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Google signe un accord pour la construction de 7 petits réacteurs nucléaires qui fourniront 500 MW d'électricité à ses centres de données d'IA,
Mais ces réacteurs sont une nouvelle technologie controversée

Le , par Mathis Lucas

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Google a signé un accord pour acheter à Kairos Power de l'énergie nucléaire provenant de sept petits réacteurs modulaires (small modular reactors - SMR). L'accord entre Google et Kairos vise à mettre en service le premier petit réacteur modulaire d'ici à 2030, puis à procéder à d'autres déploiements jusqu'en 2035. Google a déclaré avoir accepté d'acheter un total de 500 mégawatts d'électricité pour répondre aux besoins grandissants de ses centres de données d'IA. L'énergie nucléaire considérée comme une solution à moyen terme pour répondre à la demande de centres de données, mais l'appétit énergétique de l'IA soulève des préoccupations.

Google se tourne vers l'énergie nucléaire pour répondre aux besoins de l'IA

Google a annoncé récemment avoir signé un accord avec la startup Kairos Power pour construire sept petits réacteurs nucléaires aux États-Unis. L'objectif est d'ajouter 500 mégawatts d'énergie nucléaire à partir des petits réacteurs modulaires (SMR) d'ici à la fin de la décennie. C'est la première fois qu'une entreprise conclut un accord pour acheter de l'énergie produite par des SMR. Les SMR sont en effet beaucoup plus petits que les réacteurs existants. Leurs composants sont construits dans une usine plutôt que sur site, ce qui permet de réduire les coûts de construction par rapport aux centrales à grande échelle.


Dans le cadre de l'accord, le premier SMR devrait être opérationnel d'ici 2030, et les autres devraient arriver d'ici à 2035. Kairos devra obtenir l'approbation de la Commission de réglementation nucléaire (NRC) des États-Unis pour la conception et les permis de construire. La startup a annoncé précédemment avoir reçu l'autorisation pour construire un réacteur de démonstration dans le Tennessee. La mise en service du SMR de démonstration est prévue pour 2027.

Kairos construit déjà des unités d'essai (sans composants nucléaires) dans une installation de développement à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, où il évalue les composants, les systèmes et sa chaîne d'approvisionnement. Google et Kairos n'ont pas annoncé les détails financiers de l'accord. Toutefois dans un communiqué, le géant de la recherche affirme que la structure de l'accord permettra de réduire les coûts et de mettre l'énergie en ligne plus rapidement.

Citation Envoyé par Michael Terrell, directeur principal de Google pour l'énergie et le climat

En achetant de l'électricité provenant de plusieurs réacteurs, ce que les experts appellent un « carnet de commandes » de réacteurs, nous contribuerons à accélérer les déploiements répétés de réacteurs qui sont nécessaires pour réduire les coûts et commercialiser plus rapidement la technologie de Kairos Power. Il s'agit d'un élément important de notre approche visant à étendre les avantages des technologies avancées à un plus grand nombre de personnes et de communautés, et qui s'appuie sur nos efforts précédents.
Selon le rapport environnemental 2024 de Google, publié en juin dernier, les centres de données du géant de la technologie ont consommé 24 TWh en 2023, ce qui représente 7 à 10 % de la consommation mondiale des centres de données et environ 0,1 % de la demande mondiale d'électricité. Cependant, les chiffres de l'année dernière représentent une augmentation de 17 % (3,5 TWh) de la consommation d'énergie des centres de données de l'entreprise.

Selon McKinsey la demande d'électricité des centres de données aux États-Unis pourrait augmenter de 400 TWh d'ici 2030, à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 23 %. McKinsey rapporte en outre que « la charge des centres de données pourrait représenter entre 30 et 40 % de toute la nouvelle demande nette ajoutée jusqu'en 2030 », à côté de la croissance provenant de la fabrication nationale, des véhicules électriques et des électrolyseurs.

L'appétit énergétique de l'IA a déclenché une course à l'énergie nucléaire

L'essor de l'IA générative et l'énorme quantité d'énergie nécessaire aux centres de données qui la sous-tendent ont conduit à la conclusion de plusieurs accords entre les grandes entreprises technologiques et l'industrie nucléaire. En mars dernier, AWS a acquis pour 650 millions de dollars le campus de centres de données de Talen Energy, situé à côté de la centrale nucléaire Susquehanna Steam Electric Station, en Pennsylvanie. À l'époque, on disait qu'il pouvait supporter jusqu'à 960 MW. En mai, AWS a reçu une demande de rezonage d'environ 647 hectares pour développer 15 bâtiments de centres de données.

« Nous pensons que le nucléaire peut jouer un rôle important en nous aidant à répondre à notre demande de manière propre et plus régulière », a déclaré Michael Terrell. Google a déclaré que « l'entreprise s'efforçait de construire l'infrastructure informatique la plus économe en énergie au monde ». Cependant, la demande en énergie de ses centres de données n'a cessé de croître ces dernières années, et semble avoir bondi avec l'essor de l'IA générative.

En septembre, Microsoft a annoncé avoir conclu un accord avec Constellation Energy pour remettre en service une unité de la centrale de Three Mile Island en Pennsylvanie. La centrale devrait fournir 837 MW d'énergie pour ses centres de données. Microsoft a constitué une équipe chargée des transactions nucléaires, comprenant Archie Manoharan et Erin Henderson, tandis qu'Amazon est à la recherche de son propre responsable pour les SMR et le nucléaire.

De son côté, le fondateur d'Oracle, Larry Ellison, a annoncé en septembre que sa société prévoit de construire un campus de centres de données de 1 GW soutenu par trois SMR, mais il n'a pas encore fourni d'autres détails. Le projet vise à répondre aux besoins de l'IA. Oracle dispose d'un grand nombre de centres de données en activité ou en construction dans le monde, dont le plus grand a une capacité de 800 MW et devrait abriter des clusters de GPU Nvidia.

Par ailleurs, le géant de la colocation Equinix a accepté d'acheter 500 MW dans le cadre d'accords d'achat d'électricité avec Oklo, une entreprise spécialisée dans les réacteurs à fission rapide et soutenue par le PDG d'OpenAI, Sam Altman. Prometheus Hyperscale a également annoncé qu'il achète 100 MW à Oklo. Toutefois, les réacteurs à fission rapide sont une technologie qui n'a pas encore fait ses preuves et qui se heurte à d'importants obstacles réglementaires.

La technologie des réacteurs nucléaires modulaires n'a pas encore fait ses preuves

Les petits réacteurs modulaires (small modular reactors - SMR) sont de petits réacteurs nucléaires miniaturisés qui promettent d'accélérer le déploiement d'une énergie fiable et sans carbone à mesure que la demande d'électricité augmente en raison des centres de données et de l'électrification générale de l'économie. Ils sont conçus pour être produits en masse. Et contrairement aux réacteurs conventionnels, les SMR ne nécessitent pas d'infrastructure physique massive. En théorie, ils seront donc moins coûteux à exploiter, tout en étant capables de produire des dizaines ou encore des centaines de mégawatts d'énergie.


Les modèles d'IA et les gigantesques entrepôts informatiques qui permettent leur formation, ainsi que le reste de l'Internet, sont très coûteux en électricité. Le directeur marketing d'Arm, Ami Badani, a déclaré en avril que les centres de données consommaient 2 % de l'ensemble des besoins énergétiques mondiaux. Il est presque certain que ce chiffre augmentera si la technologie continue à être largement adoptée. De nombreuses études tendent à le confirmer.

« Nous ne pourrons pas poursuivre les progrès de l'IA sans puissance d'adressage. ChatGPT nécessite 15 fois plus d'énergie qu'une recherche traditionnelle sur le Web », a-t-il déclaré. Dans un rapport publié cette année, l'Association internationale de l'énergie affirme que les centres de données représenteront un tiers des nouveaux besoins en énergie aux États-Unis jusqu'en 2026 et doubleront dans le monde entier d'ici 2026 pour atteindre 1 000 térawattheures.

Cependant, aucun SMR n'est actuellement en service et les projets pilotes n'ont pas donné de bons résultats. L'intérêt d'Oracle pour les SMR en tant que source d'énergie intervient alors que le fournisseur de services de cloud computing cherche à étendre l'empreinte de ses centres de données. Lors de la conférence téléphonique sur les résultats en septembre, Larry Ellison a déclaré qu'Oracle possède 162 centres de données cloud, opérationnels ou en construction.

« Le plus grand de ces centres de données a une capacité de 800 mégawatts et contiendra des hectares de clusters de GPU Nvidia capables d'entraîner les plus grands modèles de langage du monde. Bientôt, Oracle commencera à construire des centres de données de plus d'un gigawatt », a-t-il déclaré. Comme souligné plus haut, les dirigeants d'Oracle n'ont pas précisé quand les centres de données de classe gigawatt et les SMR qui les alimentent entreront en service.

Cependant, même les estimations les plus optimistes situent les premiers déploiements de SMR au début des années 2030. Malgré leurs avantages potentiels, les SMR se heurtent à des obstacles pour un déploiement à grande échelle. En mai dernier, l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis a conclu que « les SMR étaient trop chers, trop lents à construire et trop risqués pour jouer un rôle significatif dans la transition vers l'abandon des combustibles fossiles ».

Source : Google

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Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 15/10/2024 à 16:12
C'est à croire que même les pouvoirs publics savaient que les GAFAM sous estimaient leurs consommations réelles et qu'ils avait anticipé la pénurie, pour pouvoir ensuite les laisser devenir des acteurs à part entière du secteur énergétique et se désengager du secteur.

Leurs monopole ne suffisait pas, il leurs faut conquérir d'autres secteurs !!!

Une honte totale.

Quand je vois l'évolution du coût de l'énergie en zone UE je me dis qu'on s'est vraiment fait ni***r une fois de plus dans les grandes largeurs.

Par ailleurs, le géant de la colocation Equinix a accepté d'acheter 500 MW dans le cadre d'accords d'achat d'électricité avec Oklo, une entreprise spécialisée dans les réacteurs à fission rapide et soutenue par le PDG d'OpenAI, Sam Altman.
Altman a investi en 2015 dans Oklo... Franchement on va encore dire que je suis complotiste mais sérieusement si on assemble les pièces du puzzle ces gens savaient ou ils allaient depuis un sacré moment... Oklo est une startup d'anciens du MIT, des gens qui savaient mieux que d'autres les projections en terme de besoin énergétique... Fondée en 2013 elle a pour seul but de fédérer autour d'elle d'autre startup du genre pour avoir une cotation au plus vite en bourse (SPAC special purpose acquisition company, une entreprise dont le seul but est de permettre à une autre d'entrer à Wall Street par le biais d'une union avec d'autres)...

Ils ont pas d'application concrète pour l'IA mais comme par hasard ils ont des actions depuis maintenant presque 10 ans dans des sociétés qui vont faire tourner l'IA en terme énergétique et sortir des réacteurs nucléaires pour particulier ? Non mais sérieusement...
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