Donald Trump a bénéficié d'un large soutien de la Silicon Valley lors de sa campagne électorale et sa victoire pourrait avoir un impact important sur le secteur américain de la technologie. L'enjeu est de taille pour le secteur. La réglementation sur l'IA est susceptible de changer, les visas H-1B pourraient être affectés, le secteur des cryptomonnaies pourrait bénéficier d'une réglementation plus souple que prévu et la manière dont Donald Trump traitera la Chine déterminera l'avenir à court terme de l'industrie des semiconducteurs.
Un rapport d'Axios révèle que le président élu Donald Trump envisage de nommer un "tsar de l'IA" pour définir la politique fédérale en matière de nouvelles technologies. Bien que le rôle ne soit pas encore confirmé, Elon Musk et Vivek Ramaswamy, codirecteurs du nouveau département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), devraient aider à choisir le titulaire de ce poste.
Elon Musk devrait être étroitement impliqué dans l'élaboration de l'agenda du poste. La personne nommée aidera probablement à coordonner les ressources publiques et privées pour orienter les investissements dans l'IA. Il travaillera également avec le ministère de l'économie et des finances afin d'utiliser l'IA pour rendre le gouvernement plus efficace et lutter contre la fraude.
Le tsar de l'IA pourrait travailler en partenariat avec les responsables fédéraux de l'IA, que les principales agences devaient nommer dans le cadre du décret sur l'IA du président sortant Joe Biden. Bien que Donald Trump ait promis d'abroger ce décret pendant sa campagne, il semble qu'il puisse être maintenu.
La lutte contre l'essor de l'IA en Chine a également été l'une des priorités de l'administration Biden, qui se poursuivra probablement sous Trump. En octobre, Joe Biden a finalisé des règles visant à restreindre les investissements dans les entreprises chinoises d'IA qui pourraient menacer la sécurité nationale des États-Unis.
Les nombreux dirigeants de la Silicon Valley qui ont soutenu Trump et ont investi des milliards dans la technologie de l'IA seront probablement heureux d'apprendre que le gouvernement continue de s'intéresser à cette technologie. La société d'IA d'Elon Musk, xAI, a annoncé en mai une levée de fonds de 6 milliards de dollars pour alimenter le chatbot Grok qui vit sur X.
Elon Musk s'est fait l'avocat d'une absence de restriction ("censure") de la production des chatbots, et il pourrait inciter les législateurs à aller dans ce sens. Grok est l'un des seuls générateurs d'images d'IA qui a permis à ses utilisateurs de créer des images de Trump et de la vice-présidente Kamala Harris pendant l'élection. X poursuit maintenant l'État de Californie pour une nouvelle loi qui empêche la création et la diffusion de deepfakes politiques trompeurs avant une élection.
Elon Musk pourrait également avoir l'oreille de Trump en ce qui concerne les voitures autopilotées, une autre forme d'IA, dans le cadre de la campagne de Tesla en faveur des robotaxis. Après avoir promis d'empêcher [les voitures autonomes] de circuler sur les routes américaines pendant la campagne électorale, la nouvelle administration envisagerait maintenant d'assouplir les réglementations fédérales pour favoriser l'adoption de ces véhicules.
L'accent mis par le gouvernement fédéral sur l'IA devrait également profiter à l'industrie de l'énergie pour alimenter les centres de données gourmands en ressources. Les types d'énergie pourraient varier. Donal Trump a répété "drill, baby, drill" tout au long de sa campagne, faisant référence à la production nationale de pétrole et de gaz aux États-Unis, y compris la fracturation hydraulique. Mais l'IA a également ravivé l'intérêt pour l'énergie nucléaire, ce qui a incité Microsoft à relancer l'installation en sommeil de Three Mile Island. Google a également conclu un accord sur l'énergie nucléaire le mois dernier.
Cette situation semble favorable au domaine de l'IA, cependant, d'autres rapports révèlent que l'implication potentielle d'Elon Musk dans l'administration de Donald Trump pourrait signaler une évolution vers des normes plus strictes en matière d'intelligence artificielle (IA). Connu pour sa position ferme sur la sécurité de l'IA, Elon Musk a toujours plaidé en faveur de mesures réglementaires visant à limiter les risques d'un développement incontrôlé de la technologie.
Cette position d'Elon Musk a notamment suscité la controverse car son IA "Grok" intégrée à la plateforme X (anciennement Twitter) ne possèderait pas de garde-fous. Conçue pour être à la fois humoristique et provocante, cette IA a rapidement attiré l’attention pour ses réponses sarcastiques et ses prises de position surprenantes. Une étude du CCDH confirme que les faux contenus générés par Grok AI et partagés sur X ne respectent pas les propres règles d'Elon Musk et que ce dernier ne fait rien pour l'empêcher.
Source : Axios
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