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« L'IA est en fait inutile et elle a créé une bulle "faire semblant jusqu'à ce que ça marche" qui pourrait se solder par un désastre »,
Prévient un observateur chevronné des marchés

Le , par Mathis Lucas

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16  0 
De plus en plus d'experts craignent que l'IA ne tienne finalement pas ses promesses et que le battage médiatique n'ait contribué qu'à créer une bulle critique d'investissement. Ils pensent que la résorption de la bulle de l'IA pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur l'économie mondiale. James Ferguson, associé fondateur de MacroStrategy Partnership, un cabinet de recherche macroéconomique basé au Royaume-Uni, craint que la folie spéculative se solde par un désastre. L'analyste affirme que l'hallucination des grands modèles de langage (LLM) pourrait s'avérer un défi insoluble, ce qui conduirait l'IA à avoir beaucoup moins d'applications viables.

Le battage médiatique autour de l'IA a permis d'injecter énormément de capitaux sur le marché en un court laps de temps. De nombreux rapports prédisent que l'IA ajoutera des milliers de milliards à l'économie mondiale en stimulant la productivité comme jamais auparavant dans l'histoire. Bank of America a publié un rapport selon lequel l'IA entraînera des changements radicaux et stimulera l'économie mondiale de 15 700 milliards de dollars d'ici les sept prochaines années. Et d'après Goldman Sachs, la technologie entraînera une augmentation de 7 000 milliards de dollars du PIB mondial d'ici la fin de cette décennie.

Mais un nombre croissant d'analystes de l'économie et de scientifiques de renom se montrent sceptiques quant à ces prédictions. Ce groupe estime que la surestimation des possibilités de l'IA a créé une bulle spéculative, car les valorisations se détachent de la réalité. Cela serait comparable à la bulle Internet de la fin des années 1990, dont quelques entreprises seulement ont survécu. Les experts craignent que la même chose se produise aujourd'hui, compte tenu de la récente montée en flèche des actions liées à l'IA. Pour James Ferguson, l'IA pourrait s'avérer "inutile" dans les années à venir et créer beaucoup de désillusions.


« Historiquement, ces bulles finissent mal. Quiconque est un peu vieux jeu et a déjà vu ce genre de choses est donc tenté de croire que cela finira mal », a souligné Ferguson à Merryn Somerset Webb, de Bloomberg, dans le dernier épisode du podcast Merryn Talks Money. L'analyste chevronné a fait valoir que les hallucinations pourraient s'avérer un problème plus "insoluble" que prévu initialement, ce qui conduirait l'IA à avoir beaucoup moins d'applications viables. (L'hallucination désigne la tendance des LLM à inventer des informations et des sources. Ils présentent ensuite ces informations comme des faits avérés).

« Je dirais que l'IA n'a toujours pas fait ses preuves. Faire semblant jusqu'à ce qu'on y arrive peut fonctionner dans la Silicon Valley, mais pour le reste d'entre nous, je pense que l'expression "une fois mordu, deux fois timide" est plus appropriée pour l'IA. Si l'on ne peut pas faire confiance à l'IA, alors l'IA est effectivement, à mon avis, inutile », a déclaré Ferguson. Il a ajouté que la technologie pourrait finir par être trop "gourmande en énergie" pour être un outil rentable pour de nombreuses entreprises. De nombreux rapports ont déjà tiré la sonnette d'alarme sur les besoins énergétiques sans cesse croissants de l'IA.

À cet égard, une étude récente de l'Amsterdam School of Business and Economics a révélé que les applications d'IA pourraient à elles seules consommer autant d'énergie que les Pays-Bas d'ici 2027. « Si Nvidia ne facture pas ses puces de plus en plus chères, vous devez également payer de plus en plus cher pour faire fonctionner ces puces sur vos serveurs. Vous vous retrouvez donc avec quelque chose de très cher qui n'a pas encore prouvé, en dehors de quelques applications étroites, qu'il est rentable », a déclaré Ferguson. Les acteurs du secteur de l'IA espèrent des percées majeures dans la production énergétique.

Pour les investisseurs qui s'enthousiasment pour l'IA, Ferguson a mis en garde contre l'engouement excessif pour les technologies, fondé sur des promesses douteuses, qui ressemble beaucoup à la période précédant le krach des dotcoms. Il fait remarquer que durant ces deux périodes, les rendements du marché se sont concentrés sur les actions technologiques qui se négociaient sur la base des estimations de croissance des bénéfices très élevées de Wall Street. Mais en dépit de ces prévisions optimistes, les géants du matériel informatique de l'ère des dotcoms, Cisco et Intel, ont largement déçu les investisseurs depuis lors.

À la fin des années 1990, Cisco était la principale entreprise d'infrastructure informatique. La croissance d'Internet nécessitait un déploiement important d'infrastructures. Il fallait construire des serveurs et les connecter les uns aux autres à l'aide de routeurs, puis au système de télécommunications au sens large. L'hypothèse était que tout le monde allait transférer ses communications et son commerce sur Internet et que, pour ce faire, un déploiement rapide était nécessaire. En conséquence, le prix de l'action Cisco a augmenté de plus de 450 % au cours des deux années qui ont précédé la fin de l'année 1999.

Cela a précédé toute augmentation significative des bénéfices, ce qui signifie que son évaluation a atteint 120 fois ses bénéfices prévisionnels à un an. La croissance des bénéfices ne s'est pas concrétisée aussi rapidement que prévu et, moins d'un an après le pic de valorisation atteint en mai 2000, la valeur de l'action avait chuté de 70 %. Il est intéressant de noter que Cisco a connu une croissance régulière de ses bénéfices au cours de la décennie suivante. Ferguson estime que le héros actuel du matériel d'IA, le fabricant de puces Nvidia, pourrait connaître un sort similaire, notamment en raison de sa valorisation élevée.

Dans une récente analyse, Michael Atleson, un avocat de la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis, a dénoncé le comportement des entreprises d'IA. Atleson a écrit : « certaines de ces entreprises comparent leurs produits à de la magie (ce qui n'est pas le cas), parlent de produits dotés de sentiments (ce qui n'est pas le cas) ou admettent qu'elles veulent simplement que les gens aient l'impression que leurs produits sont magiques ou dotés de sentiments ». Atleson s'interroge sur la capacité des entreprises à développer ces technologies et à faire en sorte qu'elles répondent de manière sûre aux besoins de clients.

Ben Rogoff, gestionnaire principal du Polar Capital Technology Trust (PCT) et investisseur dans les sociétés technologiques depuis 25 ans, constate certaines similitudes la période des dotcoms : « l'hypothèse nulle est qu'il s'agit de la même période que celle des dotcoms et je m'en inquiète, car je suis payé pour m'en inquiéter ». La difficulté consiste à évaluer l'ampleur de la demande pour l'IA générative et la quantité d'infrastructures nécessaires pour y répondre. Les entreprises informatiques ne veulent pas rester à la traîne et investissent massivement dans les centres de données pour l'IA en prévision de la croissance future.

Malgré son argument selon lequel les valeurs technologiques liées à l'IA sont fortement surévaluées, Ferguson a admis que personne ne peut prédire la fin d'une bulle. Selon lui, cette dynamique conduit de nombreux investisseurs baissiers à se sentir "obligés de jouer" sur les marchés même lorsque les actions semblent chères. « C'est certainement ce qui s'est passé lors de la bulle Internet, où presque tous ceux qui n'étaient pas des parieurs au détail regardaient ces choses et se disaient : "cela ne peut pas durer, mais cela dit, si cela dure encore un trimestre et que je ne joue pas, je perdrai mon emploi" », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Ferguson affirme que la bonne nouvelle, c'est que la bulle boursière actuelle est tellement concentrée sur les actions liées à l'IA qu'il y a encore de la valeur. Bien entendu, l'éclatement de la bulle de l'IA entraînera une douleur généralisée pour les investisseurs. Mais après cela, Ferguson recommande de s'intéresser aux petites capitalisations américaines actuellement mal aimées, qui pourraient bénéficier de baisses de taux d'intérêt et ne sont pas très valorisées.

« Le problème, c'est que cette valeur doit être trouvée de la bonne vieille manière, en parcourant les petites capitalisations et en recherchant des entreprises qui se développent de manière régulière, à l'ancienne », a-t-il déclaré. En somme, les experts pensent que le résultat de la normalisation des valorisations des actions liées à l'IA après la folie spéculative risque d'être dévastateur à la fois pour les entreprises et pour les investisseurs qui investissent dans l'IA sans aucun recul.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
L'industrie est-elle en mesure de résoudre le problème de l'hallucination de l'IA ?
Quels pourraient être les impacts de la résorption de la bulle de l'IA ?
L'IA tiendra-t-elle ses promesses ? Les produits d'IA actuels sont-ils utiles ?

Voir aussi

Le succès de l'IA a permis d'injecter énormément de capitaux sur le marché en un court laps de temps, un comportement similaire à celui observé en l'an 2000 avec la période des "dot com"

Pourquoi certains experts sont-ils si convaincus que le boom de l'IA va s'essouffler ? Ils voient des similitudes avec l'ère des dotcoms et affirment que les capacités de l'IA générative sont surestimées

L'IA fera augmenter les dépenses dans les centres de données de 28,5 % et deviendra la principale charge de travail des serveurs d'ici à 2027, selon un rapport du cabinet d'analyse Omdia

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Avatar de RenarddeFeu
Membre actif https://www.developpez.com
Le 10/07/2024 à 12:22
Un peu comme le cloud en fait. Les entreprises ont investi des centaines de milliards pour changer les feuilles Excel utilisées par 10 personnes en webapps sans qu'on sache vraiment pourquoi.
22  1 
Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 12/07/2024 à 15:59
Avec l'IA, nous commençons à avoir quelques années de recul :
- elle hallucine
- le contenu web généré par l'IA entraîne d'autres IA donc la qualité va probablement se dégrader pour la recherche web
- pour les voitures autonomes, je pense que l'on y arrivera pas... sinon quelle sera la puissance nécessaire pour l'ordinateur de bord pour tout traiter)... quelle prix vont coûter les voitures qui intégreront des IA fiables ?
- beaucoup parlent d'IA mais dans de nombreux cas, des modèles statistiques existants font la même chose
10  0 
Avatar de CosmoKnacki
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 11/07/2024 à 0:29
Citation Envoyé par Jules34 Voir le message
Pour refaire des tableurs Excel en cachette ou à la demande de la direction ensuite
Il existe même une secte qui les refait sous Quattro Pro.
6  0 
Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 10/07/2024 à 15:08
Citation Envoyé par RenarddeFeu Voir le message
Un peu comme le cloud en fait. Les entreprises ont investi des centaines de milliards pour changer les feuilles Excel utilisées par 10 personnes en webapps sans qu'on sache vraiment pourquoi.
Pour refaire des tableurs Excel en cachette ou à la demande de la direction ensuite
5  0 
Avatar de OuftiBoy
Membre averti https://www.developpez.com
Le 06/08/2024 à 17:17
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
« La bulle de la GenAI n'éclatera pas, car les applications à haute valeur ajoutée arriveront assez vite pour éviter que les PDG des Big Tech ne s'épuisent sur la GenAI »
affirme l'expert en IA Ben Goertzel
Quand je lis les applications à haute valeur ajoutée, j'aimerai bien qu'on me dise lesquelles .

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Ben Goertzel, chercheur américain en IA et PDG de SingularityNET, réfute les prédictions selon lesquelles la bulle de l'IA générative va bientôt éclater. Il a publié une nouvelle analyse expliquant que les applications à très haute valeur ajoutée de cette technologie arriveront assez vite pour éviter à l'industrie de connaître une crise majeure semblable à celle des dotcoms. Il affirme qu'il ne s'agira pas d'abonnement à des chatbots, mais plutôt d'une intégration de l'IA générative dans toutes sortes d'autres applications logicielles et matérielles utiles. En attendant, de nombreux autres experts affirment que le boom de l'IA générative va bientôt s'essouffler.
Heu, ce n'est pas en le répétant que cela devient vrai:

les applications à très haute valeur ajoutée de cette technologie arriveront assez vite pour éviter à l'industrie de connaître une crise majeure semblable à celle des dotcoms.

Quelles sont ces applications ?

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Ben Goertzel : les applications d'IA générative à très haute valeur ajoutée arrivent
Humm, déjà 3x qu'il se répète le Monsieur... Toc Toc, quelles sont ces applications ?

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Ben Goertzel est mathématicien et chercheur américain en IA. Il est auteur de plusieurs livres sur l'IA et a lancé en 2017 SingularityNET, une plateforme décentralisée basée sur la blockchain qui vise à créer un marché mondial pour les services d'IA. Sa fonction principale est de permettre l'achat, la vente et le partage de services d'IA de manière sécurisée à travers son jeton natif AGI. Figure controversée dans les milieux technologiques, Goertzel a contribué à populariser le terme AGI. Il est également enclin à faire des déclarations audacieuses sur l'avenir de la technologie.
Moi je ne suis pas mathématicien, et le ne vois pas bien non plus ce que "chercheur en IA" signifie.
Ah, il veut permettre l'achat, la vente et le partage de services d'IA de manière sécurisée à travers son jeton natif AGI.

Heu, et de 4, il ne parle plus d'applications, mais de services d'IA. Mais il faut bien en dire un peu plus alors on ajoute de manière sécurisée à travers son jeton natif AGI. On ne sait toujours pas ce que seront ces applications ou services, mais on sait que c'est pour très bientôt. Et, cerise sur le gâteau, le tout sera sécurisé. Ah ça c'est bien, ça sera sécurisé. Mais bon, c'est facile à dire, mais en même temps, il ne vas pas nous dire que ça ne sera pas sécurisé.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Goertzel en a récemment ajouté quelques-unes.

Contrairement à ce que beaucoup de chercheurs pensent, Goertzel affirme que les craintes en rapport avec l'éclatement de la bulle de l'IA sont alarmistes et que cela n'arrivera tout simplement pas. « Je ne pense pas que la bulle de la GenAI éclatera un jour, parce que je pense que les applications à très haute valeur ajoutée de cette technologie arriveront assez vite pour éviter que les PDG des Big Tech ne s'épuisent sur la GenAI », a-t-il déclaré dans un billet publié sur X.
Bon, reprenons: Le Monsieur dit: « Je ne pense pas que la bulle de la GenAI éclatera un jour, parce que je pense que les applications à très haute valeur ajoutée de cette technologie arriveront assez vite pour éviter que les PDG des Big Tech ne s'épuisent sur la GenAI »

Il radote le Monsieur, non ? Et redit une 5ème fois que les applications à très haute valeur ajoutée, arriveront assez vite.

Bien bien, si ces applications ou services arriveront assez vite, je peux supposer que ça arrivera plus vite que le Full Self Driving d'un autre prédicateur, qu'on me rassure. Et comme c'est vraiment vraiment pour bientôt, il doit savoir qui bosse sur quoi. Si je comprend bien, il attend que d'autres fassent ces applications/services, pour que sa "plateform" puisse les vendre ?

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
En d'autres termes, Goertzel explique que les innovations révolutionnaires prennent du temps pour être mis au point. Il laisse entendre que l'infrastructure et les plateformes fondamentales sont d'abord mises en place. Les employés des entreprises commencent à évaluer et à comprendre ce qui est disponible, puis à rêver à ce qui est possible. Ensuite, les gens commencent à construire une gamme de services à partir de ces plateformes et, finalement, des applications.
Je me perd un peu là, parce que dire que c'est pour bientot, puis dire les innovations révolutionnaires prennent du temps pour être mis au point, ça me semble un rien contradictoire, non

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Goertzel répondait à un sondage demandant si la bulle de l'IA générative risquait de se résorber avant la fin de 2024. Bien que cela puisse prendre du temps, Goertzel affirme que les applications d'IA générative à forte valeur ajoutée arriveront avant que les PDG et les investisseurs perdent espoir.
C'est madame Irma ce Monsieur ? Bien que cela puisse prendre du temps, Goertzel affirme que les applications d'IA générative à forte valeur ajoutée arriveront avant que les PDG et les investisseurs perdent espoir.

Je me sens tout petit fasse au savoir de ce Monsieur.

Une transcription de son billet se lit comme suit :

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Les réactions au billet de Goertzel sont mitigées. En réponse à un critique qui affirme que la crise des dotcoms va se reproduire, Goertzel a déclaré : « ce sera conceptuellement comme le boom/krach des dotcoms, mais le processus sera plus rapide parce que tout va plus vite de nos jours. Et cela fait une grande différence. Un cycle boom, crash, boom suffisamment rapide peut se terminer avant que votre startup ne soit à court d'argent et avant que votre preuve de concept d'entreprise ne s'achève, etc. ». L'avis de Goertzel contraste fortement avec celui d'autres chercheurs en IA et analystes chevronnés du marché.
Si je lis bien: « ce sera conceptuellement comme le boom/krach des dotcoms, mais le processus sera plus rapide parce que tout va plus vite de nos jours. Et cela fait une grande différence. Un cycle boom, crash, boom suffisamment rapide peut se terminer avant que votre startup ne soit à court d'argent et avant que votre preuve de concept d'entreprise ne s'achève, etc. »

Donc la bulle n'en est pas une, mais elle explosera (alors qu'elle n'existe pas selon ce Monsieur) quand même, mais comme ça ira plus vite, ça sera moins grave.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
L'avènement de l'IA générative aurait plusieurs similitudes avec l'ère des dotcoms

De nombreux rapports prédisent que l'IA ajoutera des milliers de milliards à l'économie mondiale en stimulant la productivité comme jamais auparavant dans l'histoire. Mais un nombre croissant d'analystes et de scientifiques de renom se montrent sceptiques quant à ces prédictions. Selon eux, la surestimation des possibilités de l'IA a créé une bulle spéculative, car les valorisations se détachent de la réalité. Cela serait comparable à la bulle des dotcoms, dont quelques entreprises seulement ont survécu. Les experts craignent que la même chose se produise, compte tenu de la récente montée en flèche des actions liées à l'IA.

Le professeur Gary Marcus de l'université de New York a écrit dans une analyste publiée en août dernier sur la plateforme de blogging Substack : « nous commençons à voir des signes que l'IA générative pourrait être un raté ». Il a ajouté que "le retour sur investissement de l'IA générative n'est peut-être pas si important, après tout". Parmi les signes avant-coureurs, un rapport du Wall Street Journal a signalé que les clients ont trouvé trop cher le prix de 30 dollars par mois du nouveau l'assistant d'IA Copilot de Microsoft. Selon Marcus, il est difficile de mettre en production de grands modèles de langage (LLM).

La plupart des travaux réalisés à ce jour sont préliminaires. Il rapporte que les entreprises commencent à modérer leurs attentes. De nombreuses attentes initiales étaient irréalistes. De plus, certains pensent que l'AGI ne viendra pas des LLM. Le professeur souligne également que les progrès en matière de rentabilité des LLM ont été lents et qu'après le lancement de GPT-4 par OpenAI en 2023, personne n'a lancé un modèle nettement plus puissant. Selon Marcus, l'industrie est peut-être en train d'atteindre un plateau en matière de capacité pure, car personne n'a été en mesure de battre GPT-4 de manière décisive.

Des entreprises comme Google et Anthropic ont investi beaucoup d'argent pour essayer, mais Marcus affirme qu'aucun n'a réussi ; au lieu de cela, il semble qu'il y ait une convergence aux niveaux GPT-4. En outre, il a noté que les cas d'utilisation des LLM ne sont pas clairs. Marcus affirme qu'il y a eu des "progrès" dans la recherche d'utilisations possibles pour les LLM, mais jusqu'à présent, la technologie est souvent utilisée dans le domaine de la criminalité.

« Les mauvais acteurs, dont les normes de fiabilité sont peut-être moins strictes, semblent les utiliser pour la cybercriminalité et la désinformation », a écrit le professeur. De son côté, Jeffrey Funk, professeur à la retraite et consultant sur les nouvelles technologies, souligne que les entreprises d'IA ont dépensé d'énormes sommes d'argent pour lutter contre les hallucinations (lorsque les systèmes d'IA inventent des faits), mais n'ont pas résolu le problème.
D'autres pensent donc:

  • La surestimation des possibilités de l'IA a créé une bulle spéculative.
    Nous commençons à voir des signes que l'IA générative pourrait être un raté ».
    Le retour sur investissement de l'IA générative n'est peut-être pas si important, après tout.
    La plupart des travaux réalisés à ce jour sont préliminaires.
    De nombreuses attentes initiales étaient irréalistes.
    Certains pensent que l'AGI ne viendra pas des LLM.
    Les cas d'utilisation des LLM ne sont pas clairs.
    Les entreprises d'IA ont dépensé d'énormes sommes d'argent pour lutter contre les hallucinations, mais n'ont pas résolu le problème.


Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Dans un billet publié sur LinkedIn, il a souligné : « les revenus ne sont pas encore là et ne viendront peut-être jamais. Les valorisations anticipent des marchés de plusieurs milliards de dollars, mais les revenus actuels de l'IA générative se chiffrent, selon les rumeurs, à quelques centaines de millions. Ces revenus pourraient réellement être multipliés par 1000, mais il s'agit là d'une hypothèse très spéculative. Nous ne devrions pas nous contenter de le supposer ».

Funk prévient aussi que le rythme de l'innovation dans le domaine de l'IA générative semble ralentir. Il a cité de nombreux facteurs qui sont à l'origine du ralentissement de l'innovation. Dans le même temps, la loi de Moore s'étant considérablement ralentie au cours des 5 à 10 dernières années, les fabricants de puces ne peuvent en attendre beaucoup plus, et ceux qui s'inquiètent de la consommation d'énergie de l'IA générative font pression en faveur d'une réglementation stricte.

L'IA bulle spéculative créée par l'IA générative pourrait se solder par un désastre

James Ferguson, associé fondateur de MacroStrategy Partnership, un cabinet de recherche macroéconomique basé au Royaume-Uni, craint que la folie spéculative autour de l'IA générative se solde par un désastre. L'analyste affirme que l'hallucination des LLM pourrait s'avérer un défi insoluble, ce qui conduirait l'IA à avoir beaucoup moins d'applications viables. Pour Ferguson, l'IA pourrait s'avérer "inutile" dans les années à venir et créer beaucoup de désillusions.

« Historiquement, ces bulles finissent mal. Quiconque est un peu vieux jeu et a déjà vu ce genre de choses est donc tenté de croire que cela finira mal. Je dirais que l'IA n'a toujours pas fait ses preuves. Faire semblant jusqu'à ce qu'on y arrive peut fonctionner dans la Silicon Valley, mais pour le reste d'entre nous, je pense que l'expression "une fois mordu, deux fois timide" est plus appropriée pour l'IA », a souligné Ferguson à Merryn Somerset Webb, de Bloomberg.

Il a ajouté : « si l'on ne peut pas faire confiance à l'IA, alors l'IA est effectivement, à mon avis, inutile ». Il a déclaré que la technologie pourrait finir par être trop "gourmande en énergie" pour être un outil rentable pour de nombreuses entreprises. À cet égard, une étude publiée cette année par l'Amsterdam School of Business and Economics a révélé que les applications d'IA pourraient à elles seules consommer autant d'énergie que les Pays-Bas d'ici 2027.

« Si Nvidia ne facture pas ses puces de plus en plus chères, vous devez également payer de plus en plus cher pour faire fonctionner ces puces sur vos serveurs. Vous vous retrouvez donc avec quelque chose de très cher qui n'a pas encore prouvé, en dehors de quelques applications étroites, qu'il est rentable », a déclaré Ferguson. Les acteurs du secteur de l'IA espèrent des percées majeures dans la production énergétique, mais le secteur avance lentement.

Par ailleurs, Ferguson affirme que la bonne nouvelle, c'est que la bulle boursière actuelle est tellement concentrée sur les actions liées à l'IA qu'il y a encore de la valeur. Bien entendu, l'éclatement de la bulle de l'IA entraînera une douleur généralisée pour les investisseurs. Mais après cela, Ferguson recommande de s'intéresser aux petites capitalisations américaines actuellement mal aimées, qui pourraient bénéficier de baisses de taux d'intérêt et ne sont pas très valorisées.

« Le problème, c'est que cette valeur doit être trouvée de la bonne vieille manière, en parcourant les petites capitalisations et en recherchant des entreprises qui se développent de manière régulière, à l'ancienne », a-t-il déclaré. En somme, les experts pensent que le résultat de la normalisation des valorisations des actions liées à l'IA après la folie spéculative risque d'être dévastateur à la fois pour les entreprises et pour les investisseurs qui investissent dans l'IA sans aucun recul.

Source : billet de blogue

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Selon vous, l'IA générative constitue-t-elle une bulle ?
Si oui, partagez-vous l'avis selon lequel la bulle de l'IA n'éclatera pas ?
L'IA générative permettra-t-elle à des applications à haute valeur ajoutée malgré ses limites ?
L'IA générative est-elle une technologie révolutionnaire comme les entreprises d'IA le prétendent ?
Selon vous, quels pourraient être les cas d'utilisation concrets et à forte valeur ajoutée de l'IA générative ?

Voir aussi

« Les membres du personnel des laboratoires secrets de pointe planifient sérieusement leur vie en fonction de l'existence de "dieux numériques" en 2027 », selon un doctorant en sciences de l'information

« L'IA est en fait inutile et elle a créé une bulle "faire semblant jusqu'à ce que ça marche" qui pourrait se solder par un désastre », prévient un observateur chevronné des marchés

Pourquoi certains experts sont-ils si convaincus que le boom de l'IA va s'essouffler ? Ils voient des similitudes avec l'ère des dotcoms et affirment que les capacités de l'IA générative sont surestimées
Bon, ben, comme c'est pour bientôt, nous saurons vite .
3  0 
Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 15/07/2024 à 0:43
Citation Envoyé par AlexWest Voir le message
La question d'une bulle spéculative peut et doit se poser. [...]
Pour voir beaucoup de cas d'usage, je ne peux pas douter que nous assistons à une révolution, la problématique économique vis à vis de l'IA est plutôt l'impact sur l'emploi et le modèle de société qui s'ouvre. Je vois peu de professions qui ne seront pas rapidement remplaçables par l'IA. Et avec l'arrivée de la robotique, dont on ne parle pas encore beaucoup...
La bulle spéculative, OK.

1) Dans l'histoire à chaque fois qu'une profession disparaît à cause des évolutions techniques, le % de population correspondant (pas forcément les individus) est réaffecté à d'autres tâches précédemment vacantes, ce qui augmente la productivité globale de la société. Ex : Lors de la révolution industrielle l'apport de la patate a rendu inutile une grosse partie de la main d'oeuvre agricole (la patate a une productivité 2x supérieure au blé. 2x !!!) Cette population a pu devenir ouvrier et fabriquer les machines qui ont exploité l'énergie pour fabriquer ce qui été fait à la main, ce qui a encore libéré plus de main d'oeuvre, etc. Est-ce que quelqu'un veut faire gardien de chèvres, faucheur de blé, tisserand etc ?

2) Quelles professions sont rapidement remplaçables par l'IA ? Les boulangers pâtissiers ? Les maçons ? Les chaudronniers ? Les mecs qui font la plonge ou qui turbinent aux cuisines ? Comme dirait l'autre, il suffit de se mettre dans la rue pour trouver plein de gens qui la traversent pour chercher du boulot.
Je connais un chirurgien (thoracique) qui affirme que sa clinique a acheté un robot chirurgien mais que le robot coûte 2 millions d'euros à l'achat et 150k par an en maintenance, et qu'en plus il faut un chirurgien dans la salle pour faire les trous, plus lui dans la salle pour manipuler le robot (et qu'en plus l'opération dure plus longtemps et le patient ne sort pas plus tôt). Certes, la robotique a fait des progrès, mais ça reste très très cher.

En informatique, c'est bien les LLM pour générer des bouts de code (avec des hallu), mais c'est pas lui qui va faire l'architecture du projet et la vision globale.

Les théoriciens des LLM rappellent quand même que l'intelligence générale ne viendra pas de cette technologie qui n'est qu'un générateur statistique de texte sans compréhension.

Est-ce que les gens rapidement remplaçables par GPT n'occupaient pas des bullshit job en fait ?

PS : c'est pas moi qui a moinsé.
2  0 
Avatar de pierre-y
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 18/07/2024 à 9:48
Faudrait déja que l'IA existe... (peut être en laboratoire ceci dit)
2  0 
Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 06/08/2024 à 21:22
Citation Envoyé par OuftiBoy Voir le message
[...]
En fait, on pourrait remplacer le mot IA par NFT dans le discours de cet expert en IA, et on aurat à peu près le discours tenu par "tous les experts" avant que la bulle des NFT n'éclate
1  0 
Avatar de AlexWest
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 10/07/2024 à 20:23
La question d'une bulle spéculative peut et doit se poser. Nous sommes dans une période où pour différentes raisons il y a beaucoup de liquidités financières disponibles et l'IA semble pour de nombreux opérateurs un secteur dans lequel investir au risque peut-être d'un surinvestissement. Néanmoins je ne pense pas qu'aujourd'hui on puisse mettre en cause la révolution que représente l'IA. Ce serait comme, dans les débuts du moteur, on se disait "c'est bruyant, peu fiable, ça consomme beaucoup, bref, aucun avenir".
Pour voir beaucoup de cas d'usage, je ne peux pas douter que nous assistons à une révolution, la problématique économique vis à vis de l'IA est plutôt l'impact sur l'emploi et le modèle de société qui s'ouvre. Je vois peu de professions qui ne seront pas rapidement remplaçables par l'IA. Et avec l'arrivée de la robotique, dont on ne parle pas encore beaucoup...
3  3 
Avatar de Fluxgraveon
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 29/07/2024 à 10:23
L'IA est complètement disruptive, ça ne peut exister dans la technologie actuelle, ne peut être réductible au langage machine numérique, purement technologique et son corollaire économique trop étriqué, qui ne constituent que des reflets chatoyants et éphémères.
Que l'on cherche à saisir, qui plus est. Un peu comme l'affaire du boson de Higgs, "la particule de Dieu", quelque chose que l'on veut saisir alors que cela a toujours été exprimé sous la forme, qui d'un son primordial, qui d'un souffle originel, qui d'une note fondamentale.
Peut-être reprendre avec "EpigenAi" et l'être humain en relation directe : c'est un pari et non un Paris, à très court terme.
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