IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

OpenAI et Microsoft vont injecter 10 millions dollars pour subventionner le journalisme basé sur l'IA pour collecter et distribuer l'information
Tandis que l'IA générative est accusée de spammer internet

Le , par Stéphane le calme

12PARTAGES

9  0 
OpenAI et Microsoft ont récemment annoncé un projet visant à injecter 10 millions de dollars de subventions pour favoriser le développement du journalisme alimenté par l'intelligence artificielle (IA). Cette initiative a pour objectif de transformer le paysage médiatique en favorisant l'innovation et en soutenant les rédactions dans l'adoption des technologies IA pour la collecte et la distribution de l'information. Le financement est destiné à soutenir divers projets, allant de l'expérimentation de nouvelles méthodes de reportage avec l'IA, à l'analyse avancée de données, en passant par la personnalisation du contenu.

OpenAI et Microsoft financent des projets visant à introduire davantage d'outils d'IA dans les salles de rédaction. Le duo accordera des subventions allant jusqu'à 10 millions de dollars à Chicago Public Media, au Minnesota Star Tribune, à Newsday (Long Island, NY), au Philadelphia Inquirer et au Seattle Times. Chacune de ces publications embauchera pour deux ans un spécialiste de l'IA chargé d'élaborer des projets de mise en œuvre de la technologie et d'amélioration de la viabilité de l'entreprise. Trois autres médias devraient recevoir des bourses lors d'une deuxième phase.

OpenAI et Microsoft apportent chacun 2,5 millions de dollars en financement direct, ainsi que 2,5 millions de dollars en logiciels et en crédits d'entreprise. Le Lenfest Institute of Journalism collabore avec OpenAI et Microsoft sur le projet et a annoncé la nouvelle.

La bourse fournira également des crédits OpenAI et Microsoft Azure pour aider ces publications à expérimenter et à développer des outils d'aide à l'information locale. Dans le cadre du programme, les organismes de presse travailleront en collaboration les uns avec les autres et avec l'ensemble de l'industrie de l'information afin de partager les orientations, les développements de produits, les études de cas et les informations techniques nécessaires pour aider à reproduire leur travail dans d'autres salles de rédaction. Trois autres organismes se verront attribuer des bourses dans le cadre d'une deuxième série de subventions. 

« Nous sommes heureux de collaborer avec OpenAI et Microsoft dans le cadre de cette importante initiative visant à soutenir l'information locale », a déclaré Jim Friedlich, directeur exécutif et chef de la direction de l'Institut Lenfest. « Grâce à ces bourses - et en partageant les résultats avec l'ensemble de l'industrie de l'information - nous aiderons les rédactions locales à explorer, mettre en œuvre et défendre des solutions commerciales d'IA qui respectent les normes éthiques les plus strictes tout en renforçant leurs perspectives d'avenir. L'Institut Lenfest et OpenAI ont incubé le programme de bourses, qui est conçu pour promouvoir l'utilisation de l'IA dans la création d'un avenir durable pour le journalisme local indépendant, et nous nous félicitons de l'expansion de sa portée et de ses ressources grâce à l'engagement de Microsoft ».  


Un nouvel élan pour le journalisme

Les premiers membres de l'AI Collaborative and Fellowship travailleront sur des projets axés sur l'utilisation de l'IA pour l'analyse des données publiques, pour mieux utiliser les archives visuelles et d'actualités, pour renforcer l'engagement du public, pour créer de nouveaux outils et produits d'information basés sur l'IA, et plus encore. Les projets ont été sélectionnés à l'issue d'un processus de candidature mené par l'Institut Lenfest avec l'aide de FT Strategies, un consultant mondial en médias, et de Nota, un fournisseur d'outils d'IA pour le journalisme. 

« Même si rien ne remplacera le rôle central des journalistes, nous pensons que la technologie de l'IA peut aider à la recherche, à l'investigation, à la distribution et à la monétisation d'un journalisme important. Nous sommes profondément investis dans le soutien aux éditeurs indépendants de plus petite taille par le biais d'initiatives telles que The Lenfest Institute AI Collaborative and Fellowship, en veillant à ce qu'ils aient accès aux mêmes outils et opportunités de pointe que les grandes organisations », a déclaré Tom Rubin, chef de la propriété intellectuelle et du contenu d'OpenAI. « Les informations locales sont un domaine particulièrement vulnérable du journalisme, et nous pensons que l'IA peut l'aider à prospérer. »

« Nous avons besoin du journalisme local pour informer et éduquer les citoyens, dénoncer les actes répréhensibles et encourager l'engagement civique. Nous travaillerons avec la Lenfest AI Fellowship pour stimuler l'innovation en matière d'IA qui peut aider les organismes de presse à créer de nouveaux produits pour étendre leurs reportages, trouver de nouvelles sources de revenus et, en fin de compte, construire un avenir plus durable », a déclaré Teresa Hutson, vice-présidente de la division Technologie pour les droits fondamentaux chez Microsoft. « Nous espérons que ces organismes de presse seront des phares pour l'industrie, afin de fournir des exemples de la façon dont l'IA peut construire un meilleur avenir pour le secteur de l'information. »

Pour soutenir le nouveau programme et les ressources du Lenfest Institute AI Collaborative and Fellowship, OpenAI et Microsoft accordent chacun 2,5 millions de dollars en financement direct et 2,5 millions de dollars en logiciels et crédits d'entreprise, pour un total pouvant aller jusqu'à 10 millions de dollars. Le programme pilote de deux ans est mené en partenariat avec la Local Independent News Coalition (LINC) de l'Institut Lenfest, un groupe de huit des plus grandes organisations de presse métropolitaines indépendantes des États-Unis. 

Par ailleurs, OpenAI a engagé Aaron Chatterji comme premier économiste en chef. Chatterji est professeur à la Fuqua School of Business de l'université Duke. Il a également fait partie du Conseil des conseillers économiques du président Barack Obama et du département du commerce du président Joe Biden.

Une initiative loin d'être exempte de critiques

L'introduction de l'IA dans le journalisme suscite des inquiétudes quant à la déshumanisation de la profession. Les critiques soulignent que l'IA, bien qu'efficace pour traiter et analyser des données à grande échelle, manque de la nuance et du jugement humain nécessaires pour interpréter les événements complexes et sensibles.

De plus, il existe une préoccupation concernant la dépendance accrue des rédactions envers les technologies fournies par de grandes entreprises technologiques. Cette dépendance pourrait potentiellement mener à un manque de diversité dans les perspectives médiatiques, car les outils et algorithmes de l'IA sont souvent conçus par un nombre limité de développeurs.

À ce jour, les liens entre le journalisme et l'IA vont de la suspicion au litige. OpenAI et Microsoft ont été poursuivis en justice par le Center for Investigative Reporting, le New York Times, The Intercept, Raw Story et AlterNet. Certaines publications ont accusé ChatGPT d'avoir plagié leurs articles, tandis que d'autres procès portaient sur l'utilisation de contenus web pour l'entraînement de modèles d'IA sans autorisation ni compensation. D'autres médias ont choisi de négocier ; Condé Nast a été l'un des derniers à conclure un accord avec OpenAI pour les droits sur leur contenu.


OpenAI et les médias : des accords de contenu dans l'ombre inquiètent les journalistes qui déplorent le manque de transparence

Le 29 mai, Axios a annoncé que The Atlantic et Vox Media ont conclu des accords avec OpenAI, permettant à la société d'utiliser sous licence leur contenu éditorial pour améliorer ses modèles de langage, dont ChatGPT. Ces accords renforcent OpenAI en lui fournissant des contenus pour entraîner ses algorithmes et chatbots, tout en la protégeant contre les responsabilités liées aux droits d'auteur. Les partenariats permettent à OpenAI d'utiliser les contenus archivés et actuels de The Atlantic et de Vox Media, en citant les sources et en incluant des liens vers les articles des éditeurs lorsqu'ils sont mentionnés dans les réponses générées par ChatGPT.

Les accords signés par OpenAI avec The Atlantic et Vox Media pour utiliser leur contenu afin de perfectionner ses modèles de langage ont suscité des réactions diverses parmi les journalistes et leurs syndicats. Ces derniers déplorent le manque de transparence de ces accords et craignent des impacts négatifs sur leur travail, notamment en ce qui concerne l'intégrité éditoriale et les implications éthiques et environnementales de l'IA. De plus, ils s'inquiètent des conséquences potentielles de ces partenariats sur le trafic et les revenus des éditeurs.

Le manque de consultation des rédacteurs, comme l'a exprimé la journaliste de Vox Kelsey Piper, souligne une fracture entre la direction et les employés sur des décisions stratégiques majeures. Elle a déclaré sur X : « Je suis très frustrée qu'ils aient annoncé cela sans consulter leurs rédacteurs, mais j'ai reçu des assurances écrites de notre rédacteur en chef qu'ils veulent plus de reportages comme ceux des deux dernières semaines et qu'ils n'interviendront jamais dans ces reportages. Si c'est faux, je démissionnerai ».

Les accords, bien que potentiellement bénéfiques pour la technologie de l'IA, suscitent des inquiétudes concernant la pérennité des emplois journalistiques et la qualité de l'information produite. D'un côté, certains estiment que l'automatisation pourrait libérer les travailleurs des tâches répétitives et pénibles, permettant ainsi une réinvention du travail et de l'économie. D'autres, cependant, perçoivent ces évolutions comme une menace directe pour les emplois existants, en particulier dans le journalisme, où l'IA pourrait remplacer les rédacteurs pour certaines tâches sans garantir la même profondeur et nuance dans le traitement des informations.

Les journalistes de Vox, qui avaient des attentes spécifiques concernant l'utilisation de leur travail, se sentent trahis par les changements unilatéraux imposés par la direction. Cette situation souligne l'importance de consulter et de renégocier avec les employés lorsque des modifications substantielles de la nature de leur travail sont envisagées. De plus, les inquiétudes liées à la baisse du trafic des moteurs de recherche vers les éditeurs en raison des chatbots et des produits de recherche génératifs représentent une préoccupation légitime. Cela pourrait non seulement menacer les moyens de subsistance des créateurs de contenu, mais aussi appauvrir la diversité et la richesse de l'Internet.

Sources : Lenfest Institute, OpenAI signe un partenariat avec Condé Nast

Et vous ?

Que pensez-vous de la collaboration entre Microsoft et OpenAI avec la presse ? Véritable volonté de trouver des solutions ou tentative visant à faire intégrer leurs produits au sein des équipes de rédaction ?
Quel impact l'IA peut-elle avoir sur l'objectivité et la diversité des perspectives dans les médias ?
Comment les rédactions peuvent-elles s'assurer que l'IA ne remplace pas le jugement critique journalistique ?
Quels sont les avantages et les inconvénients potentiels de l'utilisation de l'IA dans le journalisme pour le public ?
Pensez-vous que la dépendance accrue des rédactions envers les grandes entreprises technologiques est une bonne chose ?

Voir aussi :

Wordfreq : « l'IA générative a pollué les données ». Le projet qui analyse l'évolution de l'utilisation des mots dans plus de 40 langues s'arrête à cause de la prolifération des textes générés par IA
L'éditeur de revues académiques Wiley ferme 19 revues scientifiques et retire plus 11 000 articles douteux dont plusieurs ont été générés par IA. Comment les algorithmes ont contribué à la fraude scientifique
La prolifération des articles scientifiques falsifiés générés par IA de type GPT sur Google Scholar : une menace croissante pour l'intégrité de la recherche académique. Des chercheurs mettent en garde

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de jnspunk
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 22/11/2024 à 5:49
Ca me rappelle les suppressions accidentelles des témoins dans les films de mafia.
1  0 
Avatar de _toma_
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 24/10/2024 à 1:40
Youpi
0  0 
Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 24/10/2024 à 11:18
Vu le niveau du journalisme actuel autant abdiquer et refiler la rédaction des infomercial à l'IA. On verra alors le retour du journalisme artisanal qui cherche juste la vérité plutôt que la complaisance avec les pouvoirs en place...
0  0 
Avatar de petitours
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 14/11/2024 à 8:51
Inquiétant si un juge n'est pas capable de comprendre les notions de valeur et de droit.
C'est bien comme ça on aura plus d’éditeurs de contenus (s'ils ne peuvent plus en vivre pourquoi continueraient ils ?), à part des amateurs et autres bavards du clavier ou encore les réseaux sociaux pleins d'experts avertis . Les IA continueront à apprendre sur ces contenus sans valeur pour pouvoir dire encore plus d'âneries au milieu de leurs propres hallucinations.

Vivement le jour où on en aura tous raz le bol de lisser et tirer vers le bas la créativité et la création de valeur pour le simple profit de quelques entreprises. Ce jour là l'Homme pourra redonner du sens à sa propre existence.
0  0