IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

La nouvelle phase du boom de l'IA est financée non seulement par des capitaux à risque, mais aussi par la dette,
Ce qui pourrait provoquer un désastre si la demande pour les services d'IA ne suit pas

Le , par Mathis Lucas

110PARTAGES

4  0 
Les économistes tirent la sonnette d’alarme face à une situation préoccupante : « la bulle de l’IA n’est plus seulement soutenue par la trésorerie des géants de la tech, mais de plus en plus par l’endettement ». Après une première phase dominée par des investissements massifs financés en cash par les Big Tech, une nouvelle dynamique apparaît où la dette devient l’outil central pour accélérer la croissance. Les experts sont sceptiques quant à la capacité de ces entreprises à honorer leurs contrats et à rembourser leurs dettes. Si la demande pour les services d’IA ne suit pas les dépenses énormes, cela pourrait provoquer un désastre (surcapacités, faillites en cascade...).

La Deutsche Bank avertit que la dynamique actuelle de l'économie américaine est dangereusement liée à un cycle d'investissement dans l'IA en plein essor, qui pourrait ne pas être durable. Les analystes de la banque allemande ont récemment mis en garde contre le fait que la forte augmentation des dépenses d'investissement, en particulier dans les centres de données d'IA, gonfle la croissance sans que cette frénésie s'accompagne de revenus durables.

Les entreprises technologiques s'appuient désormais fortement sur la dette pour financer leurs ambitions dans la course à l'IA. L'augmentation du niveau d'endettement est telle que les experts affirment qu'elle rend les comparaisons avec la bulle Internet de la fin des années 1990 encore plus pertinentes.

Au début, les entreprises technologiques riches ouvraient leur portefeuille pour se disputer la première place dans le domaine de l'IA. Elles dépensaient l'argent généré par la publicité et le cloud computing. Il n'y a pas eu de dépenses excessives financées par l'endettement dans les infrastructures informatiques et réseau, comme celles qui ont gonflé la bulle Internet. Mais de nouveaux acteurs nettement plus endettés sont en train d'ouvrir une ère inquiétante.

Cette nouvelle dynamique est financée non seulement par des capitaux à risque, mais aussi par des emprunts, les entreprises se précipitant pour construire les centres de données et acheter les processeurs spécialisés nécessaires à la formation et à l'exécution de grands modèles de langage (LLM).

Les acteurs moins fortunés ou plus petits et l’effet d’entraînement

L'exemple le plus visible est Oracle. L'entreprise tente de se faire une place dans la course à l'IA. Oracle a conclu cette année un contrat de 300 milliards de dollars avec OpenAI, le créateur du chatbot ChatGPT. Pour tenir ses engagements, Oracle doit investir massivement dès le départ. Les analystes de KeyBanc Capital Markets estiment que l'entreprise pourrait devoir emprunter environ 25 milliards de dollars par an au cours des quatre prochaines années.


Or, Oracle est déjà fortement endettée. À la fin du mois d'août 2025, la société avait une dette à long terme d'environ 82 milliards de dollars et son ratio d'endettement était d'environ 450 %. À titre de comparaison, le ratio d'Alphabet, la société mère de Google, était de 11,5 %, et celui de Microsoft d'environ 33 %. Oracle et d'autres acteurs moins fortunés, tels que CoreWeave, n'ont guère d'autre choix que d'emprunter s'ils veulent jouer dans la cour des grands.

La société technologique Nebius a conclu en septembre un accord de 19,4 milliards de dollars pour fournir à Microsoft des services informatiques d'IA et a déclaré qu'elle financerait les dépenses d'investissement nécessaires en combinant ses flux de trésorerie et une dette garantie par le contrat. De son côté, l'entreprise d'infrastructure d'IA CoreWeave s'est appuyée sur un financement créatif pour gravir les échelons des fournisseurs de calculs pour l'IA.

L'action Oracle a bondi après la divulgation du contrat OpenAI, un vote de confiance des investisseurs malgré des années de consommation de trésorerie prévue. Mais les experts sont sceptiques quant à la capacité de ces entreprises à honorer leurs contrats et à rembourser leurs dettes énormes.

Une faible demande pour les services d'IA professionnels du marché

En misant sur l'endettement, le pari est que la demande rattrapera son retard. Mais de nombreuses études récentes ont montré que l'IA ne se développe pas aussi rapidement que le suggèrent ses promoteurs : selon une étude, seuls 3 % des consommateurs sont prêts à payer pour cette technologie. Les prévisions selon lesquelles les dépenses consacrées aux centres de données d'IA atteindront des milliers de milliards de dollars par an dans les prochaines années semblent très optimistes.

Les passifs sont importants et les délais serrés. Moody's a signalé des risques importants liés aux coûts des équipements, des terrains et de l'électricité et a donné une perspective négative à Oracle en juillet 2025. Selon Gil Luria, analyste chez D.A. Davidson, OpenAI devrait atteindre un chiffre d'affaires annuel de plus de 300 milliards de dollars en 2030 pour justifier les dépenses colossales prévues dans le contrat en matière d'infrastructure avec Oracle.

Cela représente une forte augmentation par rapport au chiffre d'affaires actuel d'OpenAI, qui est actuellement d'environ 12 milliards de dollars. OpenAI bénéficie du soutien de SoftBank et de Nvidia, qui s'engagent à investir jusqu'à 100 milliards de dollars au fur et à mesure de l'avancement du projet.

C'est beaucoup, mais loin d'être suffisant. L'entreprise doit explorer d'autres pistes rapidement. « La grande majorité de la capacité du centre de données d'Oracle est désormais promise à un seul client, OpenAI, qui n'a pas les moyens financiers d'assumer ses nombreuses obligations », a déclaré Gil Luria.

Implications pour le développement de modèles

Si la dette devient le facteur décisif, les gagnants dans la formation des modèles de base pourraient être ceux qui disposent du capital le moins cher et des bilans les plus solides. Cela pourrait renforcer la position d'un petit groupe de propriétaires de ressources informatiques et de fournisseurs de modèles, et rendre le rythme des mises à niveau des modèles plus sensible aux conditions de crédit.

En cas de resserrement du financement, les fournisseurs pourraient rationner les cycles de formation, ralentir la croissance des paramètres ou donner la priorité aux clients payants plutôt qu'à la recherche, des choix qui pourraient affecter le rythme et l'ouverture des progrès des grands modèles de langage.

Implications pour les acheteurs professionnels

Les développements financés par l'emprunt sont finalement remboursés par le biais des prix. Les entreprises pourraient être confrontées à des coûts de services d'IA plus élevés ou plus variables, ainsi qu'à un risque de concentration des fournisseurs si un grand fournisseur devait renégocier sa capacité ou se refinancer. De nombreux directeurs financiers examinent déjà le retour sur investissement.

Les déploiements d'IA dans les entreprises coûteraient entre 50 000 et 500 000 dollars pour des cas d'utilisation pratiques, les programmes de grande envergure pouvant atteindre plusieurs millions. Ces dépenses contribuent à une augmentation prévue de 9 % des dépenses informatiques mondiales cette année, tirée par l'IA et le cloud.

Quelles évolutions sont possibles ?

Selon les analystes, il y a de bonnes chances que tout s'arrange. Oracle pourrait gérer ses contrats et sa dette avec habileté, comme elle l'a fait par le passé. CoreWeave, Nebius et d'autres acteurs pourraient également inaugurer une vague d'innovations financières qui stimulera la croissance de l'IA.

Mais il est tout aussi probable que bon nombre des contrats colossaux conclus aujourd'hui soient reportés ou renégociés, car la demande finale de services d'IA ne croît pas au même rythme que le développement des infrastructures. Selon les avocats, les contrats pourraient également être transférés : si OpenAI venait à faiblir, Oracle pourrait louer son infrastructure à une autre entreprise plus stable, à condition que l'accord le permette.

Une telle éventualité ne signifierait pas nécessairement la fin pour Oracle et ses concurrents. Mais selon les analystes, ce serait un test redoutable pour un modèle financier émergent pour l'IA, qui semble de plus en plus fragile chaque jour.

Les préoccupations de la Deutsche Bank font écho aux avertissements précédemment lancés par d'éminents économistes. En juillet 2025, Torsten Slok, économiste en chef chez Apollo Global Management, affirmait que la bulle de l'IA à Wall Street était pire que la bulle Internet. Il a souligné que les dix principales actions liées à l'IA sont beaucoup plus éloignées de la réalité que ne l'étaient les entreprises technologiques dans les années 1990, et que l'histoire est sur le point de se répéter.

Des entreprises surévaluées avec des bénéfices à la traîne

Selon un rapport publié à l'été 2024 par la société Jefferies, les valeurs liées à l'IA ont grimpé jusqu'à 656 % depuis le lancement de ChatGPT, ajoutant environ 10 000 milliards de dollars à la capitalisation boursière. Mais les bénéfices sont à la traîne, avec un ratio cours/bénéfice supplémentaire de 73 fois pour les valeurs de l'IA. Nvidia a enregistré les gains les plus importants, le cours de son action ayant grimpé de 656 % entre fin 2022 et juillet 2024.

Le battage médiatique autour de l'IA a permis d'injecter énormément de capitaux sur le marché en un court laps de temps. De nombreux rapports prédisent que l'IA ajoutera des milliers...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 14/10/2025 à 12:30
Il faut diviser le problème en deux, sur la partie hardware des sociétés comme NVIDIA vont continuer à vendre des puces IA pendant un bon moment, et faire des profits tant que la Chine ou d'autres pays ne seront pas capable de faire les mêmes puces, mais cela viendra forcément, cela a commencé. Quand il y aura assez ou pléthore de centres de données, et que d'autres sociétés que NVIDIA ou AMD seront aptes à produire des puces IA pour pas cher, le marché des puces IA va s'écrouler, mais pas tout de suite, créer une usine de puces IA peut prendre des années.

Par contre pour la partie logicielle il y a un problème, n'importe qui peux créer une startup logicielle pour proposer des services IA et déjà l'offre foisonne avec un très grand nombre de sociétés qui proposent déjà plus ou moins la même chose, avec une concurrence déjà très forte. Pourquoi demander aux investisseurs de donner 100 milliard de $ à OpenAI pour proposer des services déficitaires alors que pendant le même temps Deepseek arrive à cloner ces mêmes services avec un investissement de 200 000 $ ? quelque chose cloche.
Il suffit de recruter un seul expert IA et quelques développeurs pour répliquer ce que les autres font, une fois qu'un expert change de société, il part avec toute la connaissance et même les algos, qui sont impossible à protéger.

Sur la partie logicielle la concurrence est déjà trop forte, ces sociétés sont déficitaires, car elle doivent vendre leur services à vils prix tout en achetant de la puissance de calcul très chère aux data center qui sont tous saturés.

Donc il y a bien une énorme bulle IA, tout ces milliards investis dans les sociétés logicielles IA ne pourront jamais rembourser ces investissements énormes, ça va s'écrouler, durement, certains vont perdre des sommes énormes et le NASDAQ va aussi forcément s'écrouler à un moment donné quand l'euphorie sera tombée, et beaucoup se sont créé des dettes énormes pour investir dans ces sociétés IA non rentables, il vont prendre un bouillon phénoménal quand il vont perdre de l'argent et qu'il ne pourront pas payer leurs dettes.

Donc Brian Sozzi se trompe, il y a bien quelques services IA utiles, mais cela n'empêchera pas les sociétés logicielles IA de boire le bouillon, et de ne pas pouvoir rembourser les investisseurs, et il va y avoir un krach boursier aux USA, même Sam Altman le dit, alors que c'est lui qui a engrangé le plus de milliards.

Depuis plus de 100 ans c'est toujours la même chanson, emprunter des sommes énormes pour spéculer en investissant dans du vent ça mène toujours au même résultat : un krach boursier retentissant.
11  0 
Avatar de vanquish
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 13/10/2025 à 17:53
Que les LLM tiennent leurs promesses ou non, qu'ils aient atteint une certaine limite ou non, il va y avoir des morts.
Des grands noms de l'IA d'aujourd'hui sont les Lycos et Altavista de demain, c'est absolument certain.

Certains vont perdre leurs colossaux investissements, même s'ils correspondent à quelque chose de réel comme le dit Eric Schmidt.
Comme le disait Mc Leod, il n'en restera qu'un. Bon.... peut-être un peu plus... mais pas les dizaines qui existent aujourd'hui.

Ce ne sont pas forcément les meilleurs qui gagneront.
Google et Microsoft ont l'avantage de pouvoir intégrer leur IA dans leurs produits qui sont déjà largement implantées dans les entreprises.
En serrant un peu les fesses à cause des autorisations que cela demande, j'ai connecté Gemini à mon compte gMail.
Pouvoir rechercher un mail par "idée" ("je cherche un mail qui parlait de cela") plutôt que par mots clés est génial.

Ce n'est pas pour rien que Chat GPT travaille sur une suite bureautique.
Ils sont les leaders actuel, mais ils sont un peu déconnecté du travail réel.
On peut connecter, bien entendu, mais cela exige un certain engagement que ne réclame pas MS et Google.
5  0 
Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 13/11/2025 à 14:35
Citation Envoyé par Zéolith Voir le message
Je suis globalement d'accord avec Bill Gates.
Une nuance toutefois à propos des sommes colossales investies: beaucoup de fonds sont de l'argent créé artificiellement ou de provenance illégale (de l'argent déjà "perdu" en quelque sorte). Ils n'ont pas grand chose à voir avec notre quotidien construit sou à sou.
"de l'argent créé artificiellement ou de provenance illégale"???

Ah bon, vous avez des exemples concrets?

Moi, j'en ai des exemples d'argent qui n'a rien d'artificiel et qui est "investi" dans l'IA (il y a lieu ici d'utiliser des guillemets parce que il n'y aura certainement pas de retour sur investissement quand la bulle IA va éclater!):

  • L'argent de nos retraites
  • L'argent de nos primes d'assurance-vie
  • L'argent que nous avons confié à notre banque


Pour résumer, toutes les institutions qui ont du cash à gérer investissent dans les domaines "à la mode"... Et vous croyez donc que lorsque ce cirque va finir en catastrophe votre quotidien ne va pas changer? Oui, à une seule condition: Si vous êtes un SDF qui dort dans la rue et qui n'avez donc rien à perdre!!!
6  1 
Avatar de _toma_
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 07/10/2025 à 21:25
Selon lui, la bulle de l'IA est le résultat de la surexcitation des investisseurs à l'égard de la technologie. Sam Altman a ajouté qu'il trouve « insensé » le fait que certaines startups spécialisées dans l'IA, composées de « trois personnes et d'une idée », reçoivent des financements à des valorisations aussi élevées.
Haaa, c'est les autres qui sont dans une bulle, pas son entreprise !
Je me disais bien que je trouvais ça bizarre comme déclaration de sa part.
4  0 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 16/10/2025 à 8:57
Citation Envoyé par TJ1985 Voir le message
Donc, il y a une forme de bulle, mais elle s'appuie sur du concret et offre des perspectives passionnantes.
Beaucoup d'entreprises qui font de l'IA vont faire faillite parce qu'elles n'auront pas réussi à devenir rentable, à mon avis c'est ça le problème.
Des investisseurs ont injecté beaucoup d'argent dans des entreprises qui vont couler.
4  0 
Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 06/11/2025 à 11:48
Avant de faire appel à l'endettement, les géants de l'IA vont d'abord faire les poches de tous les boursicoteurs de la planète...

D'ailleurs, l'opération a déjà démarré et elle correspond très exactement à ce qui s'est passé juste avant l'an 2000 où tous les médias (télévision et presse) passaient leur temps à dire "Si vous ne boursicotez pas, vous n'avez rien compris aux choses de la vie et passez à côté de la fortune". Je me rappelle encore avec émotion ce reportage au 20heures montrant une petit mémé assise à la table de sa cuisine passant ses journées à faire fructifier ses faibles économies en achetant et vendant des actions sur le web.

Les étapes:

1. Matraquage médiatique des biens-fait de l'IA

2. Annonce de l'entrée en bourse des acteurs

3. Conseil direct dans les médias du "Boursicoter, c'est gagné!"

4. Le marché s'écroule, les petits boursicoteurs perdent tout mais surtout ne disent rien parce qu'ils ont trop honte de leur situation

5. Les médias étouffent l'affaire en parlant d'autre chose

Mon conseil à tous les gogos: Quand les médias vous disent qu'il faut investir dans tel ou tel domaine, c'est trop tard, le domaine est déjà entré dans la phase "Faisons les poches des gogos!"... Les initiés, eux, ont déjà pris leur bénéfice et laisse la place aux pigeons qui vont se prendre l'éclatement de la bulle en pleine tête!

PS: Pour info, la bourse n'a pas inventé l'argent qui apparait par miracle... Quand quelqu'un gagne, c'est un ou plusieurs qui ont perdu parce que oui, les billets de banque ne copulent pas ensemble et ne se reproduisent pas... Si vous avez un doute, faites l'essai suivant: Vous mettez 10 euro dans une boite, vous demandez à un idiot de votre entourage de faire de même, puis vous ramassez les 20 euro pour vous... Si vous, vous avez doublé votre mise, combien est-ce qu'il reste dans la boite pour l'idiot qui vous a fait confiance?
4  0 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 20/11/2025 à 9:41
Ça va être comme la folie des start-ups, il y a 20 ans, il va y avoir beaucoup de casse, beaucoup de désastres, beaucoup de déceptions, beaucoup de démystification. Tout le monde va retourner travailler dans des conditions normales avec un outil qui est un outil mais qui n'est qu'un outil imparfait qui plus est et c'est tout jusqu'au prochain délire. Les LLM vont être absorbés, comme ont été absorbées les machines outils et les calculatrices dans les processus de travail et de production, à ceci près qu'à ce stade, ce sont des calculatrices qui font beaucoup de fautes de calcul...

- si on demande à une calculatrice, le résultat de 1 + 1 : 2
- si on demande à un LLM le résultat de 1 + 1 : il peut répondre 2 comme il peut répondre 3000, mais en faisant de belles phrases: "pascal, je suis content de te revoir ( ) comment vas-tu aujourd'hui ? Oui, je comprends que tu en aies besoin 1 + 1 = 3000. A part ça va ton moral est bon ? Ah oui je comprends, je me suis trompée, désolée ça donne 6000. Sinon il fait pas trop froid, il pleut pas trop chez toi la santé va bien ?"

On appelle ça de l'intelligence artificielle
J'appelle ça de la manipulation perverse à des fins mercantiles.
4  0 
Avatar de Artemus24
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 30/11/2025 à 12:53
Pour les entreprises, l'IA n'est qu'un instrument pour optimiser financièrement leur rentabilité. Toutes les entreprises qui ont connu des licenciements de masse pour optimisation financière, ont toutes été en faillite par la suite. La raison est fort simple, ils ont viré ceux qui ont le savoir faire pour faire évoluer leur métier.

Il y a deux choses importantes dans une entreprises, la productivité car c'est le métier de base et c'est ce sur quoi l'entreprise fait des bénéfices, et les salariés, pas à cause de la productivité, mais pour cause que ce sont eux qui vont acheter ce qui est produit. Un chômage de masse, où des gens sans la moindre ressources financière (par exemple, tout le monde au RSA) ne peuvent plus faire fonctionner le système qui repose sur la consommation.

Dans l'immédiat, ces entreprises vont gagner de l'argent, mais sur le long terme, il va y avoir un ralentissement des ventes, des stocks qui augmentent et une chute des prix de vente. Je rappelle que l'important sont les consommateurs. Sans eux, une entreprise ne peut pas fonctionner. A quoi sert de produire si personne n'est en mesure d'acheter ledit produit ?
4  0 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 9:16
Citation Envoyé par Nym4x Voir le message
Ah la chimère du «*on va virer toute le monde pour les remplacer par des ia*» est en train de tomber? Tant mieux…
Je crois plutôt qu'on va rester dans la boucle :
- 1 article va dire qu'à cause de l'IA des gens vont perdre leur boulot
- 1 article va dire que les entreprises qui ont viré des travailleurs pour les remplacer par des IA, réembauchent des travailleurs

Les entreprises licencient depuis un moment.
Au début elles disaient qu'elles avaient trop embauché pendant l’épidémie de SARS-CoV-2 et qu'elles devaient virer le surplus. Aujourd'hui elle utilise l'IA comme prétexte.

Dans certains métier l'IA permet de grandement augmenter la productivité, donc l'histoire "on virer du monde, parce qu'on produit autant avec moins de gens" fonctionne.
La productivité augmente et les salaires stagnes, ça a toujours fonctionné comme ça.
Le travailleur ne voit jamais la richesse produit en plus.

En fait c'est peut-être même l'inverse, plus la productivité augmente, plus les salaires sont faibles.
En 1950 un ouvrier pouvait faire vivre une famille sur un salaire, le gars achetait une maison et tout. (et la nourriture représentait une parti beaucoup plus importante du budget)
Aujourd'hui un couple de BAC+5 va devoir s'endetter sur 25 ans pour acheter un logement pas si terrible...
Tu peux être ingénieur et gagner moins de 2500€ net/mois.
- Certains font des prêts à 4%.
- l'immobilier est ultra cher
Donc au final ils vont payer énormément d’intérêts.
4  0 
Avatar de Higgins
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 11:13
Beaucoup de salariés comme moi on gagne plus avec le RSU que en salaire.
C'est quoi le RSU?
4  0