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L'éclatement de la bulle de l'IA pourrait anéantir les sociétés de capital-risque de la Silicon Valley et provoquer la chute des marchés publics,
Ainsi qu'un effondrement de l'économie dans son ensemble

Le , par Mathis Lucas

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L'éclatement de la bulle de l'IA pourrait anéantir les sociétés de capital-risque de la Silicon Valley et provoquer la chute des marchés publics
ainsi qu'un effondrement de l'économie dans son ensemble

Une récente analyse estime qu'il y a une bulle spéculative autour de l'IA générative et alerte sur les désastres qui pourraient découler de son éclatement. L'auteur affirme que l'éclatement de la bulle de l'IA pourrait anéantir les sociétés de capital-risque de la Silicon Valley et provoquer la chute des marchés publics. Les Big Tech investissent massivement dans l'IA sans une perspective de rentabilité claire, ce qui, à terme, pourrait entraîner « une correction significative du marché » si les attentes ne sont pas satisfaites. À son tour, cette situation pourrait provoquer un effondrement de l'économie dans son ensemble, impactant ainsi tout le monde.

DeepSeek remet en cause le modèle économique d'OpenAI et de la Silicon Valley

L'analyse a été publiée par Bryan McMahon, chercheur indépendant et écrivain spécialisé dans l'IA et l'industrie technologique, dans le magazine The American Prospect. Dans son article, Bryan McMahon analyse l'approche actuelle de la Silicon Valley dans la course à l'IA et la compare à celle des startups chinoises. Il souligne que la montée en puissance des startups chinoises menace de faire éclater la bulle spéculative qui s'est formée autour de l'IA générative.

OpenAI a annoncé son ambitieux projet Stargate en janvier dernier. Stargate vise à investir 500 milliards de dollars dans la construction d'infrastructure d'IA aux États-Unis. Il offrirait à OpenAI toute l'infrastructure informatique nécessaire pour atteindre son objectif ultime : l'intelligence générale artificielle (AGI).


Mais la réaction à Stargate a été discrète et la Silicon Valley s'est rapidement tournée vers l'ouest. Un nouveau modèle d'IA générative appelé DeepSeek-R1, publié par le fonds spéculatif chinois High-Flyer, a provoqué une hécatombe à Wall Street, faisant dévisser les actions liées à l'IA. DeepSeek-R1 a égalé les performances du modèle phare d'OpenAI, o1, avec un coût inférieur de 95 %. L'entraînement du modèle n'aurait nécessité que six millions de dollars.

Ce montant est controversé. Toutefois, en matière de performance, DeepSeek-R1 a réussi à reproduire les techniques de raisonnement du modèle o1, la « sauce secrète » tant vantée d'OpenAI, qui lui permettait de conserver une importante avance technique sur les autres participants de la course à l'IA. Mieux encore, DeepSeek-R1 est open source jusqu'aux poids du modèle, de sorte que n'importe qui peut télécharger et modifier les détails du modèle librement.

Selon Bryan McMahon, cette évolution constitue une menace existentielle pour le modèle économique d'OpenAI, qui est en difficulté. OpenAI, le leader actuel de la course à l'IA, aurait perdu 5 milliards de dollars l'année dernière et s'attend à voir ses pertes annuelles atteindre 11 milliards de dollars d'ici à 2026.

Citation Envoyé par Bryan McMahon


Il s'agit d'une menace existentielle pour le modèle économique d'OpenAI, qui dépend de l'utilisation de son avance technique pour vendre les abonnements les plus chers de l'industrie. Elle menace également de faire éclater la bulle spéculative autour de l'IA générative gonflée par la machine à faire du battage médiatique de la Silicon Valley, avec des centaines de milliards en jeu.

Les fonds de capital-risque, ivres d'une décennie de « croissance à tout prix », ont injecté environ 200 milliards de dollars dans l'IA générative. Pour ne rien arranger, la hausse du marché boursier dépend fortement de la croissance des Big Tech qui alimentent la bulle de l'IA.

Si la bulle de l'IA éclate, elle risque non seulement d'anéantir les sociétés de capital-risque de la [Silicon] Valley, mais aussi de creuser un trou béant dans les marchés publics et de provoquer un effondrement de l'économie dans son ensemble.

Selon l'analyste, le problème fondamental auquel est confrontée la Silicon Valley aujourd'hui est celui de la croissance. « Il n'y a plus de frontières numériques à conquérir. Les jeunes pionniers - Facebook, Google, Amazon - qui se sont lancés à l'assaut du désert numérique sont aujourd'hui des monopoleurs, qui limitent la croissance par des rentes onéreuses qu'ils peuvent facturer en raison de leur taille qui leur permet de créer des marchés », a-t-il déclaré.

L'année dernière, le PDG de Baidu, Robin Li, a déclaré que la plupart des entreprises travaillant sur l'IA s'effondreront lorsque la bulle de l'IA éclatera. Selon lui, « 99 % des acteurs du marché sont voués à disparaître ». Il a comparé le secteur de l'IA à la bulle Internet des années de la fin des années 1990.

Des milliards de dollars injectés dans l'IA sans perspective de rendement claire

En 2023, 71 % des gains totaux du S&P 500 étaient attribuables à sept entreprises que sont : Apple, Nvidia, Tesla, Alphabet, Meta, Amazon et Microsoft. Elles comptent toutes parmi les plus gros investisseurs en IA. Quatre d'entre elles (Microsoft, Alphabet, Amazon et Meta) ont investi 246 milliards de dollars en 2024 pour soutenir le développement de l'IA. Selon plusieurs analystes, les investissements dans l'IA continueront à croître au cours des prochaines années.


En outre, les racks de GPU et ces centres de données nécessaires au développement de l'IA ont besoin d'énergie, et l'industrie de l'énergie se lance également dans une frénésie d'investissement unique en son genre pour suivre le rythme. Il est difficile de se faire une idée de l'ampleur des centres de données prévus pour alimenter l'IA générative. Oracle a annoncé qu'il a l'intention de construire un centre de données de l'ordre du gigawatt uniquement pour l'IA.

OpenAI a informé la Maison Blanche de la nécessité de construire des centres de données de 5 gigawatts, ce qui correspond à l'énergie consommée par environ trois millions de foyers américains par an. Un rapport publié par McKinsey prévoit que l'électricité destinée à alimenter les centres de données d'IA triplera, passant de 3 à 4 % de l'électricité des États-Unis à 11 % ou 12 % d'ici à 2030. Mais le secteur de l'électricité croit généralement de 2 à 3 % par an.

Ce qui est bien trop peu pour répondre à l'augmentation prévue de la demande. McKinsey estime que les compagnies d'électricité devraient dépenser 500 milliards de dollars en plus de leurs dépenses d'investissement prévues pour répondre aux besoins des centres de données d'IA. Si cela s'avère exact, il s'agit là d'un sérieux goulot d'étranglement, non seulement pour OpenAI, mais aussi pour la croissance attendue de l'industrie de l'IA dans son ensemble.

L'IA générative : un gouffre financier et énergétique avec des résultats mitigés

Entre les sociétés de capital-risque, les Big Tech et les compagnies d'électricité, la facture de l'IA générative s'élève à près de 2 000 milliards de dollars rien que pour les cinq prochaines années. Si l'on additionne tous ces éléments, certains commencent à remettre en question les fondements économiques de l'IA. Jim Covello, responsable de la recherche sur les actions mondiales chez Goldman Sachs, doute que l'industrie puisse récupérer ce qui a été investi.

Selon Jim Covello, contrairement à Internet, l'IA générative ne parvient pas à résoudre des problèmes commerciaux complexes à un coût inférieur à ce qui est disponible aujourd'hui. En outre, selon lui, il est peu probable que les intrants les plus coûteux pour l'IA générative, à savoir les GPU et l'énergie, diminuent de manière significative pour l'industrie technologique au fil du temps, étant donné que la demande dépasse largement l'offre dans ces deux domaines.

Le codage généré par l'IA pourrait stimuler la productivité, mais il est difficile d'imaginer qu'il puisse devenir une industrie de plusieurs milliers de milliards de dollars. Les enquêtes ont confirmé que, pour de nombreux travailleurs, les outils d'IA tels que ChatGPT réduisent leur productivité en augmentant le volume de contenu et les étapes nécessaires pour accomplir une tâche donnée, et en introduisant fréquemment des erreurs qui doivent être vérifiées et corrigées.

Une étude réalisée en 2024 par Uplevel Data Labs a suivi 800 ingénieurs logiciels utilisant Copilot sur GitHub et n'a constaté aucune augmentation mesurable de la productivité dans les tâches de codage, bien que ce cas d'utilisation soit celui qui est le plus mis en avant par les entreprises spécialisées dans l'IA.

Et même les gains de productivité peuvent avoir un coût : les chercheurs de Microsoft ont conclu que les travailleurs devenaient plus productifs en utilisant des outils d'IA générative, mais que leurs capacités de réflexion critique diminuaient, probablement parce qu'ils se déchargeaient de la réflexion sur l'IA. Au-delà du battage médiatique, l'argumentaire en faveur de l'IA générative, deux ans après le succès retentissant de ChatGPT, semble s'affaiblir de jour en jour.

Apple, Nvidia, Google, Meta, et Microsoft : une relation de codépendance

Le rythme avec lequel OpenAI brûle de l'argent, les milliards de dollars dépensés par les géants du cloud computing pour mettre en place l'infrastructure nécessaire au développement de l'IA, les goulets d'étranglement dans l'approvisionnement des industries de l'énergie et des semiconducteurs, ainsi que les gains économiques discutables des outils d'IA sont autant d'éléments qui laissent présager une bulle dans le domaine de l'IA générative.

En cas d'éclatement de la bulle, les startups et les fonds de capital-risque risquent de disparaître, et une chute suffisamment importante pourrait faire paniquer des marchés frileux, entraînant une contagion plus large, compte tenu de la dépendance des marchés publics à l'égard de la croissance des Big Tech.

En 2024, seules sept entreprises (Apple, Nvidia, Tesla, Alphabet, Meta, Amazon, et Microsoft) se taillaient la part du lion dans la croissance de l'indice S&P 500, les 493 autres entreprises restant stables. Lorsque Nvidia a atteint sa capitalisation boursière maximale de 3 000 milliards de dollars au cours de l'été 2024, seulement cinq des sept entreprises (Microsoft, Apple, Nvidia, Alphabet et Amazon) représentaient 29 % de la valeur totale de l'indice.

Nvidia a connu un incroyable parcours haussier au cours des cinq dernières années, ses actions progressant de manière vertigineuse de 4 300 %, ce qui n'est pas sans rappeler la croissance de 4 500 % enregistrée par le fabricant d'équipements de réseau Cisco au cours des cinq années qui ont précédé son apogée, juste avant le krach de la bulle Internet en 2000. Selon les analystes, la bulle spéculative de l'IA pourrait se solder par un désastre.

Apple, Nvidia, Tesla, Alphabet, Meta, Amazon, et Microsoft entretiennent une relation de codépendance en ce qui concerne le battage médiatique autour de l'IA. Ils sont les plus gros clients de Nvidia et alimentent le mouvement haussier en poussant la demande de GPU au-delà même de ce que le fabricant de puces TSMC peut fournir. Selon Bryan McMahon, si la demande en matière d'IA devait chuter, les sept entreprises s'effondreraient avec elle.

L'éclatement de la bulle de l'IA pourrait avoir des conséquences dévastatrices

Selon Bryan McMahon, étant donné la dépendance du marché boursier à l'égard des entreprises technologiques pour sa croissance, l'élément déclencheur ne viendra peut-être pas de l'industrie de l'IA elle-même, mais tout recul des dépenses brisera la trajectoire actuelle de l'industrie. Les déclencheurs potentiels sont nombreux : un krach des cryptomonnaies, les guerres commerciales du président Trump avec le Canada, le Mexique et la Chine, etc.

Bryan McMahon cite aussi les causes suivantes : le projet du DOGE d'Elon Musk de réduire les dépenses publiques américaines de plus de 1 000 milliards de dollars, ou une invasion chinoise de Taïwan, où sont fabriquées près de 70 % des puces informatiques de pointe dans le monde. Selon Bryan McMahon, pour l'industrie technologique, DeepSeek représente une menace pour son incroyable cycle haussier, car la startup a prouvé trois choses :

Citation Envoyé par Bryan McMahon


Premièrement, les modèles d'IA de pointe peuvent être formés de manière beaucoup moins coûteuse et efficace que l'approche actuelle de la Silicon Valley, qui consiste à construire des modèles massifs nécessitant des centaines de milliers de GPU pour la formation. Du point de vue du capital, la stratégie américaine est un gaspillage, car il faut au moins dix fois plus d'investissements pour faire progresser un modèle de la même manière.

Deuxièmement, DeepSeek a montré qu'il était possible d'entraîner un modèle de pointe sans les derniers GPU, ce qui remet en question la demande actuelle pour les derniers GPU, qui est si forte que les clients ont dû attendre de six mois à un an pour mettre la main dessus.

Enfin, les valorisations élevées des principales startups d'IA dépendent de l'avance technique de leurs modèles pour pratiquer des prix proches de ceux dont elles ont besoin pour récupérer leurs coûts de calcul, mais cette avance technique, rendue possible par la combinaison de modèles à source fermée, de milliards de dépenses en capital et de contrôles à l'exportation empêchant les entreprises chinoises comme DeepSeek d'accéder aux derniers GPU, n'existe plus.

Si la demande de GPU devait chuter ou même ne pas atteindre les augmentations exponentielles sur lesquelles les milliards investis misent, la bulle éclaterait.

Selon l'analyse de Bryan McMahon, la bulle de l'IA est chaque jour plus précaire. « Ce n'est pas la Silicon Valley que l'on connaît. Les investisseurs en capital-risque, malgré tous leurs manifestes technologiques célébrant la "petite technologie" et l'esprit d'entreprise, en sont venus à ressembler à des sociétés financières plus traditionnelles, levant des fonds auprès de fonds de pension, de fonds spéculatifs et de fonds souverains », a déclaré Bryan McMahon.

Il a ajouté : « la Silicon Valley s'est transformée en entreprise et en gestionnaire ; même les fonds d'investissement privés investissent aujourd'hui dans la vallée. La fusion du capital-risque et de Wall Street menace de réunir la spéculation débridée de la finance non réglementée et l'effervescence de l'industrie technologique en une seule bulle massive. C'est désormais l'argent qui court après les fondateurs et non plus les fondateurs qui courent après l'argent ».

Une approche en contradiction avec l'ancienne éthique de la vallée. « Peut-être qu'une fois que les retombées de la bulle de l'IA se seront fait sentir et que le soleil se sera un peu couché sur la Silicon Valley, le monde de la technologie pourra faire une remise à zéro et revenir à ses jours les plus innovants », a-t-il ajouté.

OpenAI pourrait faire face à des pertes considérables pouvant menacer sa survie

Selon Goldman Sachs, les Big Tech dépenseront plus de 1 000 milliards de dollars en puces et en centres de données pour alimenter l'IA au cours des cinq prochaines années. Aucune entreprise n'a autant insisté sur l'avènement de l'AGI qu'OpenAI, qui a atteint des sommets depuis le lancement de ChatGPT en novembre 2022. OpenAI compte aujourd'hui 250 millions d'utilisateurs actifs hebdomadaires et environ 11 millions d'abonnés payants pour ses produits d'IA.

L'année dernière, OpenAI a bouclé un tour de table retentissant, levant un peu plus de 6,6 milliards de dollars pour une valorisation de 157 milliards de dollars. Cette valorisation fait d'OpenAI la troisième startup la plus valorisée au monde à l'époque, après SpaceX et ByteDance, la société mère de TikTok.

Les revenus mensuels d'OpenAI ont atteint 300 millions de dollars en août, soit une augmentation de plus de 1 700 % depuis le début de l'année 2023, et il s'attend à dégager 3,7 milliards de dollars pour 2025. De l'avis général, il s'agit là d'une autre startup qui change le monde et qui connaît une ascension fulgurante. Pourtant, si l'on examine de plus près la situation financière d'OpenAI et sa croissance future attendue, des fissures commencent à apparaître.

Pour commencer, OpenAI brûle de l'argent à un rythme impressionnant, mais insoutenable. Le dernier tour de table est le troisième au cours des deux dernières années, ce qui est atypique pour une startup. Il comprenait également une ligne de crédit renouvelable de 4 milliards de dollars (un prêt à la carte) en plus des 6,6 milliards de dollars de capitaux propres, ce qui révèle un besoin insatiable de liquidités de la part des investisseurs pour survivre la cadence.

Selon ses propres chiffres, OpenAI perd 2 dollars pour chaque dollar gagné, ce qui constitue un signal d'alarme pour la viabilité d'une entreprise. Et ces coûts devraient augmenter à mesure que ChatGPT gagne des utilisateurs et qu'OpenAI cherche à passer de GPT-4 à GPT-5 au cours des six prochains mois.

James Ferguson, associé fondateur de MacroStrategy Partnership, un cabinet de recherche macroéconomique basé au Royaume-Uni, craint que la folie spéculative de la Silicon Valley autour de l'IA générative se solde par un désastre. Dans une analyse publiée en juillet 2024, James Ferguson affirme que « l'hallucination des grands modèles de langage (LLM) pourrait s'avérer un défi insoluble », ce qui conduirait l'IA à avoir beaucoup moins d'applications viables.

Les données financières publiées par le chinois DeepSeek suscitent la polémique

En décembre 2024, DeepSeek a publié le grand modèle de langage appelé « V3 ». Selon DeepSeek, V3 est aussi performant que les modèles de dernière génération de Google et OpenAI, mais n'a nécessité qu'une fraction du budget de ses rivaux américains, soit 5,6 millions de dollars. DeepSeek précise n'avoir utilisé que 2 048 puces Nvidia H800, des puces moins avancées que les accélérateurs Nvidia H100 et initialement conçues pour le marché chinois.


Puis, le 20 janvier 2025, DeepSeek a dévoilé son dernier modèle R1, qui est un modèle axé sur le raisonnement comparable au modèle o1 d'OpenAI. L'annonce a fait l'effet d'une bombe à Wall Street et a provoqué une chute brutale et importante des actions de nombreuses entreprises technologiques américaines engagées dans la course à l'IA. L'action Nvidia a dévissé de 17 %, effaçant 600 milliards de dollars de la capitalisation boursière de l'entreprise.

Mais les analystes de SemiAnalysis ont tenu à apporter quelques nuances aux déclarations de DeepSeek. SemiAnalysis est une société indépendante de recherche et d'analyse spécialisée dans les secteurs des semiconducteurs et de l'IA. Dylan Patel, analyste en chef chez SemiAnalysis, affirme que DeepSeek et sa société sœur, le fonds spéculatif High-Flyer, ont accès à des dizaines de milliers de GPU Nvidia, qui ont servi à entraîner les prédécesseurs de R1.

« DeepSeek a dépensé plus de 500 millions de dollars en GPU au cours de son histoire. Bien que leur programme d'entraînement ait été très efficace, il a nécessité une expérimentation et des tests importants pour fonctionner », a déclaré Dylan Patel.

Il a ajouté que la réduction des coûts de formation et d'exploitation des modèles d'IA permettrait à long terme aux entreprises et aux consommateurs d'adopter à moindre coût les applications d'IA. Nvidia a fait valoir que les innovations de DeepSeek profiteraient à ses activités, et qu'elles ne les feraient pas exploser.

Dan Hutcheson, de TechInsights, a déclaré que la réaction du marché ne reflétait pas qui était le plus exposé à la percée de DeepSeek. « Je ne vois pas cela comme un gros coup pour Nvidia, je vois cela comme un gros problème pour les entreprises comme OpenAI qui essaient de vendre ces services », a-t-il déclaré.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Pensez-vous qu'il y a une bulle spéculative autour de l'IA générative ?
Que pensez-vous de l'analyse ci-dessus ? Quid des impacts potentiels de l'éclatement de la bulle ?
Selon vous, quelle est l'utilité de l'IA générative ? Peut-elle résoudre tous les problèmes comme les entreprises le prétendent ?
La startup chinoise DeepSeek a remis en cause le modèle économique d'OpenAI. Que pensez-vous de l'approche de DeepSeek ?

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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 22/08/2025 à 8:30
Citation Envoyé par totozor Voir le message
Les jeunes bossez à MacDo en attendant que vos ainés crèvent pour vous laisser de le place.
A ce moment vous aurez autant de compétences que les jeunes diplômés et des plus grosses ambitions salariales donc ne démissionnez pas trop vite de MacDo.
Et dans 5 ans on aura des articles sur la pénurie de développeurs expérimentés...
Quand un secteur se tire une balle dans le pied mais cours quand même.
c'est un cycle, il y'a eu des périodes de sur abondance de dev et des périodes de pénuries.
c'est valable dans tous les métiers.

Il suffit de regarder l'année du bac ou il y'a du besoins et aller dans les bons cursus.
Il y'a pleins de métiers bien payé (pour la france) en tensions: médecins spécialistes, conducteur de travaux, soudeur spécialisé (nucléaire, aéronautique, offshore), technicien de maintenance industrielle... c'est tous des métiers ou atteindre 3000€ net en France est possible (pas a la sortie d'école mais après 5ans max d'xp).

Bon nombres d'étudiants vont dans des voies de garages (fac d'histoire de l'art...etc) ou y'en a trop dans certains secteurs (fac de droits....) forcément ça fait des chômeurs en puissance et des études financé et compétences apprises inutile pour la société.

Sans parler des primes d'astreintes dans certains métiers qui sont des bon coup de boost, en france et a singapour c'est 1/4 de mon salaire en plus en net. En france c'était 600€/mois, a singapour 4000€, personne ne cracherait dessus.
600€ d'investie sur un etf world à 5% de rendement en moyenne, ca donne sur 40ans de carrière 888915€, pas encore millionnaire mais presque, assez pour se faire une belle retraite et avec 800k c'est même assez pour partir à 60ans (voir avant) avec sa propre retraite par capitalisation.
Meme avec une bulle ia, sur 40ans ce sera invisible.
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Avatar de doriphore4545
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 21/08/2025 à 18:45
.... le but c'est de faire de l'argent, pas de l'utile
et là, faut bien dire que les investissements gigantesques accouchent d'une souris pas bien grosse
comme d'habitude, ca va secouer grave, la plupart des boîtes qui gravitent autour de ces technologies vont disparaitrent
et cela va s'appaiser jusqu'au prochain coup de chaud (genre la boîte qui sortira le 1er ordinateur "quantique")
mais entre temps quelques happyfew auront empocher des $ par brouettes entières.
bref rien de bien nouveau sous le soleil capitalistique
6  3 
Avatar de disedorgue
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 19/07/2025 à 16:15
Bof, je ne suis pas étonné, les "wallstreetiens" sont des probabilistes en herbe et comme ce que l'on nomme "IA" actuellement n'est autre que de la proba sur les réponses des sujets recherchés, qui se ressemblent, s'assemblent...

Et comme il y a toujours des jeunes qui disent aux vieux : t'inquiète, on maitrise et plus tard ce jeune devenu vieux s'inquiètera du nouveau jeune et en plus ne comprendra pas pourquoi le jeune ne l'écoute pas...

2  0 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 21/08/2025 à 18:32
KRACH/BULL sont des grands mots quand même.
On est sur une un outil utilisé par au moins facile 90% des métiers de bureaux.
L'outil est utile et apporte des gains de productivités et permets quand même de réduire la masse salariale. La ou il y'avait besoin de 10dev + 2 stagiaires, il n'y a plus besoin que de 8 dev et 0 stagiaires.
C'est un cycle, quand les seniors seront en retraite/mort, il faudra bien re embaucher des juniors, pendant ce temps les jeunes doivent aller ailleurs que dans l'informatique.

l'outil n'existe que depuis 3ans.... il y'a encore pleins de chose que l'ia ne fait pas, dans le jeux videos par exemple et la génération d'asset 3d, je n'ai rien trouvé, meme en low poly y'a rien.
5  3 
Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 22/08/2025 à 23:57
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
La véritable révolution de l’IA n’a sans doute pas encore commencé.
Au contraire. La révolution "attendue" de l'IA n'a pas eu lieu, mais la révolution "véritable" a eu lieu : les LLM et désormais les agents ont eu un impact significatif sur nos sociétés, et ça va rester. Car oui ils apportent une réelle valeur ajoutée. Mais tant qu'on sait les utiliser correctement. Les usages vont arrêter de partir dans tous les sens, donc ça va se stabiliser, mais ce qui marche va rester.
2  0 
Avatar de OuftiBoy
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 26/08/2025 à 13:15
JPBruneau

Citation Envoyé par JPBruneau Voir le message
Presque OK avec toi 100% sauf ton dernier paragraphe, L' IA restera incontournable dans des cas trés précis , médical , météo , militaire et renseignements etc.. Bref tout ceux qui ont les moyens de payer et participer à l' enrichissement des gros Datacenters, c'est le cas des des centre d'aide des dermatologues, puisqu'ils peuvent envoyer aux hopitaux spécialisés, un photo de peau ayant un petit bouton douteux, le systéme IA arrive à détecter un an avant nos spécialistes, si le petit bouton est clairement cancérigéne. environ 2 ans de cette méthode et zéro erreurs !
Oui, je suis d'accord sur ce point, c'est ce que je disais en parlant des "traces" que laissera l'IA. L'anlyse d'image médicale en fait partie. Une IA bien spécifique, entrainée avec des données bien spécifiques, et validées auparavant par des spécialistes.

Citation Envoyé par JPBruneau Voir le message
Par contre pour la grande majoritée des PME, Mairies etc... un petit plus est sans doute bien venue qui se baserait sur des données locales donc sans Data-centeurs, sauf éventuélement un petit datacenter tel que "it-planet.com" 3500 € !
Cette discution de vieux n'éfleurera pas nos enfants ...
Dans ces cas là, il faudrait peut-être avant passer par une phase de simplication de toute les couches et des paperasses inutiles... L'informatique aurait du aider a "limiter" cette paperasse (bien avant l'IA), mais là où un simple carton et un crayon suffisaient pour emprunter un livre dans une bibliothéque, il faut maintenant passer par une borne, qui marche au pas, qui consomme, et génère plus de papier qu'avant. Pourquoi ? Parce c'est plus simple de "produire une copie", alors on le fait même si pas nécessaire...

Citation Envoyé par JPBruneau Voir le message
l' IA Tu as connu les premiers tel portables ?
Oui, évidemment. Même si on s'en passait bien avant, c'est un progrès. Mais un progrès qui a dévié vers des "smartphones" (que je n'ai jamais voulu, par choix). Smartphones qui permettent à n'importe qui de faire des photos de n'importe quoi, et qui s'entassent dans des datacenters. Je ne sais plus où j'ai lu que la majorité des photos stockées étaient des photos de chat... Sans compter que ces "smartphones" t'espionnent, te bombardent de pub, et abrutissent nos enfants avec des débilités sans nom.

Je "hais" les smartphones et les dérivent qui viennent avec. Un des gros point que je reproche à ceux-ci, c'est qu'ils nous ont plongés dans l'ère de "l'instantané", où l'on publie "sans réflexion" des vidéos et des images sans leurs "contexte", et qui peuvent se terminer en drame. J'ai un amis qui a eu le cas. Sans rentrer dans le détail, on a publier une vidéo qui a première vue le rendait coupable (alors qu'il ne l'était pas), et des idiots sans noms on fait brûler sa maison "en représsaille".

Cette ère de l'instantané fait de nos enfants des "frustrés" lorsqu'ils n'ont pas immédiatement ce qu'ils désirent, car habitués dès le biberon. Il n'y a plus de recul. Plus de refexion.

C'est pareil sur internet. Au début, on y trouvait des informations qu'on aurait jamais pu avoir autrement, mais maintenant c'est innondé de "bousses" idiotes, de fausses informations, et, bien évidemment de publicité, nous poussant à consommer alors qu'on nous dit dans le même temps qu'il faut "en vouloir moins" pour "sauver la planère". Triste époque...

BàT et Peace & Love.
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 02/09/2025 à 21:31
JPBruneau, la partie que tu cites est au sujet de code généré par IA. Donc de l'IA générative, style ChatGPT, Claude, etc. Ce à quoi tu compares n'a rien à voir : ce sont des réseaux de neurones entraînées sur de la reconnaissance d'image (pas de la génération) qui plus avec un entraînement dédié (spécifiquement pour cet usage médical). Ce genre de techno est effectivement utilisé depuis longtemps et fonctionne très bien, mais cela ne remet pas en cause ce que j'ai dit.

Dans ce que tu dis ensuite, je ne suis d'ailleurs même pas sûr que tu parles de réseaux de neurones. IBM a par exemple fait Watson qui n'a rien à voir avec des réseaux de neurones. Et des systèmes d'inférence on en a fait bien avant avec du symbolique, ce qu'on appelle usuellement des systèmes experts, qui sont effectivement très bons (c'est leur spécialité) pour établir des raisonnements démontrés, mais difficile à produire car nécessitant d'expliciter des règles précises grâce à des experts du domaine. Les réseaux de neurones sont justement venu "régler" ce problème car ils n'ont pas besoin de règles pré-établies, mais en échange n'apprennent pas de règles clairement identifiables dès lors que le réseau devient grand.

Le soucis quand on parle d'IA est que ça peut qualifier énormément de choses, même des IA de jeu vidéo. Il est important de garder le contexte en tête pour interpréter le terme correctement et ne pas tout mélanger.
2  0 
Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 17/07/2025 à 23:35
Sans même parler de l'IA, le fait qu'un groupe comme LVMH qui réalise 12 milliards de bénéfices par an soit valorisé 260 est le signe d'une finance malade.

Le dividende par action est de 12 euros alors qu'elle en vaut 475.
1  0 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 18/07/2025 à 8:20
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
« La différence entre la bulle informatique des années 1990 et la bulle de l'IA aujourd'hui est que les 10 premières entreprises du S&P 500 sont aujourd'hui plus surévaluées qu'elles ne l'étaient dans les années 1990 », a écrit Torsten Sløk dans sa note largement diffusée sur les médias sociaux. D'après l'analyse de Torsten Sløk, les 10 premières entreprises de l'indice de référence se négocient à un ratio cours/bénéfice prévisionnel sur 12 mois d'environ 25.

« Cela suggère que les entreprises sont cotées à une prime légèrement plus élevée qu'il y a vingt ans », a-t-il écrit. Le ratio cours/bénéfice mesure la cherté d'une action en comparant son prix à ses bénéfices. Un ratio élevé signifie que les investisseurs paient une prime et parient sur une forte croissance future.

Cela signifie que les investisseurs parient si agressivement sur les géants de l'IA tels que Nvidia, Microsoft, Apple et Google que le cours de leurs actions s'est détaché de leurs bénéfices réels, plus encore que ne l'étaient les chouchous de la technologie, notamment Cisco et AOL dans les années quatre-vingt-dix. Les dix premières entreprises technologiques à l'origine de cette frénésie comprennent Nvidia, Microsoft, Apple, Alphabet (Google), Amazon et Meta.

Elles détiennent la valeur marchande la plus importante à Wall Street. Nvidia a récemment franchi la barre des 4 000 milliards de capitalisation boursière, dépassant Microsoft et Apple, qui sont les deux seules autres entreprises de la course à l'IA possédant une valorisation supérieure à 3 000 milliards de dollars. Il s'agit d'une frénésie d'IA très concentrée qui pousse une poignée d'actions à très forte capitalisation à se retrouver en situation de saignement de nez.
Pourvu que les banques n'ont pas trop investit dans les entreprises qui se dégonfleront.
Sinon y'en a qui vont devoir dire adieu à leur assurance vie, après l'éclatement de la bulle.

Bon alors ça ne fonctionne pas trop, parce qu'il y a des règles qui font qu'une petite partie peut être investie en actions, l'argent des assurances vie est principalement investit dans des obligations d'État ou d'entreprises.

Quoi qu'il en soit il est possible que des grosses banques fassent faillite.
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Avatar de ceissen
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Le 18/07/2025 à 11:23
Il n'y a aucun doute que l'IA va prendre une place majeure dans l'écosystème tech dans le futur.
Maintenant la réalité actuelle est surtout que la majorité des sociétés n'ont pas les systèmes d'information prêts pour y aller et que tous les "POC" déçoivent et terminent à la poubelle.
Donc vendre des promesses de solutions magiques autour de l'IA est en train de s'essouffler, un peu comme toutes les grandes tendances par le passé (big data, web3, blockchain...).

Suis-je le seul à avoir des retours de clients qui commencent à déchanter ?
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