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Les investisseurs s'attendent à une explosion de l'utilisation de l'IA. Ce n'est pas le cas : la part des travailleurs utilisant l'IA au travail est en baisse,
Et les profits se font attendre

Le , par Mathis Lucas

38PARTAGES

9  0 
Trois ans après l’essor de l’IA générative, l’enthousiasme semble faiblir. De nouvelles données du Census Bureau des États-Unis montrent une baisse de l’utilisation de l’IA au travail : la part des travailleurs utilisant l'IA dans la production de biens et services est passée à environ 11 %. La chute est particulièrement marquée dans les grandes entreprises, celles qui emploient plus de 250 personnes. D’autres sources rapportent un taux d’usage supérieur, mais toutes convergent vers l’idée d’un ralentissement. Cette situation est une douche froide pour les investisseurs qui, attirés par les promesses, avaient misé massivement sur l’IA en espérant des profits très élevés.

Le 20 novembre 2025, les statisticiens du Census Bureau des États-Unis ont publié des données sur l'adoption de l'IA. Ces données révèlent une tendance qui pourrait avoir des implications financières de plusieurs milliards de dollars. Les chercheurs de l'agence ont demandé aux entreprises si elles avaient utilisé l'IA dans la « production de biens et de services » au cours des deux dernières semaines. L'enquête a révélé ce que les investisseurs redoutaient.

La part pondérée en fonction de l'emploi des Américains utilisant l'IA au travail a baissé d'un point de pourcentage et s'établit maintenant à 11 %. Le Census Bureau des États-Unis n'est qu'une source parmi d'autres. D'autres chercheurs compilent leurs propres estimations de l'adoption de l'IA ; la plupart constatent que le niveau est supérieur à 10 %. Néanmoins, toutes ces enquêtes montrent que l'adoption de l'IA par les entreprises stagne ou chute.


À titre d'exemple, Jon Hartley, de l'université de Stanford, et ses collègues ont constaté qu'en septembre 2025, 37 % des Américains utilisaient l'IA générative au travail, contre 46 % en juin. Une étude menée par Alex Bick, de la Banque fédérale de réserve de Saint-Louis, et ses collègues a révélé qu'en août 2024, 12,1 % des adultes en âge de travailler utilisaient quotidiennement l'IA générative au travail. Un an plus tard, ce chiffre était de 12,6 %.

Ramp Business Corporation, une entreprise américaine de technologie financière, constate qu'au début de l'année 2025, l'utilisation de l'IA a grimpé en flèche dans les entreprises américaines pour atteindre 40 %, avant de se stabiliser. La croissance de l'adoption de l'IA générative semble vraiment ralentir.

À l'heure actuelle, la plupart des projets d'IA échouent. Selon le MIT, le taux d'échec de 95 %. Malgré la ruée vers l'intégration de nouveaux modèles d'IA puissants, environ 5 % des programmes pilotes d'IA parviennent à accélérer rapidement leurs revenus ; la grande majorité stagne, n'ayant que peu ou pas d'impact mesurable sur le compte de résultat. Ce constat amer fait écho à des études récentes selon lesquelles les capacités de l'IA sont surestimées.

Ralentissement de l'adoption de l'IA : explications potentielles

Selon le Census Bureau, l'adoption a fortement chuté dans les plus grandes entreprises, celles qui emploient plus de 250 personnes. Une partie du ralentissement pourrait venir de l’incertitude économique (les guerres commerciales, la baisse de l'immigration, les incertitudes liées aux taux d’intérêt...) qui retarde les investissements technologiques. De plus, l'histoire montre que les nouvelles technologies ont souvent des cycles d’adoption irréguliers.

Prenons l'exemple de l'utilisation de l'ordinateur dans les foyers américains, où le rythme d'adoption a ralenti à la fin des années 1980. Il ne s'agissait là que d'un simple accident de parcours avant les années 1990, où les ordinateurs ont envahi les foyers. Mais d’autres causes, moins rassurantes, apparaissent :

  • tensions internes aux entreprises : les dirigeants plébiscitent l’IA, mais les managers et employés l’utilisent beaucoup moins, parfois par crainte pour leur emploi ou par scepticisme opérationnel ;
  • doutes sur l’utilité réelle : une perception grandissante que l’IA actuelle n’apporte pas encore les gains de productivité promis pourrait freiner les nouveaux utilisateurs.


Il existe en effet des clivages dans les entreprises. Presque tous les cadres supérieurs vantent les mérites de l'IA. Lors des récentes publications de résultats, près des deux tiers des dirigeants des entreprises du S&P 500 ont mentionné l'IA. Dans le même temps, les personnes réellement chargées de mettre en œuvre l'IA ne sont peut-être pas aussi avant-gardistes, peut-être parce qu'elles craignent que cette technologie ne les prive de leur emploi.

Selon la société de logiciels Dayforce, 87 % des cadres utilisent l'IA dans leur travail, mais seulement 57 % des managers et 27 % des employés en font de même. Il est possible que les cadres intermédiaires mettent en place des initiatives d'IA pour satisfaire les exigences de leurs supérieurs, pour les abandonner discrètement peu de temps après. De plus, certains employés adoptent l'IA, mais l'abandonnent lorsqu'ils ne constatent pas de gain de productivité.

De plus en plus d'éléments tendent à prouver que la génération actuelle de systèmes d'IA n'est pas en mesure de transformer la productivité des entreprises. Si les utilisateurs actuels de l'IA en viennent à croire que son rendement est peu impressionnant, les utilisateurs potentiels pourraient hésiter à l'adopter.

Les rendements des projets d'IA sont inférieurs aux attentes

Jusqu'à présent, les investisseurs ne voient pas l'adoption de l'IA se traduire par une amélioration de la rentabilité ou de la croissance. Selon un sondage réalisé auprès de cadres supérieurs par le cabinet de conseil Deloitte et le Centre for AI, Management and Organisation de l'université de Hong Kong, 45 % ont déclaré que les initiatives en matière d'IA avaient généré des rendements inférieurs à leurs attentes. L'IA peine toujours à tenir ses promesses.


Selon le rapport, seuls 10 % des répondants ont déclaré que leurs attentes avaient été dépassées. Une étude réalisée par McKinsey, un autre cabinet de conseil, a révélé que pour la plupart des organisations, l'utilisation de l'IA n'avait pas encore eu d'impact significatif sur les bénéfices à l'échelle de l'entreprise.

Dans le même temps, les recherches en économie montrent qu'à court terme au moins, l'introduction de l'IA dans les processus peut réduire la productivité de manière inattendue. Les efforts visant à reconfigurer les systèmes informatiques et les flux de travail peuvent temporairement réduire l'efficacité, avant qu'elle ne remonte en flèche, un phénomène qu'Erik Brynjolfsson, de l'université de Stanford, a appelé « la courbe en J de la productivité ».

Certains se demandent s'il existe un autre problème spécifique à l'IA. Un article rédigé par Yvonne Chen, de l'université ShanghaiTech, et ses collègues fait référence au « piège de la médiocrité de l'IA générative ». Grâce à l'IA, les gens peuvent produire quelque chose de « suffisamment bon ». Cela aide les travailleurs les moins performants. Mais l'article conclut que cela peut nuire à la productivité des meilleurs, qui décident alors de travailler moins dur.

D'ici 2030, les Big Tech dépenseront 5 000 milliards de dollars en infrastructures pour fournir des services d'IA. Pour que ces investissements soient rentables, JP Morgan estime qu'elles auront besoin d'environ 650 milliards de dollars par an de revenus liés à l'IA, contre environ 50 milliards de dollars par an aujourd'hui. Les particuliers n'achèteront probablement qu'une fraction de ce qui est finalement nécessaire. Les entreprises doivent faire le reste.

Critiques de l'enquête du Census Bureau des États-Unis

Certains critiques estiment que l'enquête du Census Bureau des États-Unis est trop restrictive. Ils soulignent notamment qu'il est en effet difficile de savoir exactement comment les répondants à l'étude interprètent l'expression « utiliser l'IA dans la production de biens et de services ». Selon les critiques, interroger les employés sur leur propre utilisation au travail pourrait susciter des réponses plus positives que d'interroger les dirigeants sur leur entreprise.

Les partisans de l'enquête du du Census Bureau des États-Unis rétorquent que seul le gouvernement dispose du réseau étendu nécessaire pour obtenir un échantillon véritablement représentatif des entreprises américaines, et pas seulement celles des secteurs plus innovants tels que le...
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Avatar de Artemus24
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 30/11/2025 à 12:53
Pour les entreprises, l'IA n'est qu'un instrument pour optimiser financièrement leur rentabilité. Toutes les entreprises qui ont connu des licenciements de masse pour optimisation financière, ont toutes été en faillite par la suite. La raison est fort simple, ils ont viré ceux qui ont le savoir faire pour faire évoluer leur métier.

Il y a deux choses importantes dans une entreprises, la productivité car c'est le métier de base et c'est ce sur quoi l'entreprise fait des bénéfices, et les salariés, pas à cause de la productivité, mais pour cause que ce sont eux qui vont acheter ce qui est produit. Un chômage de masse, où des gens sans la moindre ressources financière (par exemple, tout le monde au RSA) ne peuvent plus faire fonctionner le système qui repose sur la consommation.

Dans l'immédiat, ces entreprises vont gagner de l'argent, mais sur le long terme, il va y avoir un ralentissement des ventes, des stocks qui augmentent et une chute des prix de vente. Je rappelle que l'important sont les consommateurs. Sans eux, une entreprise ne peut pas fonctionner. A quoi sert de produire si personne n'est en mesure d'acheter ledit produit ?
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 02/12/2025 à 9:39
25 ans après, il fallait bien un successeur à internet pour organiser une bulle financière...

Parce que personne ne soit dupe, quand on parle de "bulle", il y a beaucoup d'argent investi et il y a beaucoup de perdants quand la bulle éclate, mais... L'argent n'est pas perdu pour tous le monde!

Quelques uns raflent la mise...
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 9:16
Citation Envoyé par Nym4x Voir le message
Ah la chimère du «*on va virer toute le monde pour les remplacer par des ia*» est en train de tomber? Tant mieux…
Je crois plutôt qu'on va rester dans la boucle :
- 1 article va dire qu'à cause de l'IA des gens vont perdre leur boulot
- 1 article va dire que les entreprises qui ont viré des travailleurs pour les remplacer par des IA, réembauchent des travailleurs

Les entreprises licencient depuis un moment.
Au début elles disaient qu'elles avaient trop embauché pendant l’épidémie de SARS-CoV-2 et qu'elles devaient virer le surplus. Aujourd'hui elle utilise l'IA comme prétexte.

Dans certains métier l'IA permet de grandement augmenter la productivité, donc l'histoire "on virer du monde, parce qu'on produit autant avec moins de gens" fonctionne.
La productivité augmente et les salaires stagnes, ça a toujours fonctionné comme ça.
Le travailleur ne voit jamais la richesse produit en plus.

En fait c'est peut-être même l'inverse, plus la productivité augmente, plus les salaires sont faibles.
En 1950 un ouvrier pouvait faire vivre une famille sur un salaire, le gars achetait une maison et tout. (et la nourriture représentait une parti beaucoup plus importante du budget)
Aujourd'hui un couple de BAC+5 va devoir s'endetter sur 25 ans pour acheter un logement pas si terrible...
Tu peux être ingénieur et gagner moins de 2500€ net/mois.
- Certains font des prêts à 4%.
- l'immobilier est ultra cher
Donc au final ils vont payer énormément d’intérêts.
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Avatar de Higgins
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 11:13
Beaucoup de salariés comme moi on gagne plus avec le RSU que en salaire.
C'est quoi le RSU?
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 22:32
L'autre jour, j'avais un tableau de 260 lignes que je souhaitais convertir au format CSV, c'était l'occasion parfaite pour comparer les différentes IA :

- Copilot ==> sort un tableau de Kanji qui n'a rien à voir avec la choucroute
- Gemini 3 ==> refuse juste de faire le boulot
- Claude sonnet 4.5 ==> idem
- ChatGPT ==> impossible de charger l'image
- Kimi K2 ==> idem
- Deepseek ==> traduit le texte alors que je lui ai rien demandé
- Doubao ==> hallucine à mort

Bref les modèles d'IA s'éclatent les dents sur une tâche simple. Ils ne sont pas du tout mûres pour un usage professionnel.
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Avatar de Uther
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 02/12/2025 à 11:35
Citation Envoyé par JackIsJack Voir le message
Il est juste jaloux parce que l'IA avance plus vite que la sortie de GTA 6...😜
Ou parce que l'IA manque de finesse pour faire des licenciements alors que c'est mieux de virer spécifiquement ceux qui envisagent de se syndicaliser.
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Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 29/11/2025 à 0:14
Il n'y a pas longtemps, on disait que ceux qui sont plus familiers de l'IA l'utilisent avec plus de parcimonie :
https://intelligence-artificielle.de...en-la-matiere/

Ne fait aucun doute qu'à force de l'utiliser, ceux qui n'y étaient pas familier le devienne et ont des chances de rejoindre le groupe des sceptiques.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 02/12/2025 à 14:41
Un article date d'hier, un article date d'aujourd'hui.

«L’IA a bon dos» : derrière les licenciements dans la tech, l’écran de fumée de l’intelligence artificielle
A l’international, Microsoft, Accenture ou IBM renvoient à tour de bras. En France, la purge en est encore à ses prémisses, mais les syndicats alertent sur ce qui ressemble à des plans sociaux déguisés.
L’IA a pris leur emploi : «On ne pensait pas que ce serait si violent»
Ex-employé de Microsoft, graphiste, traducteur… Cinq Français racontent à «Libé» comment l’intelligence artificielle a fait chuter leurs revenus, supprimé leur métier ou remplacé leurs postes du jour au lendemain.

Licenciés, précarisés, réorientés… Ils et elles ont vu l’intelligence artificielle débouler et bouleverser leur carrière. A l’heure où l’IA est brandie par de grandes boîtes américaines (Amazon, Microsoft, IBM…) pour justifier la suppression de dizaines de milliers d’emplois, la moitié des 2 000 cadres dirigeants dans 13 pays interrogés dans le cadre d’une étude internationale disent avoir déjà réduit leurs effectifs pour cette raison. Et en France ? Plus silencieuse, la casse algorithmique est aussi déjà à l’œuvre.
Des gens se sont fait virer pour être remplacé par une IA.
Des gens se font fait virer, soit disant pour être remplacé par une IA, mais en fait c'était juste pour faire des économies.
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Avatar de Nym4x
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 29/11/2025 à 15:40
Ah la chimère du «*on va virer toute le monde pour les remplacer par des ia*» est en train de tomber? Tant mieux… Et il y a quelques chose de très dérangeant dans cette chimère : comme une espèce de «*cannibalisme social » pas très glorieux.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 11:57
Citation Envoyé par Higgins Voir le message
C'est quoi le RSU?

RSU - Restricted Stock Units

RSU – Restricted Stock Units : promesse par l’employeur d’offrir un nombre d’actions aux salariés au terme d’une période. Les RSU entraînent donc le droit de recevoir gratuitement, à la fin d’une période déterminée, une action ordinaire pour autant que certaines conditions soient remplies à ce moment.

c'est des actions de l'entreprise qu'on te donne. En france c'est d'ailleurs bien plus intéressant que du salaire, fiscalement, il vaut mieux recevoir un équivalent de 100k en rsu que 100k de salaire.
Enfin ca dépends évidement de la boite, si c'est une boite de merde qui va s'effondrer ou si c'est une boite avec du potentiel et ou les actions vont monter.

Dans mon cas par exemple je touche chaque année en prime 30% de mon salaire brut en rsu, elles sont vested sur 5 ans, je touches donc qu'une partie tous les 6 mois et que si je reste sur la période de 5ans, sinon ca s'arrete.
Dans mon cas, c'est une grosse boite international et les actions sont bonne, donc ca permet d'inciter/"forcer" les salariés a rester dans la boite pour toucher leurs actions. Par la suite soit tu touches les dividendes (6-8% dans mon cas) ou tu peux les revendres, ou attendre qu'elle monte encore et les revendre.
Donc ca permet de fidéliser les salariés et pas qu'ils se cassent ailleurs
Tu es actionnaire dans l'entreprise avec plusieurs milliers d'€, ça t'incite donc a prendre soins de l'entreprise, si tu as fait toute ta vie dans cette boite, tu peux facilement avoir 500k ou +d'1 millions en actions. C'est pas la petite prime d’intéressement, donc tu as intérêt a prendre soins de la boite et pas gaspiller l'argent. Ça responsabilise globalement tous le monde.
Fiscalement en France c'est encore plus intéressant car les actions c'est bien moins taxer que le salaire.
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