
Depuis que Grok, l'outil d'IA de X, a commencé à utiliser un langage grossier à l'égard du président et du père fondateur de la Turquie, entre autres, un tribunal a émis une ordonnance de restriction d'accès. "À la suite des insultes proférées par Grok contre [le fondateur de la Turquie, Mustafa Kemal] Atatürk, notre estimé président [Recep Tayyip Erdogan] et le prophète Mahomet, le bureau du procureur général d'Ankara [...] a demandé au tribunal pénal [...] d'interdire l'accès à l'outil", a déclaré bureau des procureurs. X a reconnu que le langage de Grok était "inapproprié".
Grok est un chatbot d'intelligence artificielle générative développé par xAI. Basé sur le grand modèle de langage (LLM) du même nom, il a été lancé en novembre 2023 à l'initiative d'Elon Musk. Grok est intégré à la plateforme de médias sociaux X, anciennement connue sous le nom de Twitter, et dispose d'applications pour iOS et Android. Le chatbot a suscité des réactions controversées tout au long de son histoire, notamment des discours de haine et la génération d'images avec une censure limitée.
La dernière controverse en date a vu Grok devenir une machine de propagande politique, capable de réhabiliter Adolf Hitler, glorifier Musk, et blâmer des victimes de catastrophes naturelles, le tout sous prétexte de "liberté d’expression". La plateforme X a depuis supprimé un grand nombre des productions les plus problématiques de Grok, mais pour les critiques, Grok est dangereuse.
Récemment, le bureau des procureurs d'Ankara a déclaré qu'il avait ouvert une enquête sur le langage insultant de Grok, après qu'il a partagé des messages vulgaires sur le président Recep Tayyip Erdogan, sa mère et le prophète Mahomet, entre autres. La BTK devrait bloquer l'accès à Grok. Cependant, au moment de la publication, Grok reste accessible et on ne sait pas non plus comment Grok sera bloqué techniquement, étant donné qu'il est profondément intégré à la plateforme X.
"À la suite des insultes proférées par Grok contre [le fondateur de la Turquie, Mustafa Kemal] Atatürk, notre estimé président [Recep Tayyip Erdogan] et le prophète Mahomet, le bureau du procureur général d'Ankara [...] a demandé au tribunal pénal [...] d'interdire l'accès à l'outil. Le tribunal a émis l'ordre de restriction d'accès et l'a transmis à l'Autorité des technologies de l'information et de la communication (BTK) pour qu'elle le transmette au fournisseur d'accès à Internet", a écrit le bureau des procureurs.
X a reconnu que le langage de Grok était "inapproprié". "Nous sommes au courant des récents messages publiés par Grok et nous travaillons activement à la suppression des messages inappropriés. Depuis que nous avons été informés du contenu, xAI a pris des mesures pour interdire les discours haineux avant que Grok ne publie des messages sur X. xAI ne forme qu'à la recherche de la vérité et, grâce aux millions d'utilisateurs de X, nous sommes en mesure d'identifier et de mettre à jour rapidement le modèle lorsque la formation pourrait être améliorée", a déclaré X.
Sous le régime du président Erdogan, la Turquie a bloqué de nombreuses plateformes de médias sociaux, dont YouTube, Wikipedia, X, Instagram et TikTok, en utilisant des lois et des règlements draconiens. Les tribunaux et les organismes publics sont de plus en plus nombreux à ordonner le blocage de l'accès au contenu des médias sociaux. Le classement de Freedom House sur la liberté d'Internet classe la Turquie dans la catégorie "non libre".
Depuis une récente mise à jour annoncée le 6 juillet par Elon Musk, propriétaire de X, Grok a commencé à utiliser un langage insultant à travers le monde sur divers sujets politiques et sensibles. Cependant, le chatbot avait déjà montré des signes d'un langage "inapproprié" avant cela. En avril, Grok avait insisté sur le fait que son créateur Elon Musk est le principal diffuseur d'infox sur son réseau social X (ex-Twitter). Le chatbot d'IA s'en est pris depuis un certain temps à son créateur et semblait carrément le défier.
Une controverse avait également éclaté en février après qu'un rapport a accusé xAI, la société d'Elon Musk qui développe Grok, d'avoir tenté de censurer les réponses de Grok disant que "Donald Trump et son allié Elon Musk répandent la désinformation en ligne". Elon Musk, qui s'est proclamé absolutiste de la liberté d'expression, a été accusé de censure.
Source : Le bureau des procureurs d'Ankara
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