[Tweet] <blockquote class="twitter-tweet"><p lang="und" dir="ltr">“The bodies fly, hit the wall and fall” .. a Palestinian woman tells what happened after the bombing of a home in the Nusairat refugee camp, last night.<br><br>سيدة تروي ما حصل بعد القصف الاحتلال لمنزل في مخيم النصيرات <a href="https://t.co/ssaCHxhTC1">pic.twitter.com/ssaCHxhTC1</a></p>— Eye on Palestine (@EyeonPalestine) <a href="https://twitter.com/EyeonPalestine/status/1802980152642556041?ref_src=twsrc%5Etfw">June 18, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/Tweet]
L’entreprise met à l’écart les employés qui s’opposent à ce contrat en leur précisant qu’elle n’est pas un lieu où l’on discute de politique
« Google est une entreprise et pas un endroit où l'on peut agir d'une manière qui perturbe les collègues ou les fait se sentir en danger », est un tournant fort d’une prise de position de Sundar Pichai à propos de ce contrat. Elle fait suite au licenciement de protestataires contre un contrat de fournitures de services d’informatique en nuage et d’intelligence artificielle à Israël.
« Une dernière remarque : tous les changements mentionnés ci-dessus nous aideront à travailler avec plus de concentration et de clarté dans l'accomplissement de notre mission. Cependant, nous devons également nous concentrer davantage sur notre façon de travailler, de collaborer, de discuter et même d'être en désaccord. Nous avons une culture de discussion ouverte et dynamique qui nous permet de créer des produits étonnants et de transformer de grandes idées en actions. Il est important de préserver cela. Mais en fin de compte, nous sommes un lieu de travail et nos politiques et attentes sont claires : il s'agit d'une entreprise, et non d'un endroit où agir de manière à perturber les collègues ou à les faire se sentir en danger, à tenter d'utiliser l'entreprise comme une plateforme personnelle, ou à se battre sur des questions perturbatrices ou à débattre de politique. En tant qu'entreprise, ce moment est trop important pour que nous nous laissions distraire.
Nous avons le devoir d'être un fournisseur de systèmes d’information objectif et digne de confiance, au service de tous nos utilisateurs dans le monde. Lorsque nous venons travailler, notre objectif est d'organiser l'information mondiale et de la rendre universellement accessible et utile. Cet objectif prime sur tout le reste et j'attends de nous que nous agissions en conséquence », soulignait le CEO de l’entreprise dans un billet de blog.
La sortie de Sundar Pichai faisait suite au licenciement de protestataires contre un contrat de fourniture de services à Israël et ce, même si le CEO de l’entreprise n’en fait pas mention.
Ces travailleurs ont organisé un sit-in dans les bureaux de Google à New York et à Sunnyvale, en Californie, pour protester contre le projet Nimbus, un contrat conjoint de 1,2 milliard de dollars conclu entre Google et Amazon pour fournir au gouvernement et à l'armée israéliens des services cloud et d'IA. Google accuse les travailleurs licenciés d'avoir violé les règles de l'entreprise, mais ces derniers nient et affirment que les dirigeants de Google refusent d'entendre leurs plaintes depuis des années.
« Un petit nombre d'employés protestataires sont entrés et ont perturbé deux de nos sites. Le fait d'entraver physiquement le travail d'autres employés et de les empêcher d'accéder à nos installations constitue une violation manifeste de nos règles, et nous mènerons une enquête et prendrons les mesures qui s'imposent. Ces employés ont été mis en congé administratif et leur accès à nos systèmes a été coupé. Après avoir refusé plusieurs demandes de quitter les lieux, les forces de l'ordre ont été engagées pour les expulser afin d'assurer la sécurité des bureaux », avait déclaré un porte-parole de Google à propos des manifestants.
Dans un mémo adressé par la suite à l'ensemble de l'entreprise, Chris Rackow, vice-président de la sécurité mondiale de Google, avait annoncé que les employés propalestiniens ont été licenciés mercredi en fin de journée après une enquête interne. « Ils ont occupé des bureaux, dégradé nos biens et entravé physiquement le travail d'autres employés de Google. Leur comportement était inacceptable, extrêmement perturbateur et a fait en sorte que les collègues se sentent menacés », Rackow dans un mémo obtenu. Selon le rapport, le géant de Mountain View a licencié au total 28 employés après l'enquête.
Les employés demandaient la condamnation d'Israël et la suspension du projet Nimbus de 1,2 milliard de dollars. Selon les rapports, quelques heures le début du sit-in, la sécurité de Google a commencé à accuser les employés d'intrusion et de perturbation du travail, ce qui a incité certains à partir. D'autres, en revanche, ont juré de rester jusqu'à ce qu'ils soient forcés de quitter les lieux. Neuf employés avaient été arrêtés pour violation de propriété. À Sunnyvale, les manifestants sont restés assis dans le bureau du directeur de Google Cloud pendant plus de neuf heures jusqu'à ce que la police les arrête.
Ils portaient des t-shirts sur lesquels on pouvait lire "Googler against genocide" et ont écrit des revendications sur le tableau blanc de Kurian. Selon les rapports, cinq travailleurs de Sunnyvale et quatre de New York auraient été arrêtés mardi. Rackow a déclaré que leur comportement était inacceptable.
Le projet Nimbus est un accord tripartite centre Google, Amazon et l'Israël signé en 2021. Il vise à fournir à l'État hébreu des outils d'IA et des services de cloud computing. Selon les termes de l'accord, Google et Amazon devront mettre en place des sites de cloud locaux en Israël avec un investissement initial de 4 milliards de shekels (1,2 milliard de dollars). Ces sites conserveront les informations à l'intérieur des frontières d'Israël selon des directives de sécurité strictes. Lors de la signature du contrat, le gouvernement israélien a expliqué que le projet Nimbus est un projet phare pluriannuel qui se déroulera en quatre phases.
Cependant, depuis le début, le projet est vivement contesté par un groupe d'employés de Google. Ils ont organisé des sit-in et des manifestations dans les bureaux de l'entreprise à New York et à Sunnyvale, en Californie, y compris un sit-in retransmis en direct devant le bureau du PDG de Google Cloud, Thomas Kurian. La protestation a été organisée par le groupe activiste "No Tech for Apartheid", qui a critiqué la réaction de Google à la guerre entre Israël et le Hamas. Le groupe demande à Google d'arrêter toute collaboration avec l'État hébreu et a dénoncé l'arrestation des neuf manifestants.
Il a publié plusieurs vidéos et a diffusé en direct les manifestations sur son compte X, y compris le moment exact où les employés ont reçu les derniers avertissements et ont été arrêtés par la police. Un porte-parole de la police de New York a déclaré que la manifestation de mardi impliquait environ 50 participants au total et a confirmé que quatre arrestations ont été effectuées. Le département de la sécurité publique de Sunnyvale a déclaré que la manifestation en Californie a regroupé environ 80 participants". Selon les rapports, cinq travailleurs de Sunnyvale et quatre de New York ont été arrêtés lors des manifestations.
Source : NOTA
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