
Qui soulève des questionnements sur l’avenir d’Internet et des craintes sur sa possible mort
Une étude récente montre que l'intelligence artificielle a pris une place importante dans les résultats de recherche de Google. Les résumés générés par l'intelligence artificielle apparaissent désormais dans près de la moitié des résultats de recherches, prenant beaucoup de place sur les écrans des ordinateurs de bureau et des téléphones portables. C’est la réponse de Google à la montée en puissance des moteurs dits de réponse. Grosso modo, le tableau soulève des questionnements sur l’avenir d’Internet et des craintes sur sa possible mort.
L'étude, réalisée par Botify et DemandSphere, a porté sur plus de 120 000 mots clés provenant de 22 sites web entre août et septembre. Les résultats révèlent que ces réponses générées par l’IA modifient la façon dont les utilisateurs interagissent avec les résultats de recherche.
Les réponses générées par l’IA de Google apparaissent dans 47 % des résultats de recherche et peuvent occuper jusqu'à 48 % de l'espace de l'écran mobile. Lorsqu'ils sont combinés à des extraits en vedette, ils peuvent couvrir jusqu'à 76 % de l'écran mobile, repoussant ainsi les autres résultats de recherche vers le bas.
L'étude a en sus révélé que Google n'explore pas environ 50 % des pages des grands sites web. Cela signifie que même si une page a un excellent contenu, elle peut ne pas être trouvée par Google et n'apparaîtra donc pas dans les réponses générées par l’IA.
L’idée du « moteur de réponses » n’est pas nouvelle et vient avec son lot d’inconvénients parmi lesquels on compte la consommation importante d’énergie et des résultats de recherche mitigés
L’idée du « moteur de réponses » n’est pas nouvelle. Elle a fait surface dès les heures suivant le lancement de ChatGPT que plusieurs observateurs avaient qualifié de remplaçant du moteur de recherches de Google étant donné sa capacité à donner de façon directe des solutions à des problèmes et ce, de façon détaillée.
Chaque fois que vous effectuez une recherche comme « combien de cailloux dois-je manger » et que l'intelligence artificielle de Google vous répond « au moins un petit caillou par jour », vous consommez environ trois wattheures d'électricité, selon Alex de Vries, fondateur de Digiconomist. C'est dix fois la consommation d'énergie d'une recherche traditionnelle sur Google et à peu près l'équivalent de la quantité d'énergie utilisée pour parler pendant une heure sur un téléphone fixe.
La situation est telle que l’intelligence artificielle entraîne la surcharge des réseaux électriques et fait craindre une pénurie. L'intelligence artificielle est un énorme gouffre à électricité. Aux États-Unis, les analystes rapportent que les réseaux électriques atteignent peu à peu leur limite.
L'année dernière, les prévisions à cinq ans de Grid Strategies tablaient sur une croissance de 2,6 %. Depuis, ce chiffre a presque doublé pour atteindre 4,7 % et les planificateurs de Grid Strategies s'attendent à ce que la demande de pointe augmente de 38 gigawatts. Cela équivaut à la quantité nécessaire pour alimenter 12,7 millions de foyers, soit un peu plus que le nombre total d'unités d'habitation au Texas. Mais plus inquiétant encore, les analystes pensent que ce chiffre est probablement une sous-estimation des besoins réels.
Ils s'attendent à ce que les prochaines prévisions (en décembre de cette année) fassent état d'un taux de croissance encore plus élevé au niveau national. Grid Strategies émet un avertissement clair : « le réseau électrique américain n'est pas prêt à faire face à une croissance importante de la charge ». Certains experts de l'industrie craignent des pénuries d'électricité. AES, une société de services publics basée en Virginie, a expliqué à ses investisseurs que les centres de données pourraient représenter jusqu'à 7,5 % de la consommation totale d'électricité aux États-Unis d'ici 2030, en citant des données du Boston Consulting Group.
Your favorite AI tool might be smart, but it's an energy glutton
— Future & AI (@future_and_ai) October 8, 2024
Each GPT prompt gulps down 10x the energy of a Google search.
With data centers set to double consumption by 2030, tech giants are eyeing nuclear power as the solution.
Is this the future of AI? pic.twitter.com/EadudZOUfg
Les rapports font état de ce que ces moteurs de réponse à base d’intelligence artificielle inventent des informations à partir de rien et débitent des absurdités
Perplexity AI résume non pas des articles de presse réels, mais des reconstructions de leurs contenus basés sur des URL et des traces laissées dans les moteurs de recherche comme des extraits et des métadonnées, offrant des résumés censés être basés sur un accès direct au texte pertinent. Mais des rapports indiquent que Perplexity AI a tendance à fournir des réponses imprécises et inexactes à certaines questions relativement simples. Dans le cadre d'une expérience, un média a créé un site Web de test contenant comme seule information la phrase : je suis journaliste chez Wired".
Il a ensuite demandé à Perplexity AI de résumer la page. En surveillant les journaux du serveur du site Web, le média n'a trouvé aucune preuve que Perplexity AI a tenté de visiter la page. Au lieu de cela, l'outil a inventé l'histoire d'une jeune fille nommée Amelia qui suit une piste de champignons lumineux dans une forêt magique appelée Whisper Woods. Et lorsqu'on lui a demandé pourquoi il a inventé une histoire, il a fourni une réponse qui suscite de nombreuses interrogations. Ledit rapport expliquait que lorsque le chatbot est coincé, il fournit des réponses qui démontrent à quel point ces outils sont « stupides. »
Lors des premiers retours d’expérience Bing a affiché 2,5 milliards de personnes en réponse à la question de savoir quelle est la population sur la planète Mars. La situation avait soulevé la question de savoir si la montée en puissance de l’intelligence artificielle ne va pas plutôt amener les humains à travailler plus dur pour lutter contre la désinformation.
Source : Etude
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