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Un lanceur d'alerte d'OpenAI a été retrouvé mort dans son appartement. Sa mère veut maintenant des réponses,
La mort de l'ingénieur logiciel dans des circonstances troubles reste un mystère

Le , par Mathis Lucas

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Le débat autour de la mort du lanceur d'alerte d'OpenAI Suchir Balaji ne s'arrête pas. Suchir Balaji est mort d'une blessure par balle à la tête. Son corps a été retrouvé dans son appartement à San Francisco et les médecins légistes ont conclu à un suicide. Mais ses parents rejettent catégoriquement la thèse du suicide et appellent à une enquête plus approfondie sur les circonstances troubles de la mort de leur enfant. L'ingénieur logiciel de 26 ans avait démissionné d'OpenAI, avant d'accuser publiquement l'entreprise de violer la loi sur le droit d'auteur. Suchir Balaji est mort alors qu'il était cité comme témoin dans des actions en justice contre OpenAI.

Qui était Suchir Balaji et quel était son rôle au sein d'OpenAI avant démission ?

Suchir Balaji, 26 ans, était un ingénieur logiciel. En 2021, il a obtenu une licence en informatique à l'université de Californie à Berkeley. Pendant ses études, il a effectué un stage à Scale AI en 2019. Avant de commencer ses études à l'UC Berkeley, Suchir Balaji avait pris une année sabbatique pour travailler comme ingénieur logiciel sur le forum en ligne Quora. Un ami qui a travaillé avec Suchir Balaji a déclaré que Scale AI semblait espérer qu'il reviendrait.

Toutefois, Suchir Balaji a été attiré par OpenAI, où il avait également effectué un stage. L'un des cofondateurs d'OpenAI, John Schulman, l'a directement recruté à sa sortie de l'université pour un emploi à temps plein. Avant de quitter OpenAI en août dernier, Suchir Balaji avait passé quatre ans parmi les meilleurs chercheurs de l'entreprise, ayant contribué au développement de son grand modèle de langage GPT-4, la technologie sous-jacente de ChatGPT.


Suchir Balaji, ancien ingénieur d'OpenAI

Suchir Balaji s'est consacré à l'organisation des énormes ensembles de données utilisés pour former GPT-4. C'est ce travail qui a amené Suchir Balaji à s'interroger sur la technologie qu'il avait contribué à mettre au point, en particulier après que les éditeurs et les créateurs de contenus ont commencé à poursuivre OpenAI en justice. Cette vision l'a aidé à construire son opinion selon laquelle OpenAI enfreignait la loi en faisant des copies de contenu en ligne.

OpenAI est accusé de violation de droit d'auteur par les plaignants, qui réclament des lois pour protéger leurs moyens de subsistance contre l'essor de l'IA. Suchir Balaji partageait l'avis de ces travailleurs. Il a quitté OpenAI en août 2024, est devenu un lanceur d'alerte et attiré l'attention sur les pratiques de l'entreprise.

La désillusion : Suchir Balaji était mécontent à l'égard de la trajectoire d'OpenAI

OpenAI a été le premier emploi de Suchir Balaji à la sortie de l'université, un bond prodigieux qui, pour ses parents, était tout à fait prévisible. Mais trois amis ont déclaré à Fortune qu'au fil du temps, Suchir Balaji semblait se désillusionner peu à peu, partageant des mèmes pour communiquer son mécontentement à l'égard de la trajectoire d'OpenAI. D'après les témoignages de ses amis, il désapprouvait notamment de nombreuses pratiques de l'entreprise.

L'un des amis raconte que Suchir Balaji n'était pas d'accord avec l'approche d'OpenAI pour parvenir à l'intelligence générale artificielle (AGI), l'étoile Polaire du secteur de l'IA. Suchir Balaji se plaignait qu'OpenAI, qui a commencé comme une organisation à but non lucratif et qui a progressivement évolué vers une entreprise commerciale, se concentrait trop sur la vente de logiciels et n'était plus prête à investir suffisamment dans le domaine de la recherche.

Suchir Balaji aurait dit en plaisantant à des amis qu’AGI était l'abréviation de « adjusted gross income » (revenu brut ajusté). Ses amis ne se souviennent pas toutefois que Suchir Balaji ait fait part de ses préoccupations concernant l'approche de son ancien employeur en matière de droits d'auteur. Certains amis de longue date ont déclaré avoir été surpris lorsque Suchir Balaji a décidé de quitter OpenAI, tandis que d'autres ont déclaré l'avoir senti venir.

Suchir Balaji est parti en août 2024, le même mois que John Schulman. John Schulman qui a lui aussi fait une sortie très médiatisée. Tous les amis et membres de la famille interrogés par Fortune ont déclaré que les premiers mois de Suchir Balaji en dehors d'OpenAI avaient été normaux.

Il avait conseillé au moins une startup d'IA et s'était promené avec sa moto Yamaha dans San Francisco, en réfléchissant à ce qu'il allait faire ensuite. Cela dit, ses proches ignoraient qu'il avait l'intention de devenir un lanceur d'alerte sur ce qu'il considérait comme des violations flagrantes de la loi par OpenAI.

Le lanceur d'alerte : Suchir Balaji critique les pratiques de son ancien employeur

L'ancien ingénieur d'OpenAI a d'abord fait part de ses préoccupations au New York Times, qui les a rapportées dans un portrait de Suchir Balaji publié en octobre 2024. Notons que le New York Times poursuit OpenAI pour utilisation non autorisée de ses articles de presse par ChatGPT. Le témoignage de Suchir Balaji constituait donc un élément à charge que la publication américaine pouvait utiliser dans son procès très médiatisé contre OpenAI.

Sa mère, Poornima Ramarao, ne s'attendait pas à ce que son fils se prononce contre OpenAI, surtout de manière aussi publique. Elle avait eu l'impression qu'il n'était pas satisfait d'OpenAI au moment où il l'avait quittée. Mais lorsque l'article du New York Times a été publié, elle a été prise au dépourvu.

Dans une série d'entretiens, Suchir Balaji a expliqué à Cade Metz, journaliste du New York Times spécialisé dans les technologies, qu'il pensait qu'OpenAI causerait plus de tort que de bien à la société, et il a expliqué que la startup violait les lois sur le droit d'auteur en se fondant sur sa propre compréhension de la manière dont ses modèles sont formés. Cade Metz a publié son article en octobre 2024, ce qui a ravivé les critiques de longue date contre OpenAI.

Le même jour, Suchir Balaji a mis en ligne un essai détaillé sur son site Web personnel, expliquant qu'OpenAI enfreignait les lois sur l'utilisation équitable. Il a également déclaré à l'Associated Press qu'il essaierait de témoigner dans les affaires de violation de droits d'auteur les plus sérieuses contre OpenAI.

Il a ajouté qu'il considérait le procès intenté par le New York Times comme « le plus sérieux ». Les avocats du Times l'ont cité dans un dossier déposé au tribunal le 18 novembre 2024 comme quelqu'un qui pourrait avoir des « documents uniques et pertinents » démontrant la violation délibérée du droit d'auteur par OpenAI.

Suchir Balaji n'est pas le seul ancien employé à critiquer publiquement OpenAI

Suchir Balaji n'a pas été le premier ancien employé d'OpenAI à s'exprimer contre de l'entreprise. Un groupe de neuf personnes s'était déjà manifesté auprès du New York Times quelques mois auparavant, dénonçant une culture d'imprudence et une détérioration des protocoles de sécurité. Selon ces critiques, cette situation à exacerbée par le licenciement spectaculaire, puis le retour immédiat, du cofondateur et PDG Sam Altman au mois de novembre 2023.

Contrairement à ce groupe d'employés, Suchir Balaji n'a pas divulgué d'informations internes inconnues jusqu'alors sur l'entreprise, ce qui a amené certains à contester sa classification en tant que « lanceur d'alerte ». Certains critiques ont déclaré qu'il ne maîtrise pas les dispositions de la loi sur le droit d'auteur. Un avocat spécialisé dans la propriété intellectuelle affirme que l'analyse de Suchir Balaji « ne comprend pas la loi de manière fondamentale ».

Un autre avocat, Bradley Hulbert, spécialiste de la propriété intellectuelle, a déclaré à Fortune que l'article publié par Suchir Balaji ressemble à « l'argumentation d'un non-juriste très intelligent qui s'est documenté sur le sujet, mais n'en a pas une compréhension approfondie ».

Une mort mystérieuse : les circonstances troubles de la mort du lanceur d'alerte

Environ un mois après la publication de l'article du New York Times, Suchir Balaji était mort. On ne sait pas exactement combien de temps le corps de Suchir Balaji est resté dans l'appartement avant d'être découvert le 26 novembre 2024. Un drame entouré de mystère secoue la communauté technologique. L'enquête de la police de San Francisco a conclu au suicide de Suchir Balaji, mais ses parents expriment leurs doutes quant aux circonstances de sa mort.

Dès le jour où elle a appris sa mort, sa mère a commencé à penser que l'affaire de son fils ne faisait pas l'objet d'une enquête appropriée. Ses avocats exposent les faits dans leur plainte contre le service de police, déposée le 31 janvier 2025. D'après la plainte, un représentant du bureau du médecin légiste en chef (OCME) de la ville a informé Poornima Ramarao, environ 40 minutes après la découverte du corps, que son fils Suchir Balaji s'était suicidé.



L'action en justice affirme qu'aucun agent ou examinateur ne lui a posé de questions sur son fils, même lorsqu'elle les a informés qu'il avait dénoncé OpenAI. Le représentant lui a également dit qu'elle ne serait pas autorisée à voir son corps et que son visage avait été « détruit » lorsqu'une balle lui avait traversé l'œil. L'arme est enregistrée au nom de Suchir Balaji. Il l'avait achetée en janvier 2024. La police a déclaré n'avoir relevé aucune trace d'acte criminel.

Ayant des doutes, Poornima Ramarao a décidé d'engager un examinateur indépendant, le Dr Joseph Cohen, médecin légiste, pour procéder à une autopsie privée à la mi-décembre. Selon la plainte, le Dr Joseph Cohen a déterminé que la trajectoire de la balle, qui a traversé le milieu de la tête, était « atypique et peu commune » dans les suicides. Ce médecin indépendant aurait également relevé une « contusion » à l'arrière de la tête de Suchir Balaji.

Après avoir reçu le rapport de Cohen à la mi-décembre, Poornima Ramarao a envoyé une lettre par l'intermédiaire de ses avocats au service de police, à l'OCME et au bureau de l'administrateur municipal de San Francisco, demandant l'ouverture d'une enquête criminelle sur la mort de son fils, la décrivant comme « troublante ».

Selon la plainte déposée en janvier, ils n'ont jamais reçu de réponse officielle, mais les fonctionnaires de police ont informé « officieusement » ses avocats que les détectives avaient brièvement rouvert l'enquête pour examiner les enregistrements en circuit fermé de l'immeuble, avant de la clore à nouveau.

Les parents de Suchir Balaji pensent que leur fils a été assassiné

Poornima Ramarao est de plus en plus convaincue que son fils a été assassiné. Elle affirme que ses avocats l'ont orientée vers un autre enquêteur, le Dr Dinesh Rao, ancien médecin légiste en chef de l'unité de médecine légale du ministère jamaïcain de la Sécurité nationale. Le Dr Dinesh Rao n'a pas visité l'appartement de Suchir Balaji. Il a toutefois pu analyser des photos prises dans l'appartement et qui lui ont été envoyées par Poornima Ramarao.

Dans son rapport initial de 28 pages, le Dr Dinesh Rao soulève un certain nombre de questions : y a-t-il eu une lettre de suicide ? La police a-t-elle relevé des empreintes digitales sur les lieux ? Sur la base de preuves photographiques limitées, le Dr Dinesh Rao signale également des anomalies, notamment des cheveux qui ne semblent pas appartenir à Suchir Balaji, ainsi que des éclaboussures de sang qui ne semblent pas correspondre à un suicide.

En l'absence d'un rapport plus complet de la police, que les avocats réclament toujours, Poornima Ramarao s'est appuyée sur les preuves limitées dont elle dispose pour mener une campagne de sensibilisation du public. Le 29 décembre 2024, elle a posté sur X (anciennement Twitter) que la mort de son fils était un « meurtre de sang-froid déclaré par les autorités comme un suicide », demandant une enquête du FBI. Sa demande n'a pas eu de réponse.

Le message a été vu près de trois millions de fois et a reçu une réponse d'Elon Musk. « Cela ne ressemble pas à un suicide », a-t-il répondu. Elon Musk,...
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Avatar de azurman
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 12/02/2025 à 19:14
Bien sûr, ce n'est pas un suicide !

Les intérêts financiers engagés sont trop importants pour laisser dire que l'IA générative de OpenAI transgresse les droits d'auteur !

Moi, ancien informaticien, vous affirme que l'IA n'est en fait construit qu'à partir d'un ou plusieurs algorithmes écrits par des analystes-programmeurs (ou codeurs de nos jours),
afin d'automatiser une prise de décision en utilisant une base de données dédiée au problème à résoudre... C'est, somme toute de l'informatique, point barre !

Et pour parler de l'IA générative, eh bien oui, pour qu'elle puisse pleinement s'exprimer, elle va relire toutes les publications contenues sur le réseau internet sur le sujet traité, mais aussi celles
protégées par le droit d'auteur....Tout ceci pour servir un résultat plus ou moins faux, puisque basé uniquement sur des publications dont le texte n'est pas "scientifiquement" validé...
Donc, si vous demandez à Chat GPT si la majorité de la population est raciste, il vous répondra invariablement OUI puisque basé sur des publications de racistes qui sont bien plus nombreuses
que celles des non-racistes !

Le seul avantage de l'IA est celle qui est liée aux analyses des images ou vidéos : là oui, il faut de nombreux clusters pour pouvoir analyser des Tera octets de données vidéos, pour
pourvoir analyser une prise de vue et détecter si la personne filmée est porteuse d'une arme ou non....

Bon Bref, toute ces envolées sur l'IA n'est que pure mascarade et toutes les valorisations des sociétés proposant de l'IA sont tout à fait incongrues !

Dernier mot pour bien comprendre : hier, j'ai vu un reportage sur une boulangerie de la chaîne ANGE : le gérant utilise un logiciel qui analyse ses ventes et lui prédit, de façon statistique,
à quel moment de la journée ou de la semaine il va pouvoir vendre plus de pâtisseries. Le journaliste titre "L'IA envahit nos boulangeries" !!! Mais de qui se moque-t-on ?
...Ben de tous ceux qui se font berner et croient "acheter de l'IA" ! Quelle inconscience, que de naïveté, c'est simplement un logiciel informatique, point barre !
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Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 12/02/2025 à 23:09
La série télévisée Les Experts a un jour posé le problème, dans la bouche de son personnage de médecin légiste :

"C'est un cas de suicide tout-à-fait classique. L'intéressé avait un bras extensible qu'il a étiré à vingt mètres derrière lui, et de là il s'est tiré une balle dans la tête."
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 11/02/2025 à 14:51
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Quel est votre avis sur le sujet ?
Que la question d'un assassin n'est pas si pertinente que ça, ce n'est pas parce qu'on se tire une balle dans la tête qu'on ne s'est pas suicidé, ou plutôt qu'on a pas été suicidé.
Un lanceur d'alerte s'attaque à une puissance plus forte que lui. Elle peut donc lui mettre une pression invivable qui peut mener à un craquage (et se donner la mort pour fuir un mal-être trop fort) ou à un acte de sacrifice (se donner la mort pour éviter de mettre son entourage en danger, réel ou perçu).
Et même si ma définition est (probablement) légalement inexacte je n'appelle pas ça se suicider (se donner la mort volontairement en maitrise de ses capacités mentales etc) mais juste se donner la mort.
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Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 11/03/2025 à 12:36
Plus vite, plus fort, plus haut, plus loin ...

OK, mais est-ce qu'un assassinat doit être un argument dans cette bataille ?
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