
Salesforces n'embauchera pas d'ingénieurs logiciels supplémentaires en 2025
Marc Benioff, cofondateur et PDG de Salesforce, est intervenu le mois dernier dans le podcast 20VC with Harry Stebbings et a évoqué brièvement les plans de l'entreprise pour 2025. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas de bonnes nouvelles pour les ingénieurs logiciels en quête d'emplois. Marc Benioff a fait savoir à son interlocuteur que « la seule chose qui compte vraiment pour Salesforce aujourd'hui est le produit phare d'IA de l'entreprise, Angentforce ».
Marc Benioff et Salesforce manquent rarement une occasion de parler d'Agentforce, la plateforme d'IA étant clairement devenue l'objectif principal de l'entreprise au cours des derniers mois. « Il faut que tout tourne autour d'Agentforce chez Salesforce, c'est la seule chose qui compte vraiment aujourd'hui », a déclaré Marc Benioff. Salesforce a annoncé l'année dernière qu'il cherche les voies et moyens pour diffuser plus largement sa technologie d'IA générative.
Marc Benioff a laissé entendre que « l'éditeur de logiciels est moins préoccupé par sa croissance que par l'amélioration de ses capacités en matière d'IA ». Par conséquent, Salesforce pourrait ne pas embaucher d'ingénieurs logiciels en 2025. Selon Marc Benioff, Salesforce a réalisé un gain de productivité de 30 % grâce à l'IA. Selon lui, si Salesforce doit embaucher de nouveaux salariés, il s'agirait probablement de « personnes capables de vendre les avantages de l'IA :

Salesforce a fortement réduit son personnel ces dernières années. En janvier 2023, il avait annoncé qu'il se séparait de 7 000 personnes, soit environ 10 % des effectifs de l'entreprise. L'année dernière, Salesforce a procédé à plusieurs vagues de licenciements, affectant son personnel à différentes périodes de l'année.
En janvier 2024, l'éditeur de logiciels a annoncé la suppression de 700 postes, soit environ 1 % de ses effectifs mondiaux, qui étaient estimés à près de 71 000 employés fin octobre 2023. Puis, en juillet 2024, une nouvelle réduction d'effectifs a été effectuée, avec la suppression de 300 postes supplémentaires.
Les cols blancs sont les travailleurs les plus exposés à l'automatisation
Selon un récent rapport du Forum économique mondial, 41 % des entreprises interrogées prévoient de procéder à des licenciements d'ici à 2030 en réponse aux capacités croissantes de l'IA. Le marché de l'emploi devrait être touché, car les entreprises mettent davantage l'accent sur la collaboration entre l'homme et la machine. Selon Goldman Sachs, l'IA générative aura un impact sur 300 millions d'emplois à temps plein dans le monde dans les années à venir.
Les commis des services postaux, les secrétaires de direction et les commis à la paie font partie des emplois dont les employeurs s'attendent à ce que le nombre diminue très rapidement dans les années à venir, que ce soit en raison de la diffusion de l'IA ou d'autres tendances. Selon le ministère américain du Travail, 1,6 million de cols blancs sont déjà au chômage dans le pays et ont des difficultés à retrouver des emplois à cause de l'IA qui les accapare.
En toile de fond, l'on assiste à la multiplication des tentatives de remplacement des humains par l'IA. C’est en tout cas ce qui ressort du rapport du ministère américain du Travail qui fait suite à la publication de résultats d’enquêtes selon lesquelles l’IA constitue une menace pour les employés à col blanc. Les travailleurs de la filière technologique ne sont pas épargnés, car de plus en plus d'entreprises remplacent des développeurs par des programmes d'IA.
L'année dernière, l'ancienne directrice technique d'OpenAI, Mira Murati, a expliqué que l'IA créerait de nouvelles opportunités d'emplois tout en tuant certaines professions : « certains emplois créatifs disparaîtront peut-être. Mais peut-être qu'ils n'auraient pas dû exister dès le départ ; vous savez, si le contenu qui en est issu n'est pas de très bonne qualité ». Toutefois, les gains de productivité dus à l'IA annoncés par ces entreprises font l'objet de controverses.
Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, partage cette vision : « chacun d'entre nous faisant du travail de connaissance utilisera à l'avenir Copilot pour faire son travail et nous créerons un essaim d'agents pour nous aider dans notre travail et stimuler la productivité de nos organisations ».
Comme vous le savez peut-être, les utilisateurs peuvent créer de nouveaux agents via Copilot Studio et les intégrer à Copilot. Les organisations peuvent également créer des solutions d'IA sur mesure pour répondre à leurs besoins spécifiques. Cependant, les résultats sont mitigés.
L'IA perd de sa popularité et les perspectives de rendements s'amenuisent
La ferveur autour de l'IA commence à baisser. Le cours des actions des sociétés à l'origine de la révolution de l'IA a chuté en 2024. De plus en plus d'investisseurs craignent que le rendement ne soit pas à la hauteur des milliards injectés. Les experts s'interrogent sur les limites des grands modèles de langage (LLM). Il apparaît de plus en plus clairement que la machine à faire du battage médiatique sur l'IA commence à...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.