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L'ancien PDG de Google, Eric Schmidt, estime que l'armée américaine devrait abandonner les chars d'assaut au profit des drones pilotés par l'IA,
Après avoir fondé une startup qui fabrique des drones kamikazes

Le , par Mathis Lucas

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Eric Schmidt, homme d'affaires et ancien PDG de Google, attise une nouvelle fois la polémique avec des déclarations sur l'IA. Il milite cette fois-ci pour les cas d'utilisation militaire de la technologie. Selon lui, « il est temps que les États-Unis se débarrassent des chars d'assaut et les remplacent par des drones pilotés par l'IA ». Il suggère que « cette approche permettrait de mener des guerres beaucoup plus économiques », car les conflits récents ont montré qu'un drone de 5 000 dollars peut détruire un char de 5 millions. Mais encore, Eric Schmidt est le fondateur d'une startup appelée White Stork qui vise à développer des drones d'attaque pilotés par l'IA.

Eric Schmidt appelle à l'adoption massive des drones kamikazes pilotés par l'IA

Eric Schmidt a participé récemment à la conférence Future Investment Initiative (FII) en Arabie saoudite. Lors de l'événement, Eric Schmidt a déclaré : « j'ai lu quelque part que les États-Unis avaient des milliers et des milliers de chars stockés quelque part. Donnez-les. Achetez plutôt un drone ». L'ancien patron de Google est convaincu que les moments de gloire du char d'assaut et de l'artillerie sont derrière eux. Pour lui, les drones dotés d'IA sont l'avenir de la guerre.


Eric Schmidt a en effet une expérience avec les drones à usage militaire. Début 2024, un rapport de Forbes a révélé que le milliardaire est le fondateur de White Stork, une startup militaire qui construit un « drone kamikaze » conçu pour flâner sur le champ de bataille avant d'être envoyé pour détruire sa cible. « White Stork » fait aussi référence à une espèce d'oiseau que l'on trouve couramment en Ukraine, où Eric Schmidt contribue à l'effort de guerre contre la Russie.

White Stork aurait mis au point un drone pouvant être produit en masse, qui utilise l'IA pour viser une cible même dans des endroits où les communications ont été interrompues par le brouillage du GPS. Le rapport indique que les drones de White Stork sont utilisés par l'armée ukrainienne pour repousser l'invasion russe. Il n'y a pas d'information sur l'efficacité et le prix de ce drone, mais Eric Schmidt semble penser qu'il est meilleur et plus économique qu'un char.

Pour justifier sa déclaration à la conférence Future Investment Initiative, l'ancien dirigeant de Google a déclaré que la guerre entre la Russie et l'Ukraine avait montré comment « un drone de 5 000 dollars peut détruire un char d'assaut de 5 millions de dollars ». Selon Eric Schmidt, « les forces ukrainiennes ont réussi grâce au déploiement de drones, et ce malgré le fait que la Russie dispose d'un avantage de 3 contre 1 en termes de soldats et de supériorité aérienne ».

Malgré ce que suggère Eric Schmidt, les experts militaires affirment que l'armée américaine ne devrait pas mettre au rancart ses milliers de chars M1 Abrams en faveur des drones pour l'instant. Au contraire, il est probable qu'elle envisage de déployer les deux lorsqu'elle en aura besoin à un moment ou à un autre.

Les experts sont préoccupés par la militarisation de l'IA et d'autres technologies

Eric Schmidt est un homme d'affaires américain avec une fortune personnelle estimée à plus de 33,5 milliards de dollars par le Bloomberg Billionaire Index. Il a dirigé Google de 2001 à 2011 et est également connu pour avoir des positions très controversées sur la technologie, notamment l'IA. En août 2024, par exemple, s'adressant à des étudiants, il les a invités à ne pas avoir peur de voler les données dont ils ont besoin pour entraîner leurs grands modèles de langage.


Il a dit aux étudiants qu'une fois qu'ils auront réussi et gagné beaucoup d'argent, ils pourront payer tout une armée d'avocats pour réparer les dégâts. Cette déclaration lui a valu notamment de nombreuses critiques. En juillet 2023, Eric Schmidt a rédigé un article d'opinion pour le Wall Street Journal dans lequel il vantait les drones comme l'avenir de la guerre. Cependant, il est accusé de chercher à gagner encore plus d'argent en vantant « le côté obscur de la technologie ».

Eric Schmidt a également présidé la National Security Commission on Artificial Intelligence (NSCAI) du gouvernement américain, une organisation qui conseille le président et le Congrès sur les questions de sécurité nationale et de défense relatives à l'IA. « Le coût de l'autonomie diminue si rapidement que la guerre des drones, qui est l'avenir des conflits, permettra de se débarrasser des chars, de l'artillerie et des mortiers », a prédit à l'époque l'ancien patron de Google.

Pourtant, dans un passé pas si lointain que ça, en juillet 2022, Eric Schmidt déclarait que « l'IA est aussi puissante et destructrice que la bombe atomique et réclamait une sorte de traité de dissuasion similaire à celui appliqué pour l'utilisation des armes nucléaires ». Le milliardaire avait en effet demandé à ce que l'IA soit davantage en phase avec les croyances et le comportement des personnes qu'elle sert et avait fait une allégorie de l'IA et des armes nucléaires.

Aujourd'hui, Eric Schmidt a changé de discours et travaille à militariser la technologie. Plus récemment, il a laissé entendre que « les progrès de l'IA sont plus importants que la préservation du climat ». Eric Schmidt, estime que nous devrions nous lancer à fond dans la construction de centres de données d'IA, car « de toute façon, nous n'atteindrons jamais nos objectifs climatiques ». Mais les experts alertent sur l'impact environnemental de l'appétit énergétique de l'IA.

L'impact environnemental de l'appétit énergétique de l'IA soulève des préoccupations

L'impact environnemental des besoins énergétiques de l'IA soulève de nombreuses inquiétudes. L'avènement de l'IA générative a vu de plus en plus d'entreprises consacrer des ressources aux centres de données, qui consomment des gigawatts d'énergie. Cependant, Eric Schmidt, ne pense pas qu'il faille ralentir la construction de ces installations. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit que la consommation d'énergie des centres de données d'IA en 2024 sera 10 fois plus élevée qu'en 2022. On estime qu'une seule requête ChatGPT consomme près de 10 fois plus d'énergie qu'une simple recherche Google.

Le PDG d'Arm, René Haas, a prévenu au début de cette année que les centres de données d'IA pourraient nécessiter jusqu'à 20 à 25 % de l'ensemble du réseau électrique des États-Unis d'ici à 2030. McKinsey estime que les centres de données devraient consommer 35 gigawatts d'énergie par an d'ici 2023, ce qui a un impact sur l'environnement. Il y a quatre ans, Microsoft a déclaré qu'elle ramènerait ses émissions de gaz à effet de serre à zéro d'ici à 2030.

Cependant, les derniers rapports de l'entreprise montrent que ces émissions ont connu une forte augmentation, ce qui, selon le président Brad Smith, est dû à l'explosion de l'IA. Le géant de Redmond n'est pas toutefois le seul à avoir constaté une hausse importante de ces émissions. Google a également admis que ses propres objectifs en matière de climat (notamment l'absence totale d'émissions d'ici à 2030) sont plus éloignés qu'il ne le souhaiterait.

Le rapport 2024 de Google sur le développement durable révèle une augmentation de 48 % des émissions totales de gaz à effet de serre entre 2019 et 2023. Jeff Dean, directeur scientifique de Google, a déclaré que l'IA n'est pas responsable de l'augmentation des émissions de Google. Mais le rapport indique que la majeure partie est liée à l'augmentation de la demande de traitement à partir de 2022, coïncidant avec de l'avènement de l'IA générative.

Grid Strategies a rapporté cet été que l'appétit énergétique de l'IA met à rude épreuve les réseaux électriques des États-Unis qui n'étaient pas préparés à une augmentation subite de la charge. Il estime que les prévisions de croissance sur neuf ans pour l'Amérique du Nord ont pratiquement doublé par rapport à 2023, car les entreprises construisent des centres de données pour l'IA qui font paraître minuscules les besoins des centres de données traditionnels.

Un récent rapport a signalé qu'OpenAI
à la Maison Blanche de construire des centres de données de 5 gigawatts dans différents États américains pour répondre aux besoins élevés de l'IA. Mais l'impact environnemental d'une telle installation inquiète les experts. Pour donner un ordre d'idée, les cinq gigawatts équivalent à peu près à la production de cinq réacteurs nucléaires, soit suffisamment d'énergie pour alimenter près de 3 millions de foyers.

Source : Eric Schmidt, ancien PDG de Google

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