« Avec nos talents français de l’intelligence artificielle… Il « IA » de l’avenir en France ! Le moment est décisif en la matière, c’est pourquoi hier devant nos acteurs, j’ai appelé à la mobilisation et à l’action : nous pouvons faire de la France un leader incontesté de l’IA », déclare Emmanuel Macron qui propose donc un plan d’action sur cinq axes prioritaires.
- Doubler le nombre de talents français
- Sécuriser la puissance de calcul et les infrastructures sur le sol français
- Revoir les financements de l’écosystème à la hausse.
- Nous le ferons en diffusant l’IA partout et pour tous au travers de l’État et des services publics
- Protéger les citoyens français et construire la gouvernance mondiale qui le permet
[Tweet] <blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Avec nos talents français de l’intelligence artificielle… Il « IA » de l’avenir en France !<br><br>Le moment est décisif en la matière, c’est pourquoi hier devant nos acteurs, j’ai appelé à la mobilisation et à l’action : nous pouvons faire de la France un leader incontesté de l’IA.…</p>— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) <a href="https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1793168544110404010?ref_src=twsrc%5Etfw">May 22, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/Tweet]
Le Cofondateur de l’école la capsule liste certaines raisons de la traîne de la France et de l’Europe en matière d’intelligence artificielle
L’enseignement supérieur français forme des ingénieurs et des chercheurs d’excellence en intelligence artificielle, comme le souligne le rapport. C’est arriver à les retenir en France qui constitue l’un des défis majeurs lorsqu’on sait que la Silicon Valley fait partie des eldorados des travailleurs de la filière informatique. Les entreprises américaines proposent des salaires pouvant aller jusqu’à 865 000 dollars par an aux chercheurs en intelligence artificielle.
« Déjà, il faut savoir que la France est dans le Top 4 mondial pour la production d'articles au niveau de la recherche sur l'IA. Donc, on a clairement un beau statut mondial par rapport à cela ; ce qui est un atout. Maintenant, pour se positionner de manière plus forte à l'échelle internationale sur l'écosystème de l'IA, notamment face aux GAFA, il y a quand même un problème qui est assez récurrent : la formation. Déjà, la base c'est former plus de chercheurs et ingénieurs, mais également former notre société, c'est-à-dire dès le plus jeune âge, dès le collège, le lycée.
J'ai vu que France IA a écrit des lignes par rapport à la notion de formation, mais il est évident que si notre société ne suit pas et est à la traîne sur les notions d'intelligence artificielle ou les notions du numérique, c'est tout un pays qui ne va pas suivre, toute une économie qui ne va pas suivre. Donc, c'est indispensable de former notre société. Mais il faut avoir également plus de chercheurs et ingénieurs en IA, puisque ce sont eux qui vont concevoir et créer de nouvelles choses.
L'autre point, qui est assez problématique, c'est la fuite de nos cerveaux. Il faut savoir que les chercheurs gagnent quatre fois plus aux États-Unis qu'en France. Donc, ça me paraît inévitable, il y aura la fuite de nos cerveaux, à moins de réévaluer les salaires de nos chercheurs par rapport à cela », résume le cofondateur de l’école de code La capsule dans un entretien.
« Les montants investis dans l’IA aux États-Unis sont aujourd’hui 20 fois supérieurs à ceux investis en France. À richesse comparable, nous investissons environ trois ou quatre fois moins que les Américains et l’écart risque d’augmenter. À moyen terme, un accroissement structurel de l’allocation de l’épargne vers l’innovation est indispensable. Des actions volontaristes doivent être rapidement prises en ce sens, par exemple en matière de fiscalité de l’assurance vie, afin de disposer d’ici quelques années d’une capacité de financement significativement accrue », souligne le rapport de la Commission de l’intelligence artificielle de France.
En 2023, les grandes entreprises technologiques telles que Microsoft, Google et Amazon ont pris le devant dans l'investissement massif dans les start-ups spécialisées en intelligence artificielle (IA), surpassant ainsi les sociétés de capital-risque traditionnelles de la Silicon Valley. Ces géants ont conclu des accords spectaculaires, représentant les deux tiers des 27 milliards de dollars investis dans les jeunes entreprises d'IA en 2023. L'essor de l'IA générative, capable de produire rapidement des contenus similaires à ceux créés par des humains, a attiré des investissements considérables, en particulier après le lancement de ChatGPT d'OpenAI en novembre 2022.
Le financement : point faible majeur de la France et de l’Europe en matière de stratégie pour dominer dans la filière de l’intelligence artificielle
Depuis 2017, le chef de l’État français mène une politique d’innovation qui a positionné la France dans le peloton de tête de la course à l’IA. Grâce à une stratégie nationale lancée en 2018 dotée de sa première phase d’1,5 milliards d’euros puis consolidée au sein de France 2030, le pays dispose aujourd’hui d’un écosystème de recherche et technologique en IA mondialement reconnus.
Cette stratégie a porté ses fruits et a permis de développer un réseau d’instituts interdisciplinaires d’IA, de soutenir des chaires d’excellence en la matière, de financer des programmes doctoraux et d’investir dans les capacités de calcul de la recherche publique. L’écosystème IA français est désormais composé de plus de 80 laboratoires de recherche, 600 startups en très forte croissance et représente près de 13 500 emplois dans le secteur.
Source : Emmanuel Macron
Et vous ?
Est-il encore possible que l’Europe et la France rattrapent leur retard sur les USA en matière d’intelligence artificielle ? Si oui, à quelles conditions ?
Voir aussi :
Le PDG d'OpenAI, Sam Altman, appelle les États-Unis à collaborer avec la Chine pour contrer les risques liés à l'IA, alors que Washington tente d'entraver les progrès de la Chine en matière d'IA
Macron veut investir 1,5 milliard d'euros dans l'intelligence artificielle, mais exclut l'idée de doubler les salaires suggérée par Cédric Villani
Google investit 300 M$ dans la start-up d'IA Anthropic, fondée par d'anciens chercheurs d'OpenAI, la société a construit son propre chatbot généraliste, un rival de ChatGPT nommé Claude