IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

La France veut bâtir son propre Project Stargate et annonce 109 milliards d'euros d'investissement dans l'IA
Macron partage des deepfakes le mettant en scène pour promouvoir le Sommet sur l'IA à Paris

Le , par Stéphane le calme

0PARTAGES

9  0 
Le 9 février 2025, le président Emmanuel Macron a annoncé un plan ambitieux visant à investir 109 milliards d'euros dans le secteur de l'intelligence artificielle (IA) en France au cours des prochaines années. Faisant référence au programme américain de 500 milliards de dollars lancé par Donald Trump, il a estimé que cette initiative est « l’équivalent pour la France de ce que les États-Unis ont annoncé avec “Stargate” ». L'essentiel des fonds devrait être consacré à la construction de centres de données, qui constituent l'architecture physique de l'intelligence artificielle. Ces 109 milliards d'euros annoncés « vont être déployés sur les deux, trois prochaines années », et « jusqu'à cinq ans pour les projets les plus longs », note l'Élysée qui précise que « pour certains projets, les investissements ne sont que des premières tranches ».

La veille du Sommet d’action sur l’intelligence artificielle au Grand Palais à Paris, dont le coup d'envoi a été donné lundi, Emmanuel Macron a affirmé au journaliste français Laurent Delahousse et à la journaliste indienne Palki Sharma Upadhyay, sur France 2, que la France devait et allait « accélérer » : « On veut en être et on veut inventer, sinon on va dépendre des autres », a-t-il souligné.

Pour se faire, Emmanuel Macron a annoncé des investissements massifs qui visent principalement à développer des infrastructures essentielles pour l'IA, telles que des centres de données de grande capacité, nécessaires pour le traitement et le stockage des vastes quantités de données requises par les applications d'IA. L'objectif est de renforcer l'indépendance technologique de la France et de l'Europe, en réduisant la dépendance vis-à-vis des technologies américaines et chinoises, tout en promouvant une IA éthique et respectueuse des valeurs européennes.


Ces investissements proviendront principalement de fonds privés, tant nationaux qu'internationaux

Parmi les contributeurs notables, les Émirats arabes unis prévoyait, au moment de l'annonce jeudi lors d'une rencontre entre le président français Emmanuel Macron et le président des Émirats arabes unis Mohamed bin Zayed Al Nahyan, d'investir entre 30 et 50 milliards d'euros dans la construction d'un centre de données de 1 gigawatt en France, en collaboration avec le fonds MGX basé à Abu Dhabi.

C'est finalement le montant le plus élevé (50 milliards d'euros) qui a été retenu.

Cet investissement représenterait le plus gros investissement domestique ou étranger jamais annoncé en Europe depuis au moins 2016, selon le cabinet économique Trendeo qui effectue un recensement depuis cette date.

Le financement, qui sera assuré par MGX, la division technologique du fonds souverain des Émirats, peut sembler démesuré. Cependant, une grande partie est destinée à l'achat de capacités de calcul informatique en plus de la mise en place du site. Il n'est pas secret que les puces d'IA, en particulier celles de Nvidia, coûtent plusieurs dizaines de milliers de dollars chacune. Quant à l'emplacement du site, il n'est pas encore déterminé. L'Élysée a indiqué qu'il fournirait plus d'informations lors du prochain sommet « Choose France ».

Avec une capacité d'un gigawatt, l'installation sera énorme, éclipsant les campus cloud et hyperscale plus traditionnels, qui ne dépassent généralement pas les dizaines de mégawatts. Cela dit, les installations de cette envergure ne sont pas rares, compte tenu de l'appétit insatiable des charges de travail d'IA pour les GPU gourmands en énergie et les kits de mise en réseau haut de gamme. Aux États-Unis, le géant des médias sociaux Meta a récemment entamé la construction d'une installation de 2,3 gigawatts à Richland Parish, en Louisiane.

De son côté, le fonds canadien Brookfield a annoncé un investissement de 20 milliards d'euros, dont 15 milliards seront dédiés à la construction de centres de données dans les Hauts-de-France, notamment à Cambrai. Les 5 autres milliards sont prévus dans les infrastructures associées, dont le transfert de données ou les puces de stockage.

Le fonds américain Apollo prévoit un financement massif des infrastructures IA. Avec une première tranche de 5 milliards de dollars, le fonds Apollo, qui gère 800 milliards d'euros sous gestion, va financer des infrastructures de nouvelle génération en France.

Digital Realty, spécialiste américain dans les data centers, va investir dans 13 nouveaux data centers à Marseille et en région parisienne pour un investissement de 5 milliards d'euros . À cela, il faut ajouter un investissement supplémentaire d'un milliard d'euros pour un autre data center à Paris. Prologis, acteur américain de l'immobilier logistique annonce un investissement de plus de 3,5 milliards d'euros.

Fluidstack, une entreprise britannique, s'engage à réaliser l'un des plus grands supercalculateurs d'IA décarbonés au monde, qui accueillera 500 000 puces de pointe. Selon l'entreprise, sa capacité initiale d'1GW franchira cette limite dès 2028, « établissant la France comme un centre mondial de premier ordre, offrant une capacité de calcul sans précédent pour les modèles d'IA de prochaine génération ». La première étape du projet, prévue pour 2026, s'élève à 10 milliards d'euros.

Quant à Amazon, il prévoit d'injecter 6 milliards d'euros avant 2031 pour renforcer son infrastructure cloud en France. La première usine d'IA du suédois Evroc, d'une capacité de 96 mégawatts, sera établie à Mougins (Alpes-Maritimes) et hébergera 50 000 unités avancées. Il envisage de sécuriser deux autres sites de plus de 100 MW. L'entreprise américaine Equinix investit 630 millions d'euros, en complément des plus de 750 millions déjà dévoilés, pour l'édification de 10 centres de données à Paris et un à Bordeaux.

En ce qui concerne Telehouse, un acteur japonais, il prévoit d’investir 400 millions d’euros pour ériger des centres de données capables d’héberger 25.000 puces en Île-de-France et dans le sud de la France.

Les entreprises françaises jouent également un rôle clé dans ce plan. La start-up Mistral AI prévoit de construire un centre de données en Essonne, avec un investissement de plusieurs milliards d'euros, doté des dernières générations de puces qui sera le plus grand en Europe. Ce "cluster IA" sera effectif dès cet été. Iliad, la maison mère de Free, a annoncé un investissement de 3 milliards d'euros dans des infrastructures dédiées à l'IA et le développement de recherches avec Kyutai. De plus, des partenariats avec des entreprises comme Mistral AI permettront aux abonnés de Free d'accéder à des services d'IA avancés.

Eclairion va mettre un chantier à Bessé-sur-Braye (Pays de la Loire) un supercalculateur d’une puissance de 100MW, tandis que Sesterce va établir dans la Drôme un data center d’un coût de 400 millions d’euros.


L’atout nucléaire français

Emmanuel Macron a vanté les mérites de l'Europe et de la France en tant que puissances de l'intelligence artificielle. Le président français a déclaré aux investisseurs et aux entreprises technologiques participant au sommet de « choisir l'Europe et la France pour l'IA », tout en taquinant son homologue américain Donald Trump au sujet de son penchant pour les combustibles fossiles.

« De l’autre côté de l’océan, nous avons un bon ami qui dit "Drill baby Drill". Ici, c’est "Plug, baby Plug". L’électricité est disponible, c’est prêt. Et je peux vous le dire, nous allons aller vite, très vite », a indiqué Emmanuel Macron. « Notre chance est que notre réseau électrique est fiable, bien entretenu, parfaitement dimensionné pour accueillir ce type d’investissement, bien connecté aux câbles sous-marins et à la fibre, et décarbonné » grâce au parc nucléaire français, souligne l’Élysée. Ailleurs dans le monde, les entreprises évoluant dans le secteur se tourne plutôt vers des centrales à gaz ou à charbon.

Macron a ajouté qu'une stratégie européenne en matière d'IA, qui sera dévoilée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, mardi, serait une « occasion unique pour l'Europe d'accélérer » dans le domaine de la technologie. « Nous devons fournir un marché intérieur plus important à toutes les startups lorsqu'elles démarrent en tant qu'Européens », a-t-il déclaré.

Pour sa part, EDF cherche à séduire les industriels ayant une demande en électricité. L'IA, en raison de sa forte consommation à travers les centres de données, est donc un choix privilégié. En novembre, le groupe a fait savoir qu'il était en pourparlers avec trois entreprises du domaine industriel. Les raisons sont assez persuasives : une électricité décarbonée, parmi les plus abordables en Europe et foisonnante. EDF envisage également la mise en place de centres de données sur ses propres terrains, ce qui pourrait toutefois poser des difficultés en matière d'accès au foncier.

En particulier, le temps nécessaire pour se connecter au réseau serait considérablement réduit pour les intervenants dans le domaine de la technologie : cela peut actuellement prendre jusqu'à 7 ans, d'après EDF.

EDF engage actuellement des discussions avec les acteurs industriels de divers secteurs : en 2026, le mécanisme de détermination des tarifs sera modifié avec l'extinction de l'ARENH et l'introduction de contrats à long terme. Il est donc nécessaire pour le groupe de parvenir à un accord avec les électro-intensifs, en particulier, en vendant un mégawattheure à 70 euros, bien que cette vente risque d'être moins lucrative.


Macron partage des deepfakes le mettant en scène pour promouvoir le Sommet sur l'IA à Paris

Emmanuel Macron a partagé une série de vidéos deepfake le mettant en scène dans diverses situations, afin de promouvoir le Sommet sur l'Intelligence Artificielle (IA) qui se tient à Paris les 10 et 11 février. Ces vidéos, générées par IA, montrent le président dansant sur des tubes des années 1980, jouant des scènes du film "OSS 117", rappant, réalisant un tutoriel de coiffure et incarnant le personnage de MacGyver. À la fin de la compilation, Macron commente : « C'est vraiment moi ».

Cette initiative vise à illustrer de manière ludique les capacités de l'IA et à attirer l'attention sur le sommet de deux jours, coprésidé par Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi. L'événement réunit des dirigeants mondiaux et des experts en technologie, dont Sam Altman d'OpenAI et Sundar Pichai de Google, pour discuter des avancées en IA et des régulations nécessaires.

Lors de son discours d'ouverture, Macron a souligné l'importance pour la France et l'Europe de jouer un rôle central dans la révolution de l'IA, afin de saisir les opportunités offertes par cette technologie tout en promouvant des principes éthiques.

Cette utilisation des deepfakes par le président intervient dans un contexte où ces technologies suscitent des préoccupations en matière de désinformation et de manipulation. En octobre 2024, Macron avait critiqué la diffusion de vidéos deepfake le représentant dans des situations fictives, soulignant la nécessité de réguler l'IA pour protéger les individus vulnérables et préserver la démocratie.

Quoiqu'il en soit, à travers ces vidéos, Emmanuel Macron cherche à démontrer le potentiel de l'IA tout en appelant à une approche éthique et responsable de son développement, positionnant ainsi la France comme un acteur majeur dans ce domaine en pleine expansion.

Sources : vidéos dans le texte

Et vous ?

L’utilisation de deepfakes par un chef d’État pour promouvoir un sommet international est-elle une innovation audacieuse ou une banalisation dangereuse d’une technologie souvent associée à la désinformation ?

Cet investissement de 109 milliards d’euros permettra-t-il réellement à la France de rivaliser avec les États-Unis et la Chine en matière d’IA, ou risque-t-il de ne pas être suffisant ?

Comment la France peut-elle s’assurer que ces investissements ne profiteront pas uniquement aux grandes entreprises, mais aussi aux start-ups et aux chercheurs locaux ?

Le financement de l’IA en France repose en grande partie sur des investissements étrangers, notamment des Émirats arabes unis. Cela ne risque-t-il pas de compromettre notre souveraineté technologique ?

Les centres de données nécessitent d’énormes quantités d’énergie. Comment concilier cette expansion avec les engagements climatiques de la France ?

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de jeanbart
Futur Membre du Club https://www.developpez.com
Le 11/02/2025 à 12:14
« Notre chance est que notre réseau électrique est fiable, bien entretenu, parfaitement dimensionné pour accueillir ce type d’investissement, bien connecté aux câbles sous-marins et à la fibre, et décarbonné » grâce au parc nucléaire français, souligne l’Élysée. Ailleurs dans le monde, les entreprises évoluant dans le secteur se tourne plutôt vers des centrales à gaz ou à charbon.
Le 22 février 2020, la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) a été définitivement arrêtée. Cette centrale a été entièrement rénovée et était considéré comme une des plus sures du parc nucléaire français.

Le 31 décembre 1998 le gouvernement de M. Jospin ferme superphenix. Cette centrale à neutron rapides était en avance de 10 ans. Elle aurait permis de recycler les déchets des autres centrales et nous aurait assuré une quasi indépendance énergétiques si cette filière était poursuivie.
3  0 
Avatar de JC_DENTON
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 11/02/2025 à 9:28
L'essentiel des fonds devrait être consacré à la construction de centres de données, qui constituent l'architecture physique de l'intelligence artificielle.
Un peu dommage que dans cette course, on propose seulement des autoroutes pour que les autres y roulent.

« De l’autre côté de l’océan, nous avons un bon ami qui dit "Drill baby Drill". Ici, c’est "Plug, baby Plug". L’électricité est disponible, c’est prêt. Et je peux vous le dire, nous allons aller vite, très vite », a indiqué Emmanuel Macron.
Comment peut-on dire ça alors qu'il n'y a même pas deux semaines le PDG de Michelin France disait exactement le contraire en affirmant que la France avait un coût énergétique plus élevé que l'Espagne et quasiment similaire a l'Allemagne ?!? Que l'Europe n'était absolument pas compétitive a cause d'un coût énergétique BEAUCOUP trop élevé.

Je pense que derrière tout ça on veut juste profiter de l'expertise des ingénieurs français qu'on paye a bas prix, dont les salaires sont en chute libre depuis le covid.

Pour moi cette annonce est pleine de contradictions mais montre que l'Europe assume sa perte de vitesse et sa dépendance aux fortunes étrangères.
1  0 
Avatar de rust2code
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 11/02/2025 à 14:38
C'est vrai, après tout, l'électricité n'a jamais été aussi bon marché que ces 3 dernières années, les Français, les Suisses, toute l'Europe en sait quelque chose!

Jupiterien un jour, Jupiterien toujours.
0  0