebook et le New York Times ont-ils adopté Applebot-Extended principalement pour protéger leurs données ou également pour conserver leur visibilité dans les résultats de recherche d'Apple ?

Les régulations actuelles sont-elles suffisamment robustes pour protéger les créateurs et les éditeurs contre l'exploitation des données par les grandes entreprises technologiques ?

Les initiatives d'Apple en matière de confidentialité sont-elles arrivées trop tard pour avoir un impact significatif sur la manière dont les données sont utilisées et régulées dans l'écosystème numérique ?

Voir aussi :

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