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La Chine recourt à l'IA pour intensifier sa campagne de désinformation à l'approche des élections américaines,
Elle s'appuierait sur des réseaux de sites Web avec des contenus et des avatars générés par l'IA

Le , par Mathis Lucas

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La Chine est accusée d'avoir déployé une vaste campagne de désinformation dans le but d'influencer l'opinion publique américaine à l'approche de l'élection présidentielle de novembre 2024. Cette campagne coûterait plusieurs milliards de dollars par an et s'appuierait sur les capacités de génération de l'IA et des réseaux de sites Web. Ces derniers prétendent être des organes d'information légitimes et diffusent des informations favorables à Pékin. Les recherches sur l'identité de certains auteurs des publications révèlent que leurs noms n'appartiennent à aucun journaliste connu travaillant en Chine, et leurs photos portent les signes révélateurs d'œuvres générées par l'IA.

Des réseaux de sites Web et l'IA : la recette de Pékin pour mener des opérations d'influence

Les rapports accusant la Chine, la Russie et l'Iran de mener de vastes opérations de désinformation en ligne ne sont pas nouveaux. Toutefois, les rapports de ces dernières années soulignent un changement préoccupant dans ces campagnes : elles deviennent de plus en plus sophistiquées grâce à l'IA. La neutralisation de ces campagnes de désinformation devient extrêmement difficile, notamment en raison de la capacité de l'IA à générer du texte cohérent et convaincant, et sa capacité à générer des images réalistes. La combinaison de ses éléments permet à ces campagnes de générer des infox très convaincantes.


Des réseaux de sites Web présentés prétendument appartenant à des organes d'information légitimes et les plateformes de médias sociaux permettent ensuite aux auteurs de ces campagnes de diffuser à grande échelle leurs infox. Selon un rapport publié récemment par Fortune, Shannon Van Sant, conseillère auprès de la Fondation du Comité pour la liberté à Hong Kong, a suivi un réseau de dizaines de sites Web se faisant passer pour des organes de presse.

L'un d'entre eux imitait le New York Times, utilisant une police de caractères et un graphisme similaires. Le site véhiculait des messages fortement prochinois. Lorsque Shannon Van Sant a fait des recherches sur les journalistes du site, elle n'a trouvé aucune information. En effet, les recherches ont révélé que les noms des auteurs n'appartiennent à aucun journaliste connu travaillant en Chine, et leurs photos portent les signes révélateurs d'une création par l'IA.

Les analystes de la société de cybersécurité Logically ont identifié 1 200 sites Web ayant diffusé des articles de médias d'État russes ou chinois. Ces sites ciblent souvent des publics spécifiques et portent des noms qui ressemblent à ceux d'organismes d'information traditionnels ou de journaux disparus. Selon les analystes, dans leurs opérations de désinformation, Moscou et Téhéran ont affiché des préférences claires dans la campagne présidentielle américaine.

Pékin quant à lui est plus prudent et se concentre sur la diffusion de contenus positifs sur la Chine. Si les sites n'appartiennent pas à la Chine, ils diffusent un contenu chinois. Lorsque Logically s'est penché sur le contenu concernant spécifiquement les élections américaines, 20 % ont pu être retracés jusqu'aux médias d'État chinois ou russes. Les analystes estiment que la probabilité que ces infox puissent influencer l'opinion publique américaine est très élevée.

« Il est fort probable que ces articles puissent influencer le public américain sans qu'il sache d'où ils viennent », a déclaré Alex Nelson, responsable de la stratégie et de l'analyse chez Logically. Ils appellent le gouvernement américain à déployer des mesures d'urgence pour contrer les opérations d'influences chinoises.

Les efforts déployés par Pékin sont liés à la course mondiale à la domination technologique

« En plus de ses médias d'État, Pékin s'est tourné vers des acteurs étrangers - réels ou non - pour relayer des messages et donner de la crédibilité à des récits favorables au Parti communiste », affirme Xiao Qiang, chercheur à l'École de l'information de l'Université de Californie à Berkeley. Xiao Qiang est également rédacteur en chef de China Digital Times, un site Web d'information bilingue qui rassemble des articles sur la Chine et en provenance de ce pays. « Les méthodes de Pékin sont très variées et les liens avec le gouvernement sont souvent difficiles à prouver », a-t-il déclaré à propos des campagnes d'infox.

Mais Xiao Qiang ajoute : « qu'il s'agisse de journalistes aux noms à consonance américaine ou d'un influenceur indien, les messages toujours favorables à Pékin les trahissent. Le message implicite est le même : le parti communiste chinois travaille pour son peuple ». Dans ses efforts visant à influencer l'opinion mondiale, en particulier l'opinion publique américaine, la Chine aurait également conclu des partenariats avec des groupes de média du monde entier.

« L'action de la Chine s'inscrit dans le cadre de la course mondiale à la domination économique dans les domaines des véhicules électriques, des puces électroniques, de l'IA et de l'informatique quantique. Les pays qui seront à la pointe des technologies émergentes seront ceux qui bénéficieront d'un avantage considérable à l'avenir », a déclaré Jaret Riddick, chercheur principal au Centre pour la sécurité et les technologies émergentes de l'université de Georgetown.

Et pour raconter son histoire, Pékin n'hésiterait pas à utiliser de faux personnages. Un rapport du département d'État américain, datant de 2023, décrit le cas d'un écrivain publié nommé Yi Fan, présenté à l'origine comme un analyste du ministère chinois des Affaires étrangères. Yi Fan s'est transformé en journaliste, puis en analyste indépendant. Le rapport du département d'État indique que les détails de Yi Fan ont changé, mais le message est resté le même.

Dans les écrits qu'il a publiés, Yi Fan a vanté les liens étroits entre la Chine et l'Afrique, loué l'approche de Pékin en matière de durabilité environnementale et affirmé que la Chine devait contrer les récits déformés de l'Occident. Et puis il y a eu Wilson Edwards, un prétendu virologue suisse cité dans les médias chinois comme un expert de la Covid-19 qui a critiqué la réponse des États-Unis. Mais les autorités suisses n'ont trouvé aucune preuve de son existence.

Selon les experts américains, Pékin a investi dans des médias d'État tels que l'agence de presse Xinhua et China Central Television pour transmettre ses messages au monde entier, et ce dans différentes langues et sur différentes plateformes. Les groupes de médias au niveau local créent des « centres de communication internationaux » pour établir une présence à l'étranger avec des sites Web, des chaînes d'information et des comptes de médias sociaux.

Cependant, Liu Pengyu, porte-parole de l'ambassade de Chine aux États-Unis, a déclaré que « les allégations selon lesquelles la Chine utilise des sites d'information et des médias sociaux pour diffuser des informations favorables à Pékin et influencer l'opinion publique aux États-Unis sont pleines de spéculations malveillantes contre la Chine, ce à quoi la Chine s'oppose fermement ». La Russie et l'Iran ont également démenti les rapports les concernant.

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Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 09/10/2024 à 16:25
Ils le font tous et dans tout les sens alors les accusations américaines ne riment pas à grand chose...

Plus rien ne semble vrai passé un certains niveau, c'est surtout ça qui devrait nous alarmer.

On attends aussi peut-être trop de choses de ces élections alors que nous même n'attendons plus rien des nôtres, c'est triste.
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