IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

J.P. Morgan dénonce les dépenses consacrées à l'IA : il faudra environ 650 milliards de dollars de revenus annuel
Pour obtenir un rendement de seulement 10 % sur le développement de l'IA

Le , par Stéphane le calme

61PARTAGES

25  0 
L’industrie mondiale de l’intelligence artificielle se heurte à une réalité économique brutale : les investissements colossaux engagés pour bâtir les infrastructures nécessaires aux modèles de nouvelle génération devront rapporter des revenus jamais vus dans l’histoire de la tech. Selon une analyse financière récente de J.P. Morgan, atteindre ne serait-ce qu’un rendement modeste de 10 % sur les dépenses actuelles supposerait 650 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel, ce qui équivaut, selon le rapport, à un paiement mensuel supplémentaire de 34,72 dollars pour chaque utilisateur d'iPhone ou de 180 dollars pour chaque abonné Netflix. Cette estimation vertigineuse ramène la bulle d’enthousiasme autour de l’IA à une question simple mais dérangeante : qui va payer pour cette révolution ?

Six cent cinquante milliards par an. Le montant semble irréel, et pourtant il décrit l’équation économique minimale permettant de justifier les dépenses massives engagées pour construire les centres de données, acquérir les GPU, alimenter les fermes en électricité et développer les modèles géants qui dominent la scène. Le secteur parle d’un effort industriel comparable à une réinvention simultanée du cloud, du web et de l’informatique personnelle. Mais jamais ces infrastructures n’ont exigé un tel niveau de capital à risque pour un retour aussi dérisoire.

L’analyse financière suggère que pour atteindre ces revenus, chaque utilisateur d’iPhone devrait verser chaque mois l’équivalent de trente-cinq dollars, ou chaque abonné Netflix près de cent quatre-vingts dollars sur la même périodicité.

Bien que cela puisse sembler réalisable, il faut tenir compte du fait qu'il existe environ 1,5 milliard d'utilisateurs actifs d'iPhone à travers le monde et plus de 300 millions d'abonnés payants à Netflix. Même si le montant estimé sera réparti entre les utilisateurs individuels, les entreprises et les administrations publiques, cela représente tout de même un nombre considérable d'abonnés payants, d'autant plus que de nombreux consommateurs ne sont pas encore convaincus de l'utilité des PC et des smartphones équipés d'IA.

Cette métaphore n’a donc rien d’anodin. Elle place la facture de l’IA sur les épaules de centaines de millions de consommateurs alors même que les services génératifs peinent encore à stabiliser leurs modèles économiques.


J.P Morgan : « Le chemin à parcourir ne sera pas simplement ascendant »

Le rapport suggère que la croissance de l'IA ne sera pas constante et qu'elle pourrait connaître les mêmes difficultés que celles qui ont affecté le secteur des télécommunications lorsqu'il a commencé à mettre en place son infrastructure fibre optique. « Le chemin à parcourir ne sera pas simplement ascendant », indique le rapport. « Notre plus grande crainte serait de voir se répéter l'expérience des télécommunications et du déploiement de la fibre optique, où la courbe des revenus n'a pas suivi un rythme justifiant la poursuite des investissements. » Bien qu'OpenAI ait déjà atteint un chiffre d'affaires annualisé de 20 milliards de dollars et qu'Anthropic vise un chiffre d'affaires de 26 milliards de dollars d'ici 2026, il ne s'agit que de rapports ou d'objectifs individuels qui ne se sont pas encore traduits en bénéfices nets.

En outre, le rapport souligne également qu'une percée inattendue pourrait entraîner une surcapacité, un risque évoqué par le PDG d'OpenAI, Sam Altman, dans un podcast avec le directeur général de Microsoft, Satya Nadella. Cela pourrait conduire à une surcapacité de calcul, avec des centres de données IA gigantesques coûtant des milliards de dollars qui resteraient inutilisés faute de demande suffisante pour les exploiter.

La dynamique actuelle ressemble-t-elle à une bulle ?

Les acteurs majeurs de la tech, pris dans une course à l’armement algorithmique, promettent des bénéfices futurs extraordinaires. Mais cette promesse répète une mécanique bien connue dans l’histoire de la Silicon Valley : on dépense aujourd’hui, on réfléchira plus tard à ce que cela rapporte. Or, pour la première fois depuis l’arrivée du cloud, des institutions financières de premier plan s’inquiètent ouvertement de l’absence de perspectives de rentabilité crédible.

Le parallélisme historique avec la bulle dot-com n’est pas parfait. Les géants de l’IA ont des revenus, et leurs technologies démontrent des performances tangibles. Mais l’échelle d’investissement dépasse tout ce que le secteur a connu. Les modèles à plusieurs milliards de paramètres exigent des infrastructures électriques colossales, parfois l’équivalent d’une petite ville. Les GPU deviennent des objets stratégiques comparables au pétrole numérique. Et l’alimentation de ces centres en énergie propre devient elle-même un défi industriel majeur.

Cette spirale conduit de plus en plus d’analystes à se demander si les promesses de productivité, d’automatisation intégrale ou de croissance exponentielle justifieront un jour de telles dépenses.

Bien que le rapport n'évoque pas la bulle souvent évoquée autour de l'IA, il s'agit là d'un scénario mis en avant par de nombreux experts. Par exemple, l'ancien PDG d'Intel, Pat Gelsinger, a déclaré que les entreprises n'avaient pas encore commencé à tirer pleinement parti de l'IA, alors que celle-ci bouleversait déjà le secteur des prestataires de services tel que nous le connaissons aujourd'hui. Et si la bulle de l'IA venait à éclater, même les entreprises qui ne sont pas directement liées aux technologies d'IA seraient touchées par le krach, exposant près de 20 000 milliards de dollars de capitalisation boursière.


Un modèle économique encore sans repère clair

Le paradoxe est simple : alors que l’industrie investit des centaines de milliards dans l’infrastructure IA, personne ne semble réellement savoir comment ces plateformes vont rapporter durablement de l’argent.

Les services payants pour le grand public restent marginaux. Les API destinées aux entreprises ne couvrent qu’une fraction des coûts. Les startups de l’écosystème, ultra-consommatrices de calcul, vivent elles-mêmes des financements de plus en plus dilués. Quant aux promesses de gains de productivité dans les entreprises, elles demeurent complexes à mesurer, donc difficiles à monétiser directement.

Au-delà de l’effet de mode, une question s’impose : peut-on bâtir une économie de l’IA basée uniquement sur des abonnements mensuels de quelques dizaines d’euros par utilisateur ? Les chiffres avancés par les analystes montrent que la réponse est probablement non. À moins de réinventer totalement la notion de monétisation, l’IA générative coûtera toujours plus qu’elle ne rapporte.

Le risque systémique : l’hypothèse d’un mur énergétique et financier

L’exigence en énergie des modèles de nouvelle génération constitue l’un des points critiques les plus inquiétants. Pour maintenir l’illusion d’une IA omniprésente et toujours plus performante, il faudrait multiplier les centres de données capables de consommer l’équivalent de plusieurs réacteurs nucléaires. Pour les banques, cela crée un risque structurel comparable à celui des infrastructures logistiques ou pétrolières : une dépendance absolue à des facteurs physiques dont la croissance n’est pas infinie.

Du côté financier, la fragilisation est tout aussi palpable. Les grandes entreprises de l’IA dépensent à perte, parfois à des niveaux inimaginables. Prenons le cas d'OpenAI : l’éditeur de ChatGPT, a subi des pertes vertigineuses estimées à 12 milliards de dollars sur le dernier trimestre (un montant inédit pour une entreprise tech sur trois mois) pour 4,3 milliards de dollars de recette... en six mois. Si les investisseurs venaient à douter de la rentabilité future de ces modèles, l’effet domino serait fulgurant.


La bulle de l'IA serait désormais 17 fois plus importante que la tristement célèbre bulle Internet

Selon une nouvelle évaluation réalisée par Julien Garran, analyste de recherche chez MacroStrategy Partnership, la bulle de l'IA est désormais 17 fois plus importante que la tristement célèbre bulle Internet, une première dans l'histoire des actions technologiques liée à l'engouement des investisseurs pour Internet. Pire encore, Garran estime que l'IA représente aujourd'hui plus de quatre fois la richesse piégée dans la bulle des subprimes...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 02/12/2025 à 9:39
25 ans après, il fallait bien un successeur à internet pour organiser une bulle financière...

Parce que personne ne soit dupe, quand on parle de "bulle", il y a beaucoup d'argent investi et il y a beaucoup de perdants quand la bulle éclate, mais... L'argent n'est pas perdu pour tous le monde!

Quelques uns raflent la mise...
7  1 
Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 13/11/2025 à 14:35
Citation Envoyé par Zéolith Voir le message
Je suis globalement d'accord avec Bill Gates.
Une nuance toutefois à propos des sommes colossales investies: beaucoup de fonds sont de l'argent créé artificiellement ou de provenance illégale (de l'argent déjà "perdu" en quelque sorte). Ils n'ont pas grand chose à voir avec notre quotidien construit sou à sou.
"de l'argent créé artificiellement ou de provenance illégale"???

Ah bon, vous avez des exemples concrets?

Moi, j'en ai des exemples d'argent qui n'a rien d'artificiel et qui est "investi" dans l'IA (il y a lieu ici d'utiliser des guillemets parce que il n'y aura certainement pas de retour sur investissement quand la bulle IA va éclater!):

  • L'argent de nos retraites
  • L'argent de nos primes d'assurance-vie
  • L'argent que nous avons confié à notre banque


Pour résumer, toutes les institutions qui ont du cash à gérer investissent dans les domaines "à la mode"... Et vous croyez donc que lorsque ce cirque va finir en catastrophe votre quotidien ne va pas changer? Oui, à une seule condition: Si vous êtes un SDF qui dort dans la rue et qui n'avez donc rien à perdre!!!
6  1 
Avatar de Artemus24
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 30/11/2025 à 12:53
Pour les entreprises, l'IA n'est qu'un instrument pour optimiser financièrement leur rentabilité. Toutes les entreprises qui ont connu des licenciements de masse pour optimisation financière, ont toutes été en faillite par la suite. La raison est fort simple, ils ont viré ceux qui ont le savoir faire pour faire évoluer leur métier.

Il y a deux choses importantes dans une entreprises, la productivité car c'est le métier de base et c'est ce sur quoi l'entreprise fait des bénéfices, et les salariés, pas à cause de la productivité, mais pour cause que ce sont eux qui vont acheter ce qui est produit. Un chômage de masse, où des gens sans la moindre ressources financière (par exemple, tout le monde au RSA) ne peuvent plus faire fonctionner le système qui repose sur la consommation.

Dans l'immédiat, ces entreprises vont gagner de l'argent, mais sur le long terme, il va y avoir un ralentissement des ventes, des stocks qui augmentent et une chute des prix de vente. Je rappelle que l'important sont les consommateurs. Sans eux, une entreprise ne peut pas fonctionner. A quoi sert de produire si personne n'est en mesure d'acheter ledit produit ?
5  0 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 20/11/2025 à 9:41
Ça va être comme la folie des start-ups, il y a 20 ans, il va y avoir beaucoup de casse, beaucoup de désastres, beaucoup de déceptions, beaucoup de démystification. Tout le monde va retourner travailler dans des conditions normales avec un outil qui est un outil mais qui n'est qu'un outil imparfait qui plus est et c'est tout jusqu'au prochain délire. Les LLM vont être absorbés, comme ont été absorbées les machines outils et les calculatrices dans les processus de travail et de production, à ceci près qu'à ce stade, ce sont des calculatrices qui font beaucoup de fautes de calcul...

- si on demande à une calculatrice, le résultat de 1 + 1 : 2
- si on demande à un LLM le résultat de 1 + 1 : il peut répondre 2 comme il peut répondre 3000, mais en faisant de belles phrases: "pascal, je suis content de te revoir ( ) comment vas-tu aujourd'hui ? Oui, je comprends que tu en aies besoin 1 + 1 = 3000. A part ça va ton moral est bon ? Ah oui je comprends, je me suis trompée, désolée ça donne 6000. Sinon il fait pas trop froid, il pleut pas trop chez toi la santé va bien ?"

On appelle ça de l'intelligence artificielle
J'appelle ça de la manipulation perverse à des fins mercantiles.
4  0 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 9:16
Citation Envoyé par Nym4x Voir le message
Ah la chimère du «*on va virer toute le monde pour les remplacer par des ia*» est en train de tomber? Tant mieux…
Je crois plutôt qu'on va rester dans la boucle :
- 1 article va dire qu'à cause de l'IA des gens vont perdre leur boulot
- 1 article va dire que les entreprises qui ont viré des travailleurs pour les remplacer par des IA, réembauchent des travailleurs

Les entreprises licencient depuis un moment.
Au début elles disaient qu'elles avaient trop embauché pendant l’épidémie de SARS-CoV-2 et qu'elles devaient virer le surplus. Aujourd'hui elle utilise l'IA comme prétexte.

Dans certains métier l'IA permet de grandement augmenter la productivité, donc l'histoire "on virer du monde, parce qu'on produit autant avec moins de gens" fonctionne.
La productivité augmente et les salaires stagnes, ça a toujours fonctionné comme ça.
Le travailleur ne voit jamais la richesse produit en plus.

En fait c'est peut-être même l'inverse, plus la productivité augmente, plus les salaires sont faibles.
En 1950 un ouvrier pouvait faire vivre une famille sur un salaire, le gars achetait une maison et tout. (et la nourriture représentait une parti beaucoup plus importante du budget)
Aujourd'hui un couple de BAC+5 va devoir s'endetter sur 25 ans pour acheter un logement pas si terrible...
Tu peux être ingénieur et gagner moins de 2500€ net/mois.
- Certains font des prêts à 4%.
- l'immobilier est ultra cher
Donc au final ils vont payer énormément d’intérêts.
4  0 
Avatar de Higgins
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 11:13
Beaucoup de salariés comme moi on gagne plus avec le RSU que en salaire.
C'est quoi le RSU?
4  0 
Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 22:32
L'autre jour, j'avais un tableau de 260 lignes que je souhaitais convertir au format CSV, c'était l'occasion parfaite pour comparer les différentes IA :

- Copilot ==> sort un tableau de Kanji qui n'a rien à voir avec la choucroute
- Gemini 3 ==> refuse juste de faire le boulot
- Claude sonnet 4.5 ==> idem
- ChatGPT ==> impossible de charger l'image
- Kimi K2 ==> idem
- Deepseek ==> traduit le texte alors que je lui ai rien demandé
- Doubao ==> hallucine à mort

Bref les modèles d'IA s'éclatent les dents sur une tâche simple. Ils ne sont pas du tout mûres pour un usage professionnel.
4  0 
Avatar de Uther
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 02/12/2025 à 11:35
Citation Envoyé par JackIsJack Voir le message
Il est juste jaloux parce que l'IA avance plus vite que la sortie de GTA 6...😜
Ou parce que l'IA manque de finesse pour faire des licenciements alors que c'est mieux de virer spécifiquement ceux qui envisagent de se syndicaliser.
4  0 
Avatar de OuftiBoy
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 03/12/2025 à 19:58
Si les "vendeurs d'IA" ne s'y retrouve pas, c'est pour la bonne cause que pour eux, cela est 'très cher" a faire fonctionner. Et la qualité des IA, ça va et ça vient. Et si c'est cher pour eux, se le sera encore plus pour l'utilisateur, via des abonnements, de la publicité. Payer très chère pour un outil qui marche ou pas suivant les domaines, qui change de réponse pour une m^eme question du jour au lendemain, je ne suis toujours pas convaincu de la "plus-value" de l'IA.
4  0 
Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 17/11/2025 à 13:04
Le gâchis financier, c'est une chose. Mais le gâchis de ressources naturelles (eau + énergie pour alimenter mais aussi construire les immenses data centers) me chagrine beaucoup plus. Dans le monde, tous n'ont pas accès à l'électricité et à l'eau courante. L'eau surtout : vitale à la vie sur Terre, elle est parfois source de conflit. Il suffit de voir la querelle dans l'Himalaya entre la Chine, qui a construit un immense barrage pour générer de l'électricité asséchant les cultures indiennes de plusieurs vallées, et l'Inde.
edit : et surtout, j'oublie, que va-t-on faire de ces immenses centre de calcul une fois la vague passée ?

Cette course effrénée à la puissance de calcul fait largement oublier que nous sommes des privilégiés. La fin de la faim dans le monde, c'est juste 6 milliards par an... et tout le monde ne vit pas avec un toit au dessus de sa tête.

Peter Thiel se débarrasse de toutes ses actions NVIDIA après avoir précédemment mis en garde contre le cycle de hype de l'IA,
ravivant les craintes de bulle spéculative de l'IA
Il procède à un arbitrage entre ceux qu'il estime qu'ils vont survivre et ceux qu'il estime qu'ils vont mourir. Je placerai sur Alphabet également.
4  1