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France : la Commission de l'IA publie une liste de recommandations pour faire du pays un champion mondial en la matière,
Les six axes majeurs d'action peuvent-ils permettre de détrôner les GAFA ?

Le , par Patrick Ruiz

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La Commission interministérielle de l’intelligence artificielle de France vient de publier une liste de recommandations pour faire du pays un champion en la matière à l’échelle mondiale. C’est une espèce de redite après l’annonce, par Emmanuel Macron, d’un investissement de 500 millions d’euros visant à faire de la France un pôle européen de l’intelligence artificielle ou encore après celle de la mise à disponibilité d’une enveloppe de 2 milliards d’euros pour la formation d’un nombre plus important de talents en intelligence artificielle. Les initiatives se multiplient et soulèvent la question de savoir quelles sont les raisons pour lesquelles l’Europe et la France continuent d’être à la traîne face aux entreprises américaines dans ce secteur d’activité. Les nouveaux axes d’action proposés par la Commission de l’IA suffiront-ils à changer la donne ?

Voici les six axes majeurs d’action tels que proposés par la Commission française de l’intelligence artificielle

  • Lancer immédiatement un plan de sensibilisation et de formation de la nation : animation de débats publics en continu sur les impacts économiques et sociétaux de l’IA au plus près des lieux du quotidien, structuration de l’offre de formation d’enseignement supérieur, massification de la formation continue aux outils d’IA, intégration de l’IA comme objet et outil du dialogue social ;
  • réorienter structurellement l’épargne vers l’innovation et créer, à court terme, un fonds « France & IA » de 10 Md€, pour financer l’émergence de l’écosystème d’IA et la transformation du tissu économique français ;
  • faire de la France un pôle majeur de la puissance de calcul : approvisionnement collectif sécurisé d’ampleur nationale et européenne, appel à projets d’implantation de centres de calcul avec garantie publique d’utilisation et simplification des procédures, crédit d’impôt IA pour l’entraînement de modèles ;
  • faciliter l’accès aux données : en matière de données à caractère personnel, modernisation du mandat de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) et de son collège, suppression de certaines procédures d’autorisation préalable d’accès aux données de santé et réduction des délais de réponse ; en matière culturelle, mise en place de l’infrastructure technique favorisant l’entraînement des modèles d’IA dans le respect des droits de propriété intellectuelle ;
  • assumer le principe d’une « exception IA » dans la recherche publique : libération des chercheurs des contraintes administratives, revalorisation de leur rémunération, doublement des moyens de la recherche publique spécialisée en IA ;
  • promouvoir une gouvernance mondiale de l’IA : création d’une Organisation mondiale de l’IA pour évaluer et encadrer les systèmes d’IA, d’un Fonds international pour l’IA au service de l’intérêt général et d’un mécanisme de solidarité « 1 % IA » pour les pays en voie de développement.

[Tweet] <blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">&#128193; La Commission de l'intelligence artificielle a remis un rapport au président de la République pour faire de la France un pays à la pointe de l'IA.<br><br>Si l’IA est une révolution technologique incontournable, elle peut aussi interroger.<br><br>Et vous, vous en pensez quoi ? &#127908; <a href="https://t.co/Dcvn5azWrt">pic.twitter.com/Dcvn5azWrt</a></p>&mdash; Gouvernement (@gouvernementFR) <a href="https://twitter.com/gouvernementFR/status/1768230412839469186?ref_src=twsrc%5Etfw">March 14, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/Tweet]

L’enseignement supérieur français forme des ingénieurs et des chercheurs d’excellence en intelligence artificielle, comme le souligne le rapport. C’est arriver à les retenir en France qui constitue l’un des défis majeurs lorsqu’on sait que la Silicon Valley fait partie des eldorados des travailleurs de la filière informatique. Les entreprises américaines proposent des salaires pouvant aller jusqu’à 865 000 dollars par an aux chercheurs en intelligence artificielle.

« Déjà, il faut savoir que la France est dans le Top 4 mondial pour la production d'articles au niveau de la recherche sur l'IA. Donc, on a clairement un beau statut mondial par rapport à cela ; ce qui est un atout. Maintenant, pour se positionner de manière plus forte à l'échelle internationale sur l'écosystème de l'IA, notamment face aux GAFA, il y a quand même un problème qui est assez récurrent : la formation. Déjà, la base c'est former plus de chercheurs et ingénieurs, mais également former notre société, c'est-à-dire dès le plus jeune âge, dès le collège, le lycée.

J'ai vu que France IA a écrit des lignes par rapport à la notion de formation, mais il est évident que si notre société ne suit pas et est à la traîne sur les notions d'intelligence artificielle ou les notions du numérique, c'est tout un pays qui ne va pas suivre, toute une économie qui ne va pas suivre. Donc, c'est indispensable de former notre société. Mais il faut avoir également plus de chercheurs et ingénieurs en IA, puisque ce sont eux qui vont concevoir et créer de nouvelles choses.

L'autre point, qui est assez problématique, c'est la fuite de nos cerveaux. Il faut savoir que les chercheurs gagnent quatre fois plus aux États-Unis qu'en France. Donc, ça me paraît inévitable, il y aura la fuite de nos cerveaux, à moins de réévaluer les salaires de nos chercheurs par rapport à cela », résume le cofondateur de l’école de code La capsule dans un entretien.


« Les montants investis dans l’IA aux États-Unis sont aujourd’hui 20 fois supérieurs à ceux investis en France. À richesse comparable, nous investissons environ trois ou quatre fois moins que les Américains et l’écart risque d’augmenter. À moyen terme, un accroissement structurel de l’allocation de l’épargne vers l’innovation est indispensable. Des actions volontaristes doivent être rapidement prises en ce sens, par exemple en matière de fiscalité de l’assurance vie, afin de disposer d’ici quelques années d’une capacité de financement significativement accrue », souligne le rapport de la Commission de l’intelligence artificielle de France.

En 2023, les grandes entreprises technologiques telles que Microsoft, Google et Amazon ont pris le devant dans l'investissement massif dans les start-ups spécialisées en intelligence artificielle (IA), surpassant ainsi les sociétés de capital-risque traditionnelles de la Silicon Valley. Ces géants ont conclu des accords spectaculaires, représentant les deux tiers des 27 milliards de dollars investis dans les jeunes entreprises d'IA en 2023. L'essor de l'IA générative, capable de produire rapidement des contenus similaires à ceux créés par des humains, a attiré des investissements considérables, en particulier après le lancement de ChatGPT d'OpenAI en novembre 2022.



« À court terme, nous proposons la création d’un fonds d’investissement « France & IA ». Le fonds mobilisera 10 Md€ de capital-investissement d’entreprise et de soutien public, selon plusieurs modalités d’intervention, pour faire émerger l’écosystème d’IA et accélérer la transformation du tissu économique par l’IA. Aux côtés des moyens financiers, le fonds s’accompagnera d’une mise en commun de données d’activité pour conduire certains projets numériques. Une telle ampleur des moyens et le tandem de financement et de données sont inédits en France. Face au risque de déclassement économique, l’audace participera de l’émergence de solutions innovantes performantes et de l’accélération de la modernisation des entreprises françaises », propose la Commission.

Source : Rapport

Et vous ?

Est-il encore possible que l’Europe et la France rattrapent leur retard sur les USA en matière d’intelligence artificielle ? Si oui, à quelles conditions ?

Voir aussi :

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