
La guerre des talents s'intensifie dans le domaine très en vogue de l'IA générative. La demande pour les compétences en IA a connu une hausse significative en 2024, malgré un ralentissement préoccupant du marché global du travail dans le secteur technologique. Les entreprises recherchent notamment des talents pour programmer et gérer leurs centres de données et développer la prochaine génération d'outils d'IA. Et les enchères grimpent rapidement.
La veille du lancement de GPT-5, le PDG d'OpenAI a surpris ses collaborateurs avec un message sur le Slack de l'entreprise : une prime de 1,5 million de dollars sera accordée aux employés. Mais tous les employés ne bénéficient pas de cette prime spéciale unique. Elle concerne les chercheurs et ingénieurs logiciels de quelques organisations, notamment dans les domaines de l'ingénierie appliquée, de la mise à l'échelle et de la sécurité. Sam Altman a écrit :

Les ingénieurs, quant à eux, devraient recevoir des primes d'une valeur moyenne de plusieurs centaines de milliers de dollars. Les primes seront versées chaque trimestre au cours des deux prochaines années, avec la possibilité de recevoir l'argent sous forme d'actions OpenAI, d'espèces ou d'une combinaison des deux. À en croire certaines sources, environ 1 000 employés, soit environ un tiers du personnel à temps plein d'OpenAI, sont éligibles.
Les employés pourraient revendre leurs actions aux investisseurs tiers
OpenAI se préparerait à permettre à davantage d'employés de revendre à des investisseurs des millions d'actions acquises. Sam Altman a déclaré en privé qu'il s'attendait à ce que les employés puissent vendre leurs actions à un prix bien supérieur au prix de 274 dollars fixé lors du précédent tour de table d'OpenAI, qui avait valorisé l'entreprise à 300 milliards de dollars. OpenAI pourrait être valorisé à 500 milliards de dollars lors du prochain tour de table.
OpenAI n'a jamais proposé une telle rémunération à un si grand nombre d'employés auparavant. Cette décision montre à quel point la guerre des talents dans le domaine de l'IA est devenue féroce. OpenAI a perdu plusieurs chercheurs clés au profit de Meta au cours des dernières semaines. Meta veut améliorer sa position dans la course à l'IA et semble prêt à injecter des milliards de dollars dans le recrutement de spécialistes réputés dans le domaine.
Meta a réussi à débaucher l'un des créateurs de ChatGPT, Shengjia Zhao. Le directeur de la recherche d'OpenAI, Mark Chen, a comparé la vague de débauchage de Meta à une intrusion dans un domicile, tandis que Sam Altman a déclaré à ses employés que « les missionnaires battront les mercenaires ».
« Nous sommes passés de quelques nerds dans un coin aux personnes les plus intéressantes de l'industrie technologique (au moins). AI Twitter est toxique ; Meta agit d'une manière qui semble quelque peu déplaisante ; je suppose que les choses deviendront encore plus folles à l'avenir », a écrit Sam Altman sur le Slack interne. Sam Altman a ajouté que « les missionnaires battront les mercenaires », opposant ainsi les passionnés aux opportunistes.
Sam Altman n'a pas seulement Mark Zuckerberg à affronter. Selon certaines sources, la société xAI d'Elon Musk aurait également fait des offres agressives pour débaucher les meilleurs talents d'OpenAI. De plus, l'ancienne directrice technique d'OpenAI, Mira Murati, a récemment débauché plusieurs responsables techniques de la société pour l'aider à lancer son laboratoire concurrent, Thinking Machines Lab. Cette guerre des talents fait grimper les salaires.
La stratégie agressive de Mark Zuckerberg pour débaucher les talents
Meta réorganiserait sa stratégie en matière d'IA. Et le nouveau laboratoire est né de cette restructuration. Il représente l'effort de l'entreprise pour rester compétitif dans la course à l'IA de plus en plus compétitive, où les participants continuent d'injecter des milliards dans la recherche et l'acquisition de talents. Selon un rapport du New York Times, Meta tente de débaucher les talents de ses concurrents en leur proposant des rémunérations à neuf chiffres.
Selon Sam Altman, Mark Zuckerberg aurait contacté directement les employés d'OpenAI avec des offres agressives, notamment des primes à la signature et des rémunérations pour la première année qui atteindraient, selon les rumeurs, 100 millions de dollars. « Ils essaient de recruter des personnes depuis très longtemps. J'ai perdu le compte du nombre de personnes ici qu'ils ont essayé de recruter comme directeur scientifique », a écrit Sam Altman.
À en croire certains rapports, au cours des dernières semaines, Meta serait parvenu à recruter au moins quatre chercheurs seniors d'OpenAI pour rejoindre son nouveau laboratoire destiné à la création de la superintelligence. Ces départs seraient notamment à l'origine de la colère de Sam Altman à l'égard de Meta. Il a présenté Meta comme privilégiant une stratégie de rémunération à court terme au détriment d'une culture d'innovation à long terme.
Sam Altman a ensuite encouragé ses employés à rester chez OpenAI. Le dirigeant a déclaré qu'OpenAI a une base solide que personne d'autre ne possède, ce qui devrait permettre à la société d'arriver à bout de toutes ses missions. Sam Altman a ajouté qu'il est persuadé qu'OpenAI est dans la bonne direction.
Un récent rapport a révélé que Meta a tenté de débaucher plus d'une douzaine d'employés de la startup Thinking Machines Lab. L'un d'entre eux a reçu une offre de plus d'un milliard de dollars sur plusieurs années. Les autres offres se situaient entre 200 et 500 millions de dollars sur quatre ans. Ces offres mirobolantes montrent jusqu'où Mark Zuckerberg est prêt à aller pour améliorer la position de Meta dans la course à l'IA et la superintelligence.
L'industrie de l'IA forcée de s'adapter à la stratégie agressive de Meta
Plus récemment, le New York Times a rapporté...
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