Ce type d'analyse révèle plusieurs caractéristiques structurelles et fonctionnelles du cerveau humain qui semblent être essentielles pour parvenir à une expérience consciente complexe de type humain et que la recherche actuelle sur l'intelligence artificielle (IA) devrait prendre en compte dans sa tentative de développer des systèmes capables de traitement conscient.
L'étude soutient que, même si l'IA est limitée dans sa capacité à émuler la conscience humaine pour des raisons intrinsèques (structurelles et architecturales) et extrinsèques (liées à l'état actuel des connaissances scientifiques et technologiques), s'inspirer des caractéristiques du cerveau qui rendent possible et/ou modulent le traitement conscient est une stratégie potentiellement prometteuse pour le développement d'une IA consciente.
En outre, il est théoriquement possible que la recherche sur l'IA puisse développer des formes partielles ou potentiellement alternatives de conscience qui soient qualitativement différentes de la conscience humaine et qui puissent être plus ou moins sophistiquées selon les points de vue.
Par conséquent, l'étude recommande une prudence inspirée par les neurosciences pour parler de la conscience artificielle : étant donné que l'utilisation du même mot conscience pour les humains et l'IA devient ambiguë et potentiellement trompeuse, il est proposé de spécifier clairement ce qui est commun et ce qui diffère dans le traitement conscient de l'IA par rapport à l'expérience consciente humaine complète.
Les chercheurs concluent l'étude en déclarant :
Nous avons passé en revue certaines caractéristiques évolutives, structurelles et fonctionnelles du cerveau qui ont joué un rôle important en rendant possible et/ou en modulant la conscience humaine. Nous suggérons que, même s'il est théoriquement possible de développer des systèmes artificiels dotés de formes de conscience non humaines, la prise en compte de ces caractéristiques cérébrales, qui ne sont pas encore totalement prises en compte dans l'IA, pourrait accélérer le développement de systèmes artificiels conscients.
Cela ne signifie pas qu'il est réellement possible de développer un système artificiel conscient de type humain. En fait, il reste encore un long chemin à parcourir pour émuler le traitement conscient chez l'homme, si tant est que cela soit possible un jour. Compte tenu de cette incertitude, nous recommandons de ne pas utiliser le même terme général (c'est-à-dire la conscience) pour les humains et les systèmes artificiels, de spécifier clairement les principales différences entre eux et, enfin, d'être très clair sur la dimension et le niveau de conscience que le système artificiel peut éventuellement être capable d'afficher.
Cela ne signifie pas qu'il est réellement possible de développer un système artificiel conscient de type humain. En fait, il reste encore un long chemin à parcourir pour émuler le traitement conscient chez l'homme, si tant est que cela soit possible un jour. Compte tenu de cette incertitude, nous recommandons de ne pas utiliser le même terme général (c'est-à-dire la conscience) pour les humains et les systèmes artificiels, de spécifier clairement les principales différences entre eux et, enfin, d'être très clair sur la dimension et le niveau de conscience que le système artificiel peut éventuellement être capable d'afficher.
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