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La Chine rend obligatoire l'étiquetage des contenus générés par l'IA pour lutter contre la désinformation et la fraude en ligne,
Mais les experts expriment des réserves quant à l'efficacité de cette approche

Le , par Mathis Lucas

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La Chine rend obligatoire l'étiquetage des contenus générés par l'IA pour lutter contre la désinformation et la fraude en ligne
mais les experts expriment des réserves quant à l'efficacité de cette approche

Les autorités chinoises ont publié de nouvelles directives exigeant l'apposition d'étiquettes sur tous les contenus générés par l'IA et diffusés en ligne. L'initiative vise à lutter contre l'utilisation abusive de l'IA et la diffusion d'infox. Les directives stipulent que le contenu généré ou synthétisé à l'aide des systèmes d'IA, y compris les textes, les images, les audios, les vidéos et les scènes virtuelles, doit être étiqueté de manière visible et invisible. Les contenus générés par l'IA déferlent la toile. Les autorités chinoises espèrent que les nouvelles règles, qui entreront en vigueur le 1er septembre 2025, contribueront à « promouvoir le développement sain de l'IA ».

La Chine rend obligatoire l'étiquetage de tout type de contenu généré par l'IA

En 2024, des rapports ont confirmé que les contenus générés par l'IA sont de plus en plus présents sur Internet. Des experts s'attendent à ce qu'une bonne partie des contenus en ligne soient générés par l'IA d'ici la fin de l'année 2025. « Je pense que nous pourrions atteindre 90 % du contenu en ligne généré par l'IA d'ici 2025, donc cette technologie est exponentielle », a déclaré Nina Schick, conseillère et conférencière en IA, au début de l'année 2023.

Dans ce contexte, la Chine avait envisagé d'exiger l'apposition d'étiquettes sur tous les contenus générés par l'IA et diffusés en ligne, car la technologie pose de nouveaux défis. C'est désormais chose faite. La nouvelle réglementation chinoise est prévue pour entrer en vigueur le 1er septembre 2025.


La réglementation a été publiée conjointement par l'Administration du cyberespace de Chine (CAC), le ministère chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information, le ministère chinois de la Sécurité publique et l'Administration nationale de la radio et de la télévision (NRTA).

Les directives stipulent que « le contenu généré ou synthétisé à l'aide de technologies d'IA - y compris les textes, les images, les audios, les vidéos et les scènes virtuelles - doit être étiqueté de manière visible et invisible ». Pour les contenus générés par des technologies de synthèse profonde susceptibles de confondre ou d'induire le public en erreur, des étiquettes explicites doivent être placées à un endroit raisonnable pour que le public en soit conscient.

Un porte-parole de l'administration du cyberespace a déclaré que « la nouvelle réglementation vise à mettre un terme à l'utilisation abusive des technologies d'IA de génération de contenu et à la diffusion d'infox ». Des règles similaires sont également à l'étude en Europe et aux États-Unis.

Étiquette visible et invisible : comment cela va-t-il se passer dans la pratique ?

Les étiquettes explicites doivent être clairement visibles pour les utilisateurs, tandis que les étiquettes implicites, comme les filigranes numériques, doivent être intégrées dans les métadonnées. Plus de détails sont attendus dans les mois à venir. En attendant, la réglementation stipule que les étiquettes implicites doivent inclure des détails sur les attributs du contenu, le nom ou le code du fournisseur de services et les numéros d'identification du contenu.

Les fournisseurs de services en ligne proposant des plateformes de génération de contenu doivent également veiller à respecter les règles chinoises en matière de cybersécurité et de gestion de la synthèse profonde. Les plateformes doivent vérifier les contenus générés par l'IA avant de les mettre en ligne.

Elles doivent ajouter des étiquettes si nécessaire. Si les métadonnées ne comportent pas de marqueurs d'IA, mais que le contenu présente des signes de génération par l'IA, il faut le signaler en conséquence. Les distributeurs d'application doivent évaluer les caractéristiques liées à l'IA avant d'approuver les services.

Le gouvernement espagnol a approuvé un projet de loi qui prévoit d'imposer des amendes massives aux entreprises qui utilisent des contenus générés par l'IA sans les étiqueter correctement comme tels. La réglementation vise à freiner la diffusion des deepfakes nuisibles.

les utilisateurs doivent déclarer lorsqu'ils publient des contenus générés par l'IA

Selon la nouvelle réglementation chinoise sur l'IA, les utilisateurs qui publient du contenu généré par l'IA doivent le déclarer, tandis que les fournisseurs de services sont tenus d'en conserver une trace pendant au moins six mois. La suppression, la modification ou la dissimulation des étiquettes sur le contenu généré par l'IA sont strictement interdites, et des sanctions sont prévues en cas de non-respect de ces règles. Peu de détails ont fuité à ce sujet.

Cette réglementation reflète la surveillance accrue de l'IA par Pékin, qui s'inquiète de plus en plus de la désinformation, de la violation des droits d'auteur et de la fraude en ligne. La dernière directive des régulateurs chinois s'appuie sur les règles existantes régissant la technologie de synthèse profonde (deepfake) et les recommandations algorithmiques, renforçant ainsi la surveillance gouvernementale des contenus générés par des systèmes d'IA.

Parmi les principaux objectifs de cette année figurent un contrôle rigoureux du contenu généré par l'IA, une application stricte de l'étiquetage obligatoire et des sanctions à l'encontre de ceux qui utilisent l'IA pour diffuser des infox ou manipuler l'opinion publique, notamment via des commentateurs en ligne rémunérés. Ces influenceurs sont également appelés « armées de l'eau », en référence à leur capacité à inonder le Web de messages coordonnés.

Parmi les autres priorités du gouvernement chinois figurent la répression du marketing trompeur sur les plateformes de vidéos courtes, la lutte contre la désinformation par les influenceurs des médias sociaux et le renforcement des protections en ligne pour les utilisateurs mineurs.

L'étiquetage est-il la solution optimale ? Il souffre de nombreuses limites

Le soutien à l'étiquetage obligatoire du contenu généré par l'IA s'est accru en Chine. La montée en puissance des modèles d'IA développés au niveau national, tels que ceux de DeepSeek et du laboratoire Qwen AI d'Alibaba, ainsi que de Manus, l'agent d'IA de la startup Butterfly Effect, a intensifié les discussions sur la réglementation. Les gouvernements du monde entier ont pris des mesures rapides dans le but de réglementer les contenus générés par l'IA.

La nouvelle loi sur l'IA de l'Union européenne (EU AI Act) impose un étiquetage clair assorti d'exigences de traçabilité, tandis que les États-Unis travaillent à l'élaboration de lignes directrices pour l'étiquetage et la détection des contenus générés par l'IA. Elle est entrée en vigueur en août dernier.

La Grande-Bretagne, quant à elle, a présenté un projet de loi proposant la création d'une autorité de régulation de l'IA et la consécration de la transparence et de la conformité. Dans les forums de discussions, les utilisateurs appellent également à une norme internationale et open source en la matière.

Mais selon certains experts, l'étiquetage seul peut ne pas être suffisant. Par exemple, ils notent également que l'application de la loi présente des difficultés. Les applications d'IA en temps réel, telles que la diffusion en direct et les appels vocaux, sont particulièrement difficiles à réglementer, car l'ajout d'étiquettes sans perturber la vitesse et la qualité pose des problèmes techniques. Selon les experts, l'étiquetage des contenus n'est pas la solution optimale.

En décembre 2024, le groupe de réflexion Information Technology and Innovation Foundation, basé à Washington, a soulevé des préoccupations similaires. Son rapport met en évidence les principales faiblesses du filigrane, des empreintes numériques et des métadonnées chiffrées, qui peuvent tous être facilement supprimés ou invalidés par des modifications. La vérification entre plateformes reste également incohérente, ce qui rend la détection peu fiable.

D'autres affirment que l'étiquetage seul ne peut pas faire grand-chose pour enrayer la désinformation ou garantir la responsabilité. Les violations de la propriété intellectuelle persistent, et une confiance excessive dans l'étiquetage peut entraîner des préjugés à l'encontre des contenus générés par des machines.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous de l'étiquetage obligatoire des contenus générés par l'IA ?
Selon vous, la réglementation chinoise est-elle pertinente ? Peut-elle atteindre ces objectifs ?
Que pensez-vous des limites de l'étiquetage ? Peut-il être renforcé ? Quelle alternative s'offre à l'industrie ?

Voir aussi

La Chine veut exiger des plateformes et des fournisseurs de services en ligne qu'ils apposent un logo visible sur tout le matériel généré par l'IA et qu'ils intègrent des métadonnées dans les fichiers concernés

L'Espagne va imposer des amendes massives pour non-étiquetage des contenus générés par l'IA, avec des amendes pouvant aller jusqu'à 35 millions € ou 7 % du chiffre d'affaires annuel mondial des entreprises

90% du contenu en ligne pourrait être « généré par l'IA d'ici 2025 », selon une conférencière en IA. « Les choses qui nous émerveillent début 2023 vont sembler pittoresques d'ici la fin de l'année »
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 22/07/2025 à 11:37
L'IA ne tue pas le Web... Elle ne fait que l'achever!

Le premier responsable de la mort du web n'est autre que Google qui depuis longtemps ne fournit plus des résultats de recherche correspondant le mieux à la demande faite mais bien le lien le plus rémunérateur pour ses caisses!
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Avatar de Metal3d
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 23/07/2025 à 8:21
Soyons clairs. D'abord il est évident que les gens en ont marre de cliquer sur "accepter" les dizaines de cookies, puis de voir des pubs dans tous les sens. La lecture de ce que fournit une IA, que ce soit foireux ou pas, est largement plus agréable.
Ensuite, la nature du web était, à l'origine, d'être une gigantesque base de données et non pas une méthode pour faire des revenus sur des articles mal sourcés.
En soit, l'IA c'est la naissance du fameux "web sémantique", ou "web 3.0", que l'on attendait. A terme, elle saura prendre partie du contenu en temps réel et donner l'info sans foirer.
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Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 17/03/2025 à 10:32
La Chine qui lutte contre la "désinformation" ... Il y a la bonne et la mauvaise lutte contre la désinformation
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Avatar de stigma
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 23/07/2025 à 8:44
maintenant je fuis les vidéos 100% IA qui durent 30 mn alors que le contenu pourrait être montré en 3 mn.
3  0 
Avatar de d_d_v
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 23/07/2025 à 9:31
Citation Envoyé par Metal3d Voir le message
Soyons clairs. D'abord il est évident que les gens en ont marre de cliquer sur "accepter" les dizaines de cookies, puis de voir des pubs dans tous les sens.
Pour au final, s'apercevoir que le contenu du site est nul Ou bien, vous avez droit à 10 lignes d'article, le reste est payant

Si les acteurs des sites web (non-amateurs) veulent clarifier leur jeu, alors clarifions la situation: qu'ils fassent en sorte que quand on arrive sur leur site, on n'ait accès à rien, et qu'il faille sortir sa carte bleue pour avoir accès au moindre contenu (soit-disant qualitatif) plutôt que d'afficher des pubs dans tous les sens ou de tronquer les articles. Double avantage: le modèle économique est clair et affiché, et les moteurs d'IA ne pourront pas piocher dans leurs données.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 17/03/2025 à 16:12
Citation Envoyé par Artaeus Voir le message
La Chine qui lutte contre la "désinformation" ... Il y a la bonne et la mauvaise lutte contre la désinformation
car c'est bien connu, la seule information vrai, c'est celle que donne l'union européenne est ces états membres tels que le gouvernement francais et la bonne parole transmise par bfm/lci.

C'est marrant, la ou je suis, les nouvelle que me proviennent d'europe (CNA, The Straits Times) sont radicalement différente de ce que la presse française raconte (france info), en particulier sur Donald Trump, la guerre en ukraine et la situation économique européenne.
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Avatar de lecorr
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 22/07/2025 à 18:59
La solution est pourtant simple. Il suffit de générer des pages empoisonnées sur le site concerné.
10% de pages accessibles aux moteurs de recherche, mais pas aux utilisateurs (le site sait si le 'client' est un moteur de recherche ou une IA) contiennent des données 'empoisonnées' générées par une IA qui génère du texte syntaxiquement correct mais dont le contenu est aléatoire. Par exemple: "les arbres rouges de l'océan Martinique rongent les atomes diatomiques". Un humain sait immédiatement que c'est tout faux, mais l'IA va gober ça sans problème et son modèle va être pollué et deviendra rapidement inutilisable.
Si 10% du web contenait ce genre de pages, les IA disparaîtraient en peu de temps, ou bien les sociétés devraient payer pour accéder seulement aux vraies pages.
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Avatar de IGY-Francia
Inactif https://www.developpez.com
Le 23/07/2025 à 14:05
“Les sites Web vivent principalement de la publicité ou d’abonnements.”

Pas tous les sites en fait … D’où vient cette généralisation ? Et en passant, beaucoup de sites utilisent plusieurs canaux d’acquisition de trafic.

“En 2024, il a commencé à faire précéder les résultats de recherche d'aperçus générés par l'IA, qui sont depuis devenus omniprésents.”

Je fais du SEO, j’écris beaucoup, je bataille pour que mes articles apparaissent sur la 1ère page de résultats et je dois admettre que dès fois je lis le petit encadré de l’IA. C’est pratiquement impossible de le zapper pour certaines requêtes surtout lorsqu’on sait que c’est un résumé des informations sur le net.

“La nature d'Internet a complètement changé. L'IA est en train d'étouffer le trafic de la plupart des sites de contenu “

Malheureusement oui. Je ne sais pas comment les blogueurs comptent survivre avec l’IA qui s’accapare une grande majorité de leur trafic. Je tiens moi-même un blog et je conseille à tout blogueur d’utiliser Pinterest. Il n’y a rien de mieux qu’un article qui cartonne parce que vous avez des épingles virales et performantes.

→ Selon vous, le Web ouvert tel que nous le connaissons va-t-il disparaître ?

Ce serait vraiment sympa de créer une version ou un autre algorithme d’internet où le contenu est 100% rédigé par des humains. Ceux qui veulent avoir accès aux contenus originaux pourront payer ou s’abonner à cette “plateforme” et ceux qui veulent se contenter des infos régurgitées par l’IA restent sur la version gratuite. De toute façon, ceux qui produisent du contenu, continuerons à le faire malgré l’invasion de l’IA. Et pourquoi pas une version payante de Google ? Personnellement je serai prête à payer.

→Que pensez-vous des initiatives visant à faire payer aux chatbots d'IA l'accès aux contenus créés par des humains ?

C’est déjà un bon début ! Ceci-dit, je ne veux pas être pessimiste mais est-ce que les groupes ou syndicats pourront réellement faire face aux grandes entreprises de renom ? …
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Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 31/07/2025 à 12:59
Citation Envoyé par gabi7756 Voir le message
Il reste cependant que maintenant, les articles qui était parfois du copié collé pompé du concurrent( pour les news "exclusive") sont maintenant généré par IA.
Pour la presse en ligne gratuite oui ça ressemble plus à rien.
Par contre il reste la presse en ligne payante, comme médiapart, avec de vrais articles, mais peu de gens sont prêts à payer un abonnement payant, donc c'est pas simple.
Problème, les flux de news genre google news sont alimentés par la presse gratuite, et de plus en plus par des articles générés automatiquement par une IA, donc de la merdasse.
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Avatar de Adam kante
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 23/07/2025 à 1:27
A ma grande connaissance. Je dirais que les reponses fournies par l'IA aux requêtes des internautes; 99,9% viennent des sites Web dont l'accès par les chatbots n'est pas autorisé par les administrateurs. Donc, ce vol de données doit être compensé en argent à la hauteur du nombre de visite effectué par les chatbots sur les différents sites.
Ainsi, je notifie que Google à sa part de responsabilité car il ne fournit pas aujourd'hui les sites sur lesquels l'internaute peut retrouver la réponse à une requête. Il propose plutôt les assistant IA. Sur ce, pour encourager les créateurs de contenus sur les Web, notamment les journalistes, chercheurs etc il faut faire payer les accès non autorisés aux données.
En conclusion, la survie de l'IA dépend des sites web.
Alors, pourrait-on dire que: "la disparition du web n'est-elle pas un signe avant coureur de la décadence de l'IA ?"
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