IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Les outils pilotés par l'IA et les outils de détection de la tricherie nuisent-ils aux étudiants ? Des étudiants innocents sont accusés à tort de tricherie et leur réussite scolaire est menacée

Le , par Mathis Lucas

14PARTAGES

4  0 
L'essor de l'IA générative est en train de bouleverser le monde universitaire. Les outils de détection de contenu généré par l'IA s'avèrent un véritable problème : leur imprécision et le taux élevé de faux positifs nuisent aux étudiants. De nombreux étudiants rapportent que leurs professeurs les avaient accusés à tort d'avoir utilisé l'IA pour rédiger leurs devoirs de dissertation. Ils dénoncent le manque de fiabilité criant des outils de détection de la tricherie et l'impact négatif que cela peut avoir sur la réussite scolaire. Les systèmes d'IA deviennent un cauchemar pour les enseignants et certains appellent à l'interdiction de ces outils en milieu scolaire.

L'IA : une sorte de fée marraine pour les dissertations de dernière minute

Selon une étude du Higher Education Policy Institute (HEPI), plus de la moitié des étudiants utilisent aujourd'hui l'IA générative dans le cadre de leurs devoirs et environ 5 % admettent l'utiliser pour tricher. Le Times Higher Education a rapporté récemment qu'en dépit d'une tenue de registres inégale, les cas semblaient monter en flèche dans les universités du groupe Russell, certaines d'entre elles ayant signalé une multiplication par quinze des cas de tricherie.


Mais la confusion sur la manière dont ces outils doivent être utilisés, si tant est qu'ils doivent l'être, a semé la suspicion dans des institutions conçues pour être fondées sur la confiance. Certains pensent que l'IA va révolutionner la façon dont les gens apprennent, comme un tuteur personnel 24/7. Pour d'autres, en revanche, l'IA est une menace existentielle pour l'ensemble du système d'apprentissage qui risque de démolir le processus de recherche académique.

Afin de remettre le génie dans la bouteille, les universités cherchent désespérément des outils pouvant les aider à détecter la tricherie, allant même jusqu'à recourir à l'IA pour tenter d'enrayer les comportements répréhensibles. Les tuteurs se retournent contre les étudiants, les étudiants entre eux et les apprenants qui travaillent dur sont pris sous le feu des critiques. Nombreux sont ceux qui se sentent pessimistes quant à l'avenir de l'enseignement supérieur.

De nombreuses études ont révélé que les détecteurs de texte généré par l'IA ne sont pas aussi précis que certains le prétendent. Une autre étude réalisée par des chercheurs de l'université du Maryland indique que les outils de détection les plus performants ne peuvent pas détecter de manière fiable les sorties des modèles d'IA de génération de texte dans des scénarios pratiques. Ils affirment que cela pourrait être dangereux pour Internet à l'avenir.

Les systèmes de détection accusent à tort les apprenants de tricherie

De plus en plus de rapports soulignent le ras-le-bol des étudiants accusés à tort d'avoir utilisé l'IA pour rédiger leurs devoirs de dissertation ou d'essai. Un jeune homme de 19 ans accusé à tort d'avoir utilisé l'IA a déclaré que « le fait d'être accusé d'avoir utilisé l'IA à cause de "phrases indicatives", telles que "en plus de" et "par opposition à", était très humiliant ». Il a déclaré avoir été « profondément bouleversé » par cette accusation et les impacts potentiels.

« J'ai eu l'impression de recevoir une gifle après avoir travaillé dur pendant toute la durée du module, à cause d'un essai mal écrit. J'avais beaucoup étudié et j'étais généralement un bon élève, une mauvaise dissertation signifiait-elle soudain que j'avais utilisé l'IA ? », a-t-il déclaré. Un autre étudiant a raconté qu'il avait été convoqué à une audition pour « mauvaise conduite », malgré un faible score sur l'outil de détection créé par le service antiplagiat Turnitin.

Pendant de nombreuses années, le principal outil de l'arsenal anti-triche des universités a été un logiciel, tel que Turnitin, qui analyse les soumissions à la recherche de signes de plagiat. En 2023, Turnitin a lancé un nouvel outil de détection de texte généré par l'IA qui évalue la proportion du texte susceptible d'avoir été rédigée par l'IA. Cet outil a semblé être une solution miracle dans le cadre de la lutte contre l'augmentation du nombre de travaux rédigés par l'IA.

Depuis lors, Turnitin a traité plus de 130 millions de devoirs et affirme en avoir repéré 3,5 millions comme étant rédigés à 80 % par l'IA. Toutefois, son outil n'est pas fiable à 100 % ; des cas de faux positifs ont été largement signalés et certaines universités ont même décidé de se retirer du système.

Selon Turnitin, le taux d'erreur est inférieur à 1 %, mais compte tenu de la taille de la population étudiante, il n'est pas étonnant que de nombreuses personnes se soient retrouvées dans la ligne de mire. Il existe des preuves qui suggèrent que les outils de détection de l'IA désavantagent certains groupes démographiques.

Les détecteurs de contenu généré par l'IA comportent de nombreux biais

Une étude menée à Stanford a révélé qu'un certain nombre de détecteurs avaient un parti pris pour les non-anglophones, signalant leur travail 61 % du temps, contre 5 % pour les anglophones natifs (Turnitin n'a pas été pris en compte). En novembre 2024, Bloomberg Businessweek a rapporté le cas d'une étudiante atteinte d'un trouble du spectre autistique dont le travail avait été faussement signalé par un outil de détection comme ayant été rédigé par l'IA.

L'étudiante en question a décrit cette accusation de tricherie comme un « coup de poing dans le ventre ». Les élèves neurodivergents, ainsi que ceux qui écrivent en utilisant un langage et une syntaxe plus simples, semblent être affectés de manière disproportionnée par ces systèmes. Mike Perkins, chercheur en IA générative à l'université britannique du Vietnam, note que les outils de détection du texte généré par l'IA présentent des « limites importantes ».

« Toutes les recherches montrent à maintes reprises que ces outils ne sont pas fiables. Et ils sont très faciles à tromper. Sa propre enquête a révélé que les détecteurs de texte généré par l'IA pouvaient détecter les textes générés par l'IA avec une précision d'environ 39,5 %. En appliquant des techniques de contournement simples, telles que des manipulations mineures du texte, la précision tombait à 22,1 % seulement. Et la manipulation peut être répétée.

Ceux qui décident de tricher ne se contentent pas de couper et de coller le texte de ChatGPT, ils le modifient ou le transforment en leur propre travail. Il existe également des « humaniseurs » d'IA, tels que CopyGenius et StealthGPT, ce dernier se vantant de pouvoir produire un contenu indétectable et affirmant avoir aidé un demi-million d'étudiants à produire près de 5 millions de devoirs. De nombreux outils de ce type sont apparus ces dernières années.

« Les seuls étudiants qui ne le font pas ont vraiment du mal, ou ne veulent pas ou ne peuvent pas payer pour les outils d'IA les plus avancés, comme GPT-4 ou Gemini 1.5. En fin de compte, ce sont les étudiants qui risquent le plus de voir leur carrière universitaire compromise », explique Mike Perkins.

Le monde universitaire chamboulé par le débat intense sur l'IA générative

De nombreux universitaires semblent croire qu'il est toujours possible de savoir si un travail a été rédigé par une IA, qu'ils peuvent repérer les traits stylistiques associés à ces outils. Mais les preuves s'accumulent pour suggérer qu'ils surestiment peut-être leurs capacités. Des chercheurs de l'université de Reading ont récemment mené un test en aveugle dans lequel des réponses rédigées par ChatGPT ont été soumises via le système d'examen de l'université.

Environ 94 % des réponses de l'IA n'ont pas été détectées et ont reçu des notes plus élevées que celles soumises par les humains. De plus, les étudiants se retournent également les uns contre les autres. Lors des travaux de groupes, les étudiants s'accusent parfois mutuellement d'avoir utilisé l'IA pour réaliser leurs tâches. Dans un cas rapporté par The Guardian, un étudiant accusant son camarade d'avoir utilisé l'IA pour faire son exercice d'anglais a expliqué :

« Cet étudiant avait quelques difficultés en anglais, et ce n'est pas de sa faute, mais le rapport était honnêtement le meilleur que j'aie jamais vu ». Il a raconté avoir soumis le travail à quelques outils de détection qui ont confirmé ses soupçons, et il en a poliment parlé à l'étudiant. Ce dernier a bien entendu nié les faits. Il a ajouté qu'il ne pouvait pas faire grand-chose de plus. Cela dit, il s'est assuré de « collecter des preuves » de leurs différentes conversations.

« Ainsi, si notre travail est signalé, je pourrai dire que j'ai vérifié. Je connais des gens qui ont passé des heures à travailler sur ce sujet et il suffit d'un seul pour tout gâcher », a-t-il conclu. Il a précisé qu'il ne s'oppose pas à l'IA générative, mais la tricherie académique qu'elle a occasionnée l'a découragé. « J'y suis devenu insensible. La moitié des étudiants de ma classe présentent des exposés qui ne sont manifestement pas le fruit de leur travail », dit-il.

« Si je devais r...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 18/03/2025 à 7:20
J'ai connu ces débats sur les ordinateurs puis sur internet.
Certains diront que les jeunes sont de plus en plus bêtes, preuve que les craintes étaient fondées.
Mais si chaque génération est plus bête que la précédente, je n'ose imaginer à quel point Neandertal était brillant.
2  0 
Avatar de Escapetiger
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 29/03/2025 à 19:35
Citation Envoyé par totozor Voir le message
Certains diront que les jeunes sont de plus en plus bêtes, preuve que les craintes étaient fondées.

« L’école est malade, l’Éducation nationale impose la bêtise et la nullité générale » – Aude Denizot

Epoch Times France
27 fév.2025

Aude Denizot est professeur agrégé en droit privé à l’université du Mans. Elle a aussi enseigné l’économie et la gestion au lycée il y a quelques années. Elle est l’auteur du livre « Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ? » (éd. Enrick B).

Un ouvrage dans lequel elle analyse les causes de la chute du niveau des élèves, notamment en français, tout en proposant des solutions pour enrayer l’effondrement du système scolaire...

« J’ai peu à peu constaté que le niveau de français se dégradait. Les fautes devenaient de plus en plus graves et de plus en plus nombreuses, les phrases ne voulaient plus rien dire, les mots n’avaient plus aucun sens, explique-t-elle. Chaque année, nous découvrons des erreurs de français qui, jusqu’à présent, n’avaient jamais été commises. »

Outre de sérieuses lacunes en orthographe, en conjugaison et en grammaire, Aude Denizot souligne que le vocabulaire des étudiants s’est aussi « considérablement appauvri », ce qui induit notamment des « problèmes de compréhension en lecture, avec des difficultés à mesurer ce que dit un texte pourtant assez simple » et des étudiants qui confondent des mots usuels.

« La baisse du niveau est extrêmement inquiétante puisqu'on arrive à un point où le langage écrit et oral ne permet plus de communiquer, souligne la professeure de droit. On a des enfants qui sont hors-sol. »

Des difficultés que l’on retrouve d'ailleurs dans toutes les disciplines, selon Aude Denizot.

« J'échange beaucoup avec une professeure en filière informatique. Elle est absolument effrayée par le niveau de mathématiques de ses étudiants qui sont incapables de faire le moindre calcul. Pour multiplier par dix ou diviser par dix, les étudiants prennent la calculatrice », explique-t-elle.

« Les professeurs d'histoire vous diront la même chose. Les étudiants mélangent un peu tout, ils ont une vision très caricaturale, ils connaissent quelques thématiques, mais il n'y a pas de connaissances historiques. [...] certains étudiants pensent que le Chili est en Afrique, ils n'ont aucune connaissance du monde, de la planète en général. »

D’après Aude Denizot, la chute du niveau scolaire n’épargne personne : « Tout le monde est concerné, y compris les très bons élèves qui sont, certes, très bons aujourd'hui, mais qui sont moins bons que ne l'étaient les très bons élèves d'il y a dix, vingt ou trente ans. »

Si le constat de la baisse du niveau des élèves semble largement partagé, les classements TIMSS et PISA témoignant du décrochage de la France, l'Éducation nationale ne ferait rien pour régler problème, selon Aude Denizot.

« L'idée, c'est que la masse – tout le monde sauf les enfants des élites, bien sûr, qui arrivent à échapper à cela –, soit dans le même moule totalitaire, avec des idées toutes faites, une certaine idéologie, des cours d'histoire un peu orientés, mais surtout, je dirais, cette nullité. Les enfants ne savent ni écrire ni lire, ni compter, donc c'est vraiment l'empire de la bêtise et on veut imposer ça à tous pour qu'il y ait très peu de têtes qui dépassent. » ...

Journaliste : Henri-Michel Thalamy
👉 / hm_thalamy
📩 Pour sponsoriser l’émission : epochtv@epochtimes.fr

00:00 Intro
01:47 Le niveau des élèves a-t-il vraiment baissé ces dernières années ?
05:25 Des étudiants incapables de maîtriser des règles apprises en CP ou en CE1
08:01 Un vocabulaire de plus en plus pauvre
12:56 Des livres réécrits et simplifiés pour que les écoliers puissent les comprendre
15:50 Des élèves qui ont besoin d’une calculatrice pour diviser ou multiplier par dix
17:54 Quand des élèves pensent que le Chili est en Afrique
19:25 Aucun élève n'est épargné
21:32 L’illusion de l’école privée
24:15 Les écoles hors contrat, bêtes noires de l’Éducation nationale
28:08 Quand l’Éducation nationale impose la nullité générale
30:36 L’empire de la bêtise, sauf pour les élites
34:03 La France en pointe des inégalités scolaires
37:50 Que valent le brevet et le baccalauréat ?
45:59 Quelles conséquences pour les jeunes générations ?
50:59 La crise des vocations parmi les professeurs
56:22 L’impact du pédagogisme sur l’effondrement du niveau
01:02:14 Des jeunes plus malléables
01:05:04 Élisabeth Borne à l’Éducation nationale
01:08:16 Les programmes d’éducation à la sexualité sont-ils indispensables ?
01:10:20 Les conséquences du développement du numérique sur les apprentissages
01:14:32 L’effondrement du système scolaire peut-il encore être évité ?
01:19:01 Le symptôme d’une crise plus profonde ?
01:24:58 Conclusion
https://www.instruire.fr/actualites/...st-malade.html
L’école malade de l’Éducation nationale – Instruire

Publié le 1 mars 2025 à 16:02, Mis à jour le 1 mars 2025 à 21:43

Thèmes abordés dans l’interview : ...

https://www.instruire.fr/le-grip/qui-sommes-nous.html

Constitué en 2003, le GRIP, Groupe de Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes, rassemble des professeurs enseignant à tous les niveaux, de la maternelle à l’université.

L’objectif premier du GRIP, comme son nom l’indique, est d’élaborer des programmes scolaires. Ceux que nous avons pour l’instant rédigés (mathématique, grammaire et géographie) et testés dans les classes S.L.E.C.C. (Savoir Lire, Écrire, Compter, Calculer) se caractérisent par leur exigence, leur cohérence disciplinaire et des progressions rationnelles. Ils s’appuient à la fois sur l’intuition enfantine et l’art des praticiens qui permet d’en tirer parti...
2  0 
Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 10/03/2025 à 17:48
Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Comment garantir l’intégrité académique dans un monde où l’IA peut produire des travaux en quelques secondes ?
Comment les institutions éducatives peuvent-elles adapter leurs politiques pour prévenir la triche tout en restant justes envers les étudiants ?
Ils pourraient reprendre le principe des honeypots utilisés en sécurité en exploitant la tendance à halluciner des IA génératives.
Poser certaines questions/problèmes avec des informations délirantes (avec du faux contenu en ligne), qu'il serait possible de "debunker" pour un étudiant ayant travaillé, et mettre zéro à tous ceux qui y ont répondu, par exemple.
1  0 
Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 11/03/2025 à 8:41
L'IA tue surtout la réflexion.

Selon moi, il faudrait revoir tout le système éducatif :
- faire redoubler ceux qui n'ont pas le niveau
- réduire le nombre d'élève par classe
- faire des classes de niveaux pour mieux aider les élèves en difficultés et ne pas pénaliser ceux qui apprennent vite en général... quitte à faire quelques cours par semaine avec un niveau plus hétérogène
- revoir certains programmes : quand je vois ce qui me reste par rapport à tout ce que j'ai appris
- privilégier le contrôle continu, ça ne sert à rien d'avoir un examen final sur TOUTES les matières, éventuellement sur 2-3 principales
- essayer de réduire les heures de cours car je me souviens me lever à 6h30 et rentrer à 19h le soir quand j'étais au collège et lycée à cause du temps passé dans les transports en commun. Certains pays finissent en début d'après midi et les élèves peuvent étudier sur place et/ou faire du sport... ça me parait un rythme plus sain
1  0 
Avatar de Stellar7
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 11/03/2025 à 10:12
Citation Envoyé par smarties Voir le message
L'IA tue surtout la réflexion.
La réflexion ? elle est déjà presque abandonnée au collège : on applique, on ne réfléchit plus.
Je viens de donner un exemple d'utilisation de l'IA au lycée.

Le tableau me semble sombre, mais pas désespéré. Par contre, c'est un combat de tous les jours pour faire revenir la réflexion.
1  0 
Avatar de Escapetiger
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 10/03/2025 à 18:36
Citation Envoyé par kain_tn Voir le message
Ils pourraient reprendre le principe des honeypots utilisés en sécurité en exploitant la tendance à halluciner des IA génératives.
Poser certaines questions/problèmes avec des informations délirantes (avec du faux contenu en ligne), qu'il serait possible de "debunker" pour un étudiant ayant travaillé, et mettre zéro à tous ceux qui y ont répondu, par exemple.
C'est à double-tranchant, un enseignant avait créé il y a plus de dix ans - période pré-IA donc, une fausse fiche Wikipedia entre autre, pour, justement, faire prendre conscience à ses élèves de la nécéssité d'acquérir du sens critique, certains l'ont bien (com)pris, d'autres non :

« Et l'enseignant de conclure : "Les élèves au lycée n'ont pas la maturité nécessaire pour tirer un quelconque profit du numérique en lettres. Leur servitude à l'égard d'internet va même à l'encontre de l'autonomie de pensée et de la culture personnelle que l'école est supposée leur donner." »

Source: Comment un prof a piégé ses élèves plagiaires - franceinfo:
Publié le 22/03/2012 18:29
Mis à jour le 22/03/2012 18:55
0  0 
Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 10/03/2025 à 23:31
Même remarque que pour les calculatrices : si l'IA suffit à tuer la difficulté d'un exercice, c'est qu'il n'était pas pertinent à la base.

Et puis les critiques de l'IA ne sont pas sans rappeler celles quand Wikipédia est apparu.
1  1 
Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 11/03/2025 à 7:42
Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Les étudiants qui recourent à ces outils risquent de se priver d’une véritable formation intellectuelle et éthique, essentielle dans des domaines comme la philosophie ou l’éthique médicale.
Soyons honnetes, la qualité de l'enseignement de la philosophie est catastrophique dans les formations orientées vers l'industrie, il devient alors compliqué de dire que l'IA risque d'empirer la chose.
comment préserver l’intégrité des évaluations tout en continuant à inspirer et à éduquer leurs étudiants ?
Rien que lier intégrité de l'évaluation et l'inspiration des étudiants me fait rire.
Un prof qui a besoin de passer par l'évaluation pour inspirer ses étudiants a pas mal de choses à revoir dans ses méthodes. (De toute ma scolarité je n'ai eu qu'un prof qui interrogeait sur le court précédent pour s'assurer qu'il avait bien été intégré et compris. Cette évaluation n'impactait pas nos bulletins)
Cependant, les textes générés par l’IA, surtout les moins sophistiqués, ne sont pas impossibles à identifier [...] Parfois, ils incluent des citations ou des références, mais celles-ci sont souvent erronées ou inventées.

Pourtant, cette adoption rapide de l’IA soulève des défis majeurs. Un tiers des étudiants utilisant ces outils ignorent qu’ils peuvent « halluciner », c’est-à-dire inventer des faits, des citations ou des données pour combler des lacunes.
Un de mes profs de maths nous avait montré qu'une calculatrice peut fournir un résultat erroné, ne me dites pas qu'un prof de philo n'est pas capable de créer du contenu autour des hallucination des IA génératives...
Ils traitent les élèves de branleurs mais qu'en est-il d'eux?
Cependant, l’utilisation de l’IA dans l’éducation n’est pas sans conséquences. Une étude récente révèle que les étudiants qui recourent à ces outils sont souvent moins productifs et risquent de compromettre leur réussite future. Les élèves les moins performants ont tendance à utiliser l’IA pour compenser leurs lacunes, ce qui peut renforcer leur dépendance et réduire leur capacité à apprendre de manière autonome. Par ailleurs, les outils de détection de textes générés par l’IA, comme celui de Turnitin, bien qu’utiles, ne sont pas infaillibles et peuvent accuser à tort des étudiants de tricherie, créant ainsi des situations injustes et stressantes.
Mon premier exposé a été fait sans internet, aujourd'hui personne ne s'indigne qu'un gamin s'est renseigné sur les animaux de la foret sur wikipedia et fait des copier/coller d'images plutôt que de les découper dans un livre.
Le problème n'est pas l'IA mais l'incapacité du système scolaire à s'y adapter, notamment dans ses méthodes d'évaluations.
Comment garantir l’intégrité académique dans un monde où l’IA peut produire des travaux en quelques secondes ?
Pour moi l'intégrité de celle ci n'est pas remise en cause, ce sont les méthodes d'évaluation qui le sont.
Les outils d’IA comme ChatGPT remettent-ils en cause la notion même de propriété intellectuelle et de travail personnel ?
Oui.
Mais concernant le travail personnel, pourquoi dépenser de l'énergie quand la remarque à chaque dissertation est "êtes vous stupide"?
Je ne rendais plus de dissertations (et assumais le 0/20) aujourd'hui je rendrais un travail médiocre et insipide et aurais une meilleure note.
Quelles sont les conséquences éthiques de l’utilisation de l’IA par les étudiants pour générer des travaux sans effort intellectuel ?
Si on ne parle pas de publications publiques (scientifiques ou autre), il n'y en a aucune, ou plutôt il n'y en a pas plus qu'avant.
Comment les institutions éducatives peuvent-elles adapter leurs politiques pour prévenir la triche tout en restant justes envers les étudiants ?
Je sais pas une de mes profs d'électricité empêchait la triche en permettant quasiment tout courts, antisèches, internet.
Son évaluation était juste suffisamment complexe pour que tout support ne puisse servir que d'aide.
0  1 
Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 18/03/2025 à 1:11
Même remarque que pour la calculatrice scientifique : si un LLM suffit à tuer la difficulté d'un exercice, c'est qu'il n'était pas pertinent à la base.
0  3