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Anthropic a acheté, découpé et numérisé des millions de livres physiques avant de détruire les originaux, dans le seul but d'entraîner son IA Claude,
Il a également téléchargé 7 millions de livres piratés

Le , par Mathis Lucas

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Anthropic a acheté, découpé et numérisé des millions de livres physiques avant de détruire les originaux, dans le seul but d'entraîner son IA Claude
il a également téléchargé 7 millions de livres piratés

L'action en justice contre Anthropic révèle la façon dont l'entreprise a détruit des millions de livres imprimés dans le seul but de former son IA Claude. Anthropic a retiré la reliure des livres, les a numérisés en fichiers numériques et a jeté les originaux. Cette numérisation destructrice a joué en sa faveur : le juge a estimé que cela relève de l'usage loyal, car les livres achetés ont été transformés, utilisés en interne, sans création de nouveaux exemplaires. Mais l'affaire se complique : Anthropic a aussi téléchargé plus de 7 millions de livres numériques piratés. Pour ces copies pirates, Anthropic doit faire face à un procès pour des dommages-intérêts.

Le juge William Alsup, de la cour fédérale du district nord de Californie, a rendu un jugement sommaire en faveur d'Anthropic, estimant que l'utilisation des livres protégés par le droit d'auteur à des fins d'entraînement et le passage du format papier au format numérique constituent tous deux un « usage loyal ». Il s'agit d'une décision inédite en faveur de l'industrie de l'IA, mais elle est surtout limitée aux livres imprimés qu'Anthropic a achetés et numérisés.

Une révélation surprenante se cache dans les détails de la décision juridique de 32 pages. Elle explique comment, en février 2024, Anthropic a embauché Tom Turvey, l'ancien responsable des partenariats pour le projet de numérisation des livres de Google Books, et l'a chargé d'obtenir « tous les livres du monde ».

Selon le récit du juge William Alsup, Anthropic a dépensé plusieurs millions de dollars pour cette opération d'achat et de numérisation, achetant souvent des livres d'occasion en gros. Ensuite, Anthropic retirait les livres de leurs reliures, coupait les pages aux dimensions voulues, les numérisait sous forme de piles de pages pour en faire des fichiers PDF contenant du texte lisible par machine, y compris les couvertures, puis jetait tous les originaux imprimés.

Anthropic a détruit définitivement les livres achetés et n'a pas l'intention de rendre publiques les copies numériques ainsi obtenues. En fin de compte, le juge William Alsup a estimé que cette opération de numérisation destructive relève de l'usage loyal, mais uniquement parce qu'Anthropic avait d'abord acheté légalement les livres, détruit chaque copie imprimée après numérisation et conservé les fichiers numériques en interne au lieu de les distribuer.

Critiques sur l'opération de numérisation destructive de livres

La pratique d’Anthropic (acheter des livres d’occasion, les découper, puis les jeter après numérisation) a suscité de vives critiques, même si la justice l’a jugée légale. Plusieurs voix, notamment dans le monde de l’édition, des bibliothèques et de la préservation du patrimoine, estiment que cette méthode constitue un véritable gaspillage culturel. Ils dénoncent notamment la disparition d’exemplaires imprimés parfois rares ou très difficiles à retrouver.


Enfin, des éditeurs et des défenseurs du livre patrimonial affirment que cette approche destructrice est symbolique d’une vision purement extractive de la culture, où le livre n’est réduit qu’à une matière première pour entraîner une IA, sans respect pour sa valeur patrimoniale ou artistique.

Si la « numérisation destructive » est une pratique courante dans certaines opérations de numérisation de livres, l'approche d'Anthropic était quelque peu inhabituelle en raison de son échelle massive documentée. L'entreprise avait d'autres alternatives. Par exemple, le projet Google Books a largement utilisé un procédé breveté de caméra non destructive pour numériser des millions de livres empruntés à des bibliothèques et restitués par la suite.

En ce qui concerne Anthropic, la rapidité et le coût inférieur du processus de numérisation destructive semblent avoir pris le pas sur la nécessité de préserver les livres physiques eux-mêmes, ce qui laisse entrevoir le besoin d'une solution simple et bon marché dans un secteur hautement concurrentiel.

L'industrie de l'IA ne peut pas se passer des œuvres protégées

Ces dernières années, les capacités des chatbots d'IA, comme ChatGPT d'OpenAI et Claude d'Anthropic, se sont nettement améliorées ; ils s'appuient sur de grands modèles de langage (LLM) pour produire du contenu pour les utilisateurs. Mais le processus d'entraînement est largement controversé, certains éditeurs accusant l'industrie d'utiliser des œuvres protégées par le droit d'auteur sans autorisation, et un certain nombre d'affaires juridiques sont en cours.

En janvier 2024, OpenAI affirmait : « étant donné que le droit d'auteur couvre aujourd'hui pratiquement toutes les formes d'expression humaine, il serait impossible d’entraîner les meilleurs modèles d'IA d'aujourd'hui sans utiliser des documents protégés par le droit d'auteur ». OpenAI reconnaît donc ouvertement qu'il utilise des contenus protégés par le droit d'auteur pour créer ses modèles d'IA. L'entreprise n'a toutefois pas encore été condamnée.

Selon les entreprises du secteur, l'IA disparaîtrait du jour au lendemain si elle était obligée se conformer à la législation sur le droit d'auteur. La victoire juridique partielle remportée par Anthropic lui permet désormais de former des modèles d'IA à partir de livres protégés par le droit d'auteur sans en informer les éditeurs ou les auteurs originaux, ce qui pourrait lever l'un des principaux obstacles auxquels est confronté le secteur de l'IA générative.

Le juge William Alsup a comparé la numérisation destructive des livres à la « conservation de l'espace » par la conversion de format et l'a trouvé transformateur. Autrement dit, il a vu cette transformation comme une manière d’archiver ou de réorganiser l’information, pas comme un simple acte de copie.

Si Anthropic s'en était tenu à cette approche dès le départ, il aurait peut-être obtenu le premier cas légalement sanctionné d'utilisation équitable d'œuvres protégées par des droits d'auteurs dans le cadre de l'entraînement de l'IA. Au lieu de cela, l'entreprise s'est livrée à un piratage massif de livres numériques, ce qui a affaibli sa position. Anthropic a téléchargé plus de sept millions de livres piratés et doit faire face à un procès pour dommages-intérêts.

Anthropic reste en difficulté pour avoir piraté des millions de livres

Malgré sa victoire, Anthropic doit toujours faire face à un procès pour piratage, pour lequel le juge William Alsup a estimé qu'il ne s'agissait pas d'une utilisation équitable. Anthropic est accusé d'avoir téléchargé jusqu'à sept millions de livres piratés afin de constituer une bibliothèque de recherche où les copies seraient conservées « à jamais », qu'elles aient été utilisées ou non dans le cadre de l'entraînement de ses grands modèles de langage.

Ayant apparemment compris que le piratage pouvait entraîner des poursuites judiciaires, Anthropic a ensuite tenté de remplacer les livres piratés par des copies achetées légalement. Toutefois, l’entreprise a également soutenu que même la copie initiale de ces livres piratés constituait une étape « intermédiaire » nécessaire pour permettre un usage transformateur dans l’entraînement de l’IA. Un argument largement controversé que le tribunal a rejeté.

Et, argument peut-être le moins convaincant, Anthropic a également fait valoir que, puisqu'il aurait pu emprunter les livres qu'il a initialement volés (piratés), le vol en lui-même ne devrait pas « court-circuiter » l'analyse de l'usage loyal. Mais le juge William Alsup n'a pas été convaincu par ce dernier non plus.

Il a souligné que la copie de livres à partir d'un site pirate constitue une violation du droit d'auteur. Il a rejeté l'hypothèse d'Anthropic selon laquelle l'utilisation des copies pour une bibliothèque peut être excusée au titre de l'usage loyal parce que certaines seront finalement utilisées pour former des LLM », et il a émis des doutes quant à la possibilité pour les autres procès liés à l'IA et portant sur le piratage d'échapper au paiement de dommages-intérêts.

La décision trace désormais un cadre pour l'entraînement de l'IA

Les auteurs pourraient intenter de nouvelles poursuites s'ils trouvaient des preuves de contrefaçon dans les productions de Claude. « Les auteurs concèdent que la formation des LLM n'a pas donné lieu à la fourniture au public de copies exactes ni même de contrefaçons de leurs œuvres. Si tel n'était pas le cas, l'affaire serait différente. Les auteurs restent libres d'intenter une action en justice à l'avenir si de tels faits venaient à se produire », a écrit le juge.

Il s'agit d'une décision mitigée sur l'usage loyal, qui constitue une perte tant pour les titulaires de droits d'auteur que pour Anthropic, mais qui pourrait être une victoire pour les plateformes d'IA en général. Si elle est confirmée, cette décision signifierait que les entreprises d'IA utilisant du matériel protégé par le droit d'auteur pour former leurs modèles pourraient être autorisées à le faire à l'avenir. La seule exception à cette règle serait si le matériel a été piraté.

Il est encore trop tôt pour dire quel montant le juge William Alsup jugera approprié de proposer au jury à titre de dommages-intérêts, mais la quantité de matériel protégé par le droit d'auteur utilisé par Anthropic sous forme piratée était énorme, de sorte que les dommages-intérêts pourraient être très importants.

Conclusion

L'IA générative a déjà fait l'objet de vives critiques en raison de ses problèmes bien connus de fiabilité, de sa consommation énergétique massive et de l'utilisation non autorisée de contenus protégés par le droit d'auteur. L'affaire judiciaire contre Anthropic révèle que l'entraînement de ces modèles d'IA a également impliqué la destruction à grande échelle de livres physiques. Bien que la méthode soit controversée, elle a été jugée légale par le tribunal.

Selon le juge William Alsup, les entreprises d'IA n'ont pas besoin de l'autorisation des auteurs pour entraîner leurs grands modèles de langage sur des livres achetés légalement. Il s'agit d'un usage loyal. Ce jugement fournit un référentiel pragmatique pour l’industrie de l'IA : « s’assurer que les données utilisées proviennent de sources légales et légitimes avant l’entraînement. Tout recours à du contenu piraté expose à un risque juridique majeur ».

Source : la décision du juge de district William Alsup (PDF)

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Anthropic a détruit des millions de livres physiques dans le processus d'entraînement de ses modèles d'IA. Qu'en pensez-vous ?
Le juge William Alsup affirme que l'entraînement de l'IA sur des livres achetés légalement sans l'autorisation des auteurs constitue un usage loyal. Qu'en pensez-vous ?
Quels impacts cette décision pourrait-elle avoir sur l'ensemble de l'industrie de l'IA ?
Cette décision répond-elle aux préoccupations des détenteurs de droits d'auteur ?

Voir aussi

Anthropic, le développeur de Claude AI, poursuivi pour avoir entraîné son chatbot sur des copies pirates de livres protégés par le droit d'auteur

Les entreprises d'IA affirment qu'elles ne peuvent pas respecter les droits d'auteur mais ces chercheurs ont essayé, démontrant que former des modèles d'IA puissants sans enfreindre la loi, c'est possible

OpenAI déclare la course à l'IA « terminée » si l'entraînement sur des œuvres protégées par le droit d'auteur n'est pas considéré comme une utilisation équitable, ajoutant que les États-Unis seraient perdants
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Avatar de _toma_
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 29/06/2025 à 0:22
Ha.
Donc c'est bon, on peut enfin partager publiquement des MP3, après tout, c'est pas de notre faute si les gens qui les téléchargent n'ont pas acheté l'album.
Non ?
Ha bah zut.
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 05/08/2025 à 7:46
Citation Envoyé par KiLVaiDeN Voir le message
L'IA (les LLMs pour être plus précis) c'est comme un livre dynamique : on peut en lire les pages qui nous intéressent, et on y accède par un prompt.
C'est aussi tout le problème de l'IA, de twitter et de TikTok : ils extraient une phrase, un passage de 10 secondes d'un contexte qui parfois altère complètement l'interprétation de l'extrait.
Tous les textes ne sont pas des études dont on peut picorer ce qui nous intéresse.
En faisant ça on pense mutualiser de la connaissance mais on a supprimé tout raisonnement et on devient des singes savants, capable d'emmagasiner une quantité d'information incroyable mais incapable d'en faire quoi que ce soit de pertinent.
Et à la fin certains se prétendent intellectuels ou philosophes.
En tant que civilisation intelligente, notre objectif est de produire du savoir pour tous
Je vais faire mon connard élitiste mais quand je vois que certaines personnes se permettent de remettre en cause le savoir de spécialistes sur des sujets dont ils ignoraient l'existence il y a 1 semaine je ne peux qu'être très prudent sur cette affirmation.
Le savoir sans raisonnement et culture (connaissance de son environnement) ne sert à rien.
Je vous vois les experts KPI qui sortent soit des contrevérités soit qui s'emmerveillent devant des évidences, parce qu'ils se cantonnent aux chiffres , vos chiffres représentent une partie de la réalité, si vous ignorez celle ci alors vous ne faites qu'imaginer un monde qui n'existe pas.
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 01/08/2025 à 7:45
Citation Envoyé par KiLVaiDeN Voir le message
Qui va donc acheter un livre, pour apprendre quelque chose
Qui achète des livres pour apprendre des choses? 17 des 20 livres les plus vendus sont des fictions, les autres sont le Bible, le Coran et le petit livre rouge.
Attaquer la culture par l'angle de l'utilitarisme c'est ne rien comprendre à la culture.
Et à quel point faut-il ne rien comprendre aux sociétés pour penser que l'art et la culture ne sont pas essentiels à la vie?
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Avatar de RICitoyenne
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 31/07/2025 à 17:28
Citation Envoyé par KiLVaiDeN Voir le message
Mes messages reçoivent des pouces rouges, mais ceux qui les donnent ne viennent pas argumenter, dommage. Je serais ravi de dialoguer avec vous si vous n'êtes pas d'accord, peut être ai-je quelque chose à comprendre de nos échanges (ainsi que les lecteurs).

Les données librement accessibles sans payer doivent également être accessibles sans payer pour les IAs. C'est la raison pour laquelle il faudrait faciliter l'accès aux données en les fournissant directement et ainsi éviter les surcharges serveur liées au crawling.
Tes arguments c'est basiquement "L'IA doit progresser donc laisser ces entreprises privées qui font du bénéfices avec voler votre travail d'humain. De toute façon votre site va fermer car grâce à ce qu'elle vous a volé, l'entreprise voleuse peut remplacer votre site."
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Avatar de _toma_
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 31/07/2025 à 15:38
Aujourd'hui, vous avez parfaitement le droit d'acheter un livre et de le scanner intégralement pour en faire ce que vous voulez, du papier Q ou entrainer une IA. Rien ne vous en empêche.
Non. Le droit à la copie privée existe en France et même dans le cadre d'une copie privée t'es pas à l'abri de te retrouver avec un procès au cul.

Je ne vois pas où est le problème. Des entreprises qui achètent des livres ça existe depuis longtemps. Il n'a jamais été question de valoriser le livre à hauteur du bénéfice fait par l'entreprise !
Là où c'est différent c'est que dans ce cas précis, l'objectif c'est bien de réutiliser le contenu des livres pour les faire réécrire par Le Glaude quand un utilisateur va venir lui poser une question.

Moi je pense que les auteurs cherchent juste à récupérer des sous car ils savent que leur business est en train de disparaitre sous leurs yeux. Beaucoup de personnes vont directement interroger une IA plutôt que d'acheter un livre. Déjà l'abonnement PRO aux plateformes IA est souvent moins cher qu'un seul livre. Et l'accès au savoir est non seulement dynamique, mais global, on n'accède pas au savoir d'un seul livre, mais à tous les supports sur un sujet donné. Qui va donc acheter un livre, pour apprendre quelque chose, quand un Claude ou un ChatGPT ou un Gemini peut non seulement fournir exactement les informations voulues, mais en plus itérer sur les questions qu'on pourrait avoir, proposer de créer des quiz sur certains aspects, donner des exemples concrets et spécifiques selon les besoins, etc, etc.
J'ai utilisé 4 ou 5 fois des générateurs de contenu pour pas mourir idiot. Ça m'a bluffé mais j'ai pas vraiment compris à quoi ça servait (je n'en ai pas besoin dans mon travail). Les quelques fois où des potes ont voulu me montrer à quel point c'était magique ça a été une catastrophe totale. Ça s'est passé comme ça :
- 2 à 4 personnes discutent
- Y'a un sujet de désaccord
- Plutôt que d'aller vérifier une info sur wikipédia ou un moteur de recherche, la question est posée à chatGPT
- Les 3 premiers paragraphes sont OK et si tu ne fais pas attention, tout a l'air normal. Mais si tu veux creuser un peu plus la réponse, tu avances un peu plus loin dans la lecture
- Et c'est à ce moment que tout le monde se regarde avec un petit sourire en coin : le modèle a généré un texte qui a l'air cohérent dans l'ensemble mais le fond est totalement à côté de la plaque

Tout ça pour des sujets qui auraient pu être traités avec une requête pertinente dans un moteur de recherche.

Bref, si t'as l'impression que tu peux te documenter/t'informer avec un outil de génération de contenu, je te souhaite bien du courage dans la vie.
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Avatar de KiLVaiDeN
Membre expert https://www.developpez.com
Le 01/08/2025 à 9:34
L'IA (les LLMs pour être plus précis) c'est comme un livre dynamique : on peut en lire les pages qui nous intéressent, et on y accède par un prompt. Le potentiel est énorme, et je suis conscient de son imperfection (tout comme je suis conscient qu'un livre n'est pas forcément porteur d'une vérité absolue). La puissance de cet outil réside dans sa capacité à restituer l'information plus précisément qu'un index, qu'un moteur de recherche qui ne fait qu'une recherche textuelle. Le LLM restitue l'information en combinant les concepts sous-jacent indirectement. Cela est rendu possible par les données sur lesquelles il s'est entrainé à la base, et parce qu'elles sont structurées pour être porteuses de concepts.

En tant que civilisation intelligente, notre objectif est de produire du savoir pour tous, et les LLMs doivent donc avoir la capacité d'accéder à la totalité du savoir humain sans restriction, car ce n'est qu'ainsi qu'elles auront leur réel potentiel. L'accès libre au savoir, non seulement réservé à une élite (ceux qui peuvent "acheter" ce savoir), c'est ça la transformation que subit la société humaine, et je pense que c'est une grande étape vers plus d'équité.
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Avatar de Escapetiger
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 05/08/2025 à 5:33
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
L'action en justice contre Anthropic révèle la façon dont l'entreprise a détruit des millions de livres imprimés dans le seul but de former son IA Claude. Anthropic a retiré la reliure des livres, les a numérisés en fichiers numériques et a jeté les originaux. (.../...)
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Et vous ?

Anthropic a détruit des millions de livres physiques dans le processus d'entraînement de ses modèles d'IA. Qu'en pensez-vous ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Autodaf%C3%A9
Autodafé

Un autodafé (mot d'origine portugaise « auto de fé » venant du latin « actus fidei », c'est-à-dire « acte de foi ») est une cérémonie de pénitence publique organisée par les tribunaux de l'Inquisition espagnole ou portugaise, durant laquelle celle-ci proclamait ses jugements (.../...)

Par extension, « autodafé » désigne une destruction délibérée par le feu, en particulier de livres jugés dangereux. Ainsi, le concept d'autodafé est couramment utilisé pour caractériser la destruction publique de livres ou de manuscrits par le feu. Les plus anciennes mentions connues de ce type de pratiques se rencontrent en Chine au IIIe siècle av. J.-C., lorsque l'empereur Qin Shi Huang décide de liquider les écrits confucéens, ou plus tard, dans un contexte de guerre culturelle entre chrétiens et païens dans l'Empire romain.

Le mot auto da fé apparaît en France au XVIIIe siècle. (.../...)
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 12/08/2025 à 16:00
Un bon exemple de ça est le scandale en ce moment entre Slawn qui revendique une collaboration avec Kaws, ce qui lui permet d'utiliser ces codes.
Kaws qui se scandalise qu'on s'accapare son travail alors que sa signature consiste à détourner (et donc s'accaparer) des figures de la culture pop.
Quand vous trouvez un faille, fermez toujours la porte derrière vous. Un jour vous pourriez être la victime de ce que vous avez fait
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Avatar de OuftiBoy
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 13/08/2025 à 9:49


Je pense que l'industrie de l'IA, si elle ne s'écroule pas à cause du droit d'auteur (pour son "entrainement"), devrait s'écrouler pour plagiat, tout simplement. Que l'on trouve normal que l'IA se se forme en pompant le travail des autres, je peux à la limite l'accepter, car finalement, chaque "oeuvre" est "influencée" d'une manière au d'une autre par d'anciennes références.

Lorsque cela est fait par un humain, pour que la nouvelle "oeuvre" soit intéressante, une nouvelle vue et/ou une évolution est impérative.

L'IA (dans l'état actuelle), ne fait que de ressortir une "réponse" basée sur d'anciennes oeuvres, sans ajouter la moindre évolution, elle ne "crée" rien. Ce qu'elle fait lorsqu'on l'utilise s'apparente plus au plagiat.

L'industrie de l'IA a donc 2 gros problèmes. L'utilisation (massive) d'ouvres protégées par le droit d'auteurs, ET la production d'un plagiat. Un auteur humain peut s'appuyer sur le travail d'autruis, mais doit en tout logique citer ses sources, et si il y'a clairement "recopie", il sera condamné pour "plagiat". Il ne devrait pas en être autrement pour l'IA.

Certes, cela permet à certaines personnes de "découvrir" des choses qu'ils n'auraient jamais découvertes par eux-même et pour ces personne, cela est une "nouveauté", pour d'autres, c'est du "connus". Mais est-ce une bonne chose ? La "recherche" est une partie importante d'une création nouvelle. Avec l'IA, cette partie "recherche" disparaît pratiquement.

Si on pousse le raisonnement, l'humain perdra ce qui fait ce qu'il est actuellement, un "explorateur", un "chercheur", un "créateur", un être qui "réfléchit". L'IA pourrait balayer tout cela, et l'homme ne sera plus vraiment un homme, il deviendra incapable d'explorer, de chercher, de créer, de réflèchir.

Je ne suis ni pour ni contre, mais je me défend de l'employer, car son utilisation, si elle permet d'aller "plus vite" (a vérifier sur le long terme, je n'en suis pas certains), rend énormément moins intéressant le "création" de quoi que ce soit.

Dans le domaine du développement, quelle satisfaction peut-on tirer d'une "solution" dont on ne comprend même pas comment elle fonctionne ? Certes, cela peut éventuellement limiter les coûts d'une solution, mais à qui cette diminution des coups profite t'elle ? Certainement à celui qui a créer/copier la solution...

Enfin, ce n'est que mon petit opinion.
BàV et Peace & Love.
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Avatar de OuftiBoy
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 13/08/2025 à 10:01
Citation Envoyé par FlamingoFR Voir le message
Les droits d’auteur, les brevets et les licences fonctionnent, dans la pratique, bien plus souvent comme des armes d’accaparation et d’exclusion : ils servent à bâtir des monopoles, verrouiller des rentes et instaurer la censure… On est donc à des années-lumière du conte de fées où ces dispositifs protégeraient la veuve, l’orphelin et la noble création contre la dureté du monde.
Les brevets ont en effet été massivement "détournés" pour devenir un cadenas. L'idée de départ, c'était de permettre à un "créateur" de profiter de revenus créer via cette "création".

Ils ne sont plus adapté à notre époque, car en effet ils sont massivement utilisés par des multinationnales qui en déposent 25000 par ans.

Mais imaginez un instant que vous arrivez a créer une nouveauté, après un dur travail, et qu'un autre en profite à votre place ? Je ne pense pas que vous aimeriez cela...

Après, oui, ils ne devraient pas durer trop longtemps, sous peine de bâtir des monopoles, des rentes, vous avez parfaitement raison. Les brevets on été créé à une époque où tout allait moins vite que maintenant. Ils ne sont plus "adaptés" à notre époque, mais cela ne justifie en rien le droit que s'octroit l'industritie de l'IA, qui en plus utilisent elles même ces brevet pour "protéger" la manière de fonctionner de leur IA. Il peuvent copier, mais on ne peut pas les copier, c'est un peu l'hopital qui se faut de la charité, non ?

BàV et Peace & Love.
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