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Nick Clegg affirme que demander une autorisation d'utilisation aux titulaires de droits d'auteur « tuerait » l'industrie de l'IA,
Faisant écho à OpenAI qui réclame un accès illimité aux œuvres protégées

Le , par Mathis Lucas

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Nick Clegg affirme que demander une autorisation d'utilisation aux titulaires de droits d'auteur « tuerait » l'industrie de l'IA
faisant écho à OpenAI qui réclame un accès illimité aux œuvres protégées

L'industrie de l'IA poursuit ses efforts visant à atténuer les protections offertes par les lois sur le droit d'auteur. Elle réclame un « accès illimité » aux œuvres protégées par le droit d'auteur pour l'entraînement des modèles d'IA. OpenAI affirme que la course à l'IA prendrait immédiatement fin s'il en était autrement. Récemment, Nick Clegg, ancien responsable des affaires internationales de Meta, a déclaré que demander aux artistes leur autorisation préalable pour utiliser leurs œuvres dans l'entraînement de modèles « tuerait l'industrie de l'IA ». En d'autres termes, Nick Clegg estime qu'il est un peu irréaliste de demander à quelqu'un avant de voler son travail.

Nick Clegg est un homme politique britannique. Il a été vice-premier ministre du Royaume-Uni entre 2010 et 2015, puis responsable des affaires internationales et de la communication de Meta (anciennement Facebook) d'octobre 2018 à janvier 2025. Fervent défenseur des efforts de Meta en matière d'IA, il est revenu sur le débat sur la protection des droits d'auteur lors du festival de Charleston, dans l'East Sussex, un comté du sud-est de l'Angleterre.

Nick Clegg estime que le fait d'obliger les entreprises d'IA à demander l'autorisation avant d'utiliser des contenus protégés par des droits d'auteur pour former des modèles d'IA détruirait le secteur. Nick Clegg a déclaré que la communauté créative devrait avoir le droit de refuser que son travail soit utilisé pour former des modèles d'IA. Mais il a affirmé qu'il n'était pas possible de demander le consentement des créateurs avant d'ingérer leur travail.

Citation Envoyé par Nick Clegg


Je pense que la communauté créative veut aller plus loin. De nombreuses voix s'élèvent pour dire que l'on ne peut s'entraîner sur mon contenu que si l'on demande d'abord l'autorisation. Et je dois dire que cela me semble quelque peu invraisemblable, car ces systèmes s'entraînent sur de grandes quantités de données.

Je ne vois pas comment on peut demander à tout le monde d'abord. Je ne vois pas comment cela pourrait fonctionner. Et d'ailleurs, si vous le faisiez en Grande-Bretagne et que personne d'autre ne le faisait, vous tueriez du jour au lendemain l'industrie de l'intelligence artificielle dans ce pays.

Nick Clegg a tenu ces propos lors d'un événement destiné à promouvoir son nouveau livre intitulé « How to Save the Internet ». Lors de l'événement, il a exprimé des inquiétudes concernant les propositions visant à renforcer les protections du droit d'auteur. Le livre, qui sortira en septembre, aborde les défis liés à la régulation d'Internet et de l'IA, en mettant l'accent sur la nécessité de concilier innovation technologique et protection des droits des créateurs.

Les déclarations de Nick Clegg s'inscrivent dans un débat plus large au Royaume-Uni sur la manière de réglementer l'utilisation des œuvres protégées par le droit d'auteur par l'industrie de l'IA, notamment en ce qui concerne le projet de loi controversé sur les données « Data (Use and Access) Bill ».

IA générative : les points de divergences entre l'industrie et les auteurs

Le projet de loi Data (Use and Access) vise à donner aux industries créatives plus de visibilité sur la manière dont leurs œuvres sont utilisées par les entreprises d'IA. Il vise également à mettre le pouvoir des données au service de la croissance économique, à soutenir un gouvernement numérique moderne et à améliorer la vie des gens. Cependant, le projet de loi est controversé, les entreprises d'IA affirmant que son adoption nuirait à l'industrie de l'IA.


Pour renforcer la transparence, un amendement au projet de loi obligerait les entreprises technologiques à divulguer les œuvres protégées par le droit d'auteur qui ont été utilisées pour former les modèles d'IA. Paul McCartney, Dua Lipa, Elton John et Andrew Lloyd Webber font partie d'un groupe de centaines de musiciens, d'écrivains, de designers et de journalistes qui ont signé une lettre ouverte en faveur de cet amendement au début du mois de mai.

L'amendement, présenté par Beeban Kidron, qui est également producteur et réalisateur de films, a connu un certain succès. Mais le 22 mai, les députés ont rejeté la proposition. Le secrétaire d'État aux technologies, Peter Kyle, a déclaré que « l'économie britannique a besoin des deux secteurs [de l'IA et de la création] pour réussir et prospérer ». Peter Kyle a laissé entendre que cet amendement pourrait avoir un impact négatif sur l'économie du pays.

Beeban Kidron et d'autres ont déclaré qu'une obligation de transparence permettrait de faire respecter la législation sur le droit d'auteur et que les entreprises d'IA seraient moins susceptibles de « voler » des œuvres si elles étaient tenues de divulguer le contenu qu'elles ont utilisé pour former des modèles.

Les artistes plaident pour un système opt-in, où leur consentement explicite serait requis avant l'utilisation de leurs œuvres. D'après eux, les systèmes opt-out sont inefficaces et injustes, car ils imposent aux créateurs la charge de protéger activement leurs droits dans un environnement numérique complexe. Beeban Kidron a déclaré que le combat n'est pas terminé, car le projet de loi sera examiné par la Chambre des Lords au début du mois de juin.

OpenAI réclame un accès illimité au matériel protégé par le droit d'auteur

Les détenteurs de droits d'auteur et les entreprises d'IA s'affrontent actuellement dans une multitude de procès. La situation est la suivante : les détenteurs de droits d'auteur allèguent que les entreprises d'IA entraînent illégalement leurs modèles sur des œuvres protégées, mais les entreprises d'IA rejettent en bloc ces allégations et affirment que « l'utilisation des œuvres protégées par le droit d'auteur pour l'entraînement de l'IA relève de l'usage loyal ».

Pour l'heure, une décision favorise les détenteurs de droits. Dans une affaire, un juge a statué que l'entraînement de l'IA sur des œuvres protégées n'est pas un usage loyal, car les résultats de l'IA menacent clairement de remplacer Westlaw, la société de recherche juridique de Thomson-Reuters, sur le marché.

OpenAI veut éviter une issue similaire dans les nombreux procès dans lesquels il est impliqué. La startup affirme que l'IA transforme les œuvres protégées par le droit d'auteur sur lesquelles elle s'entraîne et allègue que les réponses générées par l'IA ne sont pas des substituts aux œuvres originales. En mars, OpenAI a soumis des recommandations à la Maison Blanche dans le cadre du plan d'action du président Donald Trump dans le domaine de l'IA.

OpenAI a clairement fait savoir à la Maison Blanche qu'il pense que l'acheminement d'un maximum de données vers les entreprises d'IA, sans tenir compte des préoccupations des détenteurs de droits, est la seule voie vers le leadership mondial des États-Unis dans le domaine de l'IA :

Citation Envoyé par OpenAI


Si les développeurs de la République populaire de Chine ont un accès illimité aux données et que les entreprises américaines n'ont pas accès à l'usage loyal, la course à l'IA est effectivement terminée. L'Amérique est perdante, tout comme le succès de l'IA démocratique. En fin de compte, l'accès à davantage de données provenant du plus large éventail possible de sources garantira un meilleur accès à des innovations plus puissantes qui apporteront encore plus de connaissances.

Par ailleurs, OpenAI réclame des protections contre les lois internationales qui, selon lui, risquent de ralentir le développement de l'IA aux États-Unis. « Les États-Unis devraient orienter les discussions politiques internationales sur le droit d'auteur et l'IA et travailler pour empêcher les pays moins innovants d'imposer leurs régimes juridiques aux entreprises américaines d'IA et de ralentir notre rythme de progrès », a déclaré OpenAI dans son dossier.

Conclusion

Alors que l'industrie de l'IA cherche à accéder à de vastes ensembles de données pour améliorer ses modèles de langage, les artistes, les musiciens, les écrivains, les designers et les journalistes demandent des garanties pour que leurs œuvres ne soient pas exploitées sans consentement ni rémunération. La question centrale demeure : comment équilibrer le développement de l'IA avec le respect des droits d'auteur et la juste compensation des créateurs ?

Au Royaume-Uni, le projet de loi Data (Use and Access) continue son parcours législatif, avec des débats en cours entre la Chambre des Lords et la Chambre des communes. Les discussions portent notamment sur la manière de concilier le développement de l'IA avec la protection des droits des créateurs.

Source : Nick Clegg, ancien responsable des affaires internationales et de la communication de Meta

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Pensez-vous que demander une autorisation d'utilisation aux titulaires de droits d'auteur « tuerait » l'industrie de l'IA ?
Selon vous, comment concilier le développement de l'IA avec la protection des droits des créateurs ?

Voir aussi

OpenAI déclare la course à l'IA « terminée » si l'entraînement sur des œuvres protégées par le droit d'auteur n'est pas considéré comme une utilisation équitable, ajoutant que les États-Unis seraient perdants

L'échec des systèmes IA de modération de Meta : des centaines de publicités pour des drogues passent à travers les mailles du filet malgré ses politiques qui en interdisent la promotion

Thomson Reuters remporte la première décision sur l'utilisation équitable du droit d'auteur en matière d'IA, un ancien concurrent n'est pas autorisé à copier son contenu pour créer une plateforme basée sur l'IA
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Avatar de J_P_P
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 29/05/2025 à 13:32
Certains demandent un droit d'accès gratuit aux données pour "entrainer" leurs IA,
en contrepartie, je demande un accès gratuit et illimité à tous les systèmes d'IA pour
"équilibrer" les choses.
Si une peine ne mérite pas salaire, aucune peine ne le doit !
7  0 
Avatar de _toma_
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 03/06/2025 à 22:25
Ha, enfin des news sur l'IA qui présentent des cas d'utilisation réels et pas des démos technique inutiles !

4  0 
Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 27/05/2025 à 15:17
Forcément. Une bulle spéculative qui explose, ça a toujours des conséquences.

Une industrie qui déclare qu'elle ne peut pas exister sans en vampiriser une autre, aussi.
5  2 
Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 03/06/2025 à 23:07
Il est bien connu que les fournisseurs de contenus doivent être éliminés pour permettre à l'IA d'exister.
3  0 
Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 27/05/2025 à 14:53
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Nick Clegg affirme que demander une autorisation d'utilisation aux titulaires de droits d'auteur « tuerait » l'industrie de l'IA
faisant écho à OpenAI qui réclame un accès illimité aux œuvres protégées
Certes.

Il y a une question qui fait vraiment mystère : en quoi serait-ce une mauvaise chose ?
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 27/05/2025 à 15:38
Citation Envoyé par Gluups Voir le message
Certes.

Il y a une question qui fait vraiment mystère : en quoi serait-ce une mauvaise chose ?
l'ia apporte un énorme gain en productivité dans pleins de domaine.
pour 10 dev, on en a besoin plus que de 7-8, pour 10 graphistes pareilles...etc.

les entreprises et pays qui n'utiliseront pas l'ia vont perdre en productivités.
Si toi entreprise européenne respecte de droit d'auteur, ce ne sera pas le cas des entreprises chinoise/usa, et ces boites vont profiter d'un boost énorme productivités.

Dans une compétition mondial et féroce c'est pas possible de rater le train de l'ia, c'est une question de survie pour les grande puissance.

Donc à moins d'un accord mondial sur le respect du droit d'auteur pour l'entrainement des llm, pour l'UE je ne sais pas, mais pour le usa et la chine, le droit d'auteur va partir à la poubelle.
Et si l'ue veut jouer le chevalier blanc juste et bon, elle se fera bouffer comme d'habitude, enfin elle est déjà bouffé cela dit, elle a déjà raté le train de l'ia, mistral c'est un nain en comparaison des géants américains et chinois.

Qu'on se comprennent bien, je suis pas favorable pour bafouer le droit d'auteur, mais je suis réaliste, je sais que les chinois vont pas se gêner pour leurs modèles nationaux et feront profiter leurs entreprises des meilleurs modèles possible.

les chinois ou la russie n'en ont rien a foutre d'entrainer leurs modèles sur des œuvres occidentales copyrighté.
Et je ne pense pas que Trump prennent partis pour les auteurs au detriement de Xai et openai, et pire encore de se faire devancer par la chine. Il fera tous pour que jamais les chinois les rattrapent dans la compétition dans l'ia. J'ai bien tous, les centrales nucléaires a gogos, des datacenter massif en Alaska au milieu de la glace si il le faut, que sais je encore.

Nvidia en est d'ailleurs bien embêté en ce moment avec ces 4090D
5  3 
Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 27/05/2025 à 16:04
Bon, OK, alors on n'aura plus d'auteurs.

Avec quoi on va faire tourner l'IA, alors ?
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Avatar de shenron666
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 28/05/2025 à 9:05
c'est le môdèle économique de l'IA qu'il faut revoir
les auteurs ne peuvent voir leur travail volé sciemment et légalement
plus d'auteurs, plus de données pour l'IA et l'humanité stagnera
3  1 
Avatar de tontonCD
Membre actif https://www.developpez.com
Le 30/05/2025 à 16:51
J'espère bien que l'on va «tuer » l'industrie de l'IA. Bientôt plus personne n'aura besoin de personne.
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Avatar de Gluups
Membre expert https://www.developpez.com
Le 29/05/2025 à 17:44
Citation Envoyé par totolehero777 Voir le message
J'ai un peu testé ChatGPT, si on lui demande de coder qq chose puis de modifier son code pour changer le comportement ça finit souvent par faire des bugs. N'empêche ce qu'il fait est souvent pas mal mais je le verrais plus comme un compagnon / prof qui a réponse à tout (avec quand même souvent des petites erreurs quand ça devient trop précis)
Sur Qwant, d'office on a d'abord la réponse du moteur de recherche, avant les réponses dont est issue la réponse du moteur. Pour formater un tableau pour le rendre publiable dans un forum il fallait s'inspirer de trois requêtes. La première donnait en gros la structure du programme et l'ouverture du fichier, la deuxième adaptait à la syntaxe HTML, j'ai oublié pourquoi il fallait une troisième.

Donc il restait un peu de boulot à faire pour adapter, pour autant c'est vrai que le résultat est plus rapidement exploitable qu'une documentation qu'il faut consulter en plusieurs langues à cause des erreurs de traduction, si grosses que j'hésite à les appeler des erreurs, et qui rechigne à fournir des exemples de programmation, et vous laisse découvrir quoi mettre dans les paramètres et sous quelle forme.
En gros, on attaque assez rapidement le débogage. Avoir déjà pratiqué dans le passé la technologie proposée à la deuxième requête aide grandement à se plonger dans la mise en œuvre.

Pour le moment je dirais que pomper bêtement reste une démarche bête, avec un risque pas nul de donner un résultat bête.

Il n'en demeure pas moins que des réactions bêtes en matière politique ne nous mettent pas à l'abri d'un résultat bête. Qu'une bonne majorité d'électeurs ne semble pas avoir une traitre idée de ce que j'appelle un résultat bête en matière politique.
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