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Les USA battent la Chine en surveillance dystopique des lycées via les caméras de reconnaissance faciale avec IA, à l'analyse comportementale
Et autres drones ou lecteurs de plaques d'immatriculation

Le , par Patrick Ruiz

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Les USA battent la Chine en surveillance dystopique des lycées via les caméras de reconnaissance faciale avec IA, à l’analyse comportementale
Et autres drones ou lecteurs de plaques d’immatriculation

Le reportage vidéo de Forbes met en évidence le déploiement croissant de technologies de surveillance avancées à base d’intelligence artificielle dans les lycées américains, en se concentrant principalement sur le lycée de Beverly Hills comme étude de cas. Ces mesures de surveillance comprennent des caméras de reconnaissance faciale, une IA d'analyse comportementale, des détecteurs audio déguisés en détecteurs de fumée, des drones et des lecteurs de plaques d'immatriculation. Ce système de sécurité complet, financé à hauteur de 4,8 millions de dollars pour l'exercice 2024-2025, vise à identifier au quotidien les multiples menaces afin de protéger les élèves contre la violence, en particulier les incidents liés aux armes à feu. Le tableau ravive le débat sur l’équilibre entre la protection de l’enfance et le droit à la vie privée.

Cette approche sécuritaire globale s'inscrit dans une tendance nationale. Les écoles américaines mettent en place des technologies similaires en réponse aux fusillades de masse persistantes dans les établissements scolaires. Les données statistiques présentées dans la vidéo soulignent l'urgence de la situation : 49 décès par balle ont été recensés dans des établissements scolaires rien qu'en 2024, avec un total cumulé de 131 personnes tuées et 197 blessées entre 2000 et 2022. Ces chiffres alarmants incitent des districts comme celui de Beverly Hills à investir massivement dans des systèmes de surveillance basés sur l'intelligence artificielle afin d'éviter de nouvelles tragédies.



Les dispositifs autour du monde qui mettent à mal l’équilibre entre protection de l’enfance et droit à la vie privée sont nombreux. ChatControl en Europe en fait partie

Le projet de loi ChatControl, porté par la Commission européenne depuis 2022, vise à obliger les fournisseurs de services de communication (comme WhatsApp, Signal, Telegram ou Gmail) à détecter, signaler et supprimer les contenus pédopornographiques circulant sur leurs plateformes. Cependant, l'intégration de l'intelligence artificielle au cœur de ce dispositif soulève des questions fondamentales sur l'équilibre entre la protection de l'enfance et le droit constitutionnel à la vie privée.

Au centre du dispositif technique de ChatControl se trouve l'utilisation massive d'algorithmes d'intelligence artificielle. Contrairement aux méthodes traditionnelles qui se contentent de comparer des fichiers à des bases de données de contenus déjà connus, le projet européen envisage d'imposer une détection proactive. Cela implique une utilisation de l’intelligence artificielle pour analyser en temps réel le contenu des messages privés — textes, images et vidéos afin d'identifier de nouveaux matériels d'abus ou des comportements suspects comme le processus de manipulation d'un mineur par un prédateur sexuel.

L'intelligence artificielle ne se contenterait pas de chercher des fichiers identiques à ceux déjà signalés ; elle utiliserait des modèles d'apprentissage profond pour comprendre le contexte d'une image ou d'une conversation et déterminer s'il existe un risque criminel. C'est précisément cette capacité d'analyse "intelligente" qui cristallise les tensions.

Le défi technologique majeur, qui rend le ChatControl si controversé en 2025, est la présence du chiffrement de bout en bout (E2EE). Cette technologie garantit que seuls l'expéditeur et le destinataire peuvent lire un message. Pour que l'intelligence artificielle puisse scanner les contenus sans briser techniquement le chiffrement, les autorités proposent le « client-side scanning » (balayage côté client). Concrètement, l'intelligence artificielle serait installée directement sur un smartphone, au sein de l'application, pour analyser le message avant qu'il ne soit chiffré et envoyé.

De nombreux experts en cybersécurité, ainsi que des organisations comme la Fondation Mozilla ou Signal, affirment que cela revient à installer une porte dérobée universelle. Ils soutiennent qu'une fois cette infrastructure en place, elle pourrait être détournée par des gouvernements autoritaires ou des pirates informatiques pour surveiller des opposants politiques, des journalistes ou des activistes.


En 2025, le dossier ChatControl reste l'un des plus grands points de friction législative en Europe. Si l'objectif de protéger les enfants fait l'unanimité, les moyens techniques employés divisent profondément les États membres. Certains pays, comme l'Allemagne ou l'Autriche, ont exprimé de fortes réserves, craignant que cela ne transforme l'Internet européen en un espace de surveillance généralisée. À l'inverse, d'autres gouvernements soutiennent que l'évolution technologique des prédateurs nécessite une réponse technologique tout aussi puissante basée sur l'intelligence artificielle.

En résumé, les projets comme ChatControl ou celui de surveillance de masse dans les lycées américains représentent la rencontre frontale entre la puissance de l'intelligence artificielle et le droit à l'intimité numérique. Jusqu'où sommes-nous prêts à sacrifier notre vie privée pour une promesse de sécurité accrue ? La réponse à cette question déterminera probablement la forme que prendra la communication numérique pour la décennie à venir.

Et vous ?

Comment peut-on parvenir à préserver l’équilibre entre protection des individus et droit à la vie privée tout en mettant à contribution des technologies comme l’intelligence artificielle ?

Les technologies actuelles de détection automatique sont-elles suffisamment robustes pour supporter un cadre légal, alors qu’elles génèrent encore des taux élevés de faux positifs ?

Quelle serait la légitimité démocratique d’un dispositif de surveillance généralisée alors même que les experts en sécurité en dénoncent les risques structurels ?
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Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 24/12/2025 à 11:33
Ça ne sauvera personne, par contre, faire de la prévention et mettre en prison les criminels : Oui !
Le problème, c'est qu'on a toujours vu les moyens de surveillances détournés pour devenir des abus de pouvoir.
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