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Trump devrait bloquer le « cadeau » de Biden à la Chine en matière d'IA, affirme Microsoft :
Si les États-Unis privent leurs « amis » de puces d'IA, la Chine gagnera la course à l'IA

Le , par Stéphane le calme

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Trump devrait bloquer le « cadeau » de Biden à la Chine en matière d'IA, affirme Microsoft :
Si les États-Unis privent leurs « amis » de puces d'IA, la Chine gagnera la course à l'IA

Microsoft exhorte le président Donald Trump à reconsidérer les restrictions américaines sur l'exportation de puces d'intelligence artificielle (IA), arguant que ces politiques pourraient favoriser la Chine dans la course mondiale à l'IA. Brad Smith, vice-président de Microsoft, a souligné que la règle de diffusion de l'IA, instaurée en fin de mandat par l'administration Biden, impose des limitations strictes à de nombreux pays, y compris des alliés tels qu'Israël, l'Inde et Singapour. Selon Smith, ces restrictions pourraient pousser ces nations à se tourner vers des alternatives chinoises, affaiblissant ainsi le leadership américain en matière d'IA et aggravant le déficit commercial des États-Unis.

Depuis quelques années, les États-Unis sont engagés dans une guerre des puces avec la Chine. Washington a mis en place un ensemble de politiques strictes visant à restreindre les exportations d'équipements fabriqués sur le sol américain. Ces politiques ont mis à mal les ambitions de la Chine de se hisser au sommet dans le secteur des puces. Dans le même temps, les restrictions ont également impacté négativement les fabricants américains de semi-conducteurs.

En octobre 2023, l'administration Biden a annoncé des mesures pour interrompre les livraisons à la Chine de puces d'intelligence artificielle plus avancées conçues par Nvidia et d'autres. Les mesures restreignent un plus large éventail de puces avancées et d'outils de fabrication de puces à un plus grand nombre de pays, dont l'Iran et la Russie, et placent les concepteurs de puces chinois Moore Thread et Biden sur une liste noire.

Puis vers la fin de l'année 2024, des rapports ont révélé que le gouvernement des États-Unis préparait des règles plus sévères qui restreindraient la vente de puces d'IA avancées dans certaines parties du monde afin de limiter la capacité de la Chine à y accéder. Ces nouvelles règles plafonneraient les expéditions de puces d'IA vers les pays alliés de la Chine, tandis que les alliés des États-Unis ne seront pas soumis à des restrictions.

La règle de diffusion de l'IA, annoncée peu avant la fin du mandat de Joe Biden, vise à restreindre l'accès aux puces d'IA avancées pour empêcher les entreprises chinoises de contourner les contrôles américains. Cependant, cette réglementation impose un système de licences à plusieurs niveaux pour les puces d'IA : au premier niveau, les alliés des États-Unis conservent un accès illimité aux puces américaines ; au deuxième niveau, les adversaires ne pourraient pas importer de semi-conducteurs ; et au troisième niveau, la plupart des pays seraient soumis à des restrictions sur la puissance informatique totale qu'ils obtiendraient.

L'échelon supérieur est composé de 18 alliés des États-Unis, dont le Canada et le Royaume-Uni, et est généralement exempté de restrictions. Le niveau inférieur est soumis aux contrôles les plus stricts. Outre la Chine, que Trump considère comme un rival technologique, des alliés tels que l'Inde, Israël et la Suisse ne sont pas autorisés à recevoir les puces les plus avancées. Tous les autres pays se situent dans la catégorie intermédiaire et sont également soumis à des limites concernant la quantité de puces qu'ils peuvent acheter aux entreprises américaines sans obtenir de licence spéciale.

Cette situation affecte plus de 100 pays et suscite des critiques de la part de l'Union européenne, de fabricants de puces comme Nvidia, et de l'industrie technologique au sens large. Les géants technologiques américains tels que Microsoft, Google et Amazon, qui dépendent fortement de ces puces pour leurs projets d'IA, pourraient être contraints de demander des autorisations spécifiques pour construire des centres de données utilisant ces technologies.


Microsoft avertit que ces restrictions pourraient inciter les alliés des États-Unis à se tourner vers la Chine pour leurs besoins en infrastructure d'IA

Brad Smith, président de Microsoft, a déclaré jeudi que le président américain ne devrait pas aller de l'avant avec les contrôles à l'exportation sur les puces utilisées pour former et faire fonctionner les modèles d'intelligence artificielle, car ils auraient un impact négatif sur des alliés tels qu'Israël, l'Inde et Singapour. Il a déclaré que les restrictions, annoncées dans les derniers jours de l'administration de Joe Biden et destinées à entrer en vigueur en mai, inciteraient des dizaines de pays confrontés à des plafonds sur les puces d'IA américaines à s'approvisionner auprès de la Chine.

Ci-dessous un extrait de son billet :

En tant qu'entreprise, nous soutenons la nécessité de protéger la sécurité nationale en empêchant les adversaires d'acquérir des technologies d'IA avancées. Certains éléments importants de la règle devraient être conservés. Par exemple, les dispositions qualitatives de la règle garantiraient que les composants de la technologie d'IA sont déployés dans des centres de données certifiés, sécurisés et de confiance. Cela permet d'éviter l'envoi de puces avancées à des entités qui ne respectent pas ces normes et contribue ainsi à réduire le risque de détournement des puces vers la Chine. De même, la règle impose à juste titre des exigences strictes à ces opérateurs de centres de données de confiance afin de les protéger contre le détournement de puces et de garantir que les services d'IA avancés ne peuvent pas être utilisés par des adversaires.

Il existe une opportunité importante de renforcer ces dispositions, notamment en s'assurant que le département du commerce dispose des ressources nécessaires à la mise en œuvre de la règle. Cela peut contribuer à accélérer les processus d'approbation pour les entreprises et à renforcer l'application de la loi, notamment contre le détournement illégal de puces.

Mais un problème important subsiste. En effet, la règle de Biden va au-delà de ce qui est nécessaire. Elle place de nombreux alliés et partenaires importants des États-Unis dans une catégorie de niveau 2 et impose des limites quantitatives à la capacité des entreprises technologiques américaines à construire et à développer des centres de données d'IA dans leurs pays. Cela inclut de nombreux amis américains, tels que la Suisse, la Pologne, la Grèce, Singapour, l'Inde, l'Indonésie, Israël, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite. Il s'agit de pays où nous et de nombreuses autres entreprises américaines avons d'importants centres de données.

Ce statut de niveau 2 compromet l'une des conditions essentielles à la réussite d'une entreprise, à savoir la confiance de nos clients dans le fait qu'ils pourront nous acheter la capacité de calcul de l'IA dont ils auront besoin à l'avenir. Les clients des pays de niveau 2 craignent désormais qu'une offre insuffisante de technologies d'IA américaines critiques ne limite leurs possibilités de croissance économique.

La conséquence involontaire de cette approche est d'encourager les pays de niveau 2 à chercher ailleurs des infrastructures et des services d'IA. Et il est évident qu'ils seront contraints de se tourner vers d'autres pays. Si elle n'est pas modifiée, la règle de diffusion deviendra un cadeau pour le secteur chinois de l'IA, qui connaît une expansion rapide.

Tout cela intervient précisément au moment où le secteur technologique américain souhaite investir dans la capacité de calcul de l'IA à un niveau sans précédent. Les projets de notre propre entreprise en sont l'illustration. Rien que cette année, Microsoft dépensera 80 milliards de dollars pour construire des infrastructures d'IA dans le monde entier, dont plus de la moitié sur le sol américain. La grande majorité de notre puissance de calcul restera donc aux États-Unis.

Mais notre capacité à continuer à croître et à investir à ce niveau, y compris aux États-Unis, dépend en grande partie de l'exportation de nos services technologiques. Cela nécessite la mise en place d'une infrastructure d'IA dans d'autres pays, afin que les entreprises et les consommateurs locaux puissent accéder aux services d'IA et les utiliser avec une faible latence. Ironiquement, la règle de diffusion décourage ce qui devrait être considéré comme une opportunité économique américaine, à savoir l'exportation de puces et de services technologiques de premier plan.

L'impact potentiellement négatif sur la croissance économique américaine ne s'arrête pas là. Alors que le secteur technologique investit des milliards de dollars dans la construction de centres de données dans le monde entier, nous développons des chaînes d'approvisionnement mondiales qui associent des fournisseurs internationaux et américains de produits manufacturés plus traditionnels. J'ai pu le constater de visu lorsque je me suis rendu à Varsovie la semaine dernière pour annoncer, avec le Premier ministre Donald Tusk, une expansion de 700 millions de dollars de l'infrastructure du centre de données de Microsoft en Pologne. Parmi les bénéficiaires, on trouve des travailleurs américains qui fabriquent des générateurs électriques de pointe dans l'Indiana, afin qu'ils puissent être expédiés en Pologne.

L'ironie ne pourrait être plus claire. Au moment même où l'administration Trump presse l'Europe d'acheter davantage de produits américains, la règle de diffusion de Biden laisse les dirigeants de partenaires comme la Pologne se demander pourquoi ils ont été relégués à un statut de niveau 2 et à une capacité incertaine d'acheter davantage de puces d'IA américaines à l'avenir.


Les experts sont d'accord avec Microsoft

Pour Microsoft, la règle pourrait menacer ses activités dans des pays comme la Pologne, où Smith a confirmé qu'il venait de conclure un accord de 700 millions de dollars pour étendre l'infrastructure des centres de données de Microsoft. Dans le monde entier, Microsoft prévoit d'investir 80 milliards de dollars dans la construction d'infrastructures d'IA rien qu'en 2025, à l'instar de nombreuses autres entreprises technologiques qui s'engagent à des niveaux d'investissement « sans précédent » dans l'IA afin de maintenir les États-Unis en tête de la course à l'IA.

Microsoft veut clairement s'assurer que ces plans ne seront pas perturbés si les alliés ne peuvent même pas accéder facilement aux versions les plus anciennes des puces d'IA avancées fabriquées aux États-Unis. L'institut Brookings, une organisation non partisane à but non lucratif, a analysé la règle en janvier et a clairement résumé la tension qui a poussé Microsoft à s'y opposer, en déclarant :

« Le gouvernement américain soumettra les quelque 150 pays de niveau intermédiaire à une pénurie artificielle de puces informatiques avancées fournies par les États-Unis, puis désignera un petit groupe d'entreprises américaines pour distribuer un nombre limité de ces puces à des entités concentrées dans quelques-uns de ces pays ».

Les critiques ont suggéré que les startups auront du mal à se conformer à la règle sur l'IA et pourraient même devoir payer plus cher pour les puces avancées que les grandes entreprises, qui sont plus susceptibles de bénéficier d'une certaine indulgence. À bien des égards, la règle « sape » également d'autres priorités de Trump, telles que la réduction du déficit national et la promotion des États-Unis en tant que leader mondial de l'IA, a déclaré Smith. Si la règle entre en vigueur sans modification, a averti Smith, Trump risque de faire perdre aux États-Unis la course mondiale à l'IA en donnant à la Chine un « avantage stratégique pour diffuser au fil du temps sa propre technologie d'IA, faisant écho à son ascension rapide dans le domaine des télécommunications 5G il y a dix ans ».

Il est important de noter que l'Institut Brookings a fait remarquer que les pays largement exclus des puces américaines ne risquaient pas seulement d'étouffer leurs propres progrès en matière d'IA, mais aussi « leurs efforts plus larges pour faire progresser leur infrastructure informatique de manière plus générale, avec des impacts qui se répercuteront sur presque tous les secteurs de la société. » En raison des risques d'aliénation d'une grande partie du monde en restreignant leur accès aux technologies informatiques, le Brookings Institute a insisté sur le fait « qu'une bien meilleure approche consisterait à mettre la règle en veilleuse » plutôt que de la réviser.

« Des pays comme le Brésil, l'Inde, Israël et les Émirats arabes unis sont tout à fait capables d'accroître les investissements visant à trouver de nouveaux moyens d'accéder à une capacité de calcul accrue », a déclaré l'Institut Brookings. « Empêcher les entreprises des pays de taille moyenne de s'appuyer sur les États-Unis pour fournir des puces informatiques est un moyen infaillible de les pousser à construire des alliances non américaines qui incluent des liens technologiques plus forts avec la Chine ».

Le Center for Strategic and International Studies (CSIS), un organisme bipartisan de recherche politique à but non lucratif, a estimé que cette règle pourrait également compliquer le paysage mondial de l'IA d'une manière que les États-Unis n'ont peut-être pas anticipée. Cela pourrait « susciter du ressentiment, et non de la coopération » dans les pays de niveau 2 qui seront probablement « irrités par le fait que leurs ambitions en matière d'IA dépendent de la bonne volonté de Washington et qu'ils sont délibérément maintenus à une génération de la frontière », a écrit le CSIS. De plus, cela pourrait inciter les pays de niveau 2 à développer davantage d'IA à source ouverte, comme DeepSeek, ce qui pourrait mettre en péril le leadership mondial des États-Unis en matière d'IA, a suggéré le CSIS.

« Ironiquement, le cadre de diffusion de l'IA, destiné à verrouiller l'avantage américain, pourrait au contraire favoriser le résultat même qu'il cherchait à prévenir - une pile d'IA alternative et un développement open-source accru où la Chine, en tant que contributeur le plus prolifique, émerge en tant que leader de facto », a rapporté le CSIS.

Sources : Microsoft, Brooking Institute, CSIS

Et vous ?

Les restrictions américaines sur l'exportation des puces d’IA risquent-elles de nuire davantage aux alliés des États-Unis qu’à la Chine elle-même ?

Quel impact ces restrictions pourraient-elles avoir sur la compétitivité des entreprises américaines à long terme ?

Comment les États-Unis pourraient-ils limiter l’accès de la Chine aux technologies avancées sans pénaliser leurs alliés ?

Plutôt que des restrictions, les États-Unis devraient-ils investir davantage dans le renforcement de la coopération technologique avec leurs alliés ?
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 03/03/2025 à 8:49
Trump est une formidable opportunité pour l'Europe d'enfin prendre son destin en main.

J’espère y voir un renforcement de l'autonomie en europe des usa et une concurrence mondial bien plus forte en innovation technologique entre la chine et les usa. L'europe n'aura qu'a prendre le meilleur rapport qualité/prix.
Trump après la rencontre avec zelensky vient d'offrir a l'europe la possibilité enfin de s'armer toute seul, la france fait de belle arme de qualités, j'espere que l'ue va arrêter d'acheter des f35 et autres armes usa.

pour les semi conducteurs, la dépendance sera encore forte plusieurs décennies.
pour le software, ca peut aller bien plus vite par contre, se débarrasser de windows, google, des clouds américains...etc peut être fait assez rapidement.
la chine prouve d'ailleurs que l'on peut facilement se passer du software américain, ils ont leurs propre gafam et pour les utiliser quotidiennement, ils sont d'aussi bonne qualité que les américains.

je n'utilise plus par exemple amazon, boeing, google search depuis des années perso sans probleme et sans frustration.

quand aux puces ia, pas besoin de gpu compliqué a développer, les puces spécialisé bien plus efficace que les gpu beaucoup d'entreprise savent en faire, l'ue a des entreprises capable de concevoir ces accélérateurs (le français Kalray par exemple).
faire un cloud européen de qualité à la azure/aws c'est aussi assez facile de le faire en moins 10ans. Rien d'insurmontable en tous cas.
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Avatar de phil995511
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 06/03/2025 à 12:33
Si ils le laissent faire, ce type qui ressemble plus à un agent russe qu'autre chose va mettre les USA à genoux tant moralement qu'économiquement... ;-(
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 05/03/2025 à 13:08
Excellente nouvelle pour les américains, et c'est peut être la cause de l'annulation du chips act.
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