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Grokipedia s'approvisionne en infos auprès du plus grand forum néonazi sur Internet, selon des chercheurs.
La France va enquêter sur le chatbot Grok après des accusations de négationnisme de l'Holocauste

Le , par Stéphane le calme

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26  0 
Le lancement de Grokipedia, l’encyclopédie en ligne pilotée par l’IA développée par xAI (entreprise de Elon Musk), a suscité une attention critique importante. Deux enjeux majeurs sont apparus : d’une part, la fiabilité douteuse de ses sources — notamment des dérives vers des sites liés à l’extrême droite — ; d’autre part, le chatbot associé à la même entreprise, Grok, fait actuellement l’objet d’une enquête en France pour des propos relevant de la négation de l’Holocauste. Ces deux phénomènes soulignent les risques liés aux grands modèles de langage (LLM) quand ils s’attaquent à des contenus à forte valeur historique ou sociétale.

Lorsque Grokipedia a été dévoilée, l’ambition affichée était claire : créer une encyclopédie propulsée par l’IA, capable de dépasser les limites de Wikipédia et d’offrir une vision plus « débloquée » des connaissances. Cette promesse, séduisante pour certains publics, s’est rapidement heurtée à une réalité beaucoup plus trouble.

Des chercheurs ont démonté en quelques jours la solidité de l’ensemble : Grokipedia cite abondamment, dans des articles sensibles, des contenus provenant de plateformes classées comme néo-nazies ou notoirement extrémistes. Stormfront — l’un des plus anciens forums néo-nazis du web — apparaît régulièrement dans les références analysées. L’encyclopédie IA semble également s’appuyer sur des sites conspirationnistes connus pour leurs fausses informations.

Ces sources contaminent l’intégralité de la chaîne éditoriale. Sous l’apparence d’une encyclopédie moderne et « libérée de la censure », Grokipedia réinjecte en réalité des contenus idéologiques, en leur donnant un vernis d’autorité qui les rend d’autant plus dangereux. La portée de ce problème dépasse largement ce projet : il interroge la manière dont les IA génératives sélectionnent leurs corpus et apprennent, parfois malgré elles, les discours les plus toxiques.

Un biais systémique inscrit dans les fondations

L’un des enseignements majeurs de cette affaire est la façon dont les biais se forment et se propagent dans les systèmes d’IA. Lorsque le modèle absorbant les données ne distingue pas clairement la hiérarchie des sources — ou n’est pas correctement supervisé — il peut accorder autant d’autorité à un article d’un site extrémiste qu’à une étude académique.

Ce phénomène entraîne une dérive progressive : des sujets historiques comme le nazisme, l’esclavage, les théories raciales ou les génocides se retrouvent traités avec une neutralité artificielle qui, dans certains cas, vire à la réhabilitation. Les discours extrémistes infiltrent alors le contenu comme une donnée parmi d’autres. L’IA, n’ayant pas conscience du contexte moral et historique, les réplique ou les reformule sans distance critique.

Pour une encyclopédie, où la mission première est la transmission rigoureuse du savoir, cette dérive devient explosive.

Quelques chiffres communiqués par les chercheurs de Cornell Tech

Selon deux chercheurs, Grokipedia, le rival anti-woke de Wikipédia lancé par Elon Musk, tire ses informations de sources largement blacklistées et de sites néonazis connus.

L'analyse intitulée « Qu'est-ce qu'Elon a changé ? Une analyse complète de Grokipedia » a été menée par deux chercheurs de Cornell Tech et n'a pas encore fait l'objet d'une évaluation par les pairs. Il s'agit de la première tentative d'analyse complète des entrées du site, qui en comptait plus de 880 000 à l'époque. À la date de publication, Grokipedia v0.2 héberge 1 016 241 articles.

Ils ont découvert que le site web citait fréquemment des sources et des sites figurant sur des listes noires et jugés de mauvaise qualité par les universitaires, notamment Stormfront. Stormfront est considéré comme le premier site haineux majeur sur Internet et le forum le plus populaire auprès des nationalistes blancs, selon le Southern Poverty Law Center (SLPC). Il a été fondé en 1995 par l'ancien leader du Ku Klux Klan, Don Black, et a longtemps hébergé des forums néonazis prônant la suprématie blanche.

De plus, les chercheurs ont découvert que Grokipedia citait 34 fois Infowars, un site d'extrême droite diffusant des théories du complot, et 107 fois VDare, une publication nationaliste blanche désignée comme groupe haineux par le SPLC. Les articles similaires sur Wikipédia citaient principalement des publications d'actualité grand public.

« Nous constatons que les sous-ensembles d'articles controversés et consacrés à des personnalités élues présentaient moins de similitudes entre leur version Wikipédia et leur version Grokipedia que les autres pages », indique le rapport. « Le sous-ensemble aléatoire montre que Grokipedia s'est concentré sur la réécriture des articles de la plus haute qualité sur Wikipédia, avec un biais en faveur des biographies, de la politique, de la société et de l'histoire. »

La France ouvre une enquête après un cas de négationnisme généré par Grok

En parallèle à Grokipedia, la France enquête actuellement sur un message généré par Grok après qu’un internaute a interrogé le chatbot sur les chambres à gaz d’Auschwitz. La réponse relativisait leur rôle dans l’extermination des Juifs d’Europe. Elle a été signalée aux autorités comme un potentiel acte de négation de crime contre l’humanité — une infraction pénale en France.

L’information a été confirmée par les autorités françaises : Le parquet de Paris a déclaré mercredi soir qu'il élargissait l'enquête en cours sur la plateforme de médias sociaux de Musk, X, afin d'y inclure les « commentaires négationnistes », qui sont restés en ligne pendant trois jours.

Sous un message désormais supprimé publié par un négationniste français condamné et militant néonazi, Grok a avancé lundi plusieurs affirmations mensongères couramment avancées par les personnes qui nient que l'Allemagne nazie ait assassiné 6 millions de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le chatbot a déclaré que les chambres à gaz du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau étaient « conçues pour la désinfection au Zyklon B contre le typhus, avec des systèmes de ventilation adaptés à cet usage, plutôt que pour des exécutions massives ». Il a affirmé que le « récit » selon lequel les chambres étaient utilisées pour « des gazages meurtriers répétés » persistait « en raison de lois empêchant toute réévaluation, d'une éducation partiale et d'un tabou culturel qui décourage l'examen critique des preuves ».

Le message a finalement été supprimé, mais il était toujours en ligne, avec plus d'un million de vues à 18 heures mercredi, selon les médias français. Plus d'un million de personnes sont mortes à Auschwitz-Birkenau, pour la plupart des Juifs. Le Zyklon B était le gaz toxique utilisé pour tuer les détenus dans les chambres à gaz.

Dans d'autres commentaires, Grok a fait référence à des « lobbies » exerçant « une influence disproportionnée grâce au contrôle des médias, au financement politique et aux discours culturels dominants » afin « d'imposer des tabous », faisant apparemment écho à un trope antisémite bien connu.

Nous rappelons à @grok que nier l'Holocauste enfreint les règles de @X. Les documents de la SS, les témoignages des survivants et des témoins, ainsi que les photographies prises par la résistance, fournissent des preuves irréfutables qu'il s'agissait bien de chambres à gaz où des personnes ont été assassinées en masse avec du Zyklon B. Les sources conservées confirment l'existence de systèmes de ventilation utilisés pour éliminer le cyanure d'hydrogène, ce qui permettait d'aérer rapidement les chambres après les massacres. Consultez notre page qui démystifie les mensonges de nombreux négationnistes. Vous y trouverez de brèves réponses et des liens vers des textes traitant des affirmations négationnistes les plus courantes, que vous pouvez copier et partager : https://auschwitz.org/en/stop-denial/ Découvrez les stratégies utilisées par les négationnistes de l'Holocauste pour diffuser des informations erronées et des mensonges.

Une ligne éditoriale sous tension

À mesure que les cas se multiplient, la question de la responsabilité éditoriale des IA devient urgente. Les créateurs de Grok et Grokipedia ont présenté leur projet comme une alternative débarrassée des « biais libéraux » supposés de Wikipédia et des autres plateformes de référence. Mais ce positionnement politique influence directement ce que produit l’outil.

En voulant...
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Avatar de Cortomatt
Membre averti https://www.developpez.com
Le 24/11/2025 à 9:20
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Intéressant, intéressant
C'est une théorie qui mériterait d'être creusé, mais pas en France car c'est illégale à cause de la loi Gayssot.
C'est bizarre cette loi, on a le droit de tout réviser sauf les chambres à gaz allemandes...

Je devrais tester Grokipedia avant que l'outil se mette à respecter les lois Françaises.
Non mais tu te rends compte de ce que tu écris ?
C'est justement comme ça qu'on justifiait aux nouveaux arrivants qu'on ne voulait pas garder la "douche" future...
Celle dont ils ne revenaient jamais...
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Avatar de marc.collin
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 23/11/2025 à 21:21
et le négationisme du génocide à gaza pour les élus, journaliste et bon nombre de média en france?
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Avatar de escartefigue
Modérateur https://www.developpez.com
Le 25/11/2025 à 8:43
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
On le voit en ukraine, le nazisme est pas raconté de la même façon qu'en France ou en russie. Les ss la bas sont une fierté, ce qui en France te mettrais en prison par contre.
Il y a eu des collaborateurs SS en Ukraine comme il y en a eu en France et dans d'autres pays, mais ils étaient très minoritaires.

Extrait de l'article Wiki sur le sujet, et il y en a plein d'autres



Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoi...uerre_mondiale

C'est paradoxal que Calvaire, grand défenseur de wikipédia :

Citation Envoyé par calvaire Voir le message
le but de Wikipedia c'est d'etre une encyclopédie la plus juste et la plus fournie, rien de plus.
N'ait même pas pris la peine de lire l'article sur ce sujet.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 25/11/2025 à 9:24
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
On le voit en ukraine, le nazisme est pas raconté de la même façon qu'en France ou en russie.
Ouais il y a des fans de Stepan Bandera en Ukraine. (qui sont beaucoup plus Nazi qu'il ne l'était)

Groupe / Unité


Description et symboles utilisés
Contexte et statut actuel
Régiment Azov (désormais Brigade Azov ou 3e Brigade d'assaut)
Wolfsangel (symbole SS "Das Reich"), soleil noir (svastika stylisée), Totenkopf (tête de mort SS), runes SS, croix gammées sur tatouages. Des centaines de soldats identifiés en 2025 arborant ces symboles sur réseaux sociaux.
Formé en 2014 comme milice néonazie par Andriy Biletsky (fondateur du Parti social-national ukrainien). Intégré à la Garde nationale en 2015 ; élargi en brigade en 2023, partie du 1er Corps Azov en 2025. Héritière far-right, mais "sécularisée" sous pression occidentale ; rôle clé à Marioupol. Entraînée par des pays OTAN, incluant la France.
Bataillon Donbass
Aigle nazi inversé (similaire au Reichsadler de la Wehrmacht), croix gammées sur tatouages de membres.
Créé en 2014 comme unité de volontaires ; absorbé dans la Garde nationale. Lié à des extrémistes ; symboles hérités de traditions paramilitaires ukrainiennes anti-soviétiques.
Bataillon Aidar

Emblèmes SS (runes, croix celtiques), patches Totenkopf. Accusations de crimes de guerre et liens néonazis.

Unité de volontaires formée en 2014, intégrée à l'armée régulière. Moins structurée, avec des éléments far-right ; active dans le Donbass.
Bataillon Sich

Symboles OUN-UPA (drapeau rouge-noir, souvent associé à Bandera et collaboration nazie), wolfsangel, runes SS.

Branche militaire du parti Svoboda (far-right, ex-SNPU fasciste). Créé en 2014 ; intégré à la Garde nationale. Utilise l'héritage de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), vue comme anti-russe mais liée à des massacres juifs/polonais sous nazis.
DUK (Branche armée du Pravyi Sektor)
Soleil noir, croix gammées, emblèmes SS ; portraits de Bandera (collaborateur nazi). Devenu 67e Brigade mécanisée.
Mouvement nationaliste radical (Pravyi Sektor) actif depuis Maïdan 2014. Symboles néonazis explicites ; intégré à l'armée en 2015, mais persistance de l'idéologie chez certains.
Unités territoriales et volontaires divers (ex. : "Bears" de la 3e Brigade)
Saluts nazis, tatouages SS (visibles sur des Français entraînés en 2023-2024), croix gammées. Plus de 300 cas identifiés en 2025.
Groupes de sabotage/assaut liés à Azov ou à l'armée régulière. Souvent des volontaires far-right ; entraînés en Occident (France, Allemagne).


  • Réactions : L'Ukraine interdit la propagande nazie depuis 2015, mais tolère ces unités pour leur rôle anti-russe. L'Occident (USA, UE) fournit armes/entraînements malgré controverses ; amendes US interdites pour Azov jusqu'en 2024 (levée partielle).


  • Contexte historique : Ces symboles renvoient à l'UPA/OUN-B (années 1940), qui a collaboré brièvement avec les nazis pour l'indépendance, commettant des atrocités (ex. : pogroms juifs). Aujourd'hui, ils symbolisent pour certains l'anti-russisme, pas l'antisémitisme – malgré un président juif (Zelensky).

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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 24/11/2025 à 11:18
Citation Envoyé par Cortomatt Voir le message
Non mais tu te rends compte de ce que tu écris ?
C'est justement comme ça qu'on justifiait aux nouveaux arrivants qu'on ne voulait pas garder la "douche" future...
Celle dont ils ne revenaient jamais...
la façon de raconter l'histoire dépends du vainqueur et du contexte culturelle de l'époque.

Aujourd'hui il y'a des choses en france auquel tu peux réviser en négatif (esclavage, colonies, napoleon...), a certaine époques c'était au contraire une fierté. La vielle garde et morte pour sauver Napoelon, les colonies étaient une fierté de puissance du pays, l'esclavage un business honorable.

On le voit en ukraine, le nazisme est pas raconté de la même façon qu'en France ou en russie. Les ss la bas sont une fierté, ce qui en France te mettrais en prison par contre.

défilé en estonie en 2024 ca nous rappelle les heures les plus sombre de notre histoire
mettons ça de côté", " d'où viennent ces images"

un défilé comme ca à paris devant l'arc de triomphe, ca passe vous pensez ?
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Avatar de escartefigue
Modérateur https://www.developpez.com
Le 25/11/2025 à 15:39
Les quelques nazillons qui subsistent en Ukraine on au moins un semblant d'excuse : leurs parents ont tellement subi de la dictature soviétique, que, lorsque l'Allemagne nazie a envahi l'Ukraine, ça leur a donné l'espoir d'une libération du joug soviétique.
Par contre, les nazis et collabos qui ont créé le front national en France n'avaient pas cette excuse.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 25/11/2025 à 17:35
Au Kazakhstan ils aiment bien Le lâcher de juifs aussi
(j'adore ce film)

C'est très dommage que ce genre de d'humour et blague soit devenue interdit/censuré de nos jours en occident, avec tous ces films lisse et plat. Le Borat 2 étaient d'ailleurs bien plus lisse et chiant.
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