« Je suis ravi de pouvoir partager ce sur quoi mon équipe et moi-même avons travaillé ces derniers mois : Rufus, un assistant d'achat expert doté d'une intelligence artificielle. J'utilise Rufus presque à chaque fois que je fais des achats sur Amazon et je l'ai même utilisé pour trouver des cadeaux de Noël pour ma femme (des livres basés sur son auteur préféré).
Rufus s'appuie sur la vaste connaissance des produits d'Amazon, les commentaires des clients, les questions-réponses de la communauté et bien d'autres choses encore, pour répondre à vos questions pendant que vous faites vos achats. Qu'il s'agisse d'une recherche générale au début d'un parcours d'achat ou de questions plus spécifiques sur les produits, Rufus peut vous aider à trouver rapidement les produits que vous recherchez.
Rufus est aujourd'hui disponible pour un petit groupe de clients américains et nous sommes impatients de l'étendre à d'autres clients dans les semaines à venir. Félicitations à toute l'équipe de Rufus ! », indique un responsable de l’entreprise.
Une initiative similaire chez Air Canada ravive le débat sur la nécessité d’une mise à contribution de l’intelligence artificielle avec prudence
Le jour où la grand-mère de Jake Moffatt est décédée, ce dernier s'est à l’immédiat rendu sur le site Web d'Air Canada pour réserver un vol de Vancouver à Toronto. Ne sachant pas comment fonctionnent les tarifs d'Air Canada pour les personnes en deuil, Moffatt a demandé au chatbot d'Air Canada de lui expliquer. Ce dernier a fourni des informations inexactes, encourageant Jake Moffatt à réserver un vol à l’immédiat, puis à demander un remboursement dans les 90 jours. Une recommandation en contradiction avec la politique de la compagnie aérienne qui stipule qu’elle ne procède pas à des remboursements une fois que la réservation est effectuée.
Jake Moffatt a donc porté plainte en joignant une capture d’écran de sa conversation avec le chatbot : « Si vous devez voyager à l’immédiat ou si vous avez déjà voyagé et que vous souhaitez soumettre votre billet pour bénéficier d'un tarif réduit pour les personnes en deuil, veuillez le faire dans les 90 jours suivant la date d'émission de votre billet en remplissant notre formulaire de demande de remboursement de billet. »
Le tribunal a au final tranché que M. Moffatt a droit à un remboursement partiel de 650,88 dollars canadiens (environ 482 USD) sur le prix initial du billet qui était de 1 640,36 CAD (environ 1 216 USD), ainsi qu'à des dommages-intérêts supplémentaires pour couvrir les intérêts sur le billet d'avion et les frais de justice de M. Moffatt.
Air Canada a décidé de se conformer à la décision et de considérer l'affaire comme close après avoir refusé d’endosser la responsabilité de l’erreur commise par le chatbot intégré à son site web. La compagnie aérienne a ensuite procédé à la désactivation de ce dernier.
Ces cas ne sont pas sans faire penser à celui du concessionnaire Chevrolet
Le concessionnaire Chevrolet a de même procédé à l’intégration d’un chatbot basé sur ChatGPT à son site web. Objectif : automatiser la gestion des requêtes des clients. Un acquéreur de véhicule est ensuite parvenu à le tromper pour l’amener à lui proposer une Chevy Taho édition 2024 pour 1 dollar. D’autres internautes ont rapporté avoir reçu des recommandations de véhicules Tesla à partir du même site web géré par ledit chatbot.
Des exemples de plus pour prouver que l’intelligence artificielle demeure un outil (et non une menace) pour les travailleurs formés au développement de systèmes informatiques ?
Ces cas interviennent dans le contexte de la publication de prédictions pour les années à venir. Bill Gates a rendu les siennes publiques pour ce qui est de 2024. Un sujet central : l’impact de l’intelligence artificielle sur la société. Deux mots clés dès l’entame de son propos : outil et innovation. Et donc sa vision du futur en une phrase : « Les humains ne perdront pas le contrôle de l’intelligence artificielle. Elle leur servira plutôt d’outil pour améliorer leur productivité et leur capacité à innover. »
Les intelligences artificielles sont des outils dont il faut faire usage avec des « pincettes » comme le confirme Google en soulignant que « Bard est encore au stade expérimental et peut parfois fournir des informations inexactes, trompeuses ou fausses tout en les présentant avec assurance. En ce qui concerne le codage, Bard peut vous générer du code qui ne produit pas le résultat escompté, ou vous fournir un code qui n'est pas optimal ou incomplet. Vérifiez toujours les réponses de Bard et testez et examinez soigneusement le code pour détecter les erreurs, les bogues et les vulnérabilités avant de vous y fier. »
Le CEO de GitHub s’est voulu précis sur la question en indiquant que ce n’est qu’une question de temps avant que l’intelligence artificielle Copilot n’écrive 80 % du code informatique. Sa sortie de nature à être interprétée comme une annonce de la possible disparition du métier de développeur s’est avérée être une occasion de faire un recadrage : « Cela ne veut pas dire que le développeur sera mis de côté. Le développeur reste l'expert, qui comprend le code et vérifie que ce qui a été synthétisé par l'IA correspond bien à l'intention du développeur. »
« De nos jours, les développeurs ne passent pas la majeure partie de leur temps à coder - entre deux et quatre heures par jour sont consacrées à l'écriture du code. Le reste de la journée, ils font d'autres choses, comme des réunions, des rapports de crash. Avec Copilot, si vous ne disposez que de deux à quatre heures par jour pour coder, vous pouvez mieux utiliser ce temps. Vous pouvez utiliser ce temps pour rester dans le flux, pour faire le travail et prendre plaisir à le faire », ajoute-t-il pour ce qui est de la charge de travail journalière.
Source : Trishul Chilimbi
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