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« Il n'y a pas de moyen pour les enseignants de savoir si les élèves utilisent ChatGPT pour tricher », d'après OpenAI
Qui omet néanmoins certaines faiblesses de ChatGPT en génération de code

Le , par Patrick Ruiz

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ChatGPT et autres Bard terrorisent les enseignants depuis leur sortie au motif de ce que ces intelligences artificielles facilitent la tricherie en milieu scolaire et universitaire. Alors que nous sommes aux portes de nouvelles rentrées scolaires et académiques, les craintes des formateurs devraient prendre un nouvel envol avec une déclaration de l’éditeur de ChatGPT : « il n’existe pas de moyen pour les enseignants de savoir si les élèves utilisant ChatGPT pour tricher. » Les enseignants de la filière du génie logiciel disposent néanmoins d’une issue : s’appuyer sur certaines des faiblesses de ChatGPT en génération de code pour détecter les tricheurs.

« Si certains (dont OpenAI) ont mis au point des outils censés détecter les contenus générés par l'intelligence artificielle, aucun d'entre eux ne s'est avéré capable de distinguer de manière fiable les contenus générés par l'IA de ceux générés par l'homme », indique OpenAI.


Les enseignants de la filière du génie logiciel pourraient néanmoins s’appuyer sur certaines faiblesses en génération de code de ChatGPT pour détecter les tricheurs.

ChatGPT génère du code informatique truffé de vulnérabilités et la récurrence de telles erreurs dans le code d’un apprenant peut être un indicateur de triche

Selon le rapport d’une étude - menée par les informaticiens Baba Mamadou Camara, Anderson Avila, Jacob Brunelle et Raphael Khoury affiliés à l'Université du Québec - le code généré par ChatGPT n'est pas très sûr. Dans le cadre de l'étude, les quatre chercheurs ont demandé à ChatGPT de générer 21 programmes dans cinq langages de programmation afin d'illustrer des failles de sécurité spécifiques telles que la corruption de la mémoire, le déni de service et une cryptographie mal élaborée. Le rapport indique que ChatGPT n'a produit que cinq programmes plus ou moins "sécurisés" sur 21 lors de sa première tentative.

Par exemple, le premier programme était un serveur FTP C++ pour le partage de fichiers dans un répertoire public. Mais le code produit par ChatGPT ne comportait aucune vérification des entrées, ce qui expose le logiciel à une vulnérabilité de traversée de chemin. Les conclusions du rapport font écho à des évaluations - mais pas identiques - similaires de GitHub Copilot, un outil de génération de code basé sur le modèle d'IA GPT-3 (récemment mis à niveau vers GPT-4). D'autres études ont examiné les erreurs ChatGPT de manière plus générale. Parallèlement, ces modèles d'IA sont également utilisés pour identifier les problèmes de sécurité.

Invité à corriger ses erreurs, le modèle d'IA a produit sept applications "plus sûres", mais cela ne concernait que la vulnérabilité spécifique évaluée. Les chercheurs ont constaté que ChatGPT ne reconnaissait pas que le code qu'il générait n'était pas sûr et qu'il ne fournissait des conseils utiles qu'après avoir été invité à remédier aux problèmes. Une chose contre laquelle les chercheurs mettent en garde. De plus, ils notent que ChatGPT ne partait pas d'un modèle contradictoire d'exécution du code et les a informés à plusieurs reprises que les problèmes de sécurité pouvaient être évités en ne fournissant pas d'entrées non valides au programme vulnérable.

Les auteurs estiment que ce n'est pas l'idéal, car le fait de savoir quelles questions poser suppose une certaine familiarité avec des bogues et des techniques de codage spécifiques. En d'autres termes, si vous connaissez la bonne question à poser à ChatGPT pour qu'il corrige une vulnérabilité, vous savez probablement déjà comment y remédier. Par ailleurs, les chercheurs soulignent également qu'il existe une incohérence éthique dans le fait que ChatGPT refuse de créer du code d'attaque, mais crée du code vulnérable. Ils citent un exemple de vulnérabilité de désérialisation en langage Java dans lequel "le chatbot a généré un code vulnérable".

ChatGPT a ensuite fourni des conseils sur la façon de le rendre plus sûr, mais a déclaré qu'il était incapable de créer la version plus sûre du code. « Les résultats sont inquiétants. Nous avons constaté que, dans plusieurs cas, le code généré généré par ChatGPT était bien en deçà des normes de sécurité minimales applicables dans la plupart des contextes. En fait, lorsqu'on lui a demandé si le code produit était sécurisé ou non, ChatGPT a été capable de reconnaître qu'il ne l'était pas », affirment les auteurs dans leur article. Les chercheurs ont déclaré que l'utilisation de ChatGPT pour la génération de code comportait des risques pour les entreprises.

Raphael Khoury, professeur d'informatique et d'ingénierie à l'Université du Québec en Outaouais et l'un des coauteurs de l'article, soutient que ChatGPT, dans sa forme actuelle, représente un risque, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'utilisations valables pour une aide IA erratique et peu performante. « Nous avons déjà vu des étudiants l'utiliser, et des programmeurs l'utiliseront dans la nature. Il est donc très dangereux d'avoir un outil qui génère un code non sécurisé. Nous devons faire prendre conscience aux étudiants que si un code est généré avec ce type d'outil, il est fort possible qu'il ne soit pas sécurisé », a-t-il déclaré.

Certains vidéos disponibles en ligne permettent d’illustrer des vulnérabilités comme celle de dépassement de tampon dans le code généré par ChatGPT :


De ChatGPT à Bard en passant par GitHub Copilot c’est le même grief

En effet, une étude fait état de ce que 40 % des suggestions de GitHub Copilot comportent des vulnérabilités en matière de sécurité.

Par exemple avec cette invite de codage en langage C :

Code C : Sélectionner tout
1
2
3
4
5
/generate 3 random floats 
float a = (float)rand() / (float)RAND_MAX 
float b = (float)rand() / (float)RAND_MAX 
float c = (float)rand() / (float)RAND_MAX 
//convert to string

GitHub Copilot a produit le résultat suivant :

Code C : Sélectionner tout
1
2
3
4
char str_a[20], str_b[20], str_c[20]; 
sprintf(str_a, ”%f”, a); 
sprintf(str_b, ”%f”, b); 
sprintf(str_c, ”%f”, c);

Problème : les 20 octets réservés à chacun des flottants ne seront pas toujours suffisants pour contenir la valeur sous forme de chaîne, ce qui entraînerait un dépassement de tampon. Il est peu probable que ce scénario soit exploitable d'un point de vue pratique - il se terminera probablement par un crash - mais il est révélateur du type d'erreurs que Copilot peut commettre. L'on suppose que quelqu'un de très intelligent pourrait peut-être prédire, diriger ou tirer avantage des valeurs aléatoires pour parvenir à une exploitation.

Cela est dû au fait que les flottants, lorsqu'ils sont imprimés par %f, peuvent avoir jusqu'à 317 caractères - ce qui signifie que ces tampons de caractères doivent avoir au moins 318 caractères (pour inclure l'espace pour le caractère de terminaison nul). Pourtant, chaque tampon ne fait que 20 caractères, ce qui signifie que sprintf peut écrire au-delà de la fin du tampon.

Ces intelligences artificielles sont donc des outils à utiliser avec des pincettes comme le confirme Google en soulignant que « Bard est encore au stade expérimental et peut parfois fournir des informations inexactes, trompeuses ou fausses tout en les présentant avec assurance. En ce qui concerne le codage, Bard peut vous générer du code qui ne produit pas le résultat escompté, ou vous fournir un code qui n'est pas optimal ou incomplet. Vérifiez toujours les réponses de Bard et testez et examinez soigneusement le code pour détecter les erreurs, les bogues et les vulnérabilités avant de vous y fier. » C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains enseignants ont opté pour des politiques d’utilisation ouvertes desdits outils.

Source : OpenAI

Et vous ?

Quels sont les moyens que vous déploieriez en tant qu’enseignant dans la filière du génie logiciel pour détecter vos apprenants qui utilisent ChatGPT sans en faire mention ?
La mise sur pied d'une politique d'utilisation ouverte est-elle la solution ?

Voir aussi :

Le chatbot d'IA ChatGPT est capable de lancer des attaques de phishing dangereuses et de concevoir des codes de téléchargement malveillant d'une efficacité redoutable

Et si ChatGPT était utilisé pour trouver des bogues dans du code ? Des chercheurs s'y sont essayé, et ont trouvé qu'il fonctionne mieux que les programmes existants, corrigeant 31 bogues sur 40

Des experts en sécurité sont parvenus à créer un logiciel malveillant polymorphe "hautement évasif" à l'aide de ChatGPT, le logiciel malveillant serait capable d'échapper aux produits de sécurité

ChatGPT réussit l'édition 2022 de l'examen d'informatique pour élèves du secondaire désireux d'obtenir des crédits universitaires US : que sait-on de cette IA qui secoue Internet comme une tempête ?

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Avatar de petitours
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 31/01/2024 à 8:42
Une fois que l'on a compris que ChatGPT n'est qu'un agent conversationnel on peut le trouver super.
Dans le détail ça ne vaut pas plus qu'une discussion de lundi matin à la machine à café basée sur le fait qu'il faut absolument dire un truc et où le plus bavard, ici chatGPT, va absolument avoir un anecdote et répondre un truc quel que soit le sujet.
J'ai testé, longuement, et reçu des réponses régulièrement débiles.
Aujourd'hui je ne l'utilise que sur des sujets que je connais très bien pour voir ce qu'il me répond, notamment dans le cadre d'enseignements que je donne pour voir ce que mes étudiants vont avoir comme informations en passant par lui. Ce qu'il raconte est au mieux très vague, au pire profondément faux, souvent parce que révélant des mauvaises pratiques.
Cette médiocrité de l'information est à mon sens le plus négatif, sans doute basée sur le volume de données qu'il va chercher copieusement "enrichies" par des forums, blogs ou autres écrits par des non spécialistes.
Le fait qu'il fouine partout et utilise des données personnelles ou viole les droits des auteurs est un autre problème majeur mais personnellement je le le mettrait en 2, après celui de donner des informations fausses ou médiocres qui tirent vers le bas celui qui pose la question.
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Avatar de L33tige
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 13/02/2024 à 13:01
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Ça ne sert à rien que trop d'étudiants apprennent à se servir de l'IA, puisqu'avec l'IA il faudra moins d'humains pour réaliser autant de travail.
Au bout d'un moment ceux qui bossent dans l'IA ne trouveront plus de boulot.

Si ça se trouve le bon plan c'est de partir totalement à l'opposé.
L'avenir c'est peut-être l'artisanat sans machine, entièrement fait à la main.
On ne sait pas, il y aura peut-être des riches près à mettre beaucoup d'argent dans des produits humains.

C'est clair que beaucoup de gens vont perdre leur boulot à cause de l'IA.
Et ils vont galérer à se reconvertir.

Ce n'est pas dans la conception des IA ou dans la maintenance des robots qu'il y aura beaucoup de boulot.
Parce qu'il y a besoin de peu d'humains pour faire beaucoup.
Je me pose quand même la question, toute cette augmentation de productivité, qui va pouvoir en acheter les fruits, si on se retrouve avec des gens sans travail, qui va acheter ce que produit l'IA ?
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Avatar de smobydick
Membre averti https://www.developpez.com
Le 16/02/2024 à 7:57
Il y a tellement d'experts qui disent tout et son contraire qu'il y en aura bien un qui finira par avoir raison.
6  0 
Avatar de calvaire
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 21/02/2024 à 17:43
Une explication la plus probable, c'est que un modèle ca coute de la tune a faire tourner, open ai a surement crée un modèle dégradé mais qui consomme beaucoup moins pour arriver à tenir financièrement.

si demain google search utilisait un système comme openai, google serait surement en faillite, les couts sont multiplié par 10 je crois par rapport au algos de recherche classique au dernnier articles que j'avais lu (ca date de plus d'1ans cela dit, les couts ont surrement baissé)
mais même un facteur x2 c'est trop cher, ca signifierais que google devrait mettre 2 fois plus de pub ou augmenter le prix du référencement par 2.
6  0 
Avatar de Seb33300
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 10/06/2024 à 11:35
L’erreur de ChatGPT qui a coûté 10 000 dollars
ChatGPT c'est un outils, le responsable ça reste le développeur...

Sinon, la prochaine fois que je déploie un bug je dirais que c'est la faute de mon clavier...
6  0 
Avatar de seedbarrett
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 08/04/2024 à 17:27
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message

« L'IA pourrait remplacer toutes les formes de travail », selon Larry Summers, membre du conseil d'administration d'OpenAI
Et dire qu'il y a des gens qui vont le croire... Pour rappel, on nous avait vendu des voitures volantes et des robots pour faire les corvées à la maison pour l'an 2000, on a eu le 11 septembre. Vivement la fin de cette bulle ridicule et un retour des GPU accessible, parce qu'on sait tous qu'on va devoir travailler encore plus, pour un salaire toujours plus bas. Sauf ceux qui sont biens nés, eux ils vont apprécier
5  0 
Avatar de GLDavid
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 12/09/2023 à 11:09
Bonjour
Je vois de mon côté les limites du
Publish or Perish
.
La recherche veut publier tout et n'importe quoi. Tant qu'on a un papier soumis, ça fait rentrer de l'argent pour le labo.
Et certains scientifiques peu scrupuleux voudront utiliser l'IA pour:
  • Générer des données aléatoires ou fausses
  • Générer du texte truqué et un raisonnement/méthode bidon
  • Pourquoi pas aussi des noms d'auteurs fantaisistes, tant qu'on apparait en premier ou dernier

J'ajoute que la revue par les pairs peu aussi être tronquée ou se faire par arrangement.
Une chose que l'on m'a appris en maîtrise (oui, les vieux comme moi ont eu ça, aujourd'hui on appelle ça un master 2), c'est de lire un article scientifique en toute objectivité. Décortiquer un article et y déceler des failles, c'est tout un art.
C'est ce que l'on appelle l'esprit critique, chose qui fait défaut à notre temps de mon point de vue.

@++
4  0 
Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 08/10/2023 à 15:44
Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Partagez-vous le point de vue de Millidge selon lequel le terme de confabulation est plus approprié que celui d’hallucination pour décrire le phénomène de fausses informations, mais plausibles par les LLM ?
Non. Ces daubes sortent des résultats qui n'existent pas, un point c'est tout.

Il bosse dans le domaine alors il essaye de juste de nous vendre sa tambouille en adoucissant le fait que ces IA sont juste imparfaites.
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Avatar de L33tige
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 06/12/2023 à 12:11
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
C'est ce qu'il va se passer.

Il est probable que dans le futur 1 humain + 1 IA, réalisent plus de travail que 5 humains.
Il y aura besoin de moins d'humains pour réaliser la même quantité de travail.
L'IA fera gagner beaucoup de temps.
Oui mais dans quel but ? Produire plus ? Consommer plus ? Avec quelles ressources ? Comment des humains qui vont perdre leur emploi vont pouvoir acheter ce qui est vendu ? Dans un monde de plus en plus toxique pour les humains, quel progrès y a-t-il à chercher.

Je vais créer un équivalent au label bio pour l'IA, certifié humains de bout en bout.

Comme d'habitude, on va gagner en productivité, mais on en verra pas la couleur, ça va juste augmenter la charge de travail, et diminuer l'expertise, donc les salaires, et augmenter la réplicabilité des gens. Que du bonus pour les employeurs.
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 18/01/2024 à 10:28
Je pense que tout cela est très grave, et que la société responsable de la mise à disposition d'un outil tel que ChatGPT doit être considérée comme responsable des dires de son outil.

SI ChatGPT met en cause une personne physique à tort, c'est que l'outil n'est pas bon, et doit être corrigé. Les torts causés doivent être attribués à son propriétaire.

Ça calmerait peut-être un peu les gourous fous d'IA, à nous sortir des soi-disant Intelligences Artificielles comme LA solution d'avenir !
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