
d’après une étude
Des chercheurs du Center for the Governance of Change de l'IE University, une université espagnole, ont demandé à 2 769 personnes de 11 pays du monde entier ce qu'elles penseraient de la réduction du nombre de parlementaires nationaux dans leur pays et de l'attribution de ces sièges à une IA qui aurait accès à leurs données. Les résultats, publiés jeudi dernier, montrent que malgré les limites claires et évidentes de l'IA, 51 % des Européens se disent favorables à une telle mesure. En dehors de l'Europe, quelque 75 % des personnes interrogées en Chine soutiennent l'idée de remplacer les parlementaires par l'IA, tandis que 60 % des répondants américains s'y opposent.
L'étude a été menée pour évaluer les opinions sur l'utilisation de l'IA dans la gouvernance. L'enquête demandait aux personnes interrogées ce qu'elles pensaient de la réduction du nombre de députés ou de législateurs dans leurs pays respectifs et de l'attribution de ces sièges à une IA qui aurait accès à toutes leurs données. Bien que les résultats de l'étude varient selon les pays et les régions, le consensus général montre que la plupart des gens préféreraient que l'IA soit le législateur plutôt que le politicien. Les résultats, publiés jeudi 27 mai 2021, montrent que malgré les limites claires et évidentes de l'IA, 51 % des Européens se disent favorables à une telle évolution. Voici la répartition des résultats en faveur de l'IA par pays :
- 66 % des personnes en Espagne ;
- 59 % des personnes en Italie ;
- 56 % des personnes en Estonie ;
- 31 % des personnes interrogées au Royaume-Uni ;
- 44% des personnes aux Pays-Bas ;
- 46 % des personnes interrogées en Allemagne.
Oscar Jonsson, directeur académique du Center for the Governance of Change de l’IE Universty et l'un des principaux chercheurs de l’étude, a déclaré qu'il y a eu « un déclin de plusieurs décennies de la croyance dans la démocratie comme forme de gouvernance. Les raisons sont probablement liées à la polarisation politique accrue, aux bulles de filtres et à l'éclatement de l'information. Tout le monde a l'impression que la politique se dégrade et que les politiciens sont évidemment blâmés. Je pense donc que le rapport reflète l'état d'esprit général ». Il a ajouté que les résultats ne sont pas si surprenants « étant donné le nombre de personnes qui connaissent leur député, le nombre de personnes qui ont une relation avec leur député (et) le nombre de personnes qui savent ce que fait leur député ».
L'étude révèle donc que l'idée est particulièrement populaire en Espagne, où 66 % des personnes interrogées y sont favorables. Ailleurs, 59 % des personnes interrogées en Italie y sont favorables et 56 % en Estonie. Tous les pays ne sont pas favorables à l'idée de confier le contrôle aux machines, qui peuvent être piratées ou agir d'une manière que les humains ne souhaitent pas. Au Royaume-Uni, 69 % des personnes interrogées étaient contre cette idée, tandis que 56 % étaient contre aux Pays-Bas et 54 % en Allemagne.
En dehors de l'Europe, quelque 75 % des personnes interrogées en Chine soutiennent l'idée de remplacer les parlementaires par l'IA, tandis que 60 % des Américains s'y opposent.
Les opinions varient aussi considérablement selon les générations, les jeunes étant nettement plus ouverts à cette idée. Plus de 60 % des Européens âgés de 25 à 34 ans et 56 % de ceux âgés de 34 à 44 ans sont favorables à l'idée, tandis qu'une majorité de personnes interrogées âgées de plus de 55 ans ne la considèrent pas comme une bonne idée.
Les deux principales conclusions de cette étude sont les suivantes :
- 72 % des Européens veulent voter aux élections via leur smartphone ;
- les citoyens sont également favorables à la réduction du nombre de parlementaires nationaux et à l'attribution de ces sièges à un algorithme.
Source : IE University
Et vous ?



Voir aussi :





Vous avez lu gratuitement 2 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.