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Les gens veulent-ils réellement des lunettes connectées dotées d'IA ? Malgré leurs capacités innovantes, les risques d'abus et les craintes pour la vie privée sont des obstacles potentiels à leur adoption

Le , par Mathis Lucas

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Les gens veulent-ils réellement des lunettes connectées dotées d'IA ? Malgré leurs capacités innovantes, les risques d'abus et les craintes pour la vie privée sont des obstacles potentiels à leur adoption

Les géants technologiques Google, Meta et Snap sont convaincus d'avoir trouvé la prochaine révolution technologique majeure : les lunettes connectées dotées d'IA. Cette technologie a échoué il y a plus d'une décennie avec Google Glass, mais elle fait son grand retour avec des ambitions renouvelées. La Silicon Valley est convaincue que l'intégration d'une IA multimodale - capable de traiter simultanément image, vidéo et langage naturel - séduira les consommateurs et favorisera une adoption à grande échelle. Toutefois, les conséquences antisociales, le potentiel d'utilisation abusive et les risques pour la vie privée suscitent le scepticisme à ce sujet.

Les lunettes connectées, un type d'appareil portable, ont évolué rapidement depuis que les Google Glass ont suscité une levée de boucliers en 2013. La première tentative de Google de diffuser largement cette technologie a échoué pour diverses raisons. Mais surtout, personne ne comprenait pourquoi les gens voudraient porter sur leur visage un ordinateur à l'aspect étrange qui prend des photos et enregistre des vidéos, et qui gêne les interactions sociales.

Aujourd'hui, ces appareils font leur grand retour et les études de marché indiquent que l'intérêt sera au rendez-vous cette fois-ci. Selon ABI Research, le marché des lunettes connectées devrait passer de 3,3 millions d'unités livrées en 2024 à près de 13 millions en 2026. L'International Data Corporation (IDC), quant à lui, prévoit que le marché des lunettes connectées telles que celles fabriquées par Meta passera de 8,8 en 2025 à près de 14 millions en 2026.

Cependant, les experts indiquent que de nombreux défis restent à surmonter. Les propriétaires de lunettes connectées trouvent leurs gadgets « plutôt cool », mais les non-propriétaires sont plus susceptibles de considérer ces appareils comme une menace pour leur vie privée et comme des gadgets facilitant les comportements antisociaux. Bien que les deux groupes aient certains points communs, cela montre clairement la nécessité d'une réglementation.

Les lunettes connectées : la nouvelle obsession de la Silicon Valley

Le smartphone est vieillissant. Bien qu'encore largement utilisé, cet appareil n'a pas connu une révolution notable depuis son introduction à la fin des années 2000. Il n'a pas beaucoup évolué dans sa forme ou ses usages fondamentaux, d'où l'idée que de nouveaux appareils portables pourraient prendre le relais. Le rabbit r1 et le Humane AI Pin ont été un échec lamentable, malgré un battage médiatique intense et des dépenses colossales en deux ans.


La Silicon Valley mise désormais sur les lunettes connectées. « Il y a eu plusieurs années de tentatives infructueuses. Mais il existe enfin de bons concepts de ce qui fonctionne », selon Andrew Zignani, directeur de recherche principal de l'équipe des technologies stratégiques d'ABI Research.

L'élément différenciateur de cette nouvelle génération de lunettes connectées réside dans l'intégration avancée de l'IA. Contrairement aux premières tentatives qui se contentaient d'afficher des informations basiques, les nouvelles lunettes promettent de comprendre et d'interpréter l'environnement qui entoure l'utilisateur en temps réel, offrant une expérience véritablement interactive et contextuelle. Google, Meta et Snap sont les trois principaux acteurs.

Google : le retour en force après l'échec des Google Glass

Google, pionnier dans ce domaine avec ses Google Glass lancées il y a plus d'une décennie, revient sur le devant de la scène avec une approche renouvelée. La firme de Mountain View mise désormais sur une approche axée sur les agents d'IA. Lors de la conférence Google I/O en mai 2025, Google a présenté des lunettes connectées Android XR pilotées par son IA Gemini. Elles sont conçues pour fonctionner en tandem avec un smartphone Android.

Comme l'a expliqué Google, Gemini sur ces appareils peut agir comme un assistant (ou un guide) qui partage votre point de vue et peut vous aider lorsque vous commencez à parler. Et comme vous n'avez pas besoin d'appuyer sur les boutons des lunettes ou de sortir votre smartphone pour démarrer une interaction, vous n'aurez pas à interrompre ce que vous faites, que ce soit dans le monde réel ou virtuel. Elles offrent la traduction en direct des langues.

Meta : l'expérience des lunettes Ray-Ban comme tremplin

Meta, avec ses lunettes Ray-Ban Meta, a déjà commencé à tester le terrain. Selon certains analystes, la popularité des lunettes connectées Ray-Ban de Meta démontre qu'il existe bel et bien un marché pour cette technologie, contrairement aux premières tentatives d'il y a dix ans. La société dirigée par Mark Zuckerberg capitalise sur cette première expérience réussie pour développer des versions plus avancées intégrant des capacités de réalité augmentée.

Selon Bloomberg, Apple travaillerait aussi sur des lunettes connectées qui devraient être commercialisées l'année prochaine et qui concurrenceraient directement celles de Meta. Cela suggère que la bataille pour dominer le marché des lunettes connectées ne fait que commencer, avec l'entrée potentielle d'Apple. Panos Panay, responsable des appareils et services d'Amazon, n'a pas non plus exclu la possibilité de lunettes Alexa équipées d'une caméra.

Snap : un investissement de plus de 3 milliards de dollars

Snap se positionne comme le concurrent le plus déterminé avec un investissement considérable dans cette technologie. L'entreprise de médias sociaux a annoncé récemment qu'il construit des lunettes dotées d'une IA, dont la sortie est prévue en 2026. Lors de l'événement Augmented World Expo 2025, le PDG de Snap, Evan Spiegel, a déclaré que la société a investi plus de 3 milliards de dollars sur 11 ans pour développer ses lunettes de réalité augmentée.

Cette déclaration souligne l'engagement à long terme de Snap dans cette technologie. L'entreprise n'a pas révélé beaucoup de détails sur ses prochaines lunettes "Specs", mais a déclaré qu'elles comprendront le monde qui vous entoure. Elles fonctionneront sur le système d'exploitation SnapOS de l'entreprise. Selon Snap, les développeurs pourront intégrer les modèles d'IA Gemini de Google dans les programmes qu'ils développent pour les lunettes connectées.

Applications potentielles des nouvelles lunettes connectées

Les applications d'assistants d'IA, comme ChatGPT d'OpenAI et les applications Search et Gemini de Google, jettent déjà les bases des lunettes connectées en utilisant l'appareil photo de votre téléphone pour répondre à des questions sur votre environnement. OpenAI prévoit déjà d'intégrer sa technologie d'IA dans tous les domaines, depuis un nouvel appareil portable mystérieux conçu par Jony Ive, vétéran d'Apple, jusqu'aux futurs jouets Mattel.

Google a déclaré le mois dernier qu'il allait intégrer davantage l'utilisation de l'appareil photo dans son application de recherche, signe qu'il considère cette technologie comme essentielle à la manière dont les gens trouveront des informations à l'avenir. Apple met à jour son outil Visual Intelligence, qui permet aux utilisateurs de poser des questions sur le contenu de l'écran de leur iPhone, en plus de leur environnement, en utilisant l'appareil photo.

En avril, lors d'un témoignage dans le cadre d'une affaire antitrust fédérale, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a déclaré que les lunettes connectées pourraient devenir essentielles à l'utilisation de la technologie par les gens. « L'un des grands paris de notre entreprise est qu'à l'avenir, les gens interagiront de plus en plus avec le contenu par le biais de différents supports d'IA et, éventuellement, de lunettes connectées et d'hologrammes », a-t-il déclaré.

Les gens veulent-ils vraiment des lunettes connectées ?

Les lunettes connectées Ray-Ban de Meta connaissent un certain succès. Selon le fabricant EssilorLuxottica, deux millions de paires ont été vendues depuis leur lancement en 2023. Meta prépare déjà la prochaine génération. Mais la Silicon Valley doit encore convaincre les gens ordinaires. Il faut notamment tenir compte des éventuelles préoccupations en matière de protection de la vie privée, qui ont joué un rôle important dans l'échec des Google Glass.

Les lunettes Ray-Ban de Meta sont un type d'ordinateur miniature que l'on porte sur la tête. Elles ressemblent à des lunettes ordinaires, mais permettent aux utilisateurs d'enregistrer des vidéos, d'écouter de la musique, de passer des appels et de diffuser en direct sur Facebook. La dernière version intègre également une technologie d'IA. Mais l'enregistrement de vidéos avec des lunettes équipées d'une caméra est plus subtil que de brandir son téléphone.

Les lunettes connectées de Meta et de Google sont dotées d'une lumière sur le devant pour indiquer aux autres personnes qu'un porteur est en train de capturer du contenu, mais cela ne répond pas aux nombreuses préoccupations en matière de vie privée. En octobre dernier, deux étudiants de Harvard ont ajouté des capacités de reconnaissance faciale aux lunettes connectées Ray-Ban de Meta pour identifier les inconnus en temps réel dans la rue.

Ils ont mis en évidence le côté obscur de ces gadgets. La démonstration utilise des technologies actuelles et largement disponibles, dont les lunettes connectées Ray-Ban de Meta, ainsi que des bases de données publiques et des moteurs de recherche de visages. Ils affirment que le projet vise à faire prendre conscience de ce qu'il est possible de faire avec la technologie grand public actuelle. Et n'ont pas l'intention de publier un quelconque produit ou code.

Le plus grand défi sera peut-être de convaincre les consommateurs qu'ils ont besoin d'un nouvel appareil technologique dans leur vie, en particulier ceux qui n'ont pas besoin de lunettes de vue. Les produits doivent valoir la peine d'être portés sur le visage des gens longuement, voire toute la journée.

L'accessibilité financière pourrait être un obstacle majeur

Outre les préoccupations en matière de vie privée, un autre frein à l'adoption des lunettes connectées pourrait être leurs prix. Les Ray-Ban de Meta coûtent généralement environ 300 dollars, soit à peu près le prix d'une montre connectée. Bien que ce prix ne soit pas aussi élevé que celui du casque Vision Pro d'Apple, qui s'élève à 3 500 dollars, il risque d'être difficile à vendre, car les gens dépensent moins pour les produits technologiques auxiliaires.

Selon Counterpoint Research, les livraisons mondiales de montres connectées ont chuté pour la première fois en mars 2025, ce qui indique peut-être que les consommateurs ne dépensent plus autant pour des appareils ou gadgets technologiques qu'ils ne considèrent pas comme essentiels. Pourtant, les géants technologiques de la Silicon Valley sont prêts à faire ce pari pour ne pas rater ce qui pourrait être le prochain produit technologique à succès.

Conclusion

Après l'échec spectaculaire du métavers, la Silicon Valley voit les lunettes connectées comme la prochaine grande révolution technologique. Elles sont considérées comme un précurseur de la commercialisation des lunettes de réalité augmentée (RA) à part entière. Les augmentations sont des superpositions qui permettent aux utilisateurs de voir et d'entendre des informations générées par ordinateur qui semblent réagir au monde qui les entoure.

Alors que les propriétaires indiquent que leurs lunettes connectées correspondent à leur image de soi et à leur statut social, les non-propriétaires expriment davantage d'inquiétudes concernant la vie privée et les risques antisociaux. Les non-propriétaires sont préoccupés par l'utilisation appropriée et sûre de ces appareils dans les espaces communs. Ils considèrent que le fait de porter et d'utiliser cet appareil en public est « inapproprié ou offensant ».

Cela souligne la nécessité d'une réglementation solide des lunettes connectées afin de garantir une utilisation sûre et bénéfique. Les vives préoccupations des non-propriétaires concernant les conséquences antisociales et le risque d'utilisation abusive soulignent la nécessité de poursuivre les recherches sur la manière dont ces appareils sont utilisés dans les espaces publics. Selon les experts, de nombreux défis restent encore à relever.

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