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J.P. Morgan dénonce les dépenses consacrées à l'IA : il faudra environ 650 milliards de dollars de revenus annuel
Pour obtenir un rendement de seulement 10 % sur le développement de l'IA

Le , par Stéphane le calme

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24  0 
L’industrie mondiale de l’intelligence artificielle se heurte à une réalité économique brutale : les investissements colossaux engagés pour bâtir les infrastructures nécessaires aux modèles de nouvelle génération devront rapporter des revenus jamais vus dans l’histoire de la tech. Selon une analyse financière récente de J.P. Morgan, atteindre ne serait-ce qu’un rendement modeste de 10 % sur les dépenses actuelles supposerait 650 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel, ce qui équivaut, selon le rapport, à un paiement mensuel supplémentaire de 34,72 dollars pour chaque utilisateur d'iPhone ou de 180 dollars pour chaque abonné Netflix. Cette estimation vertigineuse ramène la bulle d’enthousiasme autour de l’IA à une question simple mais dérangeante : qui va payer pour cette révolution ?

Six cent cinquante milliards par an. Le montant semble irréel, et pourtant il décrit l’équation économique minimale permettant de justifier les dépenses massives engagées pour construire les centres de données, acquérir les GPU, alimenter les fermes en électricité et développer les modèles géants qui dominent la scène. Le secteur parle d’un effort industriel comparable à une réinvention simultanée du cloud, du web et de l’informatique personnelle. Mais jamais ces infrastructures n’ont exigé un tel niveau de capital à risque pour un retour aussi dérisoire.

L’analyse financière suggère que pour atteindre ces revenus, chaque utilisateur d’iPhone devrait verser chaque mois l’équivalent de trente-cinq dollars, ou chaque abonné Netflix près de cent quatre-vingts dollars sur la même périodicité.

Bien que cela puisse sembler réalisable, il faut tenir compte du fait qu'il existe environ 1,5 milliard d'utilisateurs actifs d'iPhone à travers le monde et plus de 300 millions d'abonnés payants à Netflix. Même si le montant estimé sera réparti entre les utilisateurs individuels, les entreprises et les administrations publiques, cela représente tout de même un nombre considérable d'abonnés payants, d'autant plus que de nombreux consommateurs ne sont pas encore convaincus de l'utilité des PC et des smartphones équipés d'IA.

Cette métaphore n’a donc rien d’anodin. Elle place la facture de l’IA sur les épaules de centaines de millions de consommateurs alors même que les services génératifs peinent encore à stabiliser leurs modèles économiques.


J.P Morgan : « Le chemin à parcourir ne sera pas simplement ascendant »

Le rapport suggère que la croissance de l'IA ne sera pas constante et qu'elle pourrait connaître les mêmes difficultés que celles qui ont affecté le secteur des télécommunications lorsqu'il a commencé à mettre en place son infrastructure fibre optique. « Le chemin à parcourir ne sera pas simplement ascendant », indique le rapport. « Notre plus grande crainte serait de voir se répéter l'expérience des télécommunications et du déploiement de la fibre optique, où la courbe des revenus n'a pas suivi un rythme justifiant la poursuite des investissements. » Bien qu'OpenAI ait déjà atteint un chiffre d'affaires annualisé de 20 milliards de dollars et qu'Anthropic vise un chiffre d'affaires de 26 milliards de dollars d'ici 2026, il ne s'agit que de rapports ou d'objectifs individuels qui ne se sont pas encore traduits en bénéfices nets.

En outre, le rapport souligne également qu'une percée inattendue pourrait entraîner une surcapacité, un risque évoqué par le PDG d'OpenAI, Sam Altman, dans un podcast avec le directeur général de Microsoft, Satya Nadella. Cela pourrait conduire à une surcapacité de calcul, avec des centres de données IA gigantesques coûtant des milliards de dollars qui resteraient inutilisés faute de demande suffisante pour les exploiter.

La dynamique actuelle ressemble-t-elle à une bulle ?

Les acteurs majeurs de la tech, pris dans une course à l’armement algorithmique, promettent des bénéfices futurs extraordinaires. Mais cette promesse répète une mécanique bien connue dans l’histoire de la Silicon Valley : on dépense aujourd’hui, on réfléchira plus tard à ce que cela rapporte. Or, pour la première fois depuis l’arrivée du cloud, des institutions financières de premier plan s’inquiètent ouvertement de l’absence de perspectives de rentabilité crédible.

Le parallélisme historique avec la bulle dot-com n’est pas parfait. Les géants de l’IA ont des revenus, et leurs technologies démontrent des performances tangibles. Mais l’échelle d’investissement dépasse tout ce que le secteur a connu. Les modèles à plusieurs milliards de paramètres exigent des infrastructures électriques colossales, parfois l’équivalent d’une petite ville. Les GPU deviennent des objets stratégiques comparables au pétrole numérique. Et l’alimentation de ces centres en énergie propre devient elle-même un défi industriel majeur.

Cette spirale conduit de plus en plus d’analystes à se demander si les promesses de productivité, d’automatisation intégrale ou de croissance exponentielle justifieront un jour de telles dépenses.

Bien que le rapport n'évoque pas la bulle souvent évoquée autour de l'IA, il s'agit là d'un scénario mis en avant par de nombreux experts. Par exemple, l'ancien PDG d'Intel, Pat Gelsinger, a déclaré que les entreprises n'avaient pas encore commencé à tirer pleinement parti de l'IA, alors que celle-ci bouleversait déjà le secteur des prestataires de services tel que nous le connaissons aujourd'hui. Et si la bulle de l'IA venait à éclater, même les entreprises qui ne sont pas directement liées aux technologies d'IA seraient touchées par le krach, exposant près de 20 000 milliards de dollars de capitalisation boursière.


Un modèle économique encore sans repère clair

Le paradoxe est simple : alors que l’industrie investit des centaines de milliards dans l’infrastructure IA, personne ne semble réellement savoir comment ces plateformes vont rapporter durablement de l’argent.

Les services payants pour le grand public restent marginaux. Les API destinées aux entreprises ne couvrent qu’une fraction des coûts. Les startups de l’écosystème, ultra-consommatrices de calcul, vivent elles-mêmes des financements de plus en plus dilués. Quant aux promesses de gains de productivité dans les entreprises, elles demeurent complexes à mesurer, donc difficiles à monétiser directement.

Au-delà de l’effet de mode, une question s’impose : peut-on bâtir une économie de l’IA basée uniquement sur des abonnements mensuels de quelques dizaines d’euros par utilisateur ? Les chiffres avancés par les analystes montrent que la réponse est probablement non. À moins de réinventer totalement la notion de monétisation, l’IA générative coûtera toujours plus qu’elle ne rapporte.

Le risque systémique : l’hypothèse d’un mur énergétique et financier

L’exigence en énergie des modèles de nouvelle génération constitue l’un des points critiques les plus inquiétants. Pour maintenir l’illusion d’une IA omniprésente et toujours plus performante, il faudrait multiplier les centres de données capables de consommer l’équivalent de plusieurs réacteurs nucléaires. Pour les banques, cela crée un risque structurel comparable à celui des infrastructures logistiques ou pétrolières : une dépendance absolue à des facteurs physiques dont la croissance n’est pas infinie.

Du côté financier, la fragilisation est tout aussi palpable. Les grandes entreprises de l’IA dépensent à perte, parfois à des niveaux inimaginables. Prenons le cas d'OpenAI : l’éditeur de ChatGPT, a subi des pertes vertigineuses estimées à 12 milliards de dollars sur le dernier trimestre (un montant inédit pour une entreprise tech sur trois mois) pour 4,3 milliards de dollars de recette... en six mois. Si les investisseurs venaient à douter de la rentabilité future de ces modèles, l’effet domino serait fulgurant.


La bulle de l'IA serait désormais 17 fois plus importante que la tristement célèbre bulle Internet

Selon une nouvelle évaluation réalisée par Julien Garran, analyste de recherche chez MacroStrategy Partnership, la bulle de l'IA est désormais 17 fois plus importante que la tristement célèbre bulle Internet, une première dans l'histoire des actions technologiques liée à l'engouement des investisseurs pour Internet. Pire encore, Garran estime que l'IA représente aujourd'hui plus de quatre fois la richesse piégée dans la bulle des subprimes...
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 13/11/2025 à 14:35
Citation Envoyé par Zéolith Voir le message
Je suis globalement d'accord avec Bill Gates.
Une nuance toutefois à propos des sommes colossales investies: beaucoup de fonds sont de l'argent créé artificiellement ou de provenance illégale (de l'argent déjà "perdu" en quelque sorte). Ils n'ont pas grand chose à voir avec notre quotidien construit sou à sou.
"de l'argent créé artificiellement ou de provenance illégale"???

Ah bon, vous avez des exemples concrets?

Moi, j'en ai des exemples d'argent qui n'a rien d'artificiel et qui est "investi" dans l'IA (il y a lieu ici d'utiliser des guillemets parce que il n'y aura certainement pas de retour sur investissement quand la bulle IA va éclater!):

  • L'argent de nos retraites
  • L'argent de nos primes d'assurance-vie
  • L'argent que nous avons confié à notre banque


Pour résumer, toutes les institutions qui ont du cash à gérer investissent dans les domaines "à la mode"... Et vous croyez donc que lorsque ce cirque va finir en catastrophe votre quotidien ne va pas changer? Oui, à une seule condition: Si vous êtes un SDF qui dort dans la rue et qui n'avez donc rien à perdre!!!
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 13/11/2025 à 11:18
Soit le PIB de la Belgique, ça laisse songeur en effet !
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 17/11/2025 à 13:04
Le gâchis financier, c'est une chose. Mais le gâchis de ressources naturelles (eau + énergie pour alimenter mais aussi construire les immenses data centers) me chagrine beaucoup plus. Dans le monde, tous n'ont pas accès à l'électricité et à l'eau courante. L'eau surtout : vitale à la vie sur Terre, elle est parfois source de conflit. Il suffit de voir la querelle dans l'Himalaya entre la Chine, qui a construit un immense barrage pour générer de l'électricité asséchant les cultures indiennes de plusieurs vallées, et l'Inde.
edit : et surtout, j'oublie, que va-t-on faire de ces immenses centre de calcul une fois la vague passée ?

Cette course effrénée à la puissance de calcul fait largement oublier que nous sommes des privilégiés. La fin de la faim dans le monde, c'est juste 6 milliards par an... et tout le monde ne vit pas avec un toit au dessus de sa tête.

Peter Thiel se débarrasse de toutes ses actions NVIDIA après avoir précédemment mis en garde contre le cycle de hype de l'IA,
ravivant les craintes de bulle spéculative de l'IA
Il procède à un arbitrage entre ceux qu'il estime qu'ils vont survivre et ceux qu'il estime qu'ils vont mourir. Je placerai sur Alphabet également.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 17/11/2025 à 14:00
Citation Envoyé par Anthony Voir le message
Quel est votre avis sur le sujet ?
Vivement que la bulle explose que les choses se calment un peu.
Imaginez si la bulle tient encore 7 ans : on sera en permanence sous une pluie constante d'articles en lien avec l'IA pendant des années.

Dans tous les médias, tous les jours, on entend parler d'IA. Beaucoup de gens doivent saturer.

Quand il n'y avait que le débat "L'IA fera des miracles dans le futur" / "L'IA sera toujours nulle", c'était déjà pénible, mais maintenant ça déborde, il y a des articles du genre :
- L'IA créer du chômage (et là il y a un gars qu'arrive et qui dit que des nouveaux métiers apparaîtront dans le futur)
- L'IA consomme trop de ressource et d'énergie
- L'explosion de la bulle de l'IA aura des conséquences catastrophiques sur l'économie mondiale
- L'IA va sauver l'économie mondiale, il y a aura une forte croissance et tout le monde aura droit à un gros RSA
- L'IA est utilisé pour faire de la propagande
- Il n'y a plus d'humains sur les réseaux sociaux, ce ne sont que des bots qui parlent avec d'autres bots
- Des entreprises virent des travailleurs pour les remplacer par des IA
- Des entreprises réembauchent des travailleurs qu'elles avaient remplacé par des IA
- Des entreprise paient très cher pour des talents de l'IA
- Des entreprises virent des talents de l'IA
- Les entreprises qui proposent des outils IA ne seront jamais rentable
- La première IA qui atteindra ce niveau, attirera instantanément des centaines de millions d'utilisateurs payants.

C'est un peu usant.
Des entreprises ont encore des milliards à griller, donc ça ne va pas se stopper tout de suite.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 17/11/2025 à 14:19
Citation Envoyé par Artemus24 Voir le message
Si les analyses de la bulle IA sont
Là ce n'est pas le cas.
Il y a beaucoup d'investissements massifs, mais peu de projets deviendront rentable, donc des entreprises feront faillites et des investissements de plusieurs milliards n'auront servi à rien.
C'est mathématique. Des investisseurs se sont emballés et ça va créer des problèmes.
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Avatar de Artemus24
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 17/11/2025 à 17:50
@ Ryu2000 : je le sais.

Personne ne peut prévoir l'avenir sur les comportements d'aujourd'hui.
Ce n'est pas parce qu'un investisseur vend ses titres NVIDIA que cela présage d'un futur krack.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 17/11/2025 à 18:28
Citation Envoyé par Artemus24 Voir le message
Ce n'est pas parce qu'un investisseur vend ses titres NVIDIA que cela présage d'un futur krack.
Effectivement.

Il y a des gens qui attendent que la bulle explose, des évènements vont être perçu comme des signes, à chaque fois il y a un économiste qui va dire "cet évènement annonce le début de l'explosion de la bulle" et un jour y'en a un qu'aura raison. Mais ça ne vient pas d'une analyse ça vient de l'aléatoire.
C'est le cumul de milliers d'évènements qui font qui font que la situation arrive dans un état…
Ce n'est pas un évènement seul qui déclenche le truc.

Ça peut durer des années comme ça.
Parfois l'entreprise n'a bientôt plus d'argent, elle fait une levé de fonds, ça fonctionne et hop l'entreprise a de l'argent à nouveau.
Y'en a qui vont commencer tard, si ça se trouve un jour l'UE va arriver elle va investir des milliards dans un centre de données.
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Avatar de Artemus24
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 17/11/2025 à 20:04
Citation Envoyé par Ryu2000
Mais ça ne vient pas d'une analyse ça vient de l'aléatoire.
Ce n'est même pas ça. Il y a un sentiment négatif envers les IA et il y a un souhait non avouable que tout ce système se casse la figure, juste pour revenir à une situation disons plus humaine.

Citation Envoyé par Ryu2000
Ce n'est pas un évènement seul qui déclenche le truc.
Le truc, comme tu dis, peut déclencher un effet domino d'une ampleur jamais vu.
Le scénario est classique, avec des faillites en cascade, manque de liquidité sur les marché financier, un krach boursier, et un chômage de masse.

Citation Envoyé par Ryu2000
Ça peut durer des années comme ça.
Je n'y crois pas trop. Je pense que nous sommes proche de la rupture. L'année fatidique semble être 2029. Le cycle boursier des sept ans que nous rencontrons depuis 1987.

Citation Envoyé par Ryu2000
Parfois l'entreprise n'a bientôt plus d'argent, elle fait une levé de fonds, ça fonctionne et hop l'entreprise a de l'argent à nouveau.
Ce n'est pas parce que DURALEX a pu levée des fonds aussi facilement que cela sera le cas des autres entreprises.
TF1 a fait beaucoup de publicité autour de DURALEX, et par voie de conséquence, l'entreprise est sortie de l'anonymat.
Mais là, je ne te parle pas du succès d'une entreprise locale, mais d'un état des liens international.
Nous sommes dans une fin de cycle économique, et un retour au nationalisme.
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Avatar de Artemus24
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 17/11/2025 à 14:01
Comment un indien sait qu'il va faire très froid cet hiver ? En regardant si les hommes blancs coupent du bois.
Que se passe-t-il si une grenouille dans un bocal monte à une échelle ? Il va pleuvoir.

Si les analyses de la bulle IA sont tout aussi comparable à celle de l'indien et de la grenouille, nous sommes mal barré pour savoir si la bulle IA est en train de se préparer.
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Avatar de lildadou
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 14/11/2025 à 1:43
Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
  • L'argent de nos retraites
  • L'argent de nos primes d'assurance-vie
  • L'argent que nous avons confié à notre banque
L'argent de nos retraites va aux retraités ou alors, vous êtes un étranger dont le pays à un système par capitalisation. Dans ce dernier cas, ça vous rassurera de savoir que ce système a toujours (cad peu importe quand vous êtes né/parti à la retraite) été plus performant que le système français.
L'argent sur vos comptes ne peut pas être utilisé pour cela en France.
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